Sainte Elisabeth de Portugal et sa grand-tante sainte Elisabeth de Hongrie (avec ses trois couronnes de vierge, martyre et confesseur, bien qu’elle fût mère de trois enfants), par Petrus Christus (vers 1457-1460). Magnifique sérénité, qui est une caractéristique de ce peintre, et qui illustre ici particulièrement la réputation d’artisan de paix de sainte Elisabeth.
Petrus Christus était le chef de la corporation des peintres de Bruges (où il y avait notamment van Eyck et Memling). Il faisait partie de la confrérie Notre Dame de l’Arbre Sec, fondée par le duc de Bourgogne Philippe le Bon qui avait sa cour à Bruges. La duchesse était Isabelle de Portugal qui faisait partie de la confrérie.
La Vierge à l’Arbre Sec est aussi une œuvre de Petrus Christus.
Commentaires
Les Flamands de cette époque ont inventé la peinture à l'huile sur bois, qu'il faudrait plutôt appeler peinture à la résine (térébenthine de mélèze notamment), avec des effets de brillant proches de la laque. Cette technique par application de glacis et temps de séchage entre les couches s'est peu à peu perdue. Les tableaux de Van Eyck ou de Quentin Metsys (Vierge à l'Enfant du musée des Beaux-Arts de Lyon !) sont en bien meilleur état que ceux de Delacroix et de Géricault qui revenaient sans arrêt sur des détails appliqués la veille et utilisaient des "pigments" d'une désastreuse nouveauté tels que le goudron ou les extraits de cadavres. Les cœurs des Orléans étaient très prisés, paraît-il.
Les toiles de Van Gogh, qui peignait dans la journée sans repentis, se sont au contraire très bien conservées.
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/06/Virgin_with_child-Quentin_Metsys-MBA_Lyon_A2908-IMG_0271.jpg
Agrandissez pour voir les dégâts :
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/15/JEAN_LOUIS_TH%C3%89ODORE_G%C3%89RICAULT_-_La_Balsa_de_la_Medusa_%28Museo_del_Louvre%2C_1818-19%29.jpg