Omnes gentes, pláudite mánibus : jubiláte Deo in voce exsultatiónis.
℣. Quóniam Dóminus excélsus, terríbilis : Rex magnus super omnem terram.
Nations, frappez toutes des mains ; célébrez Dieu par des cris d’allégresse.
℣. Car le Seigneur est très haut et terrible, roi suprême sur toute la terre.
L’introït de ce dimanche est l’un des plus brefs du répertoire. Dépourvu de tout effet, il chante avec légèreté une joie profonde, se permettant seulement sur le mot « jubilate » une envolée jusqu’au sommet du mode. Au moyen âge le verset psalmodié était assez souvent non le verset qui suit immédiatement l’antienne, comme c’est l’usage lorsque l’antienne est le premier verset du psaume, mais le verset suivant : « Subjecit populos nobis, et gentes sub pedibus nostris » (il nous a soumis des peuples, et des nations sous nos pieds), comme on le voit ici sur l’antiphonaire de Hartker (codex 339 de Saint-Gall). Sans doute pour éviter le trop grand contraste entre l’allégresse de l’antienne et le Dieu « terrible » du verset.
Commentaires
C'est beau.
Mais c'est curieux cet allongement de la note La dans le "la" de "jubilate"... Auraient-ils confondu le tiret de O-mnes pour un episema ? Musicalement ça sonne bizarre cet arrêt dans la montée au Do, ça stoppe la lancée.
Bien sûr qu'ils n'ont pas confondu le tiret avec un épisème, d'ailleurs ce n'est pas sur cette note. Ils font comme s'il s'agissait d'un quilisma, mais il n'y a pas que devant le quilisma qu'on allonge la note (je n'ai pas d'exemple en tête mais je sais que je l'ai déjà remarqué). Quant à moi je ne trouve pas que stoppe la lancée, je trouve que ça donne de l'élan...