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Liturgie - Page 598

  • Le grand archevêque de Tolède au Culte divin

    Benoît XVI a accepté la renonciation du Cardinal Arinze à la tête de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, en raison de la limite d'âge, et l'a remplacé par le Cardinal Antonio Cañizares Llovera, archévêque de Tolède et primat d'Espagne.

    En 2005, Mgr Cañizares Llovera, connu pour ses remarquables propos contre la dictature du laïcisme et du relativisme, était l’un des 19 évêques espagnols qui participaient à la grande manifestation de Madrid pour la famille et contre le “mariage” homosexuel.

    L’année suivante, il était créé cardinal par Benoît XVI.

    On dirait que le pape n’est pas d’accord avec Mgr Vingt-Trois.

    On remarquera aussi que le nouveau préfet de la Congrégation pour le culte divin vient du diocèse où l'on célèbre le rite mozarabe en parallèle avec le rite romain. C'est sans doute la première fois que le responsable de la liturgie est un "bi-ritualiste".

  • Catacombes

    A la différence des catacombes romaines, les persécuteurs ne sont pas des empereurs païens mais des clercs de l'Eglise catholique.

    Extraits de messages reçus par Paix liturgique :

    "…Nous tenions à vous faire connaître l'évolution de notre demande de célébration « Extra » dans notre paroisse. Si Dieu veut, notre curé acceptera de tenter une expérience en janvier mais il nous a prévenu que celle-ci ne devait faire l'objet d'aucune publicité ni au niveau du diocèse, ni dans la presse, ni bien sûr dans la lettre de " Paix Liturgique "..."

    "…Nous dînions lundi dernier avec notre curé qui nous a redit combien il avait été offusqué que la presse se soit fait l'écho de notre messe d'octobre. Bien que nous ayons insisté sur le fait que nous n'y pouvions rien, il nous a demandé de faire notre possible pour que cela ne se renouvelle pas car cela fragilise sa position car nous a-t-il rappelé, " nous n'avons pas que des amis dans le diocèse " …"

    "…Peut-être sans le savoir, vous venez de nous mettre dans une situation catastrophique : en effet vous avez annoncé dans votre lettre de Paix Liturgique la messe qui s'est déroulée dimanche dernier dans notre église. Le curé nous a immédiatement fait savoir que si cela se reproduisait, il cesserait toute relation avec nous et surtout toute célébration de la forme extraordinaire… Si vous saviez combien il nous a été difficile d'obtenir la mise en place de cette messe mensuelle, vous n'auriez pas agi avec tant de légèreté ! Pourtant je crois savoir que Mr X. vous avait fait savoir notre désir de conserver un caractère d'entière discrétion sur la situation de notre paroisse. J'ose espérer que vous cesserez dans l'avenir toute communication à notre sujet et je souhaiterais que vous présentiez vos excuses au Père X. qui nous l'espérons, acceptera de poursuivre avec nous l'expérience engagée…"

    " ...De toute façon il faut pour l'heure entourer d'un grand silence les célébrations que nous pouvons obtenir dans notre diocèse... Les prêtres qui acceptent de célébrer ces messes "Extraordinaires" subissent des pressions terribles et risquent, plus souvent que vous ne semblez le croire, leur carrière, pire leur avenir ! Aussi, mieux vaut prendre le risque de ne pas annoncer aux fidèles ces célébrations et que ceux qui y participent ne soient que de petits noyaux, plutôt que de voir disparaître ces célébrations quelquefois presque clandestines..."

  • Prose pour le temps de l’Avent

    Salut à jamais durable, inépuisable vie du monde;
    Lumière qui ne s'éteint pas, ô Rédempteur vraiment à nous !
    Emu de compassion, à la vue des générations qui mouraient aux pieds des idoles du tentateur,
    Sans quitter les hauteurs du ciel, vous descendîtes aux profondeurs où vous attirait votre clémence.
    Puis, par l'élan de votre amour prenant l'humanité,
    Vous avez, sur la terre, sauvé tout ce qui était perdu,
    Apportant la joie au monde.
    O Christ ! venez purifier et nos corps et nos âmes.
    Faites-en, pour y habiter, vos pures et lumineuses demeures.
    Au premier Avent, justifiez-nous ;
    Au second,délivrez-nous;
    Afin qu'au jour de grande lumière, où vous jugerez l'univers,
    Ornés de la robe immaculée, nous marchions sur vos traces, partout où s'imprimeront vos pas. Amen.

    (XIe siècle)

  • L’Immaculée Conception

    8 Cambrai.jpg

    Le 25 mars 1858, jour de la fête de l’Annonciation, la « Belle Dame » de Massabielle dit à Bernadette : « Que soy era Immaculada Concepciou ».

    Je suis l’Immaculée Conception.

    Bernadette fut ensuite religieuse à Nevers. Elle recevait de nombreuses figurines de « Notre Dame de Lourdes », qu’elle entassait dans un placard. A la mère supérieure qui lui en faisait reproche, Bernadette répondait : « Mais ce n’est pas Elle. » Intriguée, la mère supérieure en parla à l’évêque, qui vint avec un livre de reproductions de peintures représentant la Sainte Vierge. Il tournait les pages, et Bernadette disait chaque fois : « Non, ce n’est pas Elle. » Jusqu’à ce que ce qu’elle tombe sur l’icône de Notre Dame de Grâce de Cambrai. Elle s’exclama : « C’est Elle ! »

    Les visages de cette icône, venue de Constantinople au XVe siècle, ont sans doute été retouchés au goût de la Renaissance. Surtout celui du Fils. Mais celui de la Mère conserve les traits qu’il a sur toutes les icônes canoniques.

    Ce n’est pas en vain que selon la tradition les icônes de la Vierge ont pour modèles celles qui furent peintes par saint Luc.

    Ce n’est pas en vain que selon la théologie des icônes les saints qui y sont représentés ont l’apparence physique qu’ils avaient pendant leur vie terrestre, transfigurée par leur état céleste.

    Ce n'est pas en vain que selon la même théologie, l'icône sacrée met le spectateur en contact avec la réalité spirituelle dont elle est le signe.

  • 2e dimanche de l’Avent

    La grande figure d’Isaïe dominerait totalement la liturgie de l’Avent s’il n’y avait aussi Jean-Baptiste (qui est dans les pas d’Isaïe), et bien sûr Marie… la vierge qui va enfanter, comme l’avait dit Isaïe…

    Toutes les lectures des matines de l’Avent proviennent d’Isaïe, que l’on retrouvera au temps de la Passion, car de même qu’il a annoncé la venue du Sauveur, il a décrit le Sacrifice rédempteur.

    Comme le disait saint Jérôme, Isaïe « est tout aussi bien un évangéliste qu'un prophète, car il nous révèle d'une manière si claire et si frappante tous les mystères de Jésus-Christ et de l'Eglise, qu'il semble plutôt raconter des choses passées que prédire des choses à venir ».

    Ce dimanche, Isaïe est présent jusque dans l’épître et dans l’évangile. Et la messe commence par sa proclamation : « Peuple de Sion, le Seigneur va venir pour sauver les nations… »

  • Saint Nicolas

    De quels éloges couronner le saint Pontife Nicolas? Dans la chair, c'est à Myre qu'il vivait; en esprit, il allait au-devant de tous ceux qui l'aimaient d'un cœur pur; il était le consolateur des affligés, le refuge de tous les gens menacés par les périls, le donjon de la foi, le champion des croyants; grâce à lui l'orgueil des ennemis fut abaissé par le Christ qui nous accorde la grâce du salut.

    De quelles hymnes chanter la louange du pontife Nicolas, prince de l'Eglise et défenseur de la foi, sublime protecteur et docteur? car il confondit toute doctrine erronée, il fut l'adversaire acharné d'Arius, le destructeur; grâce à lui l'orgueil de ce dernier fut abaissé par le Christ qui nous accorde la grâce du salut.

    De quelles hymnes célébrer la vertu prophétique du pontife Nicolas? car il prévoyait ce qui était éloigné, prophétisant comme présent ce qui était encore lointain, d'un regard il embrassait tout l'univers; il délivrait les opprimés, il apparut en songe à l'empereur des chrétiens pour sauver d'une injuste exécution ceux qui jadis étaient captifs; la grâce du salut surabondait en lui.

    Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit.

    Le joyau des Pontifes, la gloire des Pères saints, la source des miracles éclatants, le sublime défenseur des croyants, tous ensemble, amis de la fête, chantons-le par des hymnes de louange et disons: Réjouis-toi qui présidais l'Eglise de Myre dont tu fus le gardien, réjouis-toi, immuable colonne, flambeau lumineux qui éclairas de tes miracles les confins de l'univers, réjouis-toi, divine allégresse des affligés, réjouis-toi, chaleureux protecteur des opprimés. Maintenant encore, bienheureux Nicolas, ne cesse pas d'intercéder auprès du Christ notre Dieu pour les fidèles qui vénèrent de tout cœur dans l'allégresse de la fête, ta mémoire sacrée.

    Maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.

    Grotte de Bethléem, prépare-toi: voici qu'arrive la Brebis qui porte en ses entrailles le Christ. Crèche, accueille celui dont le verbe nous délivre, nous mortels, de nos œuvres sans verbe ni raison. Bergers qui passez la nuit dans les champs, par votre témoignage confirmez le miracle étonnant, Mages de Perse apportez au Roi l'or, la myrrhe et l'encens; car de la Vierge Mère a paru le Seigneur qu'elle adore, humblement inclinée, disant à celui qu'elle porte en ses bras: comment as-tu été semé dans mon sein, comment t'y es-tu développé, ô Jésus, mon Rédempteur et mon Dieu?

    (Liturgie byzantine, aux vêpres)

  • Hymne de l’Avent

    Le tout-puissant Roi de toutes choses venant sauver le monde, a pris un corps formé à notre ressemblance.

    Celui qui règne avec le Très-Haut entre au sein d'une Vierge, pour naître dans la chair et briser les liens de la mort.

    Les nations étaient dans les ténèbres ; elles verront l'éclat de la lumière, quand le Sauveur sera venu racheter ceux qu'il a créés.

    Celui que les Prophètes ont chanté dans leurs oracles sur l'avenir, le voici qui vient entouré de gloire : c'est pour guérir nos plaies.

    Réjouissons-nous maintenant dans le Seigneur, réjouissons-nous ensemble dans le Fils de Dieu, nous préparant à le recevoir, dans la gloire de son Avènement. Amen.

    (bréviaire mozarabe, 1er dimanche de l’Avent)

  • Saint Pierre Chrysologue

    Son éloquence pastorale lui acquit une haute réputation, et il nous est resté un grand nombre de ses Sermons. On y recueille une foule de traits de la plus exquise beauté, bien qu'on y sente quelquefois la décadence de la littérature au V° siècle. Le mystère de l'Incarnation y est souvent traité, et toujours avec une précision et un enthousiasme qui révèlent la science et la piété du saint évêque. Son admiration et son amour envers Marie Mère de Dieu qui avait, en ce siècle, triomphé de ses ennemis par le décret du concile d'Éphèse, lui inspirent les plus beaux mouvements et les plus heureuses pensées. Nous citerons quelques lignes sur l'Annonciation :

    « A la Vierge Dieu envoie un messager ailé. C'est lui qui sera le porteur de la grâce ; il présentera les arrhes et en recevra le retour. C'est à lui qui rapportera la foi donnée, et qui, après avoir conféré la récompense à une si haute vertu, remontera en hâte porteur de la promesse virginale. L'ardent messager s'élance d'un vol rapide vers la Vierge ; il vient suspendre les droits de l'union humaine ; sans enlever la Vierge à Joseph, il la restitue au Christ à qui elle fut fiancée dès l'instant même où elle était créée. C'est donc son épouse que le Christ reprend, et non celle d'un autre ; ce n'est pas une séparation qu'il opère, c'est lui qui se donne à sa créature en s'incarnant en elle.

    « Mais écoutons ce que le récit nous raconte de l'Ange. Etant entré près d'elle, il lui dit : Salut, ô pleine de grâce ! le Seigneur est avec vous. De telles paroles annoncent déjà le don céleste ; elles n'expriment pas un salut ordinaire. Salut ! c'est-à-dire : recevez la grâce, ne tremblez pas, ne songez pas à la nature. Pleine de grâce, c'est-à-dire : en d'autres réside la grâce, mais en vous résidera la plénitude de la grâce. Le Seigneur est avec vous : qu'est-ce à dire ? sinon que le Seigneur n'entend pas seulement vous visiter, mais qu'il descend en vous, pour naître de vous par un mystère tout nouveau. L'Ange ajoute : Vous êtes bénie entre toutes les femmes : pourquoi ? parce que celles dont Eve la maudite déchirait les entrailles, ont maintenant Marie la bénie qui se réjouit en elles, qui les honore , qui devient leur type. Eve, par la nature, n'était plus que la mère des mourants ; Marie devient, par la grâce, la mère des vivants. »

    Dom Guéranger, L’Année liturgique. Pour la vie de saint Pierre Chrysologue, voir ma note de 2006 (au 2 décembre, parce que c’est le jour où le commémore le calendrier bénédictin).

  • Saint François Xavier

    Extrait des Institutions liturgiques de Dom Guéranger

    Ferreri étant mort, sans avoir pu donner son bréviaire abrégé, Clément VII chargea de l'exécution de ce projet le cardinal François Quignonez (…). Ce prélat qui était franciscain et avait été général de son ordre, s'occupa activement de remplir cette mission, et enfin, en 1535, il put présenter son travail à Paul III, successeur de Clément VII. Ce pape l'ayant approuvé, le bréviaire de Quignonez parut à Rome, sous ce titre : Breviarium Romanum ex sacra potissimum Scriptura et probatis sanctorum historiis collectum et concinnatum.

    (…) Au moyen d'une certaine variété dans les prières et les lectures, en évitant, autant que possible, les répétitions, en retranchant tout ce qui se rapporte à l'assemblée des fidèles, comme n'ayant plus de sens dans la récitation privée, on pensait ranimer le goût de la prière chez les clercs, et l'on ne voyait pas que c'était aux dépens de la Tradition ; que l'antique dépôt des prières liturgiques une fois altéré, ne tarderait pas à périr ; que cette forme d'office, inconnue à tous les siècles chrétiens, pénétrerait bientôt dans les Eglises, au grand scandale des peuples ; en un mot, que c'était une Réforme désastreuse que celle à laquelle on sacrifiait tout le passé de la Liturgie.

    (…) Quelque facilité que l'on mît à permettre l'usage du bréviaire de Quignonez, facilité devenue si excessive (...) que l'unique clause de l'indult (...) était que l'orateur fût capable de s'en servir; néanmoins, (...) plusieurs personnes graves résistaient de tous leurs efforts à ce relâchement; des évêques s'opposaient vigoureusement à l'introduction de cette nouvelle forme dans les offices publics. Mais la plus imposante de toutes ces improbations est celle que donna saint François Xavier qui, au rapport de son biographe Tursellini, « fournit un grand exemple de religion au sujet de l'office divin, si l'on considère la licence de ces temps. On venait de publier un nouveau bréviaire à trois leçons, appelé le bréviaire de Sainte-Croix, et destiné au soulagement des gens occupés. On en avait dès le commencement concédé l'usage à François, à cause de ses travaux : mais il ne voulut jamais user de cette permission, malgré ses soins immenses et ses affaires si compliquées ; il récita constamment l'ancien bréviaire à neuf leçons, quoiqu'il fût beaucoup plus long. »

    Certes l'autorité de l'incomparable apôtre des Indes est d'un grand poids dans la question, et nous aimons à la rapprocher de celle non moins sainte, et plus grave encore, de Pie V et de tous ses successeurs sans exception. Au reste l'œuvre de Quignonez, outre les tristes fruits dont nous avons parlé, en eût produit, si elle eût duré, un plus lamentable encore. Le bréviaire abrégé enfanta un missel abrégé qui fut imprimé à Lyon, en 1550, et qui renfermait grand nombre de nouveautés des plus audacieuses. Ainsi l'envie de simplifier l'office privé des ecclésiastiques avait donné naissance à un bréviaire par lequel était répudiée la forme antique des divins offices, par lequel le prêtre cessait d'être en communion avec les prières du chœur, et voilà qu'en suivant une pente toute naturelle, on était amené à défigurer le livre sacré qui renferme les rites du sacrifice, et dont la forme, si elle est maintenue pure et inviolable, est d'un si grand poids pour prouver, contre les sectaires, l'antiquité vénérable des mystères de l'autel.

  • Sainte Bibiane

    Bibiane, Vierge romaine, d'une illustre naissance, fut encore plus illustre par la foi chrétienne; car, sous Julien l'Apostat, tyran très impie, Flavien, son père, qui avait été préfet, fut dégradé, marqué de la flétrissure des esclaves, et relégué aux Eaux Taurines, où il mourut martyr. Sa mère Dafrosa, condamnée d'abord à rester avec ses filles en sa demeure pour y mourir de faim, fut plus tard reléguée hors de Rome et décollée. Après la mort de ses pieux parents, Bibiane fut dépouillée de tous ses biens ; sa sœur Demetria éprouva le même sort. Apronianus, Préteur de la ville, qui convoitait leurs trésors, se mit à persécuter les deux sœurs, lesquelles ayant été enfermées dans un lieu où elles étaient dénuées de tout secours humain, furent merveilleusement nourries par le Dieu qui donne l'aliment à ceux qui ont faim, et reparurent plus fortes et plus florissantes ; ce qui étonna grandement le Préteur.

    Cependant il essaya de les porter à honorer les dieux des Gentils, promettant de leur faire obtenir leurs richesses perdues, Il faveur de l'Empereur et de brillantes alliances ; les menaçant, si elles refusaient, de la prison, des fouets et de la hache. Ni caresses ni menaces n'ébranlèrent leur foi ; et, préférant mourir plutôt que de se souiller par les superstitions païennes, elles repoussèrent avec indignation et constance les propositions impies du Préteur. C'est pourquoi Démétria, frappée sous les yeux de Bibiane, mourut et s'endormit dans le Seigneur. Bibiane fut livrée à une femme très habile dans l'art de séduire, nommée Rufina. Mais la vierge, instruite dès l'enfance à garder la loi chrétienne, et à conserver sans tache la fleur de virginité, s'élevant au-dessus d'elle-même, triompha de cette femme artificieuse, et déjoua la perfidie du Préteur.

    Ainsi ce fut en vain que Rufina, pour ébranler son généreux propos, employa chaque jour avec les paroles caressantes la violence des coups. Trompé dans son attente, le Préteur, irrité d'être vaincu par Bibiane, commanda à ses licteurs de la dépouiller, de l'attacher à une colonne, les mains liées, et de la battre à coups de lanières plombées jusqu'à ce qu'elle expirât. Son corps sacré demeura deux jours sur la place du Taureau, abandonné aux chiens ; mais, divinement préservé, il ne reçut aucun outrage. Un prêtre nommé Jean ensevelit Bibiane pendant la nuit, à côté du tombeau de sa sœur et de sa mère, près du palais de Licinius, où est encore à présent une église consacrée à Dieu sous le nom de la Sainte. Urbain VIII la répara, y avant découvert les corps des saintes Bibiane, Démétria et Dafrosa, qu'il plaça sous le grand autel.

    (bréviaire)