Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Liturgie - Page 597

  • O Sapientia

    L'Eglise ouvre aujourd'hui la série septénaire des jours qui précèdent la Vigile de Noël, et qui sont célèbres dans la Liturgie sous le nom de Féries majeures. L'Office ordinaire de l'Avent prend plus de solennité ; les Antiennes des Psaumes, à Laudes et aux Heures du jour, sont propres au temps et ont un rapport direct avec le grand Avènement. Tous les jours, à Vêpres, on chante une Antienne solennelle qui est un cri vers le Messie, et dans laquelle on lui donne chaque jour quelqu'un des titres qui lui sont attribués dans l'Ecriture.

    Le nombre de ces Antiennes, qu'on appelle vulgairement les O de l'Avent, parce qu'elles commencent toutes par cette exclamation, est de sept, une pour chacune des sept Féries majeures, et elles s'adressent toutes à Jésus-Christ.

    L'instant choisi pour faire entendre ce sublime appel à la charité du Fils de Dieu, est l'heure des Vêpres, parce que c'est sur le Soir du monde, vergente mundi vespere, que le Messie est venu. On les chante à Magnificat, pour marquer que le Sauveur que nous attendons nous viendra par Marie. On les chante deux fois, avant et après le Cantique, comme dans les fêtes Doubles, en signe de plus grande solennité ; et même l'usage antique de plusieurs Eglises était de les chanter trois fois, savoir : avant le Cantique lui-même, avant Gloria Patri, et après Sicut erat. Enfin, ces admirables Antiennes, qui contiennent toute la moelle de la Liturgie de l'Avent, sont ornées d'un chant plein de gravité et de mélodie ; et les diverses Eglises ont retenu l'usage de les accompagner d'une pompe toute particulière, dont les démonstrations toujours expressives varient suivant les lieux. Entrons dans l'esprit de l'Eglise et recueillons-nous, afin de nous unir, dans toute la plénitude de notre cœur, à la sainte Eglise, lorsqu'elle fait entendre à son Epoux ces dernières et tendres invitations, auxquelles il se rend enfin. (Dom Guéranger)

    O Sapientia, quæ ex ore Altissimi prodiisti, attingens a fine usque ad finem, fortiter suaviterque disponens omnia, veni ad docendum nos viam prudentiæ.

    Ô Sagesse, qui t’es avancée en sortant de la bouche du Très-Haut, qui atteins d’une limite à l’autre, et disposes toutes choses avec force et douceur, viens nous apprendre la voie de la prudence.

  • Saint Eusèbe

    Ses éminentes vertus le distinguèrent au sein du clergé de la ville de Verceil et lorsque le siège épiscopal vint à vaquer en l'an 340, le pape Jules Ier l'élut pour remplir la charge d'évêque.

    Saint Eusèbe s'appliqua tout d'abord à former de dignes ministres de Jésus-Christ et un clergé instruit. Il organisa dans son palais épiscopal une école où les jeunes ecclésiastiques unissaient la vie monastique à la vie cléricale. Saint Ambroise en parle avec admiration: «C'est, disait-il, une milice toute céleste et toute évangélique, occupée jour et nuit à chanter les louanges de Dieu, à apaiser Sa colère et à implorer Sa miséricorde. Ils ont toujours l'esprit appliqué à la lecture ou au travail.» Le succès couronna ses efforts apostoliques, car de son clergé sortit un grand nombre de saints prélats aussi vertueux qu'éclairés. Plusieurs Églises sollicitèrent la faveur d'être gouvernées par les disciples de saint Eusèbe.

    L'hérésie d'Arius favorisée par l'empereur Constance commençait à se répandre en Occident. Le saint évêque de Verceil résista ouvertement à l'empereur et lui reprocha hautement son impiété. En l'an 355, dans un concile tenu à Milan par le pape Libère, saint Eusèbe demanda qu'on souscrivit avant tout au symbole de Nicée et refusa de signer la sentence prononcée par les hérétiques contre saint Athanase d'Alexandrie.

    Les évêques ariens s'opposèrent au Saint et le firent exiler en Palestine, à Scythopolis, où on lui fit subir d'indignes traitements. L'empereur Constance le transféra plus tard en Cappadoce et ensuite, dans la Haute-Thébaïde. Les ariens le traînaient par terre à demi-nu ou lui faisaient descendre un escalier très élevé la tête en bas et l'accablaient de coups. Saint Eusèbe souffrait tout sans se plaindre. Dans son exil, il écrivit aux Églises d'Italie pour les exhorter à demeurer fermes au milieu des persécutions.

    Remis en liberté (par Julien l’Apostat !) après la mort de Constance survenue en 361, saint Eusèbe alla rallumer le flambeau de la foi dans les Églises d'Orient infestées par l'hérésie, et eut le bonheur de rencontrer le grand Athanase à Alexandrie.

    Ce vaillant et fidèle défenseur de la foi termina sa vie laborieuse et pénitente à Verceil, à l'âge de quatre-vingt-cinq ans. Les souffrances qu'il avaient endurées pour défendre la divinité du Christ furent si grandes que l'Église lui décerna les honneurs du martyre, quoiqu'il n'ait pas perdu la vie dans les supplices. Ses précieuses reliques enchâssées reposent dans la cathédrale de Verceil.

  • « Le Seigneur est proche »

    Extrait de l’Angélus de Benoît XVI, hier :

    La « proximité » de Dieu n'est pas une question d'espace et de temps, mais une question d'amour : l'amour rapproche ! Le prochain Noël viendra nous rappeler cette vérité fondamentale de notre foi et, devant la crèche, nous pourrons goûter la joie chrétienne, en contemplant à travers Jésus nouveau-né, le visage du Dieu qui par amour s'est fait proche de nous.

  • Rorate cæli

    Rorate cæli desuper, et nubes pluant justum.

    Ne irascaris Domine, ne ultra memineris iniquitatis. ecce civitas sancta facta est deserta, Sion deserta est, Jerusalem desolata est, domus sanctificationis tuæ et gloriæ tuæ, ubi laudaverunt te patres nostri.

    Rorate caeli desuper, et nubes pluant justum.

    Peccavimus, et facti sumus tamquam immundus nos, et cecidimus quasi folium universi. et iniquitates nostræ quasi ventus abstulerunt nos, abscondisti faciem tuam a nobis, et allisisti nos in manu iniquitatis nostræ.

    Rorate cæli desuper, et nubes pluant justum.

    Vide Domine afflictionem populi tui, et mitte quem missurus es : emitte Agnum dominatorem terræ, de petra deserti ad montem filiæ Sion ut auferat ipse jugum captivitatis nostræ.

    Rorate cæli desuper, et nubes pluant justum.

    Consolamini, consolamini, popule meus : cito veniet salus tua ; quare mœrore consumeris, quia innovavit te dolor? Salvabo te, noli timere, ego enim sum Dominus Deus tuus, Sanctus Israel, redemptor tuus.

    Rorate cæli desuper, et nubes pluant justum.

    Cieux, répandez votre rosée ; et que les nuées fassent pleuvoir le Juste.

    Ne vous irritez plus, Seigneur, ne vous souvenez plus désormais de notre iniquité. Voilà que la cité du Saint est devenue déserte, Sion est dans la solitude, Jérusalem est désolée, cette maison consacrée à votre culte et à votre gloire, où nos pères ont chanté vos louanges.

    Cieux, répandez votre rosée ; et que les nuées fassent pleuvoir le Juste.

    Nous avons péché, et nous sommes devenus comme le lépreux ; et nous sommes tous tombés comme la feuille ; et comme un vent impétueux, nos iniquités nous ont enlevés et dispersés. Vous avez caché votre face à nos regards, et vous nous avez brisés par la main de notre iniquité.

    Cieux, répandez votre rosée; et que les nuées fassent pleuvoir le Juste.

    Voyez, Seigneur, l'affliction de votre peuple, et envoyez Celui que vous devez envoyer. Faites sortir l'Agneau qui doit dominer sur la terre; qu'il s'élance de la pierre du désert sur la montagne de la fille de Sion, afin qu'il enlève lui-même le joug de notre captivité.

    Cieux, répandez votre rosée ; et que les nuées fassent pleuvoir le Juste.
    Console-toi, console-toi, ô mon peuple ! bientôt viendra ton salut: pourquoi te consumes-tu dans la tristesse? Pourquoi la douleur s'est-elle emparée de toi ? Je te sauverai, ne crains point : car je suis le Seigneur ton Dieu, le Saint d'Israël, ton Rédempteur.

    Cieux, répandez votre rosée; et que les nuées fassent pleuvoir le Juste.

    (traduction de Dom Guéranger)

  • 3e dimanche de l’Avent

    La liturgie éclate de joie dans la perspective de la prochaine venue du Sauveur. Au point que l’introït de la messe délaisse les psaumes, et anticipe sur l’épître en proclamant d’emblée la pressante invitation de saint Paul : « Réjouissez-vous dans le Seigneur, je le répète : réjouissez-vous… Le Seigneur est proche. »

    « Viens ! », dit le graduel. « Viens ! », dit l’alléluia. « Voici que notre Dieu vient, pour nous sauver », dit la communion. Dans l’évangile, saint Jean-Baptiste annonce Celui qui « vient après lui mais a été fait avant lui ».

    « Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus notre Seigneur », ajoute saint Paul.

    Car celui qui vient est le « Prince de la Paix », comme l’avait annoncé Isaïe, et c’est dans la paix divine, la paix céleste, que s’épanouit notre joie.

  • Sainte Lucie

    In tua patientia possedisti animam tuam, Lucia sponsa Christi, odisti quæ in mundo sunt et coruscas cum angelis: sanguine proprio inimicum vicisti.

    Dans ta patience, tu as possédé ton âme, ô Lucie, Epouse du Christ ! tu as haï les choses du monde, et tu brilles avec les Anges : par ton propre sang, tu as vaincu l'ennemi.

    (antienne du Magnificat)

    Columna es immobilis, Lucia sponsa Christi, quia omnis plebs te expectat, ut accipias coronam regni, alleluia.

    Tu es une colonne immobile, Lucie, épouse du Christ, et tout le peuple te regarde recevant la couronne du royaume, alléluia.

    (antienne du Benedictus)

  • Oraison de l’Avent

    Voici une oraison de l’Avent, appartenant à la liturgie mozarabe. Pour saluer la nomination du cardinal Antonio Cañizares Llovera, archevêque de Tolède et donc gardien de la liturgie mozarabe, à la tête de la Congrégation pour le Culte divin.

    Nous avons appris , ô Christ, nous confessons et nous croyons que, sortant du sein du Père, vous viendrez revêtir le voile de notre chair, pour délivrer, par le mystère de l'Incarnation, ce qui avait péri par la contagion d'une nature viciée. Faites que nous recevions, avec une ardente et vigilante dévotion, la nouvelle joyeuse de votre Avènement ; afin que, tandis que, parti du sein mystérieux de votre Père, vous paraîtrez au dehors sous la forme humaine, pour sauver les hommes ; nous, sortant enfin de l'ombre de nos péchés, nous nous hâtions d'accourir, purifiés, à la rencontre de votre Divinité. Alors, la fin de notre vie ne sera point en butte à votre colère, et la terreur de votre justice nous aura mis à même d'être justifiés par cette incessante miséricorde qui est en vous. Amen.

  • Le nouveau préfet du Culte divin

    Quelques images de la messe d'ordinations célébrée par le cardinal Canizares Llovera, archevêque de Tolède et primat d'Espagne, à l'Institut du Christ Roi Souverain Prêtre, à Gricigliano, en 2007.

    Ce jour-là, celui qui est aujourd'hui préfet de la Congrégation pour le Culte divin célébrait la messe de saint Pie V.

    1.jpg
    2.jpg
    4.jpg
    5.jpg
    6.jpg
  • Saint Damase

    Ce grand Pontife apparaît au Cycle, non plus pour annoncer la Paix comme saint Melchiade, mais comme un des plus illustres défenseurs du grand Mystère de l'Incarnation. Il venge la foi des Eglises dans la divinité du Verbe, en condamnant, comme son prédécesseur Libère, les actes et les fauteurs du trop fameux concile de Rimini ; il atteste par sa souveraine autorité l'Humanité complète du Fils de Dieu incarné, en proscrivant l'hérésie d'Apollinaire. Enfin, nous pouvons considérer comme un nouvel et éclatant témoignage de sa foi et de son amour envers l'Homme-Dieu, la charge qu'il donna à saint Jérôme de travailler à une nouvelle version du Nouveau Testament sur l'original grec, pour l'usage de l'Eglise Romaine. Honorons un si grand Pontife que le Concile de Chalcédoine appelle l'ornement et la force de Rome par sa piété, et que son illustre ami et protégé saint Jérôme qualifie d'homme excellent, incomparable, savant dans les Ecritures, Docteur vierge d'une Eglise vierge.

    Dom Guéranger

  • Saint Melchiade

    Cet illustre Pontife, que saint Augustin appelle le véritable enfant de la paix de Jésus-Christ, le digne Père du peuple chrétien, monta sur le Saint-Siège en 311, pendant que le feu de la persécution était encore dans toute son activité : c'est pourquoi il est honoré de la qualité de Martyr, comme plusieurs de ses prédécesseurs qui, n'ayant pas, il est vrai, répandu leur sang pour le nom de Jésus-Christ, ont cependant eu part à la gloire des Martyrs, à cause des grandes traverses et persécutions qu'ils eurent à souffrir avec toute l'Eglise de leur temps. Mais le Pontificat de saint Melchiade présente ceci de remarquable, qu'ayant eu ses racines dans la tempête, il s'est épanoui dans la paix. Dès l'année 312, Constantin rendit la liberté aux Eglises ; et Melchiade eut la gloire de voir s'ouvrir l'ère de la prospérité temporelle des enfants de Dieu. Maintenant son nom brille au Cycle liturgique, et nous annonce la Paix qui bientôt va descendre du ciel.

    Dom Guéranger