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Liturgie - Page 574

  • La réforme de la réforme

    Un article du vaticaniste Andrea Tornielli sur les intentions de Benoît XVI concernant la « réforme de la réforme » liturgique fait couler beaucoup d'encre, ainsi que le « démenti du Saint-Siège » qui a suivi.

    Pour savoir exactement ce qu'il en est, et comprendre de quoi il s'agit réellement, on se reportera à Benoît et moi.

  • Saint Zéphyrin

    Zéphyrin fut le premier des Pontifes ensevelis dans la crypte célèbre où les Papes du III° siècle vinrent après leurs combats dormir le dernier sommeil. La catacombe qui succédait ainsi au cimetière Vatican dans l'honneur d'abriter les vicaires du Christ avait été inaugurée, trente ans auparavant, par Cécile la vierge martyre : comme sur le point de quitter la vie elle consacrait son palais de Rome en église, du fond de la tombe elle faisait maintenant que sa sépulture de famille passât à l'Eglise maîtresse et mère. La donation funéraire des Cecilii devenait, en face de l'Etat païen, le commencement de la propriété collective ecclésiastique, officiellement reconnue du pouvoir ; Zéphyrin confia l'administration du nouveau cimetière au premier personnage après lui de l'Eglise romaine, l'archidiacre Calliste. Le saint Pontife vit s'accentuer de son temps la lutte de l'hérésie touchant l'unité de Dieu et la trinité des divines personnes ; sans le secours d'un vocabulaire qui ne vint que plus tard fixer jusque dans les mots l'exposition théologique, il sut tenir à égale distance les Sabelliens pour qui la Trinité n'était qu'un nom, et les précurseurs d'Arius qui se vengèrent en déversant sur lui l'outrage.

    Dom Guéranger

  • Saint Louis

    Li sainz roys se esforça de tout son povoir, par ses paroles, de moy faire croire fermement en la loi crestienne que Dieus nous a donnée, aussi comme vous orrez ci-après. Il disoit que nous devions croire si fermement les articles de la foy que, pour mort ne pour meschief (malheur) qui avenist au cors, que nous n'aions nulle volenté d'aler encontre par parole ne par fait. Et disoit que li ennemis est si soutilz (subtil) que, quant les gens se meurent, il se travaille tant comme il puet que il les puisse faire mourir en aucune (quelque) doutance des poins de la foy; car il voit que les bones œuvres que li hom a faites, ne li puet il tollir; et voit aussi que il l'a perdu se il meurt en vraie foy.

    Et pour ce, se doit on garder et en tel manière deffendre de cest agait (piège) que on die à l'ennemi, quant il envoie tele temptacion: «Va-t'en! doit-on dire à l'ennemi; tu ne me tempteras jà à ce que je ne croie fermement touz les articles de la foy; mais se tu me fesoies touz les membres tranchier, si vueil je vivre et morir en cesti point.» Et qui ainsi le fait, il vaint l'ennemi de son baston et de s'espée, dont li ennemis le vouloit occirre.

    Il disoit que foy et créance estoit une chose où nous devions bien croire fermement, encore n'en fussions-nous certein mais que par oïr dire. Sur ce point, il me fist une demande: comment mes pères (mon père) avoit nom? Et je li diz que il avoit nom Symon. Et il me dist comment je le savoie? Et je li diz que je en cuidoie (pense) estre certeins et le creoie fermement, pour ce que ma mère le m'avoit tesmoingnié. Lors il me dist: «Donc devez-vous croire fermement tous les articles de la foy, lesquels li apostre tesmoingnent, aussi commes vous oez chanter au dymanche en la Credo.»

    (Jehans de Joinville, Livre des saintes paroles et des bons faiz nostre roy saint Looys, 8.)

  • Saint Barthélemy

    Barthélemy, c'est Bar-Tholmai : le fils de Tholmai. Il est le seul apôtre appelé de cette façon. Dans la Sainte Ecriture, son nom ne figure que dans la liste des apôtres donnée par saint Matthieu, saint Marc et saint Luc. Les deux derniers les font suivre dans leur énumération : « Philippe, Barthélemy ». Saint Matthieu les rapproche davantage encore : « Philippe et Barthélemy ».

    Saint Jean ne parle pas de Barthélemy. Mais il parle de Nathanaël qui est amené à Jésus par Philippe.

    De ce fait, pour certains pères de l'Eglise, Nathanaël et Barthélemy sont une seule personne : Nathanaël Bar-Tholmai.

    On constate que c'est Nathanaël qui, dès sa première rencontre avec Jésus, lui dit « Rabbi, tu es le Fils de Dieu. »

    Or, bien plus tard, saint Pierre va dire à Jésus : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » Et Jésus lui répond : « Heureux es-tu, Simon Bar-Jona. »

    C'est la seule fois dans l'Evangile où Jésus appelle saint Pierre « Bar-Jona ».

    Peut-on en déduire que le premier à l'avoir dit était Bar-Tholmai ? On peut en tout cas remarquer la concordance.

  • 12e dimanche après la Pentecôte

    « Lequel de ces trois, à ton avis, s'est montré le prochain de l'homme tombé aux mains des brigands ? - C'est, répondit-il, celui qui a pratiqué la miséricorde à son égard. Jésus lui dit : Va, et toi aussi, fais de même. »

    Qui est mon prochain ? Mon prochain, c'est donc le Christ. C'est lui qui me trouve blessé sur le chemin de la vie, qui me soigne et me sauve.

    Et moi, je dois faire de même. Je dois me montrer le prochain de celui qui souffre, de celui qui attend le salut.
    Si je concours au salut de l'homme blessé sur le chemin, celui-ci, en me permettant d'exercer la miséricorde, concourt de même à mon salut et devient donc à son tour mon prochain.

    Telle est la signification complète du second commandement : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », qui est « semblable » au premier : « Tu aimeras Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit. »

  • Le Cœur immaculé de Marie

    En 1944, Pie XII décréta que le jour octave de l'Assomption serait célébrée la fête du Cœur immaculé de Marie.

    Ce faisant, il enrichissait l'octave de l'Assomption, marquée le 20 août par la fête de saint Bernard et par la fête de saint Jean Eudes, le 19 août, qui fut à l'origine de la dévotion au Cœur immaculé de Marie. Cela formait un tout très cohérent.

    En 1950, il proclamait le dogme de l'Assomption, qui donnait à cette fête son plus grand lustre.

    Et en 1955 il... supprimait l'octave de l'Assomption, dégradant ainsi la fête qu'il avait exaltée, et laissant dans le vide la fête de saint Bernard, celle de saint Jean Eudes, et la fête du Cœur immaculé de Marie, qui reste au 22 août sans aucune justification.

    Mystère des réformes liturgiques...

    Coeur de Marie, modèle de Sainteté, demeure toute fleurie pour Jésus.
    Merveille d'Amour, chef-d'œuvre de l'Esprit-Saint, espérance et joie des pécheurs.
    Astre brillant, sois le soleil et le guide de ceux qui T'aiment ; foyer d'Amour, enflamme tous les cœurs.
    Nos cœurs rachetés par la Grâce, aide-les à vivre du Christ.
    Ô Mère, garde en Ton Cœur aimant le cœur qui Te prie.
    Qu'il soit plein de tendresse pour Ton Fils et plein d'amour pour Sa Mère.
    Trinité Sainte, source de Vie éternelle, Sainteté du Cœur de Marie, règne dans notre cœur à tous.
    Ainsi soit-il.

    (Saint Jean Eudes)

  • La messe

    L'évêque de Tulsa, Mgr Edward J. Slattery, a décidé de toujours célébrer la messe ad orientem. Il explique pourquoi. Et c'est un très beau texte sur la messe en général.

  • Sainte Jeanne de Chantal

    Seigneur, Bonté Souveraine,
    Je m'abandonne entre Tes bras,
    dans les joies et les peines.
    Conduis-moi où il Te plaira,
    Je ne regarderai pas le chemin à suivre,
    Je ne regarderai que Toi,
    ma Providence, ma Force, mon Rempart.
    Je ne regarderai que Toi qui me guides
    comme une vraie mère.
    Je suivrai le chemin que Tu me traces,
    sans jamais regarder, ni éplucher
    les causes des événements,
    sans me poser trop de "pourquoi".
    Les yeux fermés, je ferai Ta volonté
    et non pas la mienne.
    Je me tiendrai en repos,
    sans désirer autre chose
    que ce que Tu m'inspireras de souhaiter.
    Je T'offre cette résolution, Seigneur ;
    je Te demande de la bénir.
    J'y serai fidèle, en me méfiant de ma faiblesse,
    et en m'appuyant sur Ta Bonté,
    Ta Libéralité, Ta Miséricorde.
    Seigneur, j'ai une confiance totale en Toi.
    Amen.

    Voir aussi son Acte d'abandon, et d'autres citations.

  • Saint Bernard

    Nous avons besoin d'un médiateur pour aller au grand Médiateur, et nous ne saurions en trouver de plus efficace que Marie. Médiatrice, Ève le fut également, mais médiatrice de malheur, puisque c'est par son intermédiaire que l'antique serpent put inoculer à l'homme son venin pestilentiel. Marie, au contraire, est une médiatrice fidèle, qui apporte aux hommes comme aux femmes l'antidote du salut. L'une fut l'instrument de la séduction ; l'autre l'est de l'apaisement. La première fut l'instigatrice de la transgression, la seconde inaugure la rédemption. Pourquoi l'humaine faiblesse craindrait-elle d'approcher Marie ? Il n'y a en elle rien de dur ou d'effrayant ; toute douceur, elle offre à tous le lait et la laine. Repassez dans votre mémoire tout le cours de l'histoire évangélique; si vous trouvez en Marie le moindre signe d'acrimonie, de dureté ou de colère, vous pourrez vous défier d'elle et redouter son approche. Si au contraire - et c'est ce qui ne peut manquer de se produire - vous ne voyez dans tout ce qu'elle fait que bonté et grâce, douceur et compassion, remerciez la Providence de vous avoir donné, dans sa pitié infinie une médiatrice de qui vous n'avez rien à craindre. Elle s'est faite toute à tous, et dans l'excès de sa charité, elle a voulu être la débitrice des sages et des insensés. Elle ouvre à tous le sein de sa miséricorde, afin que tous participent de sa plénitude ; le captif y trouvera sa délivrance, le malade sa guérison, l'affligé sa consolation, le pécheur son pardon ; le juste y puisera la grâce, l'ange la joie, la Trinité entière y trouvera la gloire et le Fils une chair humaine. Ainsi, personne ne sera privé de sa chaleur.

    (sermon pour le dimanche dans l'octave de l'Assomption)

  • Saint Jean Eudes

    « Le Magnificat est le Cantique du Cœur de la Mère d'amour, c'est-à-dire le Cantique du Saint-Esprit, qui est le Cœur du Père et du Fils, et qui est aussi le Cœur et l'Esprit de cette Vierge Mère, dont elle est tellement remplie, que sa présence et sa voix remplissent Zacharie, Élisabeth et l'enfant qu'elle porte, de ce même Esprit. »

    (Sur sa vie, voir ma notice de l'an dernier.)