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Liturgie - Page 573

  • Saint Laurent Justinien

    Esprit qui aimez les hommes, donnez-nous de chercher toujours à garder l'unité de l'esprit dans le lien de la paix, comme nous savons que les apôtres le firent.

    En s'assemblant tous dans un même lieu, et en demandant unanimement dans la prière de devenir dignes de votre société, ils méritèrent de vous recevoir sous une forme visible.

    Nous vous attendons nous aussi, et nous implorons avec le désir le plus ardent et la prière la plus pure votre grande bonté.

    Venez à nous, rompez le joug de notre esclavage, et donnez-nous les mérites de la vertu, une fin heureuse, et la récompense éternelle au royaume des cieux, où à vous dominez triomphalement avec le Père et son Fils unique, dans tous les siècles.

    (L'an dernier j'avais cité un autre texte de saint Laurent Justinien.)

  • Æterna cæli gloria

    Æterna cæli gloria,
    Beata spes mortalium,
    Celsi Tonantis Unice,
    Castæque proles virginis :

    Da dexteram surgentibus,
    Exsurgat et mens sobria
    Flagrans et in laudem Dei
    Grates rependat debitas.

    Ortus refulget Lucifer
    Sparsamque lucem nuntiat,
    Cadit caligo noctium :
    Lux sancta nos illuminet :

    Manensque nostris sensibus,
    Noctem repellat sæculi,
    Omnique fine diei
    Purgata servet pectora.

    Quæsita jam primum fides
    Radicet altis sensibus :
    Secunda spes congaudeat,
    Qua major exstat caritas.

    Deo Patri sit gloria,
    Ejusque soli Filio,
    Cum Spiritu Paraclito,
    Et nunc et in perpetuum. Amen

    Eternelle gloire des cieux,
    Doux espoir des mortels qui soutiens leur misère,
    Seul fils du Tout-Puissant, qui naquis en ces lieux
    Le seul fils d'une vierge mère,

    Donne-nous la main au réveil,
    Jusqu'à toi de notre âme élève l'impuissance ;
    Que sa ferveur te rende au sortir du sommeil
    Une juste reconnaissance.

    Du jour la naissante splendeur
    Répand sur la nature une admirable teinte ;
    La nuit tombe : répands sur notre vive ardeur
    Les rais de ta lumière sainte.

    Eclaires-en nous tous nos projets,
    Chasse la nuit du siècle, à renaître obstinée,
    Et nous conserve à tous des esprits purs et nets,
    Jusqu'au bout de chaque journée.

    Fais en premier lieu que la foi
    S'enracine en nos sens par un don de ta grâce ;
    Qu'ensuite l'espérance avec joie aille à toi,
    Et que la charité les passe.

    Gloire sans bornes et sans fin
    A la bonté du Père, à son Verbe ineffable !
    Gloire toute pareille à l'Esprit tout divin !
    Gloire à leur essence adorable !


    (Hymne des laudes du vendredi, traduction-adaptation Pierre Corneille.)

  • Saint Pie X

    Le programme de son Pontificat fut annoncé solennellement par lui dès la première Encyclique où il déclarait que son but unique était « instaurare omnia in Christo », c'est-à-dire de récapituler, de ramener tout à l'unité dans le Christ. Mais quelle est la voie qui nous ouvre l'accès à Jésus-Christ ? se demandait-il, en regardant avec amour les âmes perdues et hésitantes de son temps. La réponse, valable hier comme aujourd'hui et dans les siècles à venir, est : l'Eglise ! Ce fut donc son premier souci, poursuivi incessamment jusqu'à sa mort, de rendre l'Eglise toujours plus concrètement apte et ouverte au cheminement des hommes vers Jésus-Christ. A cette fin, il conçut l'entreprise hardie de renouveler le corps des lois ecclésiastiques de manière à donner à l'organisme entier de l'Eglise un fonctionnement plus régulier, une sûreté et une promptitude de mouvements plus grandes, comme le demandait un monde extérieur imprégné d'un dynamisme et d'une complexité croissants. Il est bien vrai que cette entreprise, définie par lui-même, « une oeuvre assurément difficile » était digne de son sens pratique éminent et de la vigueur de son caractère ; cependant il ne semble pas que la seule considération de son tempérament donne le dernier motif de la difficile entreprise. La source profonde de l'oeuvre législative de Pie X est à chercher surtout dans sa sainteté personnelle, dans sa persuasion intime que la réalité de Dieu perçue par lui dans une incessante communion de vie, est l'origine et le fondement de tout ordre, de toute justice, de tout droit dans le monde. Là où est Dieu, règnent l'ordre, la justice et le droit ; et, vice versa, tout ordre juste protégé par le droit, manifeste la présence de Dieu. Mais quelle institution sur la terre devait manifester plus éminemment que l'Eglise, corps mystique du Christ même, cette relation féconde entre Dieu et le droit ? Dieu bénit largement l'oeuvre du Bienheureux Pontife, si bien que le Code de droit canon restera à jamais le grand monument de son Pontificat et qu'on pourra le considérer lui-même comme le Saint providentiel du temps présent.

    Puisse cet esprit de justice, dont Pie X fut un exemple et un modèle pour le monde contemporain pénétrer les salles de Conférences des Etats où l'on discute de très graves problèmes, concernant la famille humaine, en particulier la manière de bannir pour toujours la crainte de cataclysmes terribles et d'assurer aux peuples une ère durable de tranquillité et de paix.

    (Discours de Pie XII lors de la canonisation de Pie X, n.1)

  • Saint Etienne de Hongrie

    Début des dix conseils du roi saint Etienne de Hongrie à son fils le bienheureux Emeric (qui mourut avant lui...).

    Puisque personne ne doit aspirer à la couronne s'il n'est fidèle catholique, nous donnerons la première place, dans nos instructions, à la sainte Foi. Avant tout, je recommande donc, très cher fils, de conserver précieusement la foi catholique avec tant de zèle et d'exactitude que tu donneras l'exemple à tous ceux que Dieu a soumis à ton autorité ; c'est alors que tous les hommes d'Eglise reconnaîtront en toi, à juste titre, cette profession de véritable christianisme sans laquelle, sache-le bien, on ne t'appellera pas chrétien ou fils de l'Eglise.

    Dans notre palais royal, après la foi, ce qui occupe la seconde place, c'est l'Eglise, elle qui a semé d'abord par son chef, le Christ. Ensuite, ses membres, c'est-à-dire les apôtres et les saints Pères, l'ont transplantée, solidement bâtie et répandue dans tout l'univers. Quiconque diminue ou défigure la dignité de la sainte Eglise, mutile le corps du Christ.

    Et bien qu'Elle engendre toujours de nouveaux enfants, il y a des lieux précis où son antiquité est tenue pour certaine. Cette Eglise, mon très cher fils, dans notre royaume est encore qualifiée de jeune et de toute nouvelle ; et c'est pourquoi elle a particulièrement besoin de protecteurs attentifs et clairvoyants.

    Sans cela le bienfait que la bonté divine nous a accordé sans aucun mérite de notre part sera détruit et anéanti par ton inertie, ta paresse et ta négligence.

  • Les « douze frères martyrs de Bénévent »

    Bénévent nous présente douze frères martyrs, originaires de la terre africaine, et qui triomphèrent en divers lieux, mais dont la réunion dans ses murs fait aujourd'hui sa gloire. Unissons-nous à la prière que l'Eglise fait monter vers Dieu en l'honneur de cet admirable groupe de héros : « Que cette couronne de frères, vos Martyrs, soit notre joie, Seigneur : puisse notre foi en recevoir l'accroissement des vertus ; puisse leur multiple suffrage consoler notre exil. Par Jésus-Christ... »

    Nous ne devons pas omettre de mentionner brièvement que le présent jour marque pour les Grecs le point de départ du Calendrier, et qu'ils le célèbrent à cause de cela par une fête spéciale, dite de l'Indiction ou du nouvel an.

    (Dom Guéranger)

    La première mémoire de ce jour est celle de saint Gilles.

  • Saint Raymond Nonnat

    Deus, qui in liberandis fidelibus tuis ab impiorum captivitate  beatum Raymundum Confessorem tuum mirabilem effecisti: ejus nobis intercessione concede; ut a peccatorum vinculis absoluti, quæ tibi sunt placita, liberis mentibus exsequamur. Per Dominum nostrum...

    Dieu, qui avez mis au cœur du bienheureux Raymond, votre confesseur, un zèle admirable pour arracher vos fidèles aux prisons des impies, délivrez-nous, par son intercession, des liens du péché, afin que nous puissions accomplir d'une âme libre ce qui vous est agréable. Par notre Seigneur...

    Raymond Nonnat est un saint du XIIIe siècle qui est doublement d'actualité.

  • 13e dimanche après la Pentecôte

    Saint Luc est le seul à rapporter cet épisode de la guérison de dix lépreux, dont un seul, un Samaritain, vient ensuite le remercier.

    Les lépreux en appellent à « Iésou épistata ». C'est la seule fois que l'on rencontre cette expression dans les évangiles. C'est aussi la seule fois que le mot épistatès n'est pas prononcé par des disciples. Et ce mot, traduit en latin par præceptor, désigne le Christ seulement chez saint Luc.

    D'ordinaire on l'appelle en araméen rabbi, en grec didascale, en latin magister.

    Epistatès veut dire superviseur. Dans la démocratie athénienne, l'épistate est en quelque sorte le garde des Sceaux. C'est une personne revêtue de l'autorité. Saint Luc veut montrer que Jésus est beaucoup plus qu'un maître spirituel. Il a l'autorité divine : ici, il lui suffit de citer la Loi, le Lévitique, pour que les lépreux soient guéris.

  • Décollation de saint Jean Baptiste

    Præcéssor almus grátiæ
    et veritátis ángelus,
    lucérna Christi et pérpetis
    evangelísta lúminis,

    Saint précurseur de la grâce,
    ange de la vérité,
    flambeau du Christ
    et messager de la lumière éternelle.

    Prophetíæ præcónia,
    quæ voce, vita et áctibus
    cantáverat, hæc ástruit
    mortis sacræ signáculo.

    L'annonce prophétique que chantait sa voix,
    sa vie et ses actions,
    il l'a confirmée
    par le sceau d'une sainte mort.


    Nam nascitúrum sæculis,
    nascéndo quem prævénerat,
    sed et datórem próprii
    monstráverat baptísmatis,

    Car celui qui allait naître pour le monde
    celui qu'il avait précédé par sa naissance
    et désigné comme l'initiateur
    d'un nouveau baptême.


    Huiúsce mortem innóxiam,
    qua vita mundo est réddita,
    signat sui præságio
    Baptísta martyr sánguinis.

    Le Baptiste martyr en préfigure
    la mort innocente qui rendit
    la vie au monde,
    par le signe de son sang.


    Præsta, Pater piíssime,
    sequi Ioánnis sémitas,
    metámus ut pleníssime
    ætérna Christi múnera. Amen.

    Donne-nous, Père très bon,
    de suivre le chemin de Jean,
    afin de récolter en toute plénitude
    les dons éternels du Christ.

    (Saint Bède, hymne des vêpres dans la Liturgia Horarum)

  • Saint Augustin

    Je vous glorifie, Seigneur du ciel et de la terre, et vous rends hommage des prémices de ma vie et de mon enfance dont je n'ai point souvenir. Mais vous avez permis à l'homme de conjecturer ce qu'il fut par ce qu'il voit en autrui, et de croire beaucoup de lui sur la foi de simples femmes. Déjà j'étais alors, et je vivais; et déjà, sur le seuil de l'enfance, je cherchais des signes pour manifester mes sentiments.

    Et de qui un tel animal peut-il être, sinon de vous, Seigneur? et qui serait donc l'artisan de lui-même? Est-il autre source d'où être et vivre découle en nous, sinon votre toute-puissance, ô Seigneur, pour qui être et vivre est tout un, parce que l'Etre par excellence et la souveraine vie, c'est vous-même; car vous êtes le Très-Haut, et vous ne changez pas; et le jour d'aujourd'hui ne passe point pour vous, et pourtant il passe en vous, parce qu'en vous toutes choses sont, et rien ne trouverait passage si votre main ne contenait tout. Et comme vos années ne manquent point, vos années, c'est aujourd'hui. Et combien de nos jours, et des jours de nos pères ont passé par votre aujourd'hui et en ont reçu leur être et leur durée; et d'autres passeront encore, qui recevront de lui leur mesure d'existence. Mais vous, vous êtes le même; ce n'est pas demain, ce n'est pas hier, c'est aujourd'hui que vous ferez, c'est aujourd'hui que vous avez fait.

    Que m'importe si tel ne comprend pas? Qu'il se réjouisse, celui-là même, en disant J'ignore. Oui, qu'il se réjouisse; qu'il préfère vous trouver en ne trouvant pas, à ne vous trouver pas en trouvant.

    Confessions, ch. 6, 10.

  • Saint Joseph Calasanz

    Parti à Rome neuf ans après son ordination sacerdotale, le saint espagnol a été touché par la misère de la jeunesse du quartier le plus pauvre de la ville. Ecoutant la voix du Seigneur, c'est alors qu'il commencera à se consacrer aux enfants pauvres, fondant ainsi "la première école publique et gratuite de l'Europe" dont la devise "foi et culture" inspirera le nom de son œuvre : les "Écoles Pies".

    Pour continuer son œuvre éducative il a fondé l'Ordre des Écoles Pies, un ordre religieux dont les membres, plus connus comme 'piaristes' font profession solennelle de quatre vœux religieux : pauvreté, chasteté, obéissance et de se consacrer à l'éducation des jeunes.

    En 1948, Pie XII l'a déclaré "Patron Universel de toutes les écoles populaires chrétiennes du monde".

    (Voir 1, 2)