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Liturgie - Page 572

  • Les sept douleurs de la bienheureuse Vierge Marie

    Cui comparabo te ? Vel cui assimilabo te, Filia Jerusalem ? Cui exæquabo te, et consolabor te, virgo filia Sion ? Magna est enim velut mare contritio tua.

    A qui te comparerai-je, et à qui t'assimilerai-je, fille de Jérusalem ? A qui t'égalerai-je, et comment te consolerai-je, Vierge fille de Sion ? Ton accablement est grand comme la mer.

    (Lamentations de Jérémie, 2, 13)

  • Exaltation de la Sainte Croix

    Hæc est arbor dignissima, in paradisi medio situata, in qua salutis Auctor propria morte mortem omnium superavit.. Crux præcellenti decore fulgida, quam Heraclius imperator concupiscenti animo recuperavit.

    Voici l'arbre revêtu de la plus haute dignité, situé au milieu du paradis, sur lequel l'Auteur du salut, par sa propre mort, a vaincu notre mort à tous. Croix qui brille d'une gloire extraordinaire, que l'empereur Heraclius, brûlant de désir, a réussi à reprendre.

    (répons des matines)

  • 15e dimanche après la Pentecôte

    L'évangile est celui de la résurrection du fils de la veuve de Naïm, et il est unique par bien des aspects. C'est la seule fois que ce village est cité dans la Bible, saint Luc est le seul à raconter cet épisode, il est aussi le seul à dire « le Seigneur » pour parler de Jésus avant la Résurrection, et ici c'est la première fois. Or dans les occurrences précédentes « le Seigneur » désignait Dieu.

    Et c'est la seule fois où Jésus accomplit un miracle sans qu'on le lui demande et sans que quiconque en tire une leçon.
    Ce pur geste de compassion renvoie à la résurrection d'un enfant par Elie. C'est pourquoi les témoins disent : « Un grand prophète s'est levé parmi nous. » Et ils sont « saisis de crainte ». Car ce grand prophète est « le Seigneur », Dieu lui-même, qui a « visité son peuple », comme disent également les témoins, avec les mots de Zacharie dans le Benedictus...

  • Le très saint nom de Marie

    Cette fête avait été instituée en remerciement de la victoire de Vienne contre les Turcs remportée par le roi de Pologne. Elle avait été supprimée dans le nouveau calendrier. En décembre 2001, le Polonais Jean-Paul II a ordonné qu'on en rétablisse la « mémoire », mais elle n'est que « facultative ». Je reproduis ici le texte que j'avais publié le 12 septembre 2006.

    A Czestochowa, sur la colline lumineuse (Jasna Gora), on invoque chaque jour le saint nom de Marie devant l'icône miraculeuse. Ce nom est celui de la Reine de Pologne. Chaque matin retentit une fanfare. Les trompettes annoncent le lever de la Reine. Alors monte lentement la lourde plaque de métal qui cache l'icône, et la Reine apparaît, somptueusement vêtue, et elle vous regarde, de son regard de sereine compassion, avec son Fils qui tient d'une main l'Evangile et de l'autre pointe du doigt vers le visage de sa Mère : regardez-la. Contentez-vous de la regarder. Respice Mariam. Alors commencent les louanges de la Mère de Dieu, et la première messe. Puis il y aura le rosaire : Zdrowas Mario, laskis pelna... Swieta Mario, Matko Boza...

    Le soir, après la dernière messe, la fanfare retentit de nouveau. Les trompettes annoncent le coucher de la Reine. Et la lourde plaque redescend devant l'icône.

    Le 15 août 1683, devant la Reine était agenouillé le roi de Pologne, Jean III Sobieski. L'empereur l'avait appelé au secours, car l'armée ottomane, venue de Belgrade, assiégeait la ville. Peu avant, Sobieski avait brisé le siège de Lwow. Il était l'homme de la situation. Mais cette fois il s'agissait de tout autre chose. C'était le vizir en personne qui dirigeait les opérations. Non pas pour prendre Vienne, mais pour s'emparer de l'Occident au nom du sultan et d'Allah. Jean Sobieski était convoqué pour sauver la chrétienté. Il le savait. C'est pourquoi il avait décidé de partir de ce lieu, ce jour. Car le général des troupes chrétiennes ne peut être que Marie, qui est comme une armée rangée en ordre de bataille et qui a vaincu toutes les hérésies. Elle avait déjà vaincu les Turcs à Lépante, elle devait les vaincre à Vienne.

    Sobieski part donc de Czsestochowa le jour de l'Assomption. Le 30 août il est à Vienne, à la tête de 74.000 hommes, dont 26.000 Polonais, les troupes impériales conduites par Charles de Lorraine, et celles de plusieurs princes allemands (Naturellement la France de Louis XIV est absente...). Le pape, le bienheureux Innocent XI, a dépêché comme aumônier le capucin Marco d'Aviano. Le bienheureux Marco d'Aviano galvanise les troupes par des prêches enflammés, modérément pacifistes et légèrement islamophobes. En face, les Ottomans sont plus de 200.000.

    La situation ne cesse de se détériorer. Les assaillants multiplient les brèches. Le matin du 12 septembre, après la messe que célèbre Marco d'Aviano et que sert le roi de Pologne, c'est la contre-attaque. Mais en fin d'après-midi, malgré les exploits de Charles de Lorraine, la situation est indécise, et tout le monde est épuisé. C'est alors que Sobieski, sabre au clair, déboule à la tête de ses fameux « hussards volants » sur le camp du vizir. La surprise est telle que c'est la panique chez les Turcs, qui s'enfuient en abandonnant tout sur place. Sobieski s'installe dans la tente du vizir, et il envoie un message au pape, en quatre mots : « Venimus, vidimus, Deus vincit ». Ce sont les paroles de César, magnifiquement transposées en langage chrétien : il dit « nous », pas «  je », et ce n'est pas le roi qui a vaincu, mais Dieu.

    Pour célébrer la victoire, les boulangers de Vienne inventent le croissant, et avec le café abandonné par les Turcs on invente une boisson qu'on appelle capuccino, en hommage à Marco d'Aviano.

    Sobieski repart avec ses troupes. Il passe par la Hongrie, où il écrase l'arrière-garde de l'armée du vizir. Puis il rentre en Pologne : à Czestochowa, où il s'agenouille devant l'icône, et dépose la tente du vizir et quelques joyaux du butin pris sur les Turcs. Cette tente et ces joyaux (d'autres sont au musée du palais royal du Wawel à Cracovie) sont visibles dans le musée du monastère de Jasna Gora.

    Le 12 septembre, c'était, cette année-là, le dimanche dans l'octave de la Nativité de la Sainte Vierge. Le pape décrète que désormais on célébrera en ce dimanche la fête du saint nom de Marie. Lorsqu'il réformera le calendrier pour que le dimanche ne soit pas sans arrêt supplanté par la fête d'un saint, saint Pie X établira la fête du saint nom de Marie à la date anniversaire de la victoire de Vienne, à savoir le 12 septembre. Il se trouve que le 12 septembre est le jour de clôture de la fête de la Nativité de la Mère de Dieu dans le calendrier byzantin.

  • Saint Prote et saint Hyacinthe

    A Rome, sur l'ancienne voie Salaria, au cimetière de Basilla, l'anniversaire des saints frères et martyrs Prote et Hyacinthe, eunuques de la bienheureuse Eugénie. Arrêtés comme chrétiens, sous l'empereur Gallien, on les pressa de sacrifier aux idoles; mais s'y étant refusés, ils furent tous deux cruellement battus, et enfin décapités.

    (Martyrologe)

    La découverte de la tombe de saint Hyacinthe en 1845.

  • Saint Nicolas de Tolentino

    Dès son vivant, Nicolas de Tolentino fut célèbre pour ses miracles, d'où les tableaux le représentant ressuscitant un enfant, ou... les perdreaux rôtis qu'on lui avait servis après une maladie. (Il y a aussi des tableaux le montrant avec le chœur des anges, car dans les derniers temps de sa vie terrestre les anges venaient chanter dans sa cellule chaque nuit.) Après sa mort, sa réputation de thaumaturge ne fit que grandir, vu le nombre de miracles attribués à son intercession.
    Mais, pour le pape Sixte Quint, rapporte dom Guéranger, son plus grand miracle fut le retour du pape à Rome et de la paix dans la Ville.

  • Saint Gorgon

    Gorgon et Dorothée, qui étaient les premiers dans le palais de Dioclétien à Nicomédie, renoncèrent aux dignités dont ils jouissaient depuis longtemps, afin de suivre leur roi divin avec plus de liberté et se déclarèrent ouvertement chrétiens. Quand le César apprit cela, il en fut très chagrin; car il regrettait de perdre des hommes de ce rang, nourris dans son palais et autant distingués par leur conduite que par la noblesse de leur naissance. Mais comme ils ne se laissaient ébranler ni par les menaces, ni par les promesses, on les fit étendre sur le chevalet, où après avoir été déchirés avec des fouets et des ongles de fer par tout le corps, ils furent couverts de vinaigre et de sel; leurs entrailles étaient presque à nu. Et comme ils supportaient ces tourments avec grande joie, on les fit rôtir sur un gril, où il semblait qu'ils étaient couchés comme sur un lit de fleurs, sans éprouver la moindre souffrance, Enfin par l'ordre du César, on les pendit avec un lacet; leurs corps furent jetés aux loups et aux chiens; mais ils furent recueillis intacts parles fidèles. Ils souffrirent vers l'an du Seigneur 280. Longues années après, le corps de saint Gorgon fut transféré à Rome. L'an du Seigneur 763, un évêque de Metz, neveu du roi Pépin, en fit la translation dans les Gaules et le déposa dans le monastère de Gorze.

    (bréviaire)

  • Nativité de la Sainte Vierge

    podcast
    Ta naissance, ô Mère de Dieu, a annoncé la joie à tout l'univers, car de toi que s'est levé le Soleil de justice, le Christ notre Dieu, qui, en enlevant la malédiction, nous a donné la bénédiction ; en anéantissant la mort, il nous a donné la vie.

    (Liturgie de saint Jean Chrysostome, tropaire de la Nativité de la Mère de Dieu, chanté en arabe par le P. Fahmé, chantre de l'église Saint-Julien le Pauvre à Paris. On remarquera que ce texte est le même, en plus court, que le répons des matines de la liturgie latine, que j'avais cité ici.)

  • Somno refectis artubus

    Somno refectis artubus,
    Spreto cubili, surgimus:
    Nobis, Pater, canentibus
    Adesse te deposcimus.

    Te lingua primum concinat,
    Te mentis ardor ambiat,
    Ut actuum sequentium
    Tu, Sancte, sis exordium.

    Cedant tenebræ lumini
    Et nox diurno sideri,
    Ut culpa, quam nox intulit,
    lucis labascat munere.

    Precamur iidem supplices
    Noxas ut omnes amputes,
    Et ore te canentium
    Lauderis in perpetuum.

    Præsta, Pater piissime,
    Patrique compar Unice,
    Cum Spiritu Paraclito

    Regnans per omne sæculum. Amen.

    Seigneur, par le sommeil nos forces réparées
    Du lit dédaignent les douceurs :
    Entends, des voûtes azurées,
    Et le concert des voix, et le zèle des cœurs.

    Que ton nom le premier sorte de notre bouche,
    Que notre ardeur n'aille qu'à toi,
    Qu'aucun autre objet ne la touche :
    Sois son premier souci, sois son dernier emploi.

    Qu'aux naissantes clartés l'ombre s'évanouisse ;
    Que la nuit se cache à son tour ;
    Que les désordres qu'elle glisse
    Se dissipent comme elle aux approches du jour.

    Epure nos esprits, efface tous nos crimes ;
    Que dégagés de tous forfaits
    Nous chantions tes bontés sublimes,
    Ici durant la vie, au ciel à tout jamais.

    Daignez, Père éternel, nous faire cette grâce ;
    Et vous, Homme-Dieu Jésus-Christ,
    Qui régnez dans l'immense espace
    Où comme vous et lui règne le Saint-Esprit.

    (Hymne des matines du lundi, traduction-adaptation Pierre Corneille)

  • 14e dimanche après la Pentecôte

    Les oiseaux du ciel ne sèment ni ne moissonnent, et « votre Père du ciel les nourrit ». Les lis des champs ne peinent ni ne filent, or Salomon dans toute sa gloire ne fut pas vêtu comme l'un d'eux. (...) Il sait, « votre Père du ciel », que vous avez besoin de nourriture et de vêtements. « Cherchez d'abord le Royaume et sa justice », et tout cela vous sera ajouté.

    Jésus insiste sur « votre Père », alors que le plus souvent, il dit « mon Père ». C'est qu'ici il renvoie à la prière qu'il a enseignée à ses disciples peu de temps avant, dans le même discours des Béatitudes (selon saint Matthieu qui y regroupe de nombreuses paroles) : « Vous donc, priez ainsi : Notre Père... »

    Et le Notre Père commence par trois demandes concernant le Royaume, le règne de Dieu, sur la terre comme au ciel. Le reste ne peut venir qu'ensuite, dont la demande centrale du pain : dans la lumière du Royaume.