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Liturgie - Page 576

  • La liturgie n’est pas une autocongratulation

    Le nouveau secrétaire de la Congrégation pour le culte divin, J. Augustine DiNoïa, a été sacré évêque le 11 juillet.
    Sur son blog Americatho, Daniel Hamiche donne deux vidéos de la cérémonie, dont la très courte allocution du nouvel archevêque.

    Mgr DiNoïa dit notamment :

    « Il y a une tentation compréhensible, à la fin d'une telle glorieuse célébration, de s'autocongratuler. Mais c'est à Dieu qu'appartient la gloire. À Dieu qui a gratifié l'Église du pape Benoît XVI, successeur de Pierre et vicaire du Christ sur terre. Puisse la fête de son patron, saint Benoît, lui accorder les grâces et la joie qui viennent quant on Le sert fidèlement. »

    Daniel Hamiche remarque :

    On voudra bien trouver ici un discret rappel que la doctrine de Benoît XVI sur la liturgie, qui n'est pas l'autocélébration de l'assemblée mais l'action par laquelle on rend gloire à Dieu !

  • Saint Bonaventure

    Jean vit dans les cieux un signe mystérieux et admirable, un signe prophétique et frappant. Jamais rien de semblable ne s'offrit aux regards des Prophètes: jamais rien de si merveilleux n'avait annoncé à l'avance les bienfaits du Seigneur.

    En présence de la cour céleste était une femme revêtue de la lumière du soleil ; elle pressait la lune sous ses pieds; une couronne de douze étoiles environnait son front, et elle portait en son sein un fruit tout divin.

    A nulle autre qu'à vous, ô Marie, ce tableau que le Prophète déroule à nos yeux ne saurait convenir aussi bien. C'est en vous qu'est conçu, c'est de vous que naît le vrai soleil de justice, et c'est par lui que brille à nos yeux le royaume de la patrie bienheureuse.

    La lune est placée sous vos pieds et la milice des cieux est soumise à votre empire. La gloire des douze Patriarches a été bénie par vous ; elle orne votre front, et les triomphes des apôtres forment votre diadème.

    Vous êtes remplie de la plénitude de toutes les grâces. En vous se trouve l'abondance de toutes les vertus et de la pénitence; vous êtes la beauté par excellence . la lumière exempte de la tache du péché ; la splendeur de la gloire qui embellit le monde de l'éclat de ses rayons.

    Tout ce que la voix des Prophètes et les énigmes de la loi ont annoncé de vous, ô Vierge, s'accomplit. Tout ce que la parole de l'Ange vous a promis après les prophètes et la loi, tout s'exécute fidèlement à la face du monde.

    Salut! Consolation des hommes, étoile brillante de la mer. Salut! Remède de nos crimes, Vierge vraiment unique. Etrangère à l'homme, vous avez conçu et donné au monde le Seigneur; vous êtes la pierre angulaire qui met un terme aux figures de la loi.

    Elevée au-dessus des cieux, vous régnez à la droite de Dieu; près de votre Fils et reine de son empire, vous êtes toute-puissante. C'est de là que vous affermissez les âmes sans vertu, et que vous leur prodiguez vos secours ; c'est de là que votre providence s'étend sur vos enfants, et que vous leur obtenez les grâces du salut.

    En effet, la simple raison nous enseigne que là où se trouve environnée de gloire cette chair innocente que le Fils de Dieu prit en vous, là aussi doit se trouver le trône de votre splendeur, placé au milieu d'une  gloire incomparable. C'est là, ô Mère, qu'élevée au-dessus de toute créature, unie à votre Fils. Nous jouissez dans la céleste patrie, des entretiens de l'adorable Trinité; là votre grâce bienfaisante nous offre une couronne de bonheur ineffable, la gloire et la récompense des saints.

    (Louanges de la bienheureuse Vierge Marie, n.19)

  • Immense cæli Conditor

    Immense cæli Conditor,
    Qui mixta ne confunderent,
    Aquæ fluenta dividens,
    Cælum dedisti limitem.

    Firmans locum cælestibus,
    Simulque terræ rivulis,
    Ut unda flammas temperet,
    Terræ solum ne dissipent.

    Infunde nunc, piissime,
    Donum perennis gratiæ :
    Fraudis novæ ne casibus
    Nos error atterat vetus.

    Lucem fides inveniat :
    Sic luminis jubar ferat,
    Ut vana cuncta terreat :
    Hanc falsa nulla comprimant.

    Præsta, Pater piissime,
    Patrique compar Unice,
    Cum Spiritu Praclito,
    Regnans per omne sæculum. Amen.

    Immense auteur du ciel, qui pour te mieux répondre
    Des êtres où tu fis entrer chaque élément,
    En divisant les eaux qui pouvaient les confondre,
    Entre elles pour barrière as mis le firmament ;

    Qui là-haut affermis un fond aux mers célestes,
    Et rangeas par ruisseaux les nôtres au-dessous,
    De crainte que du feu les ravages funestes
    Ne pussent dissiper un séjour fait pour nous :

    Verse dans tous nos cœurs une grâce fidèle,
    Dont le secours propice ait toujours à durer ;
    Empêche que l'effet d'une fraude nouvelle
    Sous une vieille erreur ne nous puisse atterrer.

    Fais que la foi nous donne une lumière sainte,
    Et nous imprime en l'âme à tel point sa clarté,
    Que jamais vain appas n'y porte aucune atteinte,
    Jamais ne l'embarrasse aucune fausseté.

    Accordez cette grâce à nos humbles prières,
    Père incompréhensible, Homme-Dieu Jésus-Christ,
    Qui régnez l'un et l'autre au séjour des lumières,
    Où sans fin avec vous règne le Saint-Esprit.

    (Hymne des vêpres du lundi, attribuée à saint Grégoire le Grand, traduction - particulièrement réussie, je trouve - de Pierre Corneille.)

  • 6e dimanche après la Pentecôte

    L'évangile raconte la seconde multiplication des pains. Pour la première multiplication des pains, il y avait cinq pains d'orge : des pains de mauvaise qualité, et au nombre de cinq, comme les cinq sens que nous devons purifier : c'est l'évangile du 4e dimanche du Carême.

    Cette fois, il s'agit de sept pains. Comme l'Evangile ne précise pas de quelle céréale il est constitué, c'est qu'il s'agit de froment. Du bon pain. Et surtout il y en a sept. Comme le septième jour, comme la septième béatitude. Saint Ambroise commente admirablement :

    « Elle est donc bien justement la septième cette béatitude des pacifiés ; à eux le pain des sept corbeilles, le  pain sanctifié, le pain du repos ! C'est quelque chose de grand que ce pain du septième jour ; et j'oserai le dire, si, après avoir mangé des cinq pains, vous goûtez les sept, n'attendez plus rien sur cette terre. »

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Beata Mater et intacta Virgo, gloriosa Regina mundi, intercede pro nobis ad Dominum.

  • Saintes Rufine et Seconde

    On ne sait rien de solide sur ces deux saintes, sauf qu'elles furent martyres et enterrées sur la voie Cornélienne, à la 11e borne. Au XIIe siècle on y retrouva leurs reliques, qui furent placées dans la basilique Saint Jean de Latran, près du baptistère de Constantin.

    Leur fête était déjà célébrée en ce jour au Ve siècle.

  • Lux ecce surgit aurea

    Lux ecce surgit aurea,
    Pallens fatiscat cæcitas,
    Quæ nosmet in præceps diu
    Errore traxit devio.

    Hæc lux serenum conferat,
    Purosque nos præstet sibi :
    Nihil loquamur subdolum,
    Volvamus obscurum nihil.

    Sic tota decurrat dies,
    Ne lingua mendax, ne manus
    Oculive peccent lubrici,
    Ne noxa corpus inquinet.

    Speculator astat desuper,
    Qui nos diebus omnibus
    Actusque nostros prospicit
    A luce prima in vesperum.

    Deo Patri sit gloria,
    Ejusque soli Filio,
    Cum Spiritu Paraclito,
    Et nunc et in perpetuum. Amen

    Le soleil renaissant redore la nature ;
    Laissons évanouir l'indigne aveuglement
    Qui nous précipita dans l'erreur et l'ordure
    D'un long et sale égarement.

    D'un visage serein recevons sa lumière ;
    Que son éclat nous rende un esprit net et pur :
    Que la fraude aux discours n'offre plus de matière,
    Ni la malice rien d'obscur.

    Que jamais de la bouche un mensonge ne sorte ;
    Que la main fuie et l'air et l'ombre du péché ;
    Qu'à rien de criminel le regard ne se porte ;
    Qu'en rien le corps ne soit taché.

    Songeons qu'il est là-haut un arbitre sévère,
    Qui voit tout ce qu'on fait, entend tout ce qu'on dit ;
    Du matin jusqu'au soir que sa justice opère,
    Que jusque dans l'âme elle lit.

    Gloire soit à jamais au Père inconcevable !
    Gloire au Verbe incarné ! Gloire à l'Esprit divin !
    Gloire à leur unité, dont l'essence immuable
    Règne sans bornes et sans fin !

    (Hymne des laudes du jeudi, de Prudence, traduction Pierre Corneille)

  • Sainte Elisabeth de Portugal

    Ange de la paix, mère des pauvres, reine charitable : Elisabeth cumule les titres. Pourtant, elle semble demeurer, pour la postérité, patronne toujours secourable, sinon pleinement imitable, des épouses fidèles bien que trompées. En 42 ans de mariage elle supporte, durant plus de 30 ans, les favorites de son mari. cet euphémisme ne désigne-t-il pas les maîtresses préférées d'un souverain ? En cet environnement, se résoudre à l'infidélité de l'époux, passe encore : élever ses bâtards : suréminente vertu! On pèsera, en ces perspectives, le placide constat du vieil hagiographe :

    Non seulement la sainte femme endure sans se plaindre peines et chagrins ; plus encore, elle éduque comme siens les enfants qui ne sont pas les siens. Surtout, jamais ne se plaint des infidélités du roi.

    Une décennie de bonheur conjugal après la conversion du roi Denis, récompense cette longanimité exemplaire. Aux antipodes du pharisaïsme, la reine constate : La bonté de mon époux couvre ses péchés. Que sa charité efface les miens !
    Somme toute, avant d'envisager le divorce - conduite d'échec -, toute épouse trompée invoquera noble Dame Elisabeth. Son existence illustre en effet par exemples vivants, deux directives évangéliques :

    - Par la patience, vous sauverez les âmes (Lc XXI, 19).

    - Que l'homme ne sépare pas ce que Dieu a uni (Mt XIX, 6).

    Facile à répéter, difficile à vivre !

    Sainte Elisabeth, priez pour nous.

    (Lu sur le site Missel.)

  • 07-07-09

    Il y a deux ans le pape Benoît XVI publiait son motu proprio Summorum Pontificum, dans lequel il disait que tout prêtre peut célébrer la messe selon le missel de saint Pie V qui doit « être honoré en raison de son usage vénérable et antique », et que tout curé doit accueillir les demandes de cette messe quand il existe un groupe stable qui le souhaite.

    Deux ans après, le nombre de lieux de culte paroissiaux où se célèbre la messe traditionnelle en France est passé de 132 à 204.

    Ce qui est dérisoire, quand on sait que le cardinal Castrillon Hoyos n'a cessé de répéter que la volonté du pape était qu'il y ait une messe de saint Pie V dans toutes les paroisses.

    Mais les évêques français, qui ont inventé la parabole de la multiplication des pierres, ont tout fait pour empêcher une véritable mise en œuvre du motu proprio, comme ils l'avaient déjà fait pour celui de Jean-Paul II.

    Le cardinal Castrillon Hoyos quitte la commission Ecclesia Dei, qui doit être intégrée à la Congrégation pour la Doctrine de la foi.

    Dans une interview il déclare :

    Dans la commission Ecclesia Dei, je m'étais proposé trois choses et j'ai pu les accomplir: - que tous les prêtres du monde puissent célébrer librement la Messe, que se libéralise le rite ancien sans oppositions au nouveau et sans que cela soit obligatoire. - faire connaître la richesse de ce rite - enlever l'excommunication des évêques lefebvristes et les rapprocher à nouveau de l'Eglise.

  • Saints Cyrille et Méthode

    Extrait de la catéchèse de Benoît XVI, le 17 juin dernier.

    Les deux frères furent envoyés en Moravie par l'empereur Michel III, auquel le prince moldave Ratislav avait adressé une requête précise : « Notre peuple - lui avait-il dit - depuis qu'il a rejeté le paganisme, observe la loi chrétienne ; mais nous n'avons pas de maître qui soit en mesure de nous expliquer la véritable foi dans notre langue ». La mission connut très vite un succès insolite. En traduisant la liturgie dans la langue slave, les deux frères gagnèrent une grande sympathie auprès du peuple. Toutefois, cela suscita à leur égard l'hostilité du clergé franc, qui était arrivé précédemment en Moravie et qui considérait le territoire comme appartenant à sa juridiction ecclésiale. Pour se justifier, en 867, les deux frères se rendirent à Rome. Au cours du voyage, ils s'arrêtèrent à Venise, où eut lieu une discussion animée avec les défenseurs de ce que l'on appelait l'« hérésie trilingue » : ceux-ci considéraient qu'il n'y avait que trois langues dans lesquelles on pouvait licitement louer Dieu : l'hébreu, le grec et le latin. Bien sûr, les deux frères s'opposèrent à cela avec force. A Rome, Cyrille et Méthode furent reçus par le pape Adrien II, qui alla à leur rencontre en procession, pour accueillir dignement les reliques de saint Clément. Le pape avait également compris la grande importance de leur mission exceptionnelle. A partir de la moitié du premier millénaire, en effet, les slaves s'étaient installés en très grand nombre sur ces territoires placés entre les deux parties de l'Empire romain, l'oriental et l'occidental, entre lesquels il existait déjà des tensions. Le pape comprit que les peuples slaves auraient pu jouer le rôle de pont, contribuant ainsi à maintenir l'union entre les chrétiens de l'une et l'autre partie de l'Empire. Il n'hésita donc pas à approuver la mission des deux Frères dans la Grande Moravie, en acceptant l'usage de la langue slave dans la liturgie. Les livres slaves furent déposés sur l'autel de Sainte-Marie de Phatmé (Sainte Marie Majeure) et la liturgie en langue slave fut célébrée dans les Basiliques Saint-Pierre, Saint-André, Saint-Paul.

    (Voir aussi la conclusion et mon commentaire)