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Liturgie - Page 566

  • Saint Didace

    Ironie de l'histoire ecclésiastique. Notre saint « Didace », franciscain illettré, aurait été bien étonné d'être célébré par l'Eglise sous un tel nom. Il s'appelait Diego. Un prénom courant en Espagne, provenant de Saint Jacques de Compostelle. Santiago est devenu Tiago, puis Diego. Autrement dit c'est une forme de Jacques (également Jaime en espagnol). Qui donc a bien pu avoir l'idée de faire de Diego un « Didacus » dans le martyrologe, alors que son nom latin est tout simplement Jacobus ? Il devait être très fier de lui, celui qui a déduit de Diego l'étymologie latine Didacus, scientifiquement correcte, mais il était complètement à côté de la plaque...

    (En ce jour des ides de novembre, c'est aussi la Toussaint bénédictine.)

  • Saint Martin Ier

    Martin, né à Todi en Ombrie, chercha au commencement de son Pontificat, par lettres et légations, à ramener d'une hérésie impie à la vérité de la foi catholique Paul, patriarche de Constantinople. Mais fort de l'appui de l'empereur Constant, lui-même hérétique, Paul alla jusqu'à ce degré de folie que de reléguer les nonces du Siège apostolique en diverses îles. Le Pape, outré d'un pareil crime, rassemble à Rome un concile de cent cinq évêques et porte contre lui une sentence de condamnation.

    L'empereur alors envoie en Italie l'exarque Olympius avec ordre de tuer le Pontife ou de le lui faire amener. Olympius, venant donc à Rome, commande à un licteur de frapper Martin, pendant que celui-ci célébrait solennellement la Messe dans la basilique de Sainte-Marie de la Crèche. Mais comme le licteur se disposait à obéir, il fut soudain frappé de cécité.

    Constant se vit depuis lors en butte à mille calamités, sans pour cela devenir meilleur. Théodore Calliopas, chargé à son tour de la mission d'arrêter le Pontife, se saisit de lui par ruse. Conduit à Constantinople, Martin fut de là relégué dans la Chersonèse ; il y mourait la veille des ides de novembre, des misères qu'il avait endurées pour la foi. Dieu lui donna la gloire des miracles. Son corps fut plus tard rapporté à Rome, et déposé  dans l'église dédiée sous le nom des saints Silvestre et Martin. Il gouverna l'Eglise six ans, un mois et vingt-six jours. Il fit deux ordinations au mois de décembre, dans lesquelles il créa onze prêtres, cinq diacres, et trente-trois évêques pour divers lieux.

    (Bréviaire. L'hérésie dont il est question est le monothélisme.)

  • Saint Martin

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    Sur cette étonnante icône du monastère Sainte-Catherine du Sinaï, on voit saint Martin, en évêque, avec à sa droite saint Laurent et à sa gauche saint Léonard de Noblat. Au-dessus, de gauche à droite : saint Paul, saint Jacques le frère du Seigneur, et saint Etienne.

    Cette icône date du temps du royaume latin de Jérusalem (XIIe siècle). Elle est de facture parfaitement byzantine, bien que les personnages du bas soient tous trois occidentaux. (Saint Léonard, ermite du Limousin au VIe siècle, était très populaire chez les croisés qui le priaient quand ils étaient faits prisonniers.)

  • Saint André Avellin

    Deus, qui in corde beati Andreæ Confessoris tui, per arduum quotidie in virtutibus proficiendi votum, admirabiles ad te ascensiones disposuisti : concede nobis ipsius meritis et intercessione ita ejusdem gratiæ participes fieri, ut, perfectiora semper exsequentes, ad gloriæ tuæ fastigium feliciter perducamur. Per Dominum nostrum Jesum Christum Filium tuum...

    Dieu qui, par le vœu héroïque de faire chaque jour des progrès dans la vertu, avez mis dans le cœur du bienheureux André, votre confesseur, d'admirables dispositions d'âme qui l'ont fait monter jusqu'à vous, accordez-nous, par ses mérites et son intercession, d'avoir part à cette même grâce en sorte que, tendant toujours au plus parfait, nous parvenions dans la joie au faîte de votre gloire. Par notre Seigneur Jésus-Christ...

  • Dédicace de l’archibasilique du Saint Sauveur (Saint Jean de Latran)

    Fundata est domus Domini supra verticem montium, et exaltata est super omnes colles. Et venient ad eam omnes Gentes, et dicent: Gloria tibi Domine. Venientes autem venient cum exsultatione, portantes manipulos suos. Et venient ad eam omnes Gentes, et dicent: Gloria tibi Domine.

    Ceci est le deuxième répons des matines de la fête de la dédicace des églises. Dans l'Année liturgique de Dom Guéranger, on trouve la traduction d'un répons qui correspond à celui-ci, mais qui est plus long, et qui est indiqué comme provenant du Pontifical romain au jour de la consécration des Eglises :

    La maison du Seigneur est fondée au sommet des monts; elle est élevée sur les collines ; toutes les nations viendront à elle, et elles diront : Gloire à vous, Seigneur ! Elles viendront avec transport, portant leurs moissons. Et elles diront : Gloire à vous, Seigneur ! Seigneur de toutes choses, qui n'avez nul besoin, vous voulez avoir au milieu de nous votre temple. Gardez pure à jamais cette maison, Seigneur. Seigneur, c'est la maison que vous choisîtes pour qu'y fût invoqué votre nom : maison de la prière et des supplications de votre peuple. Gardez pure à jamais cette maison, Seigneur.

  • 23e dimanche après la Pentecôte

    Par rapport à saint Marc et à saint Luc, Saint Matthieu résume l'épisode de la guérison de l'hémorroïsse et de la résurrection de la fille du "chef".

    De ce fait, il souligne le parallélisme entre les deux miracles, qui ont un même point central : le toucher. La femme malade sera guérie si elle touche le vêtement de Jésus. La jeune fille ressuscite quand Jésus lui prend la main. Le chef lui avait demandé de venir lui « imposer la main ». Un geste qui deviendra essentiel dans plusieurs sacrements. Le Verbe incarné agit par le contact de son corps. Ce contact, par les sacrements, donne la vie. Car le sang, c'est la vie : l'hémorroïsse perdait peu à peu sa vie. Et la résurrection de la jeune fille montre que le contact avec le Christ peut nous rendre la vraie vie à tout moment : « Lève-toi, toi qui dors, relève-toi d'entre les morts, et le Christ t'illuminera » (Ephésiens, 5, 14).

  • De la Sainte Vierge le samedi

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    La Vierge noire de Saint-Gervazy en Auvergne (XIIe siècle).
    (NB. Le site n’est pas à jour. La Vierge noire est aujourd’hui revenue dans son église.)

  • Plasmator hominis Deus

    Plasmator hominis Deus,
    Qui cuncta solus ordinans,
    Humum iubes producere
    Reptantis et ferae genus:

    Qui magna rerum corpora,
    Dictu iubentis vivida,
    Ut serviant per ordinem,
    Subdens dedisti homini :

    Repelle a servis tuis,
    Quidquid per immunditiam,
    Aut moribus se suggerit,
    Aut actibus se interserit.

    Da gaudiorum præmia,
    Da gratiarum munera :
    Dissolve litis vincula,
    Astringe pacis fœdera.

    Præsta, Pater piissime,
    Patrique compar Unice,
    Cum Spiritu Paraclito
    Regnans per omne sæculum. Amen.

    Seigneur, qui de ta main fis l'homme à ton image,
    Et voulus que la terre, à ton dernier « Je veux »,
    Répondît par le prompt ouvrage
    De la bête farouche et du reptile affreux ;

    Qui soumis d'un seul mot les masses les plus fières,
    Les plus énormes corps qu'eût animés ta voix,
    Leurs fureurs les plus carnassières,
    A vivre sous notre ordre et recevoir nos lois :

    Délivre-nous, ô Dieu, par ta bonté céleste,
    De tout ce qu'ici-bas l'impureté des cœurs,
    Par un épanchement funeste,
    Ou mêle aux actions, ou coule dans les mœurs.

    Fais un don de ta joie aux âmes des fidèles,
    Par celui de ta grâce affermis tes bienfaits,
    Romps l'attachement aux querelles,
    Et redouble les nœuds d'une éternelle paix.

    Accordez ces faveurs à nos humbles prières,
    Père incompréhensible, Homme-Dieu Jésus-Christ,
    Qui dans le séjour des lumières
    Régnez tous deux sans fin avec le Saint-Esprit.

    (Hymne des vêpres du vendredi, attribué à saint Grégoire le Grand, traduction Pierre Corneille.)

  • Nox atra rerum contegit

    Nox atra rerum contegit
    Terræ colores omnium :
    Nos confitentes poscimus
    Te, iuste iudex cordium :

    Ut auferas piacula,
    Sordesque mentis abluas :
    Donesque, Christe, gratiam
    Ut arceantur crimina.

    Mens ecce torpet impia,
    Quam culpa mordet noxia :
    Obscura gestit tollere
    Et te, Redemptor, quærere.

    Repelle tu caliginem
    Intrinsecus quam maxime,
    Ut in beato gaudeat
    Se collocari lumine.

    Præsta Pater piissime,
    Patrique compar Unice,
    Cum Spiritu Paraclito,
    Regnans per omne sæculum. Amen.

    De toutes les couleurs que distinguait la vue,
    L'obscure nuit n'a fait qu'une couleur :
    Juste Juge des cœurs, notre ardeur assidue
    Demande ici tes yeux et ta faveur.

    Qu'ainsi, prompt à guérir nos mortelles blessures,
    Ton feu divin dans nos cœurs répandu,
    Consume pour jamais leurs passions impures,
    Pour n'y laisser que l'amour qui t'est dû.

    Effrayés des péchés dont le poids les accable,
    Tes serviteurs voudraient se relever :
    Ils implorent, Seigneur, ta bonté secourable,
    Et dans ton sang cherchent à se laver.

    Seconde leurs efforts, dissipe l'ombre noire,
    Qui dès longtemps les tient enveloppés ;
    Et que l'heureux séjour d'une immortelle gloire
    Soit l'objet seul de leurs cœurs détrompés.

    Exauce, Père saint, notre ardente prière,
    Verbe son Fils, Esprit leur nœud divin,
    Dieu qui, tout éclatant de ta propre lumière,
    Règnes au ciel sans principe et sans fin.

    (Hymne des matines du jeudi, « traduction » de Jean Racine)

  • Saint Charles Borromée

    Il est le fils cadet d'une noble famille italienne. Il naît à Arona, au château Borromée au sein de l'opulence et des grandeurs. Sa vocation se révèle d'une manière si remarquable, que son père le destine au service des autels.

    Neveu du Pape Pie IV, nommé cardinal à 22 ans, il reçoit les plus hautes et les plus délicates missions.

    Il reste laïc, grand amateur de chasse et de musique de chambre. Mais la conscience de son devoir est telle qu'il s'impose dans la vie mondaine et brillante de Rome, par sa rigueur et son travail. Au moment de la mort subite de son frère aîné, alors qu'il pourrait quitter l'Église pour la charge de chef d'une grande famille, il demande à devenir prêtre. Désormais, il accomplit par vocation ce qu'il réalisait par devoir.

    Devenu archevêque de Milan, il crée des séminaires pour la formation des prêtres. Il prend soin des pauvres alors qu'il vit lui-même pauvrement. Il soigne lui-même les pestiférés quand la peste ravage Milan en 1576. Il demande à tous les religieux de se convertir en infirmiers. Les années passent. Malgré le poids des années, il n'arrête pas de se donner jusqu'à l'épuisement. «Pour éclairer, la chandelle doit se consumer,» dit-il à ceux qui lui prêchent le repos.

    Il meurt à l'âge de 46 ans.

    (Lu sur le site de la paroisse Saint-Charles Borromée, diocèse de Sault Sainte-Marie, Ontario, Canada.)