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Liturgie - Page 568

  • Saint Evariste

    Evariste, né en Grèce d'un père juif, gouverna l'Eglise sous l'empereur Trajan. Il répartit entre les prêtres les titres des églises de la ville de Rome, et régla que sept diacres assisteraient l'évêque pendant qu'il s'acquitterait du ministère de la prédication de l'Évangile. Il décréta aussi que, selon la tradition apostolique, tout mariage serait célébré publiquement, et que la bénédiction du prêtre y serait jointe. Il gouverna l'Église neuf ans et trois mois, pendant lesquels il ordonna dix-sept prêtres, deux diacres et quinze évêques, au mois de décembre, en quatre fois différentes. Il reçut la couronne du martyre et fut enseveli au Vatican, près du tombeau du Prince des Apôtres, le vingt-six octobre.

    (brévaire)

  • Le Christ Roi

    Cette fête a été instituée par Pie XI en 1925, explicitement pour combattre le laïcisme. « Toute la messe et l'office de la fête du Christ Roi sont une proclamation solennelle de la royauté universelle du Christ contre le laïcisme de notre temps », souligne le missel de Dom Gaspard Lefebvre.

    Pie XI l'avait instituée vers la fin du cycle liturgique, comme le couronnement des mystères du Christ, juste avant la Toussaint, qui manifeste le royaume des élus dans la gloire du ciel.

    Dans le calendrier de la « forme ordinaire », la fête du Christ Roi a été transférée au dernier dimanche de l'année liturgique, ce qui modifie substantiellement sa signification, comme le soulignent la nouvelle messe et le nouvel office, qui n'évoquent plus que la royauté eschatologique du Christ, comme si la royauté sociale du roi de l'univers était à ranger aux tiroirs des vieilles lunes...

  • Saint Raphaël

    Divine ductor Raphaël,
    Hymnum benignus suscipe,
    Quem nos canendo supplices
    Lætis sacramus vocibus.

    Cursum salutis dirige,
    Gressusque nostros promove
    Ne quando aberrent devii,
    Cæli relicto tramite.

    Tu nos ab alto respice,
    Lucem micantem desuper
    A Patre sancto luminum
    Nostris refundas mentibus.

    Ægris medelam perfice,
    Caecisque noctem discute,
    Morbos fugando corporum
    Dona vigorem cordibus.

    Astans superno Judici
    Causam perora criminum,
    Iramque mulce vindicem,
    Fidus rogator numinis.

    Magni resumptor prœlii,
    Hostem superbum reprime,
    Contra rebelles spiritus
    Da robur, auge gratiam.

    Deo Patri sit gloria,
    Ejusque soli Filio,
    Cum Spiritu Paraclito
    Et nunc et in perpetuum. Amen.

    Divin guide, Raphaël, reçois avec bonté l'hymne que nous te chantons comme une prière et que te consacrent nos voix joyeuses.

    Dirige notre course dans la voie du salut. Que par toi nous y fassions des progrès et que nul ne s'égare en quittant le sentier du Ciel.

    Abaisse sur nous tes regards et remplis nos âmes des radieuses clartés qui descendent du Père saint des lumières.

    Procure la guérison aux malades, dissipe la nuit des aveugles. Tu chasses les maladies du corps ; rends aussi aux âmes leur vigueur.

    Assistant du Juge suprême plaide la cause de nos crimes et apaise la colère vengeresse, fidèle à prier Dieu pour nous.

    Toi qui repris le grand combat, confonds l'ennemi superbe. Contre les esprits rebelles donne-nous force, fais-nous croître en grâce.

    Gloire à Dieu le Père et à son Fils unique ainsi qu'à l'Esprit consolateur, et maintenant et toujours. Ainsi soit-il.

    (Hymne du bréviaire ambrosien)

  • Un compendium eucharistique

    Le cardinal Antonio Cañizares Llovera, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, a remis mercredi à Benoît XVI un exemplaire du Compendium Eucharisticum publié le 19 octobre (en latin) par la Librairie Editrice Vaticane.

    Radio Vatican précise que la publication du Compendium avait été annoncée par le pape dans l'exhortation apostolique post-synodale Sacramentum Caritatis, publiée en février 2007 à l'issue du Synode qui s'est tenu à Rome en 2005 sur le thème « L'Eucharistie : source et sommet de la vie et de la mission de l'Eglise ».

    Il recueille les grands principes doctrinaux, le discours du Pain de Vie (Jean 6), des textes du Concile de Trente, du Catéchisme de l'Eglise catholique, des textes liturgiques du rite romain, des textes de préparation et d'action de grâces pour la Messe...

    Il convient de souligner que les textes liturgiques sont publiés sous les deux formes, ordinaire et extraordinaire, du rite romain

    Il sera traduit prochainement en différentes langues.

  • Saint Antoine Marie Claret

    Homélie de Pie XII pour la canonisation d'Antoine Marie Claret, le 7 mai 1950.

    Lorsque Nous évoquons la vie de saint Antoine-Marie Claret, Nous ne savons ce qu'il faut le plus admirer : l'innocence de son âme que, dès sa plus tendre enfance, des soins attentifs et sa prudence conservèrent intacte, tel un lis entre les épines ; ou l'ardeur de sa charité qui le faisait tendre au soulagement de toutes les misères ; ou enfin son zèle apostolique qui le fit contribuer si fortement, par une activité de jour et de nuit, par des prières instantes pour le salut des âmes, par de nombreux voyages, par des discours enflammés d'amour pour Dieu, à la réforme des mœurs privées et publiques selon l'esprit de l'Evangile.

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  • Jam lucis orto sidere

    Jam lucis orto sidere,
    Deum precemur supplices,
    Ut in diurnis actibus
    Nos servet a nocentibus.

    Linguam refrænans temperet,
    Ne litis horror insonet :
    Visum fovendo contegat,
    Ne vanitates hauriat.

    Sint pura cordis intima,
    Absistat et vecordia :
    Carnis terat superbiam
    Potus cibique parcitas :

    Ut cum dies abscesserit,
    Noctemque sors reduxerit,
    Mundi per abstinentiam
    Ipsi canamus gloriam.

    Deo Patri sit gloria,
    Ejusque soli Filio,
    Cum Spiritu Paraclito,
    Nunc, et in perpetuum. Amen.

    Les astres et la nuit à l'aurore ont fait place :
    Supplions un Dieu tout-puissant
    Que durant le cours du soleil qui les chasse,
    Nous ne portions nos mains à rien que d'innocent.

    Qu'il tienne à notre langue une bride sévère,
    Qu'il lui fasse horreur des débats ;
    Qu'il daigne ouvrir nos yeux à sa sainte lumière,
    Qu'il daigne les fermer à tous les vains appas.

    Que le fond de nos cœurs, sans tache et sans ordure,
    Repousse tous les faux plaisirs ;
    Que la sobriété dompte de la nature
    Le plus rebelle orgueil et les plus fiers désirs.

    Qu'il nous mette en état qu'au bout de la journée,
    Quand la nuit reprendra son tour,
    Dans cette pureté qu'il nous aura donnée,
    Nous chantions à sa gloire un cantique d'amour.

    Gloire au Père éternel ! gloire au Fils ineffable !
    Gloire à l'Esprit saint et divin !
    Gloire à leur unité, dont l'essence immuable
    Règne sans borne aucune, et régnera sans fin !

    (Hymne de prime, traduction Pierre Corneille)

  • Saint Hilarion

    La réputation d'Hilarion ne s'étendait pas seulement dans la Palestine. et dans les villes voisines de l'Égypte et de la Syrie, mais aussi dans les provinces les plus éloignées; ce qui fit que l'un des officiers des gardes de l'empereur Constance, et qui par ses cheveux dorés et la blancheur de son corps faisait assez voir quel était son pays (car il y a une nation qui n'est pas aussi étendue qu'elle est puissante, laquelle, étant entre les Saxons et les Allemands, est appelée Germanie par les historiens), étant dès sa jeunesse possédé par un démon qui faisait que toutes les nuits il hurlait, gémissait et grinçait les dents, demanda en particulier à l'empereur la permission de faire un voyage en la Palestine, et lui en dit tout naïvement la cause. L'empereur lui ayant donné des lettres de faveur adressées au gouverneur de la Palestine, il fut conduit à Gaza avec grand honneur et grande suite ; et avant demandé aux magistrats en quel lieu demeurait le solitaire Hilarion, les habitants de Gaza, épouvantés de ce qu'ils croyaient qu'il l'allait trouver de la part de l'empereur, l'accompagnèrent jusqu'au monastère, tant afin de rendre honneur à une personne recommandée par sa majesté impériale que pour effacer par ce moyen le ressentiment d'Hilarion, s'il en avait conçu quelqu'une des injures qu'ils lui avaient faites. Le vieillard se promenait lors sur le sable, et disait en lui-même, sans qu'on le pût entendre distinctement, quelque chose des Psaumes. Voyant venir à lui cette grande troupe, il s'arrêta, et, leur ayant à tous rendu le salut et donné sa bénédiction, leur dit une heure après de s'en retourner, ne retenant que l'étranger avec ses officiers et ses serviteurs, parce qu'il avait reconnu à ses yeux et à son visage quelle était la cause qui l'amenait. Sitôt que le saint commença à l'interroger on le vit comme élevé en l'air, touchant à peine la terre du bout des pieds et rugissant effroyablement. Il répondit en la même langue syriaque en laquelle il était interrogé; et ainsi l'on voyait sortir d'une bouche barbare, et qui ne savait autre langue que la sienne et la latine, des paroles syriaques si pures qu'il n'y manquait ni le sifflement, ni l'aspiration, ni autres marques quelconques de l'idiome de la Palestine. Ainsi cet esprit impur confessa par quel ordre il était entré en lui, et afin que ses truchements, qui savaient seulement la langue grecque et la latine, entendissent ce qui se passait, le saint l'interrogea aussi en grec. Sur quoi le démon répondant en la même langue, et alléguant pour ses excuses divers charmes et divers effets de la magie qui l'avaient contraint d'entrer dans ce corps, « je ne me mets guère en peine, » lui dit-il, « de savoir de quelle sorte tu y es entré; mais je te commande d'en sortir au nom de Jésus-Christ notre Seigneur.» Cet homme avant été ainsi délivré, il offrit au saint avec une grande simplicité dix livres d'or; mais au lieu de les recevoir il lui donna un pain d'orge, pour lui faire entendre que ceux qui se contentent d'une telle nourriture ne font non plus de cas de l'or que si c'était de la fange.

    (Saint Jérôme, Vie de saint Hilarion, IX)

  • Saint Jean de Kenty

    Saint Jean de Kenty est un des saints patrons de la Pologne . A la fin du XIXe siècle, des immigrés polonais fondèrent à Chicago une paroisse Saint Jean de Kenty. Aujourd'hui, dans cette paroisse, sont célébrées quotidiennement les deux formes du rite romain. Y chantent pas moins de cinq chœurs (dont la schola grégorienne), avec deux ou trois orchestres, en plus des grandes orgues.

    La paroisse est le port d'attache des Chanoines de Saint Jean de Kenty, qui ont pour mission de « restaurer le sacré ». Ils ont notamment réalisé un « tutoriel sur la forme extraordinaire du rite romain ».

  • Saint Pierre d’Alcantara

    Il faut se rappeler que cette communication avec Dieu étant une chose pleine de douceur et de délices, comme le dit le Sage, il en résulte que plusieurs personnes attirées par la force de cette merveilleuse suavité, qui surpasse tout ce que l'on en peut dire, s'approchent de Dieu et s'adonnent à tous les exercices spirituels, à la lecture des bons livres, à l'oraison, à l'usage des sacrements, à cause du goût extraordinaire qu'elles y trouvent ; de telle sorte que la principale fin qui les porte à ces exercices est le désir de cette merveilleuse suavité. Or, c'est là une très grande erreur, dans laquelle malheureusement l'on voit tomber un grand nombre de personnes. La fin principale de toutes nos œuvres devant être d'aimer Dieu et de chercher Dieu, ces âmes montrent par leur conduite qu'elles s'aiment et se cherchent elles-mêmes plutôt que Dieu, c'est-à-dire qu'elles cherchent leur propre goût et leur contentement, ce qui est la fin que les philosophes se proposaient dans leur contemplation. Cette conduite, comme dit un docteur, est une espèce d'avarice, d'incontinence, et de gourmandise spirituelle, qui n'est pas moins dangereuse que celle des sens.

    Ce qui est encore plus grave, c'est que de cette erreur il en suit une autre qui n'est pas moindre, et qui fait que l'homme juge de lui-même et des autres par ces goûts et par ces sentiments, croyant que chacun a plus ou moins de perfection, selon qu'il a plus ou moins de goût de Dieu, ce qui est se tromper de la manière la plus grossière. Or, contre ces deux erreurs, un remède efficace sera cet avis et cette règle générale : Que chacun comprenne bien que la fin de tous ces exercices, et de toute la vie spirituelle, est l'obéissance aux commandements de Dieu, et l'accomplissement de la divine volonté ; et que pour cela, il est nécessaire que la volonté propre, qui lui est si contraire, meure, afin que de cette manière la volonté divine vive et règne en nous.

    (Traité de la dévotion, V)

  • 20e dimanche après la Pentecôte

    Le miracle raconté dans l'évangile de saint Jean a lieu à Cana. Or le récit commence et finit comme celui des Noces : ils commencent tous deux par un reproche de Jésus (respectivement à sa mère, à l'officier royal), et se terminent par l'affirmation de la foi (celle des disciples, celle de l'officier royal).

    Ils crurent. Il crut. Le verbe est employé de façon absolue. Il s'agit de la foi théologale.

    Et saint Bède le Vénérable montre que saint Jean décrit les trois degrés de la foi : elle est à son commencement quand l'officier royal vient demander la guérison de son fils, elle connaît un accroissement lorsqu'il croit à la parole de Jésus « ton fils est guéri », et elle devient parfaite lorsque ses serviteurs lui confirment la guérison.

    Il croit à sa parole : le mot grec, ici, est logos. Le début de foi au Verbe s'appuie sur la raison pour devenir la foi parfaite.