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Liturgie - Page 565

  • 25e et dernier dimanche après la Pentecôte

    Puisque c'est le dernier dimanche de l'année liturgique, c'est celui de la fin du temps, de la « consommation des siècles », selon la traduction de la Vulgate, ou de « l'achèvement de l'ère », comme traduit du grec sœur Jeanne d'Arc.

    Dans le passage de saint Matthieu qui constitue l'évangile de ce jour, Jésus parle à la fois de la fin du monde juif, de la fin du monde à la fin du temps, et de « l'avènement du Fils de l'homme ».

    En grec le mot est « parousia » (le fait d'arriver et de se rendre présent), qui est passé en français, dans le langage théologique, dans le sens précis du second avènement du Christ.

    En latin, le mot est « adventum ». Celui dont on a fait l'« Avent », pour désigner les premières semaines de l'année liturgique, celles qui précèdent Noël, le premier « avènement ». Or le premier dimanche de l'Avent annonce en même temps les deux avènements.

  • Présentation de la Sainte Vierge Marie

    Le très saint temple du Sauveur, sa chambre nuptiale de grand prix, la Vierge, trésor sacré de la gloire de Dieu, en ce jour est présenté au Temple du Seigneur ; elle y apporte la grâce du Saint-Esprit et devant elle les anges de Dieu chantent : Voici le tabernacle des cieux.

    (Liturgie byzantine)


  • Saint Félix de Valois

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    La plus imposante statue du Pont Charles, à Prague, représente saint Félix de Valois (avec à la main des fers ouverts) et saint Jean de Matha (en contrebas, donnant de l'argent au prisonnier qu'ils ont libéré), fondateurs de l'ordre de la rédemption des captifs (Trinitaires). En dessous de saint Félix, on voit le cerf qui était apparu à saint Félix, avec la croix d'or entre ses bois. En dessous, un Turc garde avec son chien une prison où sont enfermés des chrétiens. Le personnage tout en haut est saint Ivan, et personne ne sait ce qu'il fait là...

    (Sur saint Félix, voir mes notes de 2006, 2007, 2008.)

  • La messe de saint Pie V, pour une maturation de la conscience liturgique

    Deux extraits d'une interview de Mgr Pozzo, secrétaire de la commission pontificale Ecclesia Dei, dans l'Homme nouveau. Ils permettent de comprendre en profondeur l'intention de Benoît XVI quant au rôle de la messe de saint Pie V dans ce qu'il appelait, avant d'être pape, la réforme de la réforme.

    Nous sommes tous appelés à recevoir la forma mentis sur laquelle est fondé le motu proprio : étant toujours prioritaire la continuité de l'histoire de foi de l'Église (lex credendi et lex orandi). Le renouveau du concile Vatican II est à comprendre en continuité avec la grande tradition doctrinale de l'Église. Dans l'histoire de la liturgie, il y a croissance et développement intérieurs, mais il faut repousser toute rupture ou discontinuité avec le passé. Le patrimoine et le trésor spirituel de la richesse liturgique inclus dans la forme antique du missel romain, rendus visibles de façon spéciale dans l'usage antique du rite, ne doivent pas rester en marge de la vie ecclésiale, mais doivent être justement promus et appréciés dans les diocèses et les diverses réalités ecclésiales.

    (...)

    Je pense qu'au point où on en est arrivé, il est essentiel d'agir dans la ligne qu'indiquait le Saint-Père dans la Lettre de présentation du motu proprio sur l'usage de la liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970, à savoir que « les deux formes de l'usage du rite romain peuvent s'enrichir mutuellement » et que « ce qui était sacré pour les générations précédentes reste grand et sacré pour nous, et ne peut à l'improviste se retrouver totalement interdit, voire considéré comme néfaste. Il est bon pour nous tous, de conserver les richesses qui ont grandi dans la foi et dans la prière de l'Église, et de leur donner leur juste place ». C'est ainsi que s'est exprimé le Saint-Père. Promouvoir cette ligne signifie alors contribuer effectivement à cette maturation dans la vie et dans la conscience liturgique qui pourrait porter, dans un avenir pas trop lointain, à une « réforme de la réforme ». Ce qui est essentiel aujourd'hui pour récupérer le sens profond de la liturgie catholique, dans les deux usages du missel romain, c'est le caractère sacré de l'action liturgique, le caractère central du prêtre comme médiateur entre Dieu et le peuple chrétien, le caractère sacrificiel de la sainte messe, comme dimension primordiale de laquelle dérive la dimension de communion.

  • Sainte Elisabeth de Hongrie

    Aussi gracieusement simple en ses vertus qu'affable pour tous, elle s'étonnait de l'attitude sombre et morose que plusieurs affectaient dans leurs prières ou leurs austérités : « Ils ont l'air de vouloir épouvanter le Bon Dieu, disait-elle, tandis qu'il aime celui qui donne joyeusement. »

    Le temps, hélas ! vint vite pour elle de donner sans compter. Ce fut d'abord le départ en croisade du duc Louis, son époux, dont il sembla qu'elle ne se pourrait jamais séparer; puis la scène déchirante où lui fut annoncée sa mort, au moment où pour la quatrième fois elle venait d'être mère ; enfin l'acte d'odieuse félonie par lequel Henri Raspon, l'indigne frère du landgrave, trouvant l'occasion bonne pour s'emparer des états du défunt, chassa ses enfants et sa veuve, avec défense à qui que ce fût de les recevoir. Dans ce pays où toute misère avait éprouvé ses bontés, Elisabeth dut mendier, en butte à mille rebuts, le pain des pauvres enfants, réduits comme elle à se contenter pour gîte d'une étable à pourceaux.

    L'heure des réparations devait sonner avec le retour des chevaliers partis en la compagnie du duc Louis. Mais Elisabeth, devenue l'amante passionnée de la sainte pauvreté, resta parmi les pauvres. Première professe du Tiers-Ordre séraphique, le manteau que saint François lui avait envoyé comme à sa très chère fille demeura son unique trésor. Bientôt les sentiers du renoncement absolu l'eurent conduite au terme. Celle que, vingt ans auparavant, on apportait dans un berceau d'argent à son fiancé vêtue de soie et d'or, s'envolait à Dieu d'une masure de terre glaise, n'ayant pour vêtement qu'une robe rapiécetée ; les ménestrels dont les assauts de gai savoir avaient rendu fameuse l'année de sa naissance n'étaient plus là,mais on entendit les Anges qui chantaient, montant vers les cieux : Regnum mundi contempsi, propter amorem Domini mei Jesu Christi, quem vidi, quem amavi, in quem credidi,quem dilexi (J'ai méprisé les trônes du monde en considération du Seigneur Jésus-Christ, l'attrait de mes yeux et de mon cœur, qui eut ma foi et mon  amour).

    Quatre ans après, Elisabeth, déclarée Sainte par le Vicaire de Jésus-Christ, voyait tous les peuples du Saint-Empire, empereur en tête, affluer à Marbourg où elle reposait au milieu de ces pauvres dont elle avait ambitionné la vie. Son corps sacré fut remis à la garde des chevaliers Teutoniques, qui reconnurent l'honneur en faisant de Marbourg un chef-lieu de l'Ordre, et en élevant à la Sainte la première église ogivale que l'Allemagne ait possédée. De nombreux miracles y attirèrent longtemps l'univers chrétien.

    Et maintenant, bien que toujours debout, toujours belle en son deuil, Sainte-Elisabeth de Marbourg ne connaît plus que de nom celle qui fut sa gloire. A la Wartbourg embaumée des grâces de la chère Sainte, où s'écoula au milieu des plus suaves épisodes sa vie d'enfant et d'épouse, le grand souvenir qu'on montre au voyageur est la chaire d'un moine en rupture de ban, et la tache d'encre dont, en un jour de démence ou d'ivresse, il salit les murs, comme il devait de sa plume tenter de tout profaner et souiller dans l'Eglise de Dieu.

    (L'Année liturgique)

  • Dédicace des basiliques Saint-Pierre et Saint-Paul

    Parmi les lieux sacrés qui attirèrent autrefois la vénération des chrétiens, les plus célèbres et les plus fréquentés furent ceux où l'on gardait les corps des saints, ou quelque reste ou mémoire des Martyrs. Au nombre et en tête de ces saints lieux fut toujours cette partie glorieuse du Vatican qu'on appelait la Confession de saint Pierre. Là, en effet, de toutes les parties du monde affluaient les chrétiens ; là était pour eux la pierre de la foi, le fondement de l'Eglise ; leur vénération pour le lieu consacré parle tombeau du Prince des Apôtres se traduisait par les plus religieuses et les plus pieuses démonstrations.

    Là l'empereur Constantin le Grand vint le huitième jour après son baptême, et déposant le diadème et se prosternant, répandit une grande abondance de larmes ; puis s'armant de la pioche et du hoyau, il creusa le sol et en retira douze charges de terre en l'honneur des douze Apôtres, désignant ainsi l'emplacement de la basilique qu'il voulait construire à leur Prince. Elle fut dédiée par le Pape saint Silvestre le quatorze des calendes de décembre, en la manière que, le cinq des ides de novembre, il avait consacré l'église du Latran, mais en y élevant un autel de pierre qu'il oignit du chrême, et prescrivant que désormais tout autel devrait être de pierre. Le bienheureux Silvestre dédia pareillement sur la voie d'Ostie la basilique de saint Paul Apôtre, que l'empereur Constantin avait de même construite avec magnificence, l'enrichissant ainsi que la première de biens-fonds, d'ornements, et de présents  considérables.

    Or, comme la basilique vaticane tombait de vétusté, elle fut par la piété de nombreux Pontifes réédifiée depuis les fondations plus magnifique  et  plus grande ; l'an 1626, en ce même jour, Urbain VIII la consacrait solennellement. L'an 1823, un violent incendie consumait entièrement la basilique de la voie d'Ostie ; relevée plus belle qu'auparavant par le zèle persévérant de quatre Pontifes et comme reconquise sur la destruction, Pie IX mit à profit pour sa consécration la très heureuse  circonstance de la définition de l'Immaculée Conception  de la  Bienheureuse Vierge Marie qu'il venait  de proclamer, et qui des contrées les plus éloignées de l'univers catholique avait attiré à Rome nombre d'évêques et de cardinaux ; ce fut le dixième jour de décembre de l'année 1854, qu'entouré d'une si brillante couronne  de prélats et de princes de l'Eglise il accomplit  la solennelle dédicace, en en fixant la mémoire annuelle au présent jour.

    (bréviaire)

  • Saint Grégoire le Thaumaturge

    Né païen vers 213-214 à Néo-Césarée, Grégoire fit la connaissance d'Origène à Césarée de Palestine. Il suivit son enseignement pendant plusieurs années et devint chrétien, puis il se retira au désert. Mais l'archevêque Phaidimos l'envoya comme évêque à Néo-Césarée. Pendant la persécution de Dèce, il s'enfuit dans les montagnes. Puis il revint dans sa ville. « Sur le point de quitter la vie, comme il s'informait du nombre d'infidèles qui restaient dans Néo-Césarée, on lui répondit qu'il n'était que de dix-sept, et rendant grâces à Dieu, il dit: C'est le même nombre que celui des fidèles au début de mon épiscopat » (bréviaire). Saint Grégoire de Nysse a écrit sa vie, émaillée de nombreux et spectaculaires miracles qui lui ont donné son surnom. Dans son livre sur le Saint-Esprit, saint Basile écrit que les successeurs de Grégoire formaient à Néo-Césarée comme une parure de pierres précieuses, une couronne de brillantes étoiles. « Or, dit Basile, tous ces illustres prélats mettaient leur honneur à maintenir le souvenir du grand devancier, ne  souffrant pas qu'un acte quelconque, un mot, une manière même de faire autre que la sienne dans les rites sacrés, prévalussent sur les traditions qu'il avait laissées » (L'Année liturgique).

    (Les bénédictins célèbrent en ce jour sainte Gertrude, inscrite au martyrologe le 17 novembre, jour de son entrée au ciel. Lorsque Clément XII institua la fête de sainte Gertrude pour toute l'Eglise, en 1738, il la fixa naturellement au 17 novembre. Mais il y avait déjà saint Grégoire le Thaumaturge. L'année suivante, il transféra sainte Gertrude au 15 novembre. Lorsque Pie XI institua la fête de saint Albert le Grand (1932) au 15 novembre, sainte Gertrude fut transférée au 16...)

  • Sainte Gertrude

    Elle devait un matin participer aux saints mystères, et repassait en son esprit les divers bienfaits de Dieu à son égard, lorsqu'elle se souvint du passage du livre des Rois : « Quis ego sum aut quae domus patris mei ? Qui suis-je, et qu'est la maison de mon père? » Ne s'arrêtant pas à méditer ces paroles : « Qu'est la maison de mon père », comme si elles regardaient ces gens qui ont vécu en leur temps, selon l'ordre établi par Dieu, elle se considéra elle-même comme une tendre plante placée à proximité du Cœur divin tout brûlant d'amour, afin d'en recevoir la douce influence. Mais presque toute consumée par suite de ses fautes et de ses négligences, elle était prête à tomber en cendres et ressemblait déjà au petit charbon éteint qui gît sur le sol. Elle invoqua alors Jésus-Christ le Fils de Dieu, médiateur plein de bonté, et le pria de la purifier et de la présenter à Dieu le Père. Le Seigneur parut l'attirer vers lui par l'influence amoureuse de son Cœur transpercé, la laver dans l'eau qui en découlait, et l'arroser du sang précieux et vivifiant de sa blessure sacrée. Cette opération ralluma le petit charbon. Il se changea bientôt en un arbre verdoyant dont les branches se partageaient en trois comme nous le voyons dans la fleur du lis. Le Fils de Dieu prenant cet arbre, le présenta avec joie et révérence à la très sainte Trinité, qui daigna s'incliner avec grande bienveillance : Dieu le Père en vertu de sa toute-puissance attacha sur les rameaux les plus élevés tous les fruits que cette âme eût produits si elle s'était prêtée complètement aux desseins de la divine Providence. De même le Fils de Dieu et le Saint-Esprit parurent déposer sur les deux autres branches les fruits de la Sagesse et de l'Amour.

    Après avoir reçu le corps du Christ, elle vit son âme sous la forme d'un arbre qui aurait sa racine plantée dans la blessure du sacré côté de Notre Seigneur, et sentit d'une façon admirable que l'arbre puisait en cette plaie bénie une sève merveilleuse, qui de la racine montait dans les branches, les feuilles et les fruits, pour leur communiquer la vertu de la Divinité et de l'Humanité de Jésus-Christ. Ainsi la très sainte vie du Seigneur prenait en cette âme un nouvel éclat, comme l'or paraît plus brillant à travers le cristal. La bienheureuse Trinité et tous les saints ressentirent à cette vue une joie merveilleusement douce. Les saints se levèrent pleins de respect, fléchirent les genoux et présentèrent chacun leurs mérites en forme de couronnes qu'ils suspendirent aux rameaux de l'arbre. Ils voulaient par cet hommage glorifier et louer Celui qui daignait resplendir à travers sa créature et procurer ainsi â tous les saints une nouvelle jouissance.

    Celle-ci pria ensuite pour tous ceux qui, au ciel, sur la terre et dans le purgatoire auraient reçu quelque profit de ses bonnes oeuvres, si elle ne s'était montrée négligente, et demanda qu'ils eussent part aux biens dont son âme venait d'être enrichie par la divine Bonté. Aussitôt ses oeuvres, figurées par les fruits de l'arbre, commencèrent à distiller une précieuse liqueur dont une partie se répandit sur les habitants du ciel et augmenta leurs joies ; une autre partie s'écoula dans le purgatoire pour adoucir les peines des âmes souffrantes ; la troisième s'épancha sur la terre et donna aux justes les consolations de la grâce, aux pécheurs les amertumes salutaires de la pénitence.

    (Le Héraut de l'Amour divin, III, 15)

  • 24e dimanche après la Pentecôte

    C'est l'avant-dernier dimanche du cycle liturgique. Jésus annonce la croissance de l'Eglise. A partir d'un petit germe qui va être mis en terre, elle deviendra un grand arbre, ou chacun, comme un oiseau, trouvera sa place pour chanter les merveilles de Dieu.

    Dans la seconde parabole, il souligne que les chrétiens seront comme le levain dans la pâte de l'humanité. On ne le voit même pas, car il est « caché », mélangé à la pâte, mais c'est lui qui fait lever cette pâte et la transforme radicalement.

    On constate ici l'audace de Jésus dans son enseignement. Pour les juifs, le levain était le symbole de la corruption. Et il l'est dans tous les autres passages du Nouveau Testament où ce mot est employé (cf. par exemple « le levain des pharisiens »). Ici Jésus donne au symbole son aspect positif, celui qui primera désormais partout où sera prêchée la Bonne Nouvelle...

  • Saint Josaphat

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