Né païen vers 213-214 à Néo-Césarée, Grégoire fit la connaissance d'Origène à Césarée de Palestine. Il suivit son enseignement pendant plusieurs années et devint chrétien, puis il se retira au désert. Mais l'archevêque Phaidimos l'envoya comme évêque à Néo-Césarée. Pendant la persécution de Dèce, il s'enfuit dans les montagnes. Puis il revint dans sa ville. « Sur le point de quitter la vie, comme il s'informait du nombre d'infidèles qui restaient dans Néo-Césarée, on lui répondit qu'il n'était que de dix-sept, et rendant grâces à Dieu, il dit: C'est le même nombre que celui des fidèles au début de mon épiscopat » (bréviaire). Saint Grégoire de Nysse a écrit sa vie, émaillée de nombreux et spectaculaires miracles qui lui ont donné son surnom. Dans son livre sur le Saint-Esprit, saint Basile écrit que les successeurs de Grégoire formaient à Néo-Césarée comme une parure de pierres précieuses, une couronne de brillantes étoiles. « Or, dit Basile, tous ces illustres prélats mettaient leur honneur à maintenir le souvenir du grand devancier, ne souffrant pas qu'un acte quelconque, un mot, une manière même de faire autre que la sienne dans les rites sacrés, prévalussent sur les traditions qu'il avait laissées » (L'Année liturgique).
(Les bénédictins célèbrent en ce jour sainte Gertrude, inscrite au martyrologe le 17 novembre, jour de son entrée au ciel. Lorsque Clément XII institua la fête de sainte Gertrude pour toute l'Eglise, en 1738, il la fixa naturellement au 17 novembre. Mais il y avait déjà saint Grégoire le Thaumaturge. L'année suivante, il transféra sainte Gertrude au 15 novembre. Lorsque Pie XI institua la fête de saint Albert le Grand (1932) au 15 novembre, sainte Gertrude fut transférée au 16...)