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Liturgie - Page 561

  • Saint Marcel Ier

    Quelles furent vos pensées, ô glorieux Marcel, lorsque l'impie dérision d'un tyran vous enferma en la compagnie de vils animaux ? Vous songeâtes au Christ, votre maître, naissant dans une étable, et étendu dans la crèche à laquelle étaient attachés aussi des animaux sans raison. Bethléhem vous apparut avec toutes ses humiliations, et vous reconnûtes avec joie que le disciple n'est pas au-dessus du maître. Mais de l'ignoble séjour où le tyran avait cru renfermer la majesté du Siège Apostolique, elle allait bientôt sortir affranchie et glorifiée, aux yeux de la terre entière. Rome chrétienne, abaissée en vous, allait être reconnue comme la mère de tous les peuples, et Dieu n'attendait plus qu'un moment pour livrer à vos successeurs les palais de cette fière cité qui n'avait pas encore le secret de sa destinée. Comme l'Enfant de Bethléhem, ô Marcel, vous avez triomphé par vos abaissements. Souvenez-vous de l'Eglise qui vous est toujours chère ; bénissez Rome qui visite avec tant d'amour le lieu sacré de vos combats. Bénissez tous les fidèles du Christ qui vous demandent, dans ces saints jours, de leur obtenir la grâce d'être admis à faire leur cour au Roi nouveau-né. Demandez-lui pour eux la soumission à ses exemples, la victoire sur l'orgueil, l'amour de la croix, et le courage de demeurer fidèles dans toutes les épreuves.

    Dom Guéranger

  • Saint Paul ermite

    On connaît quelque chose de la vie de saint Paul, le premier ermite, par un texte de saint Jérôme :

    « D'autant que l'on a écrit très exactement, tant en grec qu'en latin, la vie de saint Antoine, j'ai résolu de dire quelque chose du commencement et de la fin de celle de saint Paul, plutôt à cause que personne ne l'a fait jusqu'ici que par la créance d'y pouvoir bien réussir; car quant à ce qui s'est passé depuis sa jeunesse jusqu'à sa vieillesse, et aux tentations du diable qu'il a soutenues et surmontées, personne n'en a connaissance. »

    A 15 ans, Paul fut orphelin. Il était l'héritier d'une riche famille égyptienne. Mais survient la persécution de Dèce. Chrétien, il s'enfuit dans le désert, puis de plus en plus profondément dans les montagnes. Il trouve une grotte, avec un palmier et une petite source, et il va vivre là jusqu'à l'âge de 113 ans.

    Alors saint Antoine a 90 ans. Il pense être le plus ancien anachorète. Mais il lui est révélé en songe qu'il y en a un plus ancien que lui, à trois jours de marche de son ermitage. Antoine s'en va rendre visite à Paul, qui lui dit : « Il y a longtemps, mon frère, que je savais votre séjour en ce désert ; il y a longtemps que Dieu m'avait promis que vous emploieriez comme moi votre vie à son service ; mais parce que l'heure de mon heureux sommeil est arrivé, et qu'ayant toujours désiré avec ardeur d'être délivré de ce corps mortel pour m'unir à Jésus-Christ, il ne me reste plus, après avoir achevé ma course, que de recevoir la couronne de justice ; notre Seigneur vous a envoyé pour couvrir de terre ce pauvre corps, ou, pour mieux dire, pour rendre la terre à la terre. »

    Antoine n'accepte pas de perdre cet extraordinaire personnage qu'il vient tout juste de rencontrer. Mais Paul lui demande d'aller chercher, pour ensevelir son corps, le manteau que saint Athanase lui avait donné. « Or si le bienheureux Paul lui faisait cette prière, ce n'est pas qu'il se souciât beaucoup que son corps fût plutôt enseveli que de demeurer nu, puisqu'il devait être réduit en pourriture, lui qui depuis tant d'années n'était revêtu que de feuilles de palmier entrelacées, mais afin que, Antoine étant éloigné de lui, il ressentît avec moins de violence l'extrême douleur qu'il recevrait de sa mort. » Antoine va chercher le manteau et le rapporte, et il trouve Paul en prière, à genoux, les mains dressées vers le ciel. Voyant cela il se met en prière lui aussi, mais n'entendant pas Paul soupirer comme il avait coutume de le faire, il va voir de plus près et constate qu'il est mort... Alors il l'enterre dans le manteau de saint Athanase, et retourne à son ermitage, où il vivra encore 14 ans.

  • Le sondage de Paix Liturgique sur la messe à Versailles

    Paix Liturgique a entrepris de faire réaliser un sondage sur l'application du Motu Proprio dans le diocèse de Versailles auprès des fidèles de ce diocèse. Ce sondage a été réalisé par un organisme professionnel, indépendant et reconnu sur le département des Yvelines comme l'un des principaux instituts de sondages : JLM ETUDES.

    Il en résulte que l'attachement à la forme extraordinaire du rite romain est immense et la demande très largement insatisfaite : 34 % (plus d'un sur trois) des catholiques pratiquants allant à la messe tous les dimanches, assisteraient à la messe traditionnelle si elle était célébrée dans leur paroisse. Avec la notion actuelle de catholique pratiquant (va à la messe une fois par mois) c'est un catholique pratiquant sur deux (50 %) qui assisterait à la messe traditionnelle si elle était célébrée dans sa paroisse.

    Précisions et commentaires sur le site de Paix Liturgique.

  • Saint Hilaire

    Extrait de l'instruction préalable au commentaire des psaumes par saint Hilaire (qui fut le premier père de l'Eglise à réaliser un commentaire systématique des psaumes) :

    Pas d'ambiguïté possible : ce qui est dit dans les psaumes, c'est selon la prédication évangélique qu'il convient de le comprendre, en sorte que, quelle que soit la personne par laquelle l'Esprit prophétique a parlé, tout ce qui y est dit vise la connaissance de l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, de son incorporation (corporatio), de sa Passion, de son règne, de la gloire et de la puissance de notre résurrection. Cependant, toutes les prophéties ont été fermées et scellées pour l'esprit mondain et pour la prudence du siècle, selon ce que dit Isaïe : Toutes ces paroles deviendront pour vous comme les mots d'un livre scellé. Et si on les donne à quelqu'un qui sait lire en lui disant : 'Lis cela', il répondra : 'Je ne le peux pas, car le livre est scellé'. Et si on remet le livre entre les mains de quelqu'un qui ignore les lettres en lui disant : 'Lis cela', il répondra : 'Je ne sais pas lire' (Is 29, 11-12).

    L'incapacité de lire et de comprendre le livre de la prophétie est démontrée au moyen de ces deux hommes ; lorsque l'intelligence de l'homme formé à la lecture n'a pas d'accès au sceau du mystère resté fermé, elle est mise sur le même plan que l'ignorance de l'homme inculte, du fait pour l'un et l'autre de leur commune indigence à comprendre. Tout est en effet entrelacé de significations allégoriques et typologiques par lesquelles tous les mystères sont dévoilés, ceux du Fils de Dieu Unique-Engendré naissant dans un corps, souffrant, mourant, ressuscitant et régnant dans l'éternité, glorifiant avec lui ceux qui auront cru en lui, et jugeant les autres. Et, parce que les scribes et les pharisiens qui n'admettaient pas le fait que le Fils de Dieu fût né dans un corps, refusaient à tous d'accéder à l'intelligence prophétique, le Seigneur, en les menaçant d'un châtiment, les accuse en ces termes : Malheur à vous, Docteurs de la Loi, qui avez enlevé la clef de la science ; vous-mêmes n'êtes pas entrés, et ceux qui voulaient entrer, vous ne leur avez pas permis de le faire (Lc 11, 52). Car en niant le Christ dont l'avènement est l'œuvre des prophètes, ils ont enlevé la clef de la science ; le refus de la foi en l'avènement corporel ferme en effet l'accès à la connaissance de la Loi qui annonçait cet événement corporel du Seigneur.

    Voir aussi :
    Saint Hilaire par Benoît XVI
    Hymne du propre de Poitiers

  • Le Baptême du Seigneur

    Je ne puis contenir ma joie, je suis transporté d'enthousiasme ; peu s'en faut que, tout comme Jean, je me mette à annoncer la bonne nouvelle : bien que je ne sois pas un précurseur, je viens pourtant du désert ! Le Christ est illuminé, avec lui lançons des éclairs. Le Christ est baptisé, avec lui descendons, pour remonter avec lui.

    Jean baptise, Jésus s'approche, peut-être bien pour sanctifier aussi le Baptiste, en tout cas, - et cela éclate aux yeux -, pour sanctifier tout le vieil Adam, en l'ensevelissant dans l'eau. Pour sanctifier, dis-je, avant eux et à cause d'eux le Jourdain. Comme il était esprit et chair, il consacre par l'Esprit et par l'eau. Le Baptiste se récuse malgré l'insistance de Jésus. « C'est moi, réplique-t-il, qui ai besoin d'être baptisé par toi. » La lampe parle au Soleil, la voix s'adresse au Verbe.

    Jésus remonte de l'eau. Il en fait remonter le monde avec lui, et il voit s'ouvrir les cieux, qu'Adam avait fermés pour lui-même et pour les siens, tout comme fut fermé le paradis par l'épée de feu. Et l'Esprit atteste la divinité, car il court vers celui qui lui ressemble. Et la voix vient du ciel: de là en effet vient celui à qui témoignage est rendu.

    (Saint Grégoire de Nazianze)

  • Ipsius pietas et misericordia

    Ipsius pietas et misericordia nos adjuvet, qui cum Patre et Spiritu Sancto vivit et regnat in sæcula sæculorum. Amen.

    Que sa bonté et miséricorde nous vienne en aide, lui qui avec le Père et le Saint-Esprit vit et règne dans les siècles des siècles. Amen.

    (« Absolution » des matines, le mardi et le vendredi.)

  • Vota

    Vota, quæsumus, Dómine, supplicántis pópuli cælésti pietáte proséquere : ut et quæ agénda sunt, vídeant, et ad implénda quæ víderint, convaléscant. Per Dominum Jesum Christum Filium tuum...

    Recevez, Seigneur, dans votre céleste bonté, les vœux et les supplications de votre peuple; et faites que vos fidèles connaissent ce qu'ils doivent faire, et deviennent forts pour accomplir ce qu'ils auront connu. Par notre Seigneur Jésus-Christ...

    (Oraison du premier dimanche après l'Epiphanie, dite aux féries de cette semaine.)

  • Premier dimanche après l’Epiphanie

    Je sais, dans le calendrier « extraordinaire », c'est la fête de la Sainte Famille. Mais je n'y ferai jamais. Il y a quelques semaines, j'entendais un prêtre grec-catholique s'exclamer : « Mais la Sainte Famille, ce n'est pas Jésus, Marie, Joseph ! La Sainte Famille, c'est le Père, le Fils, et le Saint-Esprit, la famille dans laquelle nous sommes entrés par le baptême ! »

    Les bénédictins n'ont pas adopté cette fête ; ils ont gardé le dimanche dans l'octave de l'Epiphanie, devenu premier dimanche après l'Epiphanie. Dont le majestueux introït est un écho amplifié de celui de l'Epiphanie, célébrant le grand roi que viennent adorer les Mages et qu'ils ont reconnu comme tel sous la forme d'un petit enfant : « In excelso throno... » Sur un trône dans les hauteurs j'ai vu un homme, que la multitude des anges adore en chantant en chœur : voici celui dont l'empire est éternel...

  • Une mise au point

    Lettre de Mgr Robert Poinard, vicaire général du diocèse aux Armées (dont le nouvel évêque est Mgr Luc Ravel), aux aumôniers militaires :

    Ceci est un simple rappel nécessité par des incidents récents.
    1. Dans l'Eglise catholique, la messe répond à un certain nombre de normes de droit liturgique que tous sont tenus d'observer sans restriction. Il n'est permis à quiconque de s'affranchir de ces règles sans autorisation expresse de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements.
    2. Aucune autre autorité ne peut interférer dans le rite liturgique, qu'elle soit civile, militaire, voire même ecclésiastique.
    3. La loi de notre pays reconnaît la liberté d'opinion et de religion et interdit à quiconque de s'immiscer dans le fonctionnement interne d'un culte. En conséquence, Mgr l'évêque me demande de vous rappeler, et ceci solennellement, en sa double qualité de garant de la liturgie dans son diocèse et comme aumônier en chef du culte catholique, quelques règles impératives sur lesquelles il n'est pas possible de tergiverser.
    a) aucun chef militaire ou représentant d'un autre culte n'a compétence pour s'imposer d'une façon quelconque dans le déroulement de la messe, notamment par des interventions, de quelque nature qu'elles soient.
    b) la messe n'est pas une cérémonie œcuménique : elle est l'expression du culte catholique. Il n'y est pas prévu d'interventions d'aumôniers d'autres cultes hormis pour la semaine mondiale de prière pour l'unité des chrétiens qui a lieu chaque année du 18 au 25 janvier
    c) l'homélie est réservée aux ministres ordonnés : seuls l'évêque, le prêtre ou le diacre sont légitimement fondés à assurer une prédication durant la célébration de la messe.
    c) pour toutes les messes célébrées par l'évêque hors de sa cathédrale on veillera à lui présenter suffisamment à l'avance les éléments ad libitum de la célébration et on évitera absolument à lui imposer - sans qu'il ait eu le temps de la réflexion - des éléments qui pourraient le mettre en porte-à-faux ou soient de nature à causer du trouble.
    Une ordonnance épiscopale ainsi que la prochaine rédaction de statuts diocésains viendront mettre une forme juridique à ces normes. J'appelle les aumôniers à résister fermement à toutes formes de pression, qu'elles viennent de l'autorité militaire ou de représentants d'autres cultes.
    Les aumôniers qui éprouveraient une difficulté à faire respecter ces règles ou qui subiraient des tentatives d'ingérence sont priés de nous le faire connaître afin qu'il soit mis bon ordre à ces dérèglements. Merci à tous de faire preuve de rigueur et de vigilance : le laxisme et les approximations ne nous servent pas.

    (via le Forum catholique)

  • Lux de luce

    Lux de luce apparuisti, Christe, cui Magi munera offerunt, alleluja, alleluja, alleluja.

    Lumière de la lumière tu es apparu, ô Christ, à qui les Mages offrent des présents, alléluia, alléluia, alléluia.

    (Antienne des vêpres)