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Liturgie - Page 43

  • Exaltation de la Sainte Croix

    tropaire

    Спаси, Господи, люди Твоя/ и благослови достояние Твое,/ победы на сопротивныя даруя// и Твое сохраняя Крестом Твоим жительство.

    Sauve, Sauveur, ton peuple, et bénis ton héritage, accorde à tes fidèles victoire sur les ennemis et sauvegarde les tiens par ta Croix.

    kondak

    Вознесыйся на Крест волею,/ тезоименитому Твоему новому жительству/ щедроты Твоя даруй, Христе Боже,/ возвесели нас силою Твоею,/ победы дая нам на сопостаты,/ пособие имущим Твое оружие мира,// непобедимую победу.

    Toi qui t’es volontairement élevé sur la croix, accorde tes miséricordes au nouveau peuple appelé de ton nom, ô Christ Dieu ; donne ta force aux fidèles, donne-leur la victoire sur l’Ennemi ; que ton alliance leur soit une arme de paix, une invincible victoire.

    mégalynaire

    Величаем Тя,/ Живодавче Христе,/ и чтим Крест Твой святый,/ имже нас спасл еси// от работы вражия.

    Nous te magnifions, Christ vivificateur, et nous vénérons Ta sainte Croix par laquelle Tu nous as sauvés de la servitude de l’ennemi.

    Le tropaire et le kondak par le chœur du séminaire de Minsk :

     

     

    Ci-dessous le kondak par le chœur du séminaire de Kiev. Le séminaire vient d’être chassé de ses locaux du monastère des Grottes de Kiev, comme aux temps bolcheviques. Les deux bâtiments ont été mis sous scellés hier par le gouvernement. Le séminaire a repris hier également les cours, dans un autre endroit de Kiev. La persécution est vouée à l’échec.

     

    Le mégalynaire par le chœur du monastère Saint-Nicolas d’Ougrech (près de Moscou) :

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    L’office de l’exaltation de la Sainte Croix (à la fin des laudes) à la cathédrale du Christ Sauveur de Kaliningrad. Le trisagion, le tropaire (trois fois), les 500 Kyrie avec la bénédiction des quatre points cardinaux. Puis on chante le kondak, puis le tropaire suivant (trois fois) :

    Кресту́ Твоему́ покланя́емся, Влады́ко, и свято́е воскресе́нiе Твое́ сла́вимъ.

    Nous vénérons Ta Croix, ô Maître, et nous glorifions Ta sainte Résurrection.

  • De la férie

    Le martyrologe romain commence ainsi :

    Alexandríæ natális beáti Philíppi, patris sanctæ Eugéniæ Vírginis. Hic, dignitátem Præfectúræ Ægypti déserens, Baptísmatis grátiam assecútus est; quem, in oratióne constitútum, jussit Teréntius Præféctus, ejus succéssor, gládio jugulári.

    A Alexandrie, l'anniversaire du bienheureux Philippe, père de la vierge sainte Eugénie. Après avoir renoncé à la dignité de Préfet d'Egypte, il reçut la grâce du baptême, et le préfet Térence, son successeur, le fit égorger pendant qu'il était en prière.

  • Le très saint Nom de Marie

    « Et le nom de la Vierge était Marie, » dit l’Évangile. Parlons aussi un peu de ce nom que l’on dit signifier étoile de la mer et qui convient parfaitement à la Vierge Mère. Celle-ci est fort à propos comparée à l’étoile ; car, de même que l’astre émet son rayon sans en éprouver aucune altération, ainsi la Vierge a enfanté un fils sans dommage pour sa virginité. Le rayon n’amoindrit pas l’éclat de l’astre et le fils de la Vierge n’ôte rien à l’intégrité de sa mère. Marie est donc l’illustre étoile qui s’est levée de Jacob et dont le rayonnement illumine tout l’univers ; sa splendeur brille dans les cieux et pénètre les abîmes, luit partout sur la terre fait sentir sa chaleur aux âmes plutôt qu’aux corps, favorise l’épanouissement des vertus et réduit les vices. Elle est, dis-je, la très brillante et remarquable étoile qu’il était nécessaire d’élever au-dessus cette mer profonde et vaste, étoile étincelante par ses mérites, lumineuse en ses exemples.

    Ô vous, qui que vous soyez, qui vous sentez ici-bas ballotté au milieu des orages et des tempêtes, et non placé sur une terre ferme, ne détournez point vos yeux de cet astre plein d’éclat, si vous ne voulez pas être englouti par les flots. Si le vent des tentations se lève, si vous touchez les écueils des tribulations, regardez l’étoile, invoquez Marie. Si vous êtes secoué par les vagues de l’orgueil, de l’ambition, de la médisance, de la jalousie, regardez l’étoile, invoquez Marie. Si la colère, ou l’avarice, ou les séductions de la chair agitent le frêle esquif de votre âme, jetez un regard vers Marie. Si, troublé par l’énormité de vos crimes, confus de la laideur de votre conscience, effrayé des sévérités du jugement, vous vous sentez entraîné dans le gouffre de la tristesse, dans l’abîme du désespoir, pensez à Marie. Dans les périls, dans les angoisses, dans les perplexités, songez à Marie, invoquez Marie. Qu’elle soit constamment sur vos lèvres, qu’elle soit constamment dans votre cœur, et pour obtenir l’appui de ses prières, ne perdez jamais de vue les exemples de sa vie. En suivant Marie, on ne s’égare point ; en la priant, on ne tombe pas dans le désespoir ; en pensant à elle, on n’erre point. Si elle vous soutient, vous ne tomberez pas ; si elle vous protège, vous n’aurez rien à craindre ; si elle vous accompagne, vous ne connaîtrez pas la fatigue ; sa protection vous conduira au terme et vous expérimenterez ainsi en vous-même avec quelle vérité il a été dit : « Et le nom de la Vierge était Marie ».

    Saint Bernard, 2e homélie sur Missus est, bréviaire.

    Ce texte est quasiment un poème:

    Si insúrgant venti tentatiónum,
    si incúrras scópulos tribulatiónum,
        réspice stellam, voca Maríam.

    Si jactáris supérbiæ undis,
    si ambitiónis,
    si detractiónis,
    si æmulatiónis,
        réspice stellam, voca Maríam.

    Si iracúndia aut avarítia
    aut carnis illécebra
    navículam concússerit mentis,
        réspice ad Maríam.

    Si críminum immanitáte turbátus,
    consciéntiæ fœditáte confúsus,
    judícii horróre pertérritus,
    bárathro incípias absorbéri tristítiæ
    desperatiónis abýsso,
       
    cógita Maríam.

    In perículis, in angústiis,
    in rebus dúbiis
    Maríam cógita,
    Maríam ínvoca.
    Non recédat ab ore,
    non recédat a corde;
    et, ut ímpetres ejus oratiónis suffrágium,
    non déseras conversatiónis exémplum.

    Ipsam sequens, non dévias;
    ipsam rogans, non despéras;
    ipsam cógitans, non erras;
    ipsa tenénte, non córruis;
    ipsa protegénte, non métuis;
    ipsa duce, non fatigáris;
    ipsa propítia, pérvenis:

    et sic in temetípso experíris
    quam mérito dictum sit:

    Et nomen Vírginis María.

  • De la férie

    Aujourd’hui on fait mémoire de saints martyrs Prote et Hyacinthe.

    Le martyrologe se termine ainsi :

    In monastério Cluanénsi, in Hibérnia, sancti Queráni, Presbyteri et Abbátis.

    Au monastère de Clonmacnoise, en Irlande, saint Kiaran, prêtre et abbé.

    Saint Kiaran, ou Kieran, ou Ciarán en gaélique, est en effet le fondateur de Cloncmacnoise, le plus grand monastère irlandais.

    Né dans la deuxième décennie du VIe siècle, il fut admis très jeune à l’abbaye de Clonard, dont l’abbé était saint Finnian, pour y faire ses études. Il avait demandé à ses parents une vache comme don au monastère. Ses parents refusèrent. Il fit un signe de croix sur le front d’une vache, qui le suivit. La vache fit toute sa vie assez de lait pour tout le monastère. Quand elle mourut on garda soigneusement sa peau, qui devint une des reliques de saint Kiaran à Clonmacnoise. C’est bien sûr une « légende », mais si le célèbre manuscrit du début du XIIe siècle "Lebor na hUidre", recueil de divers textes, s’appelle ainsi : Livre de la vache brune, alors qu’il ne parle pas d’une vache brune, c’est parce que le parchemin est la peau de la vache en question.

    Saint Kiaran alla ensuite sur les îles d’Aran, au monastère de saint Enda, où il resta sept ans et fut ordonné prêtre. Un jour il rêva qu’il voyait un très grand arbre poussant au milieu de l’Irlande ; ses ramifications allaient jusqu’à la mer de tous les côtés, pleines de fruits, et des oiseaux prenaient des fruits pour les apporter en d’autres pays. Saint Enda comprit que l’arbre était Kiaran lui-même, et il l’envoya fonder un monastère au milieu de l’Irlande. Ce fut Clonmacnoise. Saint Kiaran mourut dix ans plus tard de la peste à l’âge de 33 ans. Le monastère se développa rapidement et compta bientôt plus de 1.500 moines, et essaima sur le continent. On y venait de partout pour y étudier, parmi les étudiants célèbres il y eut Alcuin.

    Le monastère survécut aux épidémies et aux razzias des Vikings. Mais pas à la rage des « réformateurs ». Il fut détruit en 1552, un peu plus de mille ans après sa fondation. Saint Enda avait prophétisé qu’il y aurait toujours des chrétiens pour visiter le monastère, et c’est le cas, car les ruines sont véritablement impressionnantes.

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    La célèbre « croix des Ecritures », de 4 mètres de haut, a été installée dans le hall d’entrée qui a été construit pour accueillir les visiteurs, afin de la protéger de l’érosion. C’est une réplique (très exacte) que l’on voit sur le site.

    Erratum. Saint Kiaran, c'est le 9 septembre.

  • 15e dimanche après la Pentecôte

    Solesmes 1953

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    Inclina, Domine, aurem tuam ad me, et exaudi me : salvum fac servum tuum, Deus meus, sperantem in te : miserere mihi, Domine, quoniam ad te clamavi tota die.

    Seigneur, tendez l’oreille vers moi, écoutez-moi, sauvez votre serviteur qui espère en vous, mon Dieu ; ayez pitié de moi, Seigneur, car je crie vers vous tout le jour.

    Chacun de nous peut faire sienne cette prière dans les épreuves et les tentations au milieu desquelles nous nous débattons. La mélodie est une des plus belles et des plus expressives du répertoire. Elle commence par une intonation qui s’élève en un grand élan, franchissant d’un bon toute l’octave pour culminer sur le mot Domine ; puis elle redescend et la phrase s’achève dans le grave sur exaudi me, prière plus humble mais tout aussi suppliante. La deuxième phrase, celle de l’espérance, est plus assurée, les mots Deus meus sont vraiment pleins de confiance. On retrouve dans la troisième phrase une supplication presque angoissée, s’enfonçant dans le grave puis se reprenant pour remonter sur le mot clamavi, qui est vraiment un cri lancé du fond de notre misère. Si les mots de profundis ne sont pas dans le texte, ils sont dans la mélodie. On entendra ensuite comme verset psalmodié la suite du psaume.

    Lætifica animam servi tui : quoniam ad te, Domine, animam meam levavi.

    Donnez la joie à l’âme de votre serviteur car j’élève vers vous mon âme Seigneur.

    Patrick Banken, Una Voce.

  • De la sainte Vierge le samedi

    Quid ergo sidereum micat in generatione Mariæ ? Plane quod ex regibus orta, quod ex semine Abrahæ, quod generosa ex stirpe David. Si id parum videtur, adde quod generationi illi ob singulare privilegium sanctitatis divinitus noscitur esse concessa ; quod longe ante eisdem patribus cælitus repromissa; quod mysticis praefigurata miraculis; quod oraculis praenuntiata propheticis. Hanc enim sacerdotalis virga, dum sine radice floruit ; hanc Gedeonis vellus, dum in medio siccæ areæ maduit ; hanc in Ezechielis visione orientalis porta, quæ nulli unquam patuit, præsignabat. Hanc denique præ cæteris Isaias nunc virgam de radice Jesse orituram promittebat ; nunc evidentius virginem parituram. Merito signum hoc magnum in cælo apparuisse scribitur, quod tanto ante de cælo noscitur fuisse promissum.

    Pourquoi la naissance de Marie brille-t-elle comme un astre ? C’est assurément parce qu’elle est issue des rois, de la race d’Abraham, de la noble famille de David. Si cela paraît peu, ajoutez-y que cette naissance, à cause de son singulier privilège de sainteté, est reconnue don de Dieu, qu’elle était promise depuis longtemps par le ciel à ces mêmes patriarches, qu’elle était figurée par des prodiges mystiques et annoncée par des oracles prophétiques. C’était elle, en effet, que symbolisait le bâton du grand prêtre, fleurissant sans racines ; elle que désignait la toison de Gédéon, humide sur un sol desséché ; elle que préfigurait, dans la vision d’Ezéchiel, la porte orientale ne s’ouvrant à personne. C’était elle, enfin, qu’avant toute autre, Isaïe promettait, tantôt par la tige qui sortirait de la racine de Jessé, tantôt plus clairement, par la vierge qui enfanterait. C’est donc avec raison qu’il est écrit que ce grand prodige est apparu dans le ciel puisque nous savons qu’il a été longtemps d’avance promis du ciel.

    Saint Bernard, sermon pour le dimanche dans l’octave de l’Assomption (bréviaire, samedi après la Nativité de la Sainte Vierge).

  • Nativité de la Sainte Vierge

    Dans le calendrier byzantin (qui commence le 1er septembre), la « Nativité de notre très sainte Souveraine la Mère de Dieu » est la première des 12 grandes fêtes de l’année. Voici le tropaire par le chœur du monastère de Valaam.

    Le tropaire et le kondak par le Chœur byzantin du monastère Saint-Nicolas de Malitsa. (Le tropaire en slavon puis en grec.)

    Le mégalynaire par le chœur du monastère Nikolo-Ougrechki dans la banlieue de Moscou.

    Tropaire

    Рождество́ Твое́, Богоро́дице Де́во,/ ра́дость возвести́ всей вселе́нней:/ из Тебе́ бо возсия́ Со́лнце пра́вды Христо́с Бог наш,/ и, разруши́в кля́тву, даде́ благослове́ние,// и, упраздни́в сме́рть, дарова́ нам живо́т ве́чный.

    Ἡ γέννησίς σου Θεοτόκε, / χαρὰν ἐμήνυσε πάσῃ τῇ οικουμένῃ, / ἐκ σοῦ γὰρ ἀνέτειλεν ὁ Ἥλιος τῆς δικαιοσύνης, Χριστὸς ὁ Θεὸς ἡμῶν, / καὶ λύσας τὴν κατάραν, ἔδωκε τὴν εὐλογίαν, καὶ καταργήσας τὸν θάνατον, ἐδωρήσατο ἡμῖν ζωὴν τὴν αἰώνιον.

    Par ta nativité, ô Mère de Dieu, la joie fut révélée à tout l'univers, car de toi s'est levé le Soleil de justice, le Christ notre Dieu qui, nous délivrant de la malédiction, nous a valu la bénédiction et, terrassant la mort, nous a fait don de l'éternelle vie.

    Kondak

    Иоаки́м и А́нна поноше́ния безча́дства,/ и Ада́м и Е́ва от тли сме́ртныя свободи́стася, Пречи́стая,/ во святе́м рождестве́ Твое́м./ То пра́зднуют и лю́дие Твои́,/ вины́ прегреше́ний изба́вльшеся,/ внегда́ зва́ти Ти:// непло́ды ражда́ет Богоро́дицу и пита́тельницу Жи́зни на́шея.

    Joachim et Anne de l'humiliante stérilité, Adam et Eve de la mort et du tombeau, ensemble furent délivrés par ta naissance, ô Vierge immaculée, et ton peuple en ce jour célèbre ta nativité, libéré, lui aussi, de l'esclavage du péché, et chante la Stérile qui enfante la Mère de Dieu, la nourricière de notre Vie.

    Mégalynaire

    Велича́й, душе́ моя́, / пресла́вное рождество́ Бо́жия Ма́тере.
    Чу́жде ма́терем де́вство / и стра́нно де́вам деторожде́ние; / на Тебе́, Богоро́дице, / обоя́ устро́ишася. / Тем Тя, вся племена́ земна́я, // непреста́нно велича́ем.

    Magnifie, ô mon âme, la glorieuse Nativité de la Mère de Dieu.
    Étrangère aux mères, la virginité, étranger aux vierges, l'enfantement ; mais en toi, Mère de Dieu, les deux sont unis. C’est pourquoi nous, toutes les nations de la terre, sans cesse nous te magnifions.

  • De la férie

    A la fin du martyrologe romain de ce jour il y a : « Au territoire de Paris, saint Cloud, prêtre et confesseur ».

    Au milieu du martyrologe il y a :

    Pompejópoli, in Cilícia, sancti Sozóntis Mártyris, qui, sub Maximiáno Imperatóre, in ignem injéctus, réddidit spíritum.

    A Pompéiopolis, en Cilicie, saint Sozont, martyr. Sous l'empereur Maximien, il fut jeté dans les flammes et y rendit l'esprit.

    Ce saint Sozont est celui dont la liturgie byzantine fait mémoire en ce jour, en plus de « l’avant-fête de la Nativité de la très sainte Mère de Dieu ».

    En ta faiblesse fortifié par la force de celui qui voulut prendre nos faiblesses sur lui, tu suivis joyeusement le chemin des Martyrs et sous tes pieds porteurs de la bonne nouvelle tu écrasas, bienheureux Sozont, l'impuissant ennemi ; c'est pourquoi le diadème de victoire te fut tressé par l'Ami des hommes et Sauveur de nos âmes, Jésus.

    Par tes blessures tu vulnéras les ennemis et tu leur fis toucher le sol, armé que tu étais de la Croix, enveloppé de l'infrangible panoplie, épris d'amour pour celui qui te fit passer vers les royaumes immatériels comme invincible Martyr, tel un homme appartenant déjà au ciel.

    Victorieux martyr Sozont, imitant le Sauveur et Seigneur qui pour toi supporta sa volontaire Passion, toi-même tu t'es livré de plein gré aux supplices, aux amputations, aux intolérables châtiments ; aussi te donna-t-il en récompense les charismes du ciel et fit de toi pour ceux qui t'aiment une source de guérisons.

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    Fresque du monastère Saint-Denis, Athos, 1547.

  • De la férie

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    Le martyrologe romain commence par évoquer le prophète Zacharie, mais à Rome on n’a jamais célébré les fêtes des prophètes, donc c'est une férie. Dans le calendrier byzantin (qui ne connaît pas de « féries »), Zacharie est célébré le 8 février. L’iconographie le confond souvent avec son homonyme le père de saint Jean Baptiste, alors les slaves l’appellent « le prophète Zacharie qui a vu une serpe » (serpovidets), en référence au début du chapitre 5 de son livre, qui évoque plutôt une très grande faux, la faux de l’Ankou, comme on dit chez moi…

    Et je me retournai, et je levai les yeux, et je regardai ; et voilà une faux volante. Et l'ange me dit : Que vois-tu ? Et je dis : je vois une faux volante, longue de vingt coudées, et large de dix. Et il me dit : C'est la malédiction qui se promène sur toute la surface de la terre ; car de ce côté-ci tout larron sera puni de mort, et de ce côté-là tout parjure sera puni. Et je la ferai cheminer, dit le Seigneur tout-puissant ; et elle entrera dans la maison du voleur et dans la maison de celui qui jure en vain mon Nom, et elle demeurera au milieu de sa maison, et elle en consumera le bois et les pierres.

    Le mot grec drepanon désigne aussi bien la serpe, voire même la serpette, que la faux. Mais c’est une serpette géante de quelque dix mètres…

    La vision n’existe pas dans la Vulgate, parce que saint Jérôme a traduit par volumen : un livre en rouleau (on dit toujours en français un « volume » alors qu’il n’y a jamais eu de livre français en rouleau). Saint Jérôme avait donc déjà « megillah » dans le texte hébreu.

    Toutes les traductions françaises de la Bible hébraïque ont « livre » ou « rouleau ». Et la serpe de la Bible grecque est naturellement considérée comme une « erreur » des Septante. Pourtant Theodotion et Aquila n’ont pas traduit le mot hébreu par « rouleau », mais par « cuir » : un mot qui peut désigner une peau apprêtée pour l’écriture, mais parmi tous les autres sens possibles, et en tout cas pas enroulée. Le mot originel ne devait donc pas être si clair. Et il faut avouer que l’image fonctionne tout de même beaucoup mieux avec une faux qu’avec un livre.

    On remarque aussi que la « malédiction », qu’elle soit livre ou serpe, a la taille de la façade du temple dans le livre des Rois, et de l’autel dans le livre des Chroniques. Cela insiste sur le fait que c’est une malédiction divine.

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    Aux Anges ayant ressemblé par ta vie, avec eux tu converses dans le ciel, Prophète dont l'esprit a reçu grâce à eux des lumières sur ce qui dépasse l'entendement, l'explication des symboles merveilleux, la révélation de grands mystères, la prédication prophétique et le renouvellement de l'esprit. Intercède pour le salut de nos âmes.

    Tu parus sur terre comme un Ange, ayant pour confidents les esprits célestes et recevant les visions de l'au-delà; tu fus une lampe rayonnant la clarté spirituelle, un olivier chargé de fruits et distillant, comme un psaume le dit, l'huile de l'action divine sur les croyants. Intercède pour le salut de nos âmes.

    Toi qui savoures, selon ton espoir, la divinisation méritée comme authentique prophète de Dieu, toi que rassasient délices sans fin, en spectateur d'une gloire qui ne peut s’exprimer et couronné du diadème de beauté, en faveur de tes chantres ne cesse pas d'intercéder pour le salut de nos âmes.

    (Vêpres)

  • Saint Laurent Justinien

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    Fin du chapitre XII de son livre Du conflit intérieur.