Le dernier saint nommé dans le martyrologe, ce jour, est saint Clodoald, saint Cloud : « In território Parisiénsi sancti Clodoáldi, Presbyteri et Confessóris. » Mais il ne figure pas dans le calendrier liturgique. Sauf aux endroits où on le célèbre particulièrement, notamment à Saint-Cloud, là où ce prince échappé au poignard de ses oncles, renonçant volontairement à son héritage royal, construisit un monastère, où il mourut le 7 septembre 560.
En 1689 Jean-Baptiste de Santeul (ou Santeuil), chanoine de Saint-Victor à Paris, publia sous son nom latin de Santolius Victorinus (Santeuil de Saint-Victor), un recueil d’hymnes latines pour un grand nombre de saints du calendrier parisien. Dont trois pour l’office de saint Cloud, le 7 septembre, qui fut adopté dans la liturgie parisienne comme en atteste le livre ci-dessous, avec l’approbation du cardinal de Noailles, « archevêque de Paris, duc de Saint-Cloud, Pair de France, commandeur de l’ordre royal du Saint-Esprit ».
Voici le texte de cette hymne, suivi d’une de ses traductions (il y en a eu au moins trois), dans les « Hymnes de Santeuil traduites en vers françois par I.P.C.P.D. » (1760).
Ut Deus nostræ vigilat saluti!
E malis ipsis bona nostra ducit.
Martyres cælo tulit impotentis
Ira Tyranni.
Sanctitas debet tua se furori,
Una spes Franci, Clodoalde, regni.
Si minus duri Patrui fuissent,
Nunc minor esses.
Dum bonis, regno spoliavit hostis,
Fecit heredem patriæ supernæ;
Quid mali fecit? rapuit caduca
Æterna rependit.
Ipse Rex reges numeratus inter
Nunc locum chartæ brevis occupares,
Cælites inter modo qui triumphas,
Addite Divis.
Te Patris numquam diadema cinxit,
Ecce cælestes radii coronant;
Purpuram regum tuus ille vincit
Lucis amictus.
E die quo nunc frueris, vides nos
Nocte sub quanta iaceamus omnes;
Vana quam mundi simulacra rides,
Tutus Olympo.
Huius exemplo, fugiamus altos,
Qui brevi fato fugient, honores;
Quæque sors sæcli male blandientis
Munera spondet.
Summa laus summo super astra Regi,
Regibus qui dat, repetitque regna;
Prona cui soli famulatur omnis
Curia divum.