Aujourd'hui c'est la fête de la Transfiguration dans le calendrier julien. Un écho de la divine liturgie à la cathédrale de la... Transfiguration de Donetsk, avec une ordination diaconale:
Liturgie - Page 46
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A Donetsk
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Saint Jean Eudes
La première église dédiée à saint Jean Eudes est celle de Rouen, construite en 1926, l’année suivant sa canonisation. Elle a failli être détruite mais a été sauvée par son inscription aux Monuments historiques en 1998. Elle est aujourd’hui (notamment, voir les commentaires), le lieu de culte de « l’Eglise orthodoxe érythréenne » qui n’est pas reconnue par les Eglises orthodoxes puisqu’elle est antéchalcédonienne.
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Entre 1933 et 1944 a été construite l’église Saint-Jean-Eudes de Caen.
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Celle de Saint-Lô a été construite à partir de 1982, et elle a été agrandie en 1994.
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L’église Saint-Jean-Eudes de Saguenay, au Québec, construite en 1953, a été vendue en 2018 à un promoteur.
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Quant au premier séminaire que fonda saint Jean Eudes, celui de Caen, il a fermé ses portes en 2015.
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De la férie
Le premier nommé au martyrologe, ce jour, est saint Agapit, dont on fait mémoire ; Il s’agit d’un jeune martyr (15 ans) de Préneste (Palestrina) au IIIe siècle. (Ne pas confondre avec saint Agapit des Grottes de Kiev, moine du IXe siècle dont le nom a été donné à l’une des principales églises de la Laure des Grottes de Kiev.)
Le martyrologe évoque aussi :
En Illyrie, les saints martyrs Flore et Laure, tailleurs de pierres. Sous le préfet Licion, après le martyre de leurs maîtres Procule et Maxime, ils endurèrent tous deux divers tourments et furent jetés dans un puits profond.
Saints Flore et Laure sont les saints célébrés ce jour dans le calendrier byzantin. Leur culte a pris une dimension inattendue en Russie, où Flor et Lavr sont devenus à partir du XVe siècle les très populaires saints protecteurs des chevaux. Il y a plusieurs hypothèses, aucune n’emporte l’adhésion. On ne sait pas non plus pourquoi saint Michel est le personnage central de l’icône (même s’il est censé avoir retrouvé les chevaux que les deux saints avaient perdus…), ni pourquoi l’icône comporte aussi trois cavaliers aux noms variés dérivés des noms grecs Speusippos, Meleusippos et Eleusippos, qui se terminent par -ippos, le cheval. En 1722 le saint synode russe avait interdit la représentation de ces trois personnages (censés être aussi des martyrs). Interdiction restée lettre morte comme les autres…
L’icône archétype des saints « Flor et Lavr » est un des modèles de composition : en cercles. On distingue ici quatre cercles : celui de l’ensemble des chevaux, celui de Flor et Lavr avec deux compagnons, celui des deux chevaux plus grands en bas, celui de Flor, Lavr et saint Michel en haut.
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Saint Hyacinthe (Jacek)
L’apparition de la Vierge à saint Hyacinthe. Tableau peint par El Greco quelques années après la canonisation du dominicain polonais (1594). Cette apparition avait eu lieu en la vigile de l’Assomption au début de sa carrière apostolique (« Prends courage, Hyacinthe, mon fils, et sois joyeux, tout ce que tu demanderas en mon nom te sera accordé »), et saint Hyacinthe est mort le jour de l’Assomption (1257).
Dans l'église du couvent dominicain de Friesach (Carinthie), fondé par saint Hyacinthe qui passait par là parce que, venant de prononcer ses vœux à Rome, il avait été établi supérieur de la mission polonaise par saint Dominique.
Saint Hyacinthe porte le ciboire et la statue de la Vierge qu’il avait sauvés de Kiev incendiée par les Tatares, en 1240. Il avait pris le ciboire et il entendit : « Jacek, prends-tu le Fils et laisses-tu la Mère ? » La statue serait celle-ci, la « Mère de Dieu de Jacek », au couvent des dominicains de Cracovie :
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Saint Joachim
Début du protévangile de Jacques, traduction Gustave Brumet.
On lit dans les histoires des douze tribus d'Israël, que Joachim était fort riche et il présentait à Dieu de doubles offrandes, disant en son cœur : « Que mes biens soient à tout le peuple, pour la rémission de mes péchés auprès de Dieu, afin que le Seigneur ait pitié de moi. » La grande fête du Seigneur survint et les fils d'Israël apportaient leurs offrandes et Ruben s'éleva contre Joachim, disant : « Il ne t'appartient pas de présenter ton offrande, car tu n'as point eu de progéniture en Israël. » Et Joachim fut saisi d'une grande affliction et il s'approcha des généalogies des douze tribus en disant en lui-même : « Je verrai dans les tribus d'Israël si je suis le seul qui n'ait point eu de progéniture en Israël. » Et en recherchant il vit que tous les justes avaient laissé de la postérité, car il se souvint du patriarche Abraham auquel, dans ses derniers jours, Dieu avait donné pour fils Isaac. Joachim affligé ne voulut pas reparaître devant sa femme ; il alla dans le désert et il y fixa sa tente et il jeûna quarante jours et quarante nuits, disant dans son cœur : « Je ne prendrai ni nourriture ni boisson, mais ma prière sera ma nourriture. »
Sa femme Anne souffrait d'un double chagrin et elle était en proie à une double douleur, disant : « Je déplore mon veuvage et ma stérilité. » La grande fête du Seigneur survint et Judith, la servante d'Anne, lui dit : « Jusques à quand affligeras-tu ton âme? Il ne t'est pas permis de pleurer, car voici le jour de la grande fête. Prends donc ce manteau et orne ta tête. Tout aussi sûre que je suis ta servante, tu auras l'apparence d'une reine. » Et Anne répondit : « Éloigne-toi de moi ; je n'en ferai rien. Dieu m'a fortement humiliée. Crains que Dieu ne me punisse à cause de ton péché. » La servante Judith répondit : « Que te dirai-je, puisque tu ne veux pas écouter ma voix ! C'est avec raison que Dieu a clos ton ventre afin que tu ne donnes pas un enfant à Israël » Et Anne fut très affligée, et elle quitta ses vêtements de deuil ; elle orna sa tête et elle se revêtit d'habits de noces. Et, vers la neuvième heure, elle descendit dans le jardin pour se promener, et, voyant un laurier, elle s'assit dessous et elle adressa ses prières au Seigneur, disant : « Dieu de mes pères, bénis-moi et écoute ma prière, ainsi que tu as béni les entrailles de Sara et que tu lui as donné Isaac pour fils. »
En regardant vers le ciel, elle vit sur le laurier le nid d'un moineau et elle s'écria avec douleur. « Hélas ! à quoi puis-je être comparée ? à qui dois-je la vie pour être ainsi maudite en présence des fils d'Israël ? Ils me raillent et m'outragent et ils m'ont chassée du temple du Seigneur. Hélas ! à quoi suis-je semblable ? je ne peux être comparée aux oiseaux du ciel, car les oiseaux sont féconds devant vous, Seigneur. Je ne peux être comparée aux animaux de la terre, car ils sont féconds. Je ne peux être comparée ni à la mer, car elle est peuplée de poissons, ni à la terre, car elle donne des fruits en leur temps et elle bénit le Seigneur. »
Et voici que l'ange du Seigneur vola vers elle, lui disant : « Anne, Dieu a entendu ta prière ; tu concevras et tu enfanteras et ta race sera célèbre dans le monde entier. » Anne dit : « Vive le Seigneur, mon Dieu ; que ce soit un garçon ou une fille que j'engendre, je l'offrirai au Seigneur, et il consacrera toute sa vie au service divin. » Et voici que deux anges vinrent lui disant : « Joachim, ton mari, arrive avec ses troupeaux. » L'ange du Seigneur descendit vers lui, disant : « Joachim, Joachim, Dieu a entendu ta prière, ta femme Anne concevra. » Et Joachim descendit et il appela ses pasteurs, disant : « Apportez-moi dix brebis pures et sans taches, et elles seront au Seigneur mon Dieu. Et conduisez moi douze veaux sans taches, et ils seront aux prêtres et aux vieillards de la maison d'Israël, et amenez-moi cent boucs et ces cent boucs seront à tout le peuple. » Et voici que Joachim vint avec ses troupeaux, et Anne était à la porte de sa maison et elle aperçut Joachim qui venait avec ses troupeaux, elle courut et se jeta à son cou, disant : « Je connais maintenant que le Seigneur Dieu m'a bénie, car j'étais veuve et je ne le suis plus ; j'étais stérile et j'ai conçu. » Et Joachim reposa le même jour dans sa maison.
Le lendemain, il présenta ses offrandes en se disant en son cœur : « Si le Seigneur m'a béni, qu'il y en ait pour moi un signe manifeste sur la lame des ornements du grand-prêtre. » Et Joachim offrit ses dons et il regarda la lame ou bephoil, lorsqu'il fut admis à l'autel de Dieu et il ne vit pas de péché en lui. Et Joachim dit : « Je sais maintenant que le Seigneur m'a exaucé et qu'il m'a remis tous mes péchés. » Et il descendit justifié de la maison du Seigneur et il vint dans sa maison. Anne conçut et le neuvième mois elle enfanta et elle dit à la sage-femme : « Qu'ai-je enfanté ? » et l'autre répondit : « Une fille. » Et Anne dit : « Mon âme s'est réjouie à cette heure. » Et Anne allaita son enfant et lui donna le nom de Marie.
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Assomption
Kondak
В молитвах Неусыпающую Богородицу/ и в предстательствах непреложное упование/ гроб и умерщвление не удержаста:/ якоже бо Живота Матерь/ к животу престави// во утробу Вселивыйся приснодевственную.
La Mère de Dieu qui jamais ne se lasse d'intercéder pour nous et dont la protection ne pouvait cesser d'être notre espérance ne se laissa vaincre par la mort ni le tombeau, puisqu'elle est la Mère de la Vie et qu'elle a rejoint la Source de la vie : celui qui demeura dans son sein virginal.
A la laure des Grottes de Kiev l’an dernier :
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Le « concerto pour chœur » de Rachmaninov, dans la flamboyante interprétation de la Chapelle symphonique d’Etat de Russie sous la direction de Valery Polyanski :
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Vigile de l'Assomption
Préparons-nous à la grande fête de demain.
1. Vigile. — Préparons-nous à la grande fête d’été, vraie fête de la moisson. Dans l’esprit de l’Église, la vigile est un jour de pénitence, un jour de préparation sérieuse à la solennité qu’elle précède et dont elle est pour ainsi dire l’aspect austère. Si nous voulons monter au ciel demain avec Marie, commençons dès aujourd’hui à rompre les liens qui nous retiennent à la terre. Si nous voulons, demain, avec Marie, faire de notre corps et de notre âme un temple digne du Fils de Dieu (virginalem aulam. Or.), dès aujourd’hui purifions la demeure de notre âme des souillures du péché. Si nous voulons nous aussi, demain, « choisir la meilleure part, l’unique nécessaire », abandonnons aujourd’hui tous nos soucis terrestres. Préparons-nous soigneusement à la grande fête de la Sainte Vierge !
2. La Messe (Vultum tuum). — Remarquons le lyrisme de cette belle messe. A l’Introït, nous nous adressons à l’Épouse Royale ; nous, les « notables » (divites plebis), nous allons à sa rencontre lui rendre nos hommages.
L’Oraison exprime une profonde pensée. C’est Dieu lui-même qui a choisi et orné le palais virginal où il devait habiter. Et c’est son privilège de Mère de Dieu qui, avant tout, a valu à Marie sa place éminente au ciel.
L’Épître appartient aux plus beaux passages de la Sainte Écriture que la liturgie applique à la sainte Vierge : « Je suis la mère du pur amour, de la crainte, de la science et de la sainte espérance. Venez à moi, vous tous qui me désirez, et rassasiez-vous de mes fruits ». C’est donc Marie qui, de sa propre bouche, nous convie à prendre part à ses faveurs.
L’Évangile répète le bel éloge que la femme du peuple fit un jour de la Mère de Dieu ; à quoi le Seigneur répondit : « Heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la pratiquent », nous indiquant ainsi lui-même comment nous pouvons devenir semblables à Marie.
Les autres parties de la messe sont du Commun.
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11e dimanche après la Pentecôte
Introït
Deus in loco sancto suo : Deus qui inhabitáre facit unánimes in domo : ipse dabit virtútem et fortitúdinem plebi suæ.
Exsúrgat Deus, et dissipéntur inimíci ejus : et fúgiant, qui odérunt eum, a fácie ejus.Dieu est dans son lieu saint, Dieu qui fait habiter dans sa maison des hommes d’une seule âme : il donnera la vertu et la force à son peuple.
Que Dieu se lève et que ses ennemis soient dissipés, et que ceux qui le haïssent fuient de devant sa face.Le texte de l'antienne est divisé en trois phrases, division que la mélodie respecte fidèlement. La première et la troisième phrase ont une tendance ascendante, alors que la deuxième a une tendance inverse ; cette dernière est mélodiquement plus significative. C'est pourquoi nous avons ici la forme A B A. La nécessité du contraste est basée sur des raisons purement musicales, puisque le texte n'offre aucune raison de le faire.
Trois réflexions sont présentées : (1) Dieu demeure dans ses lieux saints : au ciel, dans l'Église, dans le cœur de celui qui a la vie de la grâce. Nous lui devons révérence et adoration. (2) Dieu veut réunir tous ceux qui entrent dans sa maison en une seule famille, en un seul cœur. Cette phrase respire l'amour. (8) Si le mystère de la force réside déjà dans cette unité, alors Dieu fournit une force spéciale (Exsúrgat) pour la lutte contre ses ennemis, qui sont en même temps les nôtres.
Première phrase : Comme l'introït du neuvième dimanche après la Pentecôte, celle-ci commence immédiatement sur la dominante, avec une ligne descendante vers la tonique. Un accent vigoureux marque le mot Deus. Il faut veiller à ce que les notes doublées ne soient pas trop prolongées. Le reste de la phrase est solennel et révérencieux. La syllabe accentuée de chacun des mots dissyllabiques est allongée, de sorte que l'ensemble sonne comme une succession de spondées solennelles : Deus, loco, sancto suo. La clivis finale sur (lo)-co correspond à celle sur (sanc)-to. Elles ne doivent pas être trop courtes.
Deuxième phrase : Ici, comme dans la phrase précédente, le mot Deus est marqué par son accent et son indépendance mélodique ; et de même que la première ne commence proprement que par in loco, de même la seconde commence par inhabitáre. Après Deus, une courte pause ou prolongation n'est pas du tout déplacée. Ce deuxième Deus est plus tendre et plus calme que le premier, ce qui constitue une bonne introduction à cette phrase qui ne parle plus de la majesté de Dieu, mais de sa bonté. Les deux accents de mots dans chacun des deux membres, inhabitáre et unánimes, ont un accent musical important et correspondant. Le deuxième porrectus doit être chanté plus légèrement que le premier ; puis doit suivre un crescendo régulier jusqu'à l'apogée musicale, qui parle de l'action de la miséricorde divine avec le mot facit. Le clivis de (fa)-cit ne doit être que légèrement prolongé. L'effet obtenu est encore meilleur si les deux membres - facit et unánimes - sont joints sans pause. En cas de besoin, on peut respirer imperceptiblement avant facit. Si une pause complète est accordée après domo et seulement une demi-pause après suo, cela ne doit pas prêter à confusion. Il ne s'agit pas ici de valeurs mathématiques. La cadence sur domo ne permet pas de longue pause ; elle pousse à l'achèvement.
Sur le plan mélodique, la troisième phrase comporte deux membres, dont le second est constitué des mots plebi suae. La première ressemble un peu à la première phrase de l'antienne et a d'ailleurs le même esprit d'affirmation solennelle. La dominante accentuée et la quarte suggèrent une heureuse confiance. Une prononciation nette et claire de la consonne "t" avant le "v" contribuera beaucoup à faire ressortir la symétrie entre dabit et virtútem. Cette partie se déplace dans la gamme de quatre notes la-ré, en mettant l'accent sur le do, tandis que le et fortitúdinem suivant, qui utilise une gamme similaire (fa-si bémol), met l'accent sur le la et, pour la première fois, frappe le si bémol.
La cadence clôt une partie de la phrase, mais pas l'ensemble de la pièce, et c'est pourquoi elle n'est pas suivie d'une pause considérable. Dans son mouvement ascendant, plebi suae nous rappelle le qui inhabitáre de la première phrase. L'accent principal sur ple-(bi) se trouve sur son neume le plus élevé, si bémol-do. Une construction large doit être donnée au torculus en forme de cadence sur su-(ae).
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Sainte Claire
Fresque de Puccio Capanna (1335) dans la basilique Sainte-Claire d’Assise.
Bénédiction de sainte Claire à toutes ses sœurs.
1 Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.
2 Que notre Seigneur vous bénisse et vous garde ; 3 qu’il vous découvre son visage et vous prenne en pitié ; 4 qu’il tourne vers vous son visage et vous donne la paix, à vous mes sœurs et mes filles, 5 à toutes celles qui viendront après vous et qui resteront en notre compagnie, et à toutes les autres qui persévéreront dans tout notre Ordre, jusqu’à la fin, en cette sainte pauvreté.
6 Moi, Claire, servante du Christ et petite plante de notre Père saint François, moi qui suis, bien qu’indigne, votre sœur et votre mère, et la sœur et la mère de toutes les autres Pauvres Dames, 7 je prie notre Seigneur Jésus-Christ, par sa miséricorde, par l’intercession de sa sainte Mère Marie, de saint Michel archange et de tous les saints anges de Dieu et de tous les saints et saintes de Dieu : 8 que le Père des cieux réalise et confirme pour vous, au ciel et sur la terre, cette très sainte bénédiction ; 9 sur la terre, en vous faisant croître en grâce et en vertus parmi ses serviteurs et servantes de la chrétienté militante : 10 au ciel, en vous y accueillant dans sa gloire avec les saints et les saintes de la chrétienté triomphante.
11 Je vous bénis autant que je le puis et plus que je le puis, maintenant durant ma vie et ensuite après ma mort, 12 de toutes les bénédictions que le Père des miséricordes a conférées et conférera au ciel et sur la terre à ses fils et à ses filles dans l’Esprit, 13 et de toutes les bénédictions qu’un Père spirituel ou une mère spirituelle ont pu conférer à leurs enfants spirituels et leur conféreront encore.
14 Demeurez toujours les amies de Dieu, les amies de vos âmes et de toutes vos sœurs, 15 et soyez toujours attentivement fidèles aux promesses que vous avez faites au Seigneur.
16 Que le Seigneur soit toujours avec vous, et puissiez-vous être, vous aussi, toujours avec lui ! Amen.
(Traduction F. D. Vorreux, « Les Écrits de François et de Claire », Éditions franciscaines, 6e éd., 1996.)
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De la férie
Mémoire de saint Tiburce et de sainte Suzanne.
Tiburce, fils de Chromatius, préfet de Rome, avait embrassé le christianisme, à la persuasion de saint Sébastien. Amené pour ce motif devant le juge Fabien, il se mit à discourir en sa présence sur divers points de la foi chrétienne. Dans sa fureur, le juge ordonna de couvrir le pavé de charbons ardents, et lui dit : « Tiburce, il faudra, ou que tu sacrifies sans délai aux dieux de l’empire, ou que tu marches nu-pieds sur ces charbons » (1). Se munissant alors du signe de la croix, le Martyr marcha plein de confiance sur le brasier. « Apprends par là, dit-il au juge, que le Dieu des Chrétiens est le seul Dieu. Tes charbons me semblent être des fleurs ». Ce prodige ayant été attribué à la magie, on conduisit Tiburce hors de la ville sur la voie Lavicane, à trois milles de Rome, où on le décapita et où les Chrétiens l’ensevelirent.
Le même jour, Suzanne, vierge d’une grande noblesse (2), qui avait refusé l’alliance de Galère Maxime, fils de l’empereur Dioclétien, à cause de son vœu de virginité, et que de nombreux supplices n’avaient pu détourner de sa résolution sainte, fut décapitée dans sa propre maison, sur l’ordre de l’Empereur. C’est ainsi qu’elle monta au ciel, couronnée de la double gloire de la virginité et du martyre.
(Bréviaire)
(1) Tiburce répondit : « Je ne sacrifie qu’à un seul Dieu, le Créateur du monde qui règne sur la terre et dans les cieux, et mon plus grand désir est d’être immolé et sacrifié moi-même pour cette confession. »
(2) Elle était fille de saint Gabinius, frère du Pape saint Caïus, et proche parente de Dioclétien.