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Liturgie - Page 356

  • Saints Corneille, pape, et Cyprien, évêque, martyrs

    Fin de la dernière lettre de saint Cyprien à saint Corneille, peu avant le martyre de ce dernier :

    Nous vous exhortons autant que nous pouvons, frère très cher, au nom de l'affection mutuelle qui nous unit, puisque la divine Providence nous prévient et que les salutaires avis de la divine Bonté nous avertissent de l'approche du jour où il faudra lutter, à persévérer dans les jeûnes, les veilles, les prières, avec tout le peuple chrétien. Ne cessons de gémir et de prier. Voilà en effet pour nous les armes célestes qui nous permettent de rester debout, et de tenir; voilà les défenses spirituelles, et les armures divines qui nous protègent. Pensons l'un à l'autre, dans l'union des cœurs et des âmes; prions chacun de notre côté l'un pour l'autre; dans les moments de persécution et les difficultés, soutenons-nous par une charité réciproque, et si à l'un de nous Dieu fait la grâce de mourir bientôt et de précéder l'autre, que notre amitié continue auprès du Seigneur, que la prière pour nos frères et nos sœurs ne cesse pas de s'adresser à la Miséricorde du Père. Je souhaite, frère très cher, que vous vous portiez toujours bien.

    Dernière lettre de saint Cyprien :

    Aux prêtres, au diacres et à tout le peuple, salut.

    J'ai appris, mes très chers frères, que des "frumentaires" avaient été envoyés pour me conduire à Utique; et des amis très chers m'ont donné le conseil de m'éloigner pour un temps de mes jardins : j'y ai consenti; il y avait à cela un motif légitime. Il convient en effet que ce soit dans la ville où il est à la tête de l'Église du Seigneur, qu'un évêque confesse le Seigneur, et qu'ainsi l'éclat de la confession du chef rejaillisse sur tout le peuple. Ce qu'au moment de sa confession un évêque dit sous l'inspiration de Dieu, il le dit au nom de tous. D'ailleurs quelque chose serait enlevé à l'honneur de notre Église si glorieuse, si c'était à Utique, que moi, évêque d'une autre Église, je recevais la sentence du martyre, et que je partisse de là vers le Seigneur. C'est chez vous que je dois confesser le Seigneur et subir le martyre, c'est de chez vous que je dois partir pour aller à lui. Je le dois, et je ne cesse de le lui demander pour moi et pour vous dans mes prières; je le souhaite de tout mon cœur. Nous attendons donc ici dans une retraite sûre le retour du proconsul de Carthage; nous entendrons de lui ce que les empereurs lui ont mandé au sujet des chrétiens, laïcs et évêques, et nous dirons ce que le Seigneur voudra qui soit dit à ce moment. Quant à vous, frères très chers, conformément à la discipline évangélique, que je vous ai toujours rappelée, et aux enseignements que je vous ai tant de fois donnés, restez calmes et tranquilles. Que personne de vous ne mette d'émoi parmi les frères, ni ne se présente de lui-même aux païens. C'est quand on est arrêté et livré aux magistrats qu'il faut parler, car alors le Seigneur Lui-même parle en nous, qui nous demande moins une profession qu'une confession de notre foi. Quant à ce qu'il conviendrait de faire encore avant que le proconsul ne rende à mon sujet sa sentence sur la confession du Nom de Dieu, nous le déciderons sur place, suivant l'inspiration du Seigneur. Que le Seigneur Jésus, frères très chers, permette que vous restiez sains et saufs dans son Église, et qu'il daigne vous conserver.

  • Halte là !

    A force de rejeter les déviations liturgiques post-conciliaires, puis le texte même du concile, puis le mouvement liturgique précédent, certains en arrivent à vouloir remettre en vigueur des pratiques véritablement aberrantes, qu’on croyait enfin disparues, comme la récitation du rosaire pendant la messe. Il y a ainsi sur le blog Rorate Caeli un grand article qui incite à cette pratique, et qui donne le texte des méditations d’un « rosaire eucharistique » dû à un certain Francis Xavier Lasance, prêtre américain de Cincinnati.

    Selon l’étrange doctrine eucharistique de l’article (qui eut cours, en effet, un temps, dans l’Eglise latine), le prêtre est le seul à offrir le sacrifice, donc les laïcs pendant ce temps-là font ce qu’ils veulent. C’était le temps où l’on n’avait plus aucune notion du peuple de Dieu réuni pour offrir le sacrifice et y participer par la communion : la communion elle-même était déconnectée de la messe – il y avait même des messes où l’on donnait la communion avant de commencer (mais à la plupart des messes on ne communiait pas)…

    L’auteur de l’article prétend trouver une preuve de cette doctrine dans l’Orate fratres. Selon lui, « meum ac vestrum sacrificium » indique bien que l’on distingue « entre l’oblation du prêtre et les offrandes des laïcs ».

    Mais tant le bon sens que l’histoire de la liturgie lui donnent tort. Le texte parle d’un seul sacrifice, sacrificium, au singulier, qui est le mien, dit le prêtre, et le vôtre.

    Jusqu’au Xe siècle, le prêtre ne disait que « Priez », ou « priez pour moi », ou « priez pour moi pécheur (le Seigneur notre Dieu) », ou autre formule semblable. Durand de Mende (XIIIe siècle) donne la formule : « Priez pour moi, mes frères, comme je prie pour vous. » (Orate pro me, fratres, et ego pro vobis). Le P. Pierre Lebrun explique que la formule consacrée par le missel de saint Pie V a fait son apparition vers 880 dans un texte de Remi d’Auxerre. C’était pour cet auteur une explication de ce qui venait d’être dit : « Priez, mes frères, c’est-à-dire, priez pour que mon sacrifice, qui est aussi le vôtre, soit agréable au Seigneur. » C’est cette formule qui fut reprise ici et là, à voix basse, par des prêtres, et qui fut finalement consacrée dans le missel de saint Pie V. Quoi qu’il en soit on relève la formulation sans équivoque de Remi d’Auxerre : « mon sacrifice, qui est aussi le vôtre ».

    Signalons également que dans le premier Memento le prêtre parle à Dieu de ceux qui participent à la messe, « pro quibus tibi offerimus, vel qui tibi offerunt hoc sacrificium laudis » : pour lesquels nous t’offrons, ou qui t’offrent ce sacrifice de louange. Le P. Lebrun commente : « Les fidèles offrent le sacrifice de louange en s’unissant au prêtre pour offrir avec lui spirituellement le sacrifice de Jésus-Christ, qui est le vrai sacrifice de louange et d’action de grâces, le seul capable d’honorer Dieu et de nous procurer toutes sortes de grâces pour le salut. » (Je cite la phrase en entier parce qu’il y en a aussi qui refusent que le sacrifice de l’autel soit le même que le « sacrifice de louange » qui serait celui des laïcs.)

    Il va de soi que si l’on fait un peu attention à ce qui se passe pendant la messe on n’a pas le temps, pas la disponibilité, de dire le rosaire.

    D’autre part, il est bien évident que si le P Lebrun, au XVIIIe siècle, a écrit sa remarquable Explication de la messe, à la fois très érudite et très simple, ce n’est pas pour inciter les fidèles à faire d’autres dévotions pendant la messe.

    Il est bien évident que si dom Guéranger, au XIXe siècle, a écrit sa monumentale Année liturgique, avec ses longs commentaires des messes, ce n’est pas pour qu’on pense à autre chose.

    Il est bien évident que lorsque saint Pie X supplie que l’on permette aux fidèles de puiser à la « source première et indispensable » qu’est « la participation active aux mystères sacro-saints et à la prière publique et solennelle de l'Eglise », ce n’est pas pour qu’ils puisent pendant la messe à d’autres sources…

  • Notre Dame des douleurs

    On doit cette fête à… Napoléon. A cause de ce qu’il a fait endurer à Pie VII… Exilé par Napoléon à Fontainebleau, Pie VII répandait la dévotion au chapelet des Sept douleurs de la Sainte Vierge, inventé par les Servites au XVIIe siècle. Lorsqu’en 1814 Napoléon fut contraint de rendre au pape ses Etats et de le laisser retourner à Rome, Pie VII institua une fête des Sept douleurs de Marie, pour commémorer les siennes…

    L’ordre des servites répandait la dévotion aux « sept douleurs », et la déviation de plus en plus sentimentale qui l’accompagnait. En page d’accueil du site internet « Notre Dame des douleurs » on peut lire ce texte véritablement extravagant du RP Sosthène-Marie Ledoux, servite :

    On sait que Marie est la plus affligée des mères, qu'elle a souffert au delà de toute mesure, que sa vie s'est passée dans les larmes, que son cœur a été percé de mille glaives de douleur, que son âme est demeurée pendant plus de soixante ans sous le poids des plus grandes tribulations. Et presque personne ne s'en souvient, ne le remarque, ne s'en affecte et en fait l'objet de son amour, ce qui ravirait assurément l'amour filial du Cœur sacré de son Fils, le Cœur de Dieu.

    Certes, le vieillard Siméon a prophétisé qu’UN glaive transpercerait l’âme de Marie, lorsque son Fils mourrait sur la Croix, mais le seul et unique texte de Marie est le Magnificat : « Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit exulte – saute de joie - en Dieu mon sauveur. »

    Et le prodigieux salut de l’ange, Χαῖρε, κεχαριτωμένη, mêle la plénitude de grâce à la plénitude de la joie. Χαῖρε veut dire littéralement « réjouis-toi », mais c’était la façon banale de se saluer en grec, mais ce salut suivi du mot de même racine voulant dire « pleine de grâce » (qui a été complètement remplie de la grâce divine et qui le demeure) redonne au salut Χαῖρε sa charge de joie. De joie par la grâce.

    Il est bien évident que la notion d’Immaculée Conception ne peut pas s’accommoder de « soixante ans » de douleurs…

    Quatre siècles avant les Servites, les Franciscains avaient inventé un chapelet des… Sept Joies de Marie. C’est plus crédible…

    Il est à noter que deux des « sept douleurs » font partie des « mystères joyeux » dans le vrai rosaire.

    La liturgie de ce jour est en quelque sorte le reflet marial de celle d’hier. Elle est toutefois bloquée au vendredi saint et il lui manque l’accent de victoire de la croix glorieuse d’après la Résurrection.

  • Exaltation de la Sainte Croix

    Les antiennes des matines

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    Nóbile lignum exaltátur, Christi fides rútilat, dum Crux ab ómnibus venerátur.

    Le noble bois est élevé, la foi au Christ rutile, quand la Croix est vénérée par tous.

    Sancta Crux extóllitur a cunctis régibus, virga régia erígitur, in qua Salvátor triumphávit.

    La Sainte Croix est brandie par tous les rois, le sceptre royal est érigé, sur lequel le Sauveur a triomphé.

    O Crux venerábilis, quæ salútem attulísti míseris, quibus te éfferam præcóniis, quóniam vitam nobis cǽlitem præparásti.

    O Croix vénérable, qui a apporté le salut aux misérables, comment te louerons-nous assez, toi qui nous ouvres la vie céleste ?

    O Crucis victória et admirábile signum, in cælésti cúria fac nos captáre triúmphum.

    O victoire de la Croix, et étendard admirable, fais-nous triompher dans la cour céleste.

    Funéstæ mortis damnátur supplícium, dum Christus, in Cruce, nostra destrúxit víncula críminum.

    Le châtiment de la funeste mort est condamné, quand le Christ sur la Croix a détruit le lien de nos crimes.

    Rex exaltátur in ǽthera, cum nóbile trophǽum Crucis ab univérsis christícolis adorátur per sǽcula.

    Le Roi est élevé dans les airs, quand le noble trophée de la Croix est adoré par tous les chrétiens au long des siècles.

    Adorámus te, Christe, et benedícimus tibi, quia per Crucem tuam redemísti mundum.

    Nous t’adorons, ô Christ, et nous te bénissons, parce que par ta Croix tu as racheté le monde.

    Per lignum servi facti sumus, et per sanctam Crucem liberáti sumus: fructus árboris sedúxit nos, Fílius Dei redémit nos, allelúia.

    Par un arbre nous sommes devenus esclaves, et par la Sainte Croix nous avons été libérés : le fruit d’un arbre nous a séduits, le Fils de Dieu nous a rachetés, alléluia.

    Salvátor mundi, salva nos: qui per Crucem et sánguinem tuum redemísti nos, auxiliáre nobis, te deprecámur, Deus noster.

    Ô Sauveur du monde, sauve-nous, toi qui par la Croix et ton sang nous a rachetés, aide-nous, nous t’en prions, notre Dieu.

  • 16e dimanche après la Pentecôte

    Il dit aussi aux invités cette parabole, considérant comment ils choisissaient les premières places. Il leur dit : Quand tu seras invité à des noces, ne te mets pas à la première place, de peur qu’il n’y ait parmi les invités une personne plus considérable que toi…

    Puisque l'Évangéliste appelle cet enseignement une parabole, examinons brièvement quel en est le sens figuré. Que celui qui est invité aux noces de Jésus-Christ et de son Église, et qui se trouve par la foi en union avec les membres de l'Église, ne s'enorgueillisse pas de ses mérites, comme s'il était plus élevé que les autres, car il sera obligé de céder la place à un plus honorable que lui, bien qu'invité après lui, lorsqu'il se verra précédé par l'ardeur de ceux qui l'ont suivi dans les voies ouvertes par Jésus-Christ, Et il descendra couvert de confusion à la dernière place, quand il reconnaîtra la supériorité des autres sur lui, et qu'il se verra obligé de rabattre de la haute estime qu'il avait de sa vertu. On s'assoie à la dernière place quand on met en pratique la recommandation de l'Esprit saint : " Plus vous êtes grand, plus vous devez vous humilier en toutes choses. " (Si 3, 20.) Alors le Seigneur donnant le nom d'ami à celui qu'il trouvera dans ces sentiments d'humilité, lui commandera de monter plus haut, car quiconque s'humilie comme un enfant, est le plus grand dans le royaume des cieux. (Mt 18, 4.) Remarquez ces paroles : " Alors ce sera une gloire pour vous ; " ne cherchez donc pas maintenant ce qui vous est réservé pour la fin. On peut aussi cependant l'entendre de cette vie, car Notre Seigneur entre tous les jours dans la salle du festin nuptial, tous les jours il abaisse les orgueilleux, et répand en si grande abondance dans le cœur des humbles les dons de son esprit, que tous les convives, c'est-à-dire l'assemblée des fidèles les admire et les honore. La conclusion générale qui termine cette parabole, prouve qu'il faut entendre dans un sens plus élevé les paroles de Notre Seigneur, car il n'est pas vrai de dire que tous ceux qui s'élèvent devant les hommes, soient abaissés, ou que ceux qui s'humilient devant les hommes soient exaltés par eux, mais celui qui s'enorgueillit de ses mérites sera certainement humilié par le Seigneur, et celui qui s'humilie des bienfaits qu'il en a reçus sera élevé par sa main puissante.

    Ce texte est de saint Bède, il est cité par saint Thomas d’Aquin dans sa Catena Aurea. Peu avant est cité un texte de saint Basile, extrait de sa règle, qui doit expliquer de façon involontairement amusante qu’il s’agit d’une parabole, aux moines qui, prenant le Christ au mot, se battaient pour avoir la dernière place… Et c’est une belle leçon sur l’humilité véritable :

    Prendre la dernière place dans les repas, est chose louable pour tous, mais vouloir s'en emparer avec obstination est une action digne de blâme, parce qu'elle trouble l'ordre et devient une cause de tumulte, et une contestation soulevée à ce sujet, vous rend semblables à ceux qui se disputent la première place. Nous devons donc laisser au maître du festin, comme l'observe Notre Seigneur, le soin de placer ses convives, C'est ainsi que nous nous supporterons mutuellement en toute patience et en toute charité, nous traitant les uns les autres avec déférence selon l'ordre, et fuyant toute vaine gloire et toute ostentation. Nous ne chercherons pas non plus à pratiquer une humilité affectée au prix de vives contestations, mais nous paraîtrons humbles surtout par la condescendance mutuelle et par la patience. Car l'amour de la contestation et de la dispute est un plus grand signe d'orgueil, que de s'asseoir à la première place, quand on ne la prend que par obéissance.

  • Le très saint nom de Marie

    Quod quidem venerabile nomen, jam pridem in quibusdam christiani orbis partibus speciali ritu cultum, Innocentius undecimus Romanus Pontifex, ob insignem victoriam sub ejusdem Virginis Mariæ præsidio de immanissimo Turcarum tyranno, cervicibus populi christiani insultante, Viennæ in Austria partam, et in perenne tanti beneficii monumentum, in Ecclesia universali singulis annis celebrari præcipit.

    Cette superbe phrase latine est celle par laquelle le bréviaire explique l’origine de la fête. On peut la traduire à peu près comme ceci :

    Le Pontife Romain Innocent XI a prescrit de célébrer chaque année dans l’Eglise universelle ce nom vénérable, qui faisait déjà l’objet d’un culte spécial dans certaines parties du monde chrétien, en raison de l’insigne victoire remportée sous le patronage de la même Vierge Marie, à Vienne en Autriche, sur le monstrueux tyran des Turcs qui menaçait avec insolence le peuple chrétien, et en signe de reconnaissance éternelle d’un tel bienfait.

    Ce 12 septembre 2015, on voit que les armées de l’islam n’ont plus besoin d’armes pour envahir l’Europe. Le jihad est devenu pacifique, puisqu’il n’y a plus personne pour s’y opposer. Et surtout pas le Pontife Romain.

    Le 12 septembre est aussi l’anniversaire de mon blog. Je renvoie à ce que je disais lors du premier anniversaire, le 12 septembre 2006 : j’expliquais la genèse de ce blog et racontais l’histoire du 12 septembre 1683.

    Deux petites précisions sur ce texte : la fête du saint nom de Marie a été supprimée dans le nouveau calendrier (bien sûr), mais le pape polonais l’a rétablie en 2001 comme « mémoire facultative » (donc que l’on omet sauf si l’on tient vraiment à la célébrer) ; j’ai constaté lors de mon dernier voyage en Pologne que l’on baisse le panneau devant l’icône de Czestochowa (avec la fanfare) aussi à midi, et non seulement le soir (mais je ne sais pas si c’est habituel).

  • Saints Prote et Hyacinthe

    Les deux frères Prote et Hyacinthe, eunuques de la bienheureuse Vierge Eugénie furent baptisés en même temps qu’elle par l’Évêque Hélénus. S’étant adonnés à l’étude des saintes lettres, ils menèrent durant quelque temps, dans un monastère d’Egypte, une vie merveilleusement humble et sainte. Dans la suite, sous le règne de Gallien, ayant accompagné la pieuse vierge Eugénie à Rome, ils furent arrêtés parce qu’ils faisaient profession de la foi chrétienne. Comme on ne put obtenir d’eux, par aucun moyen, qu’ils abandonnassent la religion chrétienne et qu’ils adorassent les faux dieux, ils furent cruellement flagellés et tombèrent sous les coups de la hache, le trois des ides de septembre.

    Bréviaire

    Sur la découverte de leur tombeau en 1845 (ce qui n'a pas suffi à empêcher qu'ils soient supprimés du calendrier néo-liturgique), voir ici.

  • Saint Nicolas de Tolentino

    Peintures de la chapelle Saint-Nicolas, dans le complexe de la basilique Saint Nicolas de Tolentino, à Tolentino (Italie), attribuées au « maître de Tolentino » (sic), à Gentile da Fabriano ou à Pietro de Rimini.

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    Saint Nicolas prêchant.

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    Saint Nicolas sauvant un navire du naufrage.

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    Chaque nuit pendant les six derniers mois de sa vie, les anges venaient faire un concert dans sa cellule.

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    Le couronnement de saint Nicolas de Tolentino.

  • Une paroisse sauvée par la “forme extraordinaire”

    La paroisse des Saint-Innocents de New York, près de Broadway allait être supprimée, faute de paroissiens. Le curé, indien, a introduit la liturgie traditionnelle. Et le nombre de paroissiens a triplé.

    Le curé actuel est l’abbé Villa, qui a desservi pendant 22 ans une paroisse de Yonkers, commune qui jouxte le Bronx, où il avait introduit la forme extraordinaire dès le 14 septembre 2007, jour d’entrée en vigueur du motu proprio de Benoît XVI.

    Il y a aujourd’hui en l’église des Saints-Innocents quatre messes quotidiennes du lundi au vendredi (dont une de saint Pie V), deux le samedi (dont une de saint Pie V), et deux le dimanche, celle de saint Pie V à 10h30. La forme extraordinaire est habituellement chantée, sauf les lundis et jeudis. Il y a aussi le chapelet quotidien, l’adoration eucharistique chaque jour de semaine, et les vêpres traditionnelles le dimanche.

    On constate aussi que l’abbé Villa n’a pas attendu François pour « aller aux périphéries », sans en faire un drapeau.

    Voir la Lettre de Paix liturgique.

  • Utinam appenderentur

     

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    Antiphonaire des cordeliers de Fribourg, vers 1300

    ℟. Utinam appenderentur peccata mea, quibus iram merui: * Et calamitas quam patior, in statera.
    ℣. Quasi arena maris haec gravior appareret, unde et verba mea dolore sunt plena.
    ℟. Et calamitas quam patior, in statera.

    Plût à Dieu que les péchés par lesquels j'ai mérité la colère de Dieu, et les maux que je souffre, fussent pesés dans une balance ! Ceux-ci apparaîtraient plus lourds que le sable de la mer. C'est pourquoi mes paroles sont pleines de douleur. (Trad. Fillion)

    Répons des matines, Job 6, 2-3.