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Liturgie - Page 357

  • Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie

    Nativitas tua Dei Genitrix Virgo gaudium annuntiavit universo mundo ; ex te enim ortus est sol justitiae, Christus Deus noster: qui solvens maledictionem, dedit benedictionem, et confundens mortem, donavit nobis vitam sempiternam.

    Ta naissance, ô Vierge, Mère de Dieu, a annoncé la joie à tout l'univers ; car c’est de toi que s'est levé le Soleil de justice, le Christ notre Dieu, qui, nous libérant de la malédiction, nous a donné la bénédiction, et confondant la mort, nous a donné la vie éternelle.

    Par les moines de Kergonan:
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    Cette antienne du Magnificat, qui fait aussi l’objet d’un répons des matines, n’est autre que le tropaire de la fête dans la liturgie byzantine. Et c'est dans le calendrier byzantin la première fête de l'année liturgique.

  • Versa est in luctum

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    Antiphonaire de Saint-Maur des Fossés, début XIIe siècle

    ℟. Versa est in luctum cithara mea, et organum meum in vocem flentium: * Parce mihi Domine: nihil enim sunt dies mei.
    ℣. Cutis mea denigrata est super me, et ossa mea aruerunt.
    ℟. Parce mihi Domine: nihil enim sunt dies mei.

    Ma cithare s’est changée en un chant de deuil, et ma flûte en la voix de ceux qui pleurent. Epargne-moi, Seigneur, car mes jours ne sont que néant. Ma peau s'est noircie sur moi, et mes os se sont desséchés. Epargne-moi, Seigneur, car mes jours ne sont que néant.

    Ce répons souligne qu’on a commencé hier la lecture du livre de Job. Il s’agit du verset 31 du chapitre 30, suivi de la deuxième partie du verset 16 du chapitre 7, et du verset 30 du chapitre 30. Dans la version de la Vulgate. (Le mot « organum », qui donnera le mot « orgue », désigne a priori n’importe quel instrument de musique, mais ici, en opposition à « cithare », il désigne un instrument à vent.)

  • 15e dimanche après la Pentecôte

    Jésus, accompagné de ses apôtres et d’une grande foule, arrive à Naïm. Il croise un convoi funéraire, accompagné d’une grande foule de la ville.

    A Naïm, le grand cortège de la vie croise le grand cortège de la mort, pour que le grand cortège de la mort devienne le grand cortège de la vie.

    C’est pourquoi il y a un curieux effet de miroir, qui apparaît très clairement dans le texte grec. Il y est dit en effet que le jeune homme mort est υἱὸς μονογενὴς, yios monogenés, « fils monogène », or c’est une expression qui désigne le Christ, dans le prologue de saint Jean et dans la liturgie byzantine. C’est Jésus qui est le vrai Fils monogène du Père, qui va ressusciter le « fils monogène de sa mère ». Il prophétise ainsi sa propre résurrection, en même temps que la résurrection de tous ceux qui seront devenus fils dans le Fils, fils uniques dans le Fils unique.

    On pense à cet autre effet miroir, dans la parabole du bon Samaritain. Qui est mon prochain ? demande le docteur de la Loi. Qui est le prochain de l’homme blessé ? demandera Jésus : le prochain, c’est le Christ-Dieu.

    Il y a un mot identique dans les deux histoires : Jésus, à Naïm, comme le Samaritain sur la route de Jéricho, est « ému dans ses entrailles ». Le verbe σπλαγχνίζομαι, de σπλάγχνον, splanknon, les entrailles, est la traduction du mot hébreu rahamim, les entrailles de la mère, au sens figuré biblique : la miséricorde (et en arabe la miséricorde se dit rahma). La miséricorde divine. C’est Dieu qui est remué jusqu’au fond de ses entrailles par le malheur des hommes. C’est pourquoi il envoie son fils pour partager ce malheur et montrer qu’il y a une issue.

    Saint Luc utilise trois fois ce mot : lorsque le Samaritain voit l’homme blessé, lorsque Jésus voit le jeune mort de Naïm, lorsque le père voit revenir le fils prodigue : un résumé de l’évangile de saint Luc vu comme « évangile de la miséricorde ».

    Et dans le Benedictus, Zacharie a chanté « les entrailles de la miséricorde de notre Dieu », ce qui souligne l’origine hébraïque de l’expression, et le fait qu’elle désigne bien la miséricorde de Dieu.

    Saint Luc souligne encore la divinité du Christ en terminant son récit par la même expression, exactement identique, que celle qui se trouve à la fin du récit de la résurrection d’un enfant par Elie : καὶ ἔδωκεν αὐτὸν τῇ μητρὶ αὐτοῦ : « Et il le donna à sa mère. » Mais ce n’est pas Elie qui ressuscite l’enfant, c’est Dieu invoqué par Elie. Or c'est Jésus qui ressuscite le jeune homme en lui disant : Lève-toi (un mot qui exprime aussi la résurrection.) Donc Jésus est Dieu.

    C’est pourquoi c’est la première fois dans son évangile que saint Luc appelle Jésus « le Seigneur », avec l’article : « Le Seigneur (Dieu) l’ayant vue, fut ému dans ses entrailles (divines) », et ressuscita le jeune homme d’une seule parole, le commandement de la résurrection.

  • Saint Laurent Justinien

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    (Dernières pages du "Traité de la spirituelle et chaste alliance du Verbe avec l'âme", traduction de l'abbé Templier, 1858)

  • Da mihi Domine

    ℟. Da mihi Domine sedium tuarum assistricem sapientiam, et noli me reprobare a pueris tuis: quoniam servus tuus sum ego, et filius ancillæ tuæ.
    ℣. Mitte illam de sede magnitudinis tuæ, ut mecum sit, et mecum laboret.
    ℟. Quoniam servus tuus sum ego, et filius ancillæ tuæ.

    Donne-moi, Seigneur, la sagesse qui est assise avec toi sur tes trônes, et ne me bannis pas de tes enfants ; car je suis ton esclave, et le fils de ta servante. Envoie-la du siège de ta grandeur, afin qu’elle soit avec moi, et qu’elle travaille avec moi. Car je suis ton esclave, et le fils de ta servante.

    (Répons des matines, tiré de Sagesse 9, 4-5 et 10)

    Da mihi.jpgAntiphonaire du couvent des cordeliers de Fribourg, vers 1300.

  • Saint Pie X

    Le moins qu’on puisse dire est que la messe de la fête de saint Pie X est « datée » (comme celle de saint Joseph le 1er mai). Le prêtre ou le fidèle qui connaît les psaumes n’est plus chez lui – on lui a changé la liturgie. Déjà. Eh oui. C’est une sorte de malédiction. Saint Pie X avait bouleversé le bréviaire de fond en comble, ce qui fut la première révolution liturgique de l’histoire chrétienne, qui ouvrait la voie à d’autres révolutions… Et saint Pie X lui-même allait « réformer » le missel, mais il mourut avant… Pie XII quant à lui avait entrepris de réformer le psautier, sans la moindre considération pour la tradition d’interprétation des psaumes par les pères et les docteurs (mentionnée comme une objection sans importance dans le Motu Proprio In cotidianis Precibus), ni pour le chant ecclésiastique qui ornait la version traditionnelle et ne pourrait pas, dans nombre de cas, s’adapter à la nouvelle version (objection même pas mentionnée dans le Motu Proprio).

    En 1945, Pie XII publia donc son nouveau psautier, élaboré par une commission d’experts (déjà) que dirigeait le cardinal Bea. Psautier établi selon les principes de la « critique textuelle », comme disait le pape lui-même, et qui était censé supprimer les obscurités de l’ancien et dérouler un beau latin classique. L’un des soucis de Pie XII était aussi le rythme. Or il est flagrant que par rapport au vieux psautier le nouveau est heurté, chaotique, et, comme l’ont immédiatement vu les bénédictins, proprement inchantable. Il ne fut accepté à peu près par personne, mais c’est lui qui fut imprimé dans tous les bréviaires jusqu’à… la réforme de Jean XXIII qui ne supportait pas non plus cette version et rétablit (de facto) l’ancienne.

    C’est donc ce psautier aussi qui servit aux messes et offices fabriqués en ce temps-là, dont la messe de saint Pie X.

    Ainsi l’antienne d’introït fait-elle immédiatement dresser l’oreille, car elle commence par une expression qui n’existait pas dans la prière de l’Eglise :

    Extuli electum de populo.

    J’ai élevé celui que j’ai choisi du milieu du peuple.

    Alors que l’on a toujours dit :

    Exaltavi electum de plebe mea.

    J’ai élevé, exalté, celui que j’ai choisi du milieu de mon peuple.

    Tous les textes de la messe sont ainsi, entrecoupés d’expressions traditionnelles qui ont été laissées, pour ne perturber les clercs qu’à moitié ou aux trois quarts…

    Mais toujours dans l’introït le début du psaume 88, tellement connu, tellement utilisé par les auteurs spirituels et les mystiques : Misericordias Domini in aeternum cantabo, est devenu : Gratias Domini in aeternum cantabo. Alors que dans le texte hébreu il s’agit de hesed, toujours traduit en latin par miséricorde. La soi-disant Néo-Vulgate a d’ailleurs rétabli « Misericordias »…

    Un autre exemple, le verset de l’Alléluia, pris du célèbre psaume 22 :

    Paras mihi mensam, inúngis óleo caput meum, calix meus ubérrimus est.

    Tu me prépares une table, tu oins d’huile ma tête, mon calice est très abondant.

    Alors que le psautier traditionnel chante :

    Parasti in conspectu meo mensam ; impinguasti in oleo caput meum : et calix meus inebrians, quam præclarus est !

    Tu as préparé devant moi une table, tu as graissé ma tête avec de l’huile, et mon calice enivrant, comme il est beau !

    « Enivrant » ne figure pas dans le texte hébreu massorétique. Mais il se trouve dans le texte grec, et aussi dans la version de saint Jérôme, donc il se trouvait et dans le texte hébreu des Septante et dans le texte hébreu qu’avait saint Jérôme. Il est donc illégitime de supprimer ce mot, comme l’a fait également la soi-disant Néo-Vulgate. Sauf à considérer que les Massorètes sont l’autorité suprême, même quand ils falsifient le texte pour le rendre moins chrétien. Car c’est bien le cas ici. Cette table c’est la table eucharistique. Et ce calice est enivrant parce que le sang du Christ procure l’ivresse du Saint-Esprit.

    Pas sûr que saint Pie X, le pape de l’eucharistie, eût apprécié cette censure…

  • Les bienheureux martyrs de septembre 1792

    On les appelle souvent les « martyrs des Carmes », parce que la majorité d’entre eux a été tuée au couvent des Carmes transformé en prison.

    Lu sur le site du diocèse de Paris :

    Après la chute de la Monarchie le 10 août 1792, la fièvre monte à Paris. De nombreux suspects sont arrêtés: laïcs, prêtes séculiers, religieux, souvent réputés réfractaires, même si ce n’est pas le cas de tous. Environ 350 ecclésiastiques sont ainsi incarcérés, dont plus de la moitié étrangers à la capitale. Entre le 2 et le 5 septembre, des bandes armées d’hommes et de femmes envahissent les prisons parisiennes pour se livrer à l’exécution collective des détenus au couvent des Carmes, à l’abbaye de Saint-Germain, au séminaire Saint-Firmin, aux prisons de la Force, rue Saint-Antoine.
    Le couvent des Carmes, avec son très vaste enclos, est le premier et le plus symbolique théâtre des tueries. Au témoignage de l’abbé Saurin, jésuite rescapé, le contraste est saisissant entre la sérénité qui règne au-dedans, parmi les ecclésiastiques prisonniers, groupés autour de trois évêques, et, au dehors, le hurlement de la foule, les canonnades, les roulements de tambour, et finalement, le 2, vers quatre heures du soir, le tocsin de Saint-Sulpice qui donne le signal aux émeutiers. La tuerie qui a commencé dans le jardin s’achève, après un simulacre de jugement, au pied du petit escalier faisant communiquer la chapelle, où les prisonniers ont d’abord reflué et se sont mutuellement donné l’absolution, et le jardin.
    «Je n’ai entendu se plaindre aucun de ceux que j’ai vu massacrés» écrira l’abbé de la Pannonie, blessé et rescapé de la tragédie des Carmes.
    Parmi les 3 000 victimes de septembre 1792, 191 personnes mortes pour leur foi ont été béatifiées par Pie XI le 17 octobre 1926.

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    Lu sur le site du séminaire des Carmes :

    Le 2 septembre 1792, un peu plus de cent personnes, en grande majorité des prêtres et religieux, sont massacrés dans les jardins et actuels bâtiments du Séminaire des Carmes.

    Sous la Révolution, la vie des religieux n’est guère troublée avant octobre 1790, lorsque les vœux religieux sont interdits. Quelques-uns des frères carmes quittent alors le couvent, pendant que d’autres sont accueillis, venant de couvents parisiens fermés.

    Les persécutions s’intensifient en 1791. En avril 1792, ce sont finalement toutes les congrégations religieuses qui sont interdites. Une fois encore, plusieurs frères partent se réfugier en province ou émigrent.

    Le 11 août 1792, le lendemain de la chute de la monarchie, l’église Saint Joseph des Carmes est transformée en dépôt pour les prêtres réfractaires arrêtés. Environ cent cinquante prêtres et dix laïcs y sont enfermés dans des conditions de vie précaires.

    En effet, depuis la condamnation de la Constitution civile du Clergé par Pie VI en avril 1791, le clergé français s’est divisé entre jureurs et réfractaires. Ces derniers, fidèles au Pape, sont alors contraints d’entrer dans la clandestinité. Nombre d’entre eux, venant de toute la France en habit civils, optent pour l’anonymat de la capitale. Ils sont particulièrement nombreux à se retrouver dans le quartier de Saint-Sulpice où beaucoup d’entre eux ont suivi leur formation au Séminaire qui jouxte l’Eglise.

    Le 2 septembre, alors que les Prussiens marchent sur Paris, le tocsin attise la violence des révolutionnaires de la capitale. Vers 16 h, un groupe de forcenés en armes pénètre dans le jardin pendant la promenade et massacre pendant quinze minutes plusieurs prêtres et deux évêques.

    Puis les commissaires de la section du Luxembourg organisent un simulacre de procès, demandant à chaque prisonnier de prêter serment ; à chaque réponse négative, le prêtre est exécuté à l’arme blanche. Après deux heures, environ 115 cadavres s’entassent dans le parc, jetés dès le lendemain dans un puits ou dans le cimetière de Vaugirard.

    La crypte de l’église Saint Joseph des Carmes abrite de nombreux ossements retrouvés au XIXe siècle. Plusieurs autres souvenirs du massacre sont répartis dans le séminaire : le perron où a eu lieu une partie des exécutions, une salle où le mur garde la trace des baïonnettes ensanglantées. Et quelques lieux où des prisonniers ont pu se cacher.

  • La messe à Macao

    Pour la première fois depuis la « réforme » liturgique, la messe de saint Pie V sera célébrée samedi prochain à Macao, dans la chapelle du séminaire Saint-Joseph.

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  • Verbum iniquum et dolosum longe fac a me

    ℟. Verbum iniquum et dolosum longe fac a me, Domine: * Divitias et paupertatem ne dederis mihi, sed tantum victui meo tribue necessaria.
    ℣. Duo rogavi te, ne deneges mihi antequam moriar.
    ℟. Divitias et paupertatem ne dederis mihi, sed tantum victui meo tribue necessaria.

    Eloigne de moi les paroles iniques et mensongères, Seigneur. Ne me donne ni la richesse ni la pauvreté, accorde-moi seulement ce qui m’est nécessaire pour vivre. Je te demande deux choses, ne me les refuse pas avant que je meure. Ne me donne ni la richesse ni la pauvreté, accorde-moi seulement ce qui m’est nécessaire pour vivre.

    Ce répons des matines est formé des versets 7 et 8 du chapitre 30 des Proverbes, dans une version qui ne correspond exactement ni à la Vulgate ni au texte grec.

    Vulgate

    7 Duo rogavi te : ne deneges mihi antequam moriar :
    8 vanitatem et verba mendacia longe fac a me ; mendicitatem et divitias ne dederis mihi : tribue tantum victui meo necessaria.

    Je te demande deux choses : ne me les refuse pas avant que je meure.

    Eloigne de moi la vanité et les paroles mensongères ; ne me donne ni mendicité ni richesses : donne-moi seulement ce qui m'est nécessaire pour vivre.

    Texte grec (Septante) :

    δύο αἰτοῦμαι παρὰ σοῦ, μὴ ἀφέλῃς μου χάριν πρὸ τοῦ ἀποθανεῖν με·

    μάταιον λόγον καὶ ψευδῆ μακράν μου ποίησον, πλοῦτον δὲ καὶ πενίαν μή μοι δῷς, σύνταξον δέ μοι τὰ δέοντα καὶ τὰ αὐτάρκη.

    Seigneur, je te demande deux choses : Ne me retire pas ta grâce avant que je meure ;

    Eloigne de moi les paroles vaines et le mensonge ; ne me donne ni la richesse ni la pauvreté ; mais accorde-moi ce qui m'est nécessaire et suffisant.

  • Saint Raymond Nonnat

    Ce saint du XIIIe siècle a deux mots à nous dire aujourd’hui.

    Religieux de l’ordre de la Merci pour la rédemption des captifs, il se rendit en Algérie pour racheter les chrétiens esclaves des barbaresques musulmans. Lorsqu’il n’eut plus d’argent, il se fit otage... et se mit à convertir des musulmans. On lui ferma la bouche avec un cadenas, et il allait être empalé lorsque son ami et supérieur saint Pierre Nolasque réunit la rançon nécessaire à sa libération. Il rentra à Barcelone mais mourut bientôt, prématurément, à 36 ans, des suites de ce qu’il avait subi en Algérie.

    D’autre part, saint Raymond Nonnat est le saint patron des femmes enceintes et du bébé qu’elles portent.

    Nonnat n’est pas son nom de famille. C’est un surnom, non-natus : non-né. Sa mère, enceinte de sept mois, tomba gravement malade et mourut. Le mari refusa qu’on l’enterre avant d’avoir vu le cadavre de son enfant. Un membre de la famille, avec son poignard, éventra la mère... et le bébé était vivant.

    Saint Raymond Nonnat, saint patron des non-nés.