Le 9 août est la fête de sainte Thérèse Bénédicte de la Croix, Edith Stein, canonisée en 1998 par Jean-Paul II qui l’a proclamée co-patronne de l’Europe l’année suivante. A l’occasion du 75e anniversaire de sa bienheureuse mort à Auschwitz le 9 août 1942, le conseil permanent de la Conférence des évêques de Pologne a publié une lettre dont voici la fin :
« A l'heure où nous commémorons le 75e anniversaire de la mort de sainte sœur Thérèse-Bénédicte de la Croix, nous sommes témoins d'un certain processus culturel très significatif. Il s'agit d'un abandon explicite et pleinement conscient de l'Europe comprise comme Europe de l'Esprit. En contradiction avec l'appel de Saint Jean-Paul II Le Grand, l'Europe veut oublier ses racines chrétiennes et vivre à tout prix “comme si Dieu n'existait pas”. Par conséquent, une fois de plus, la célèbre phrase de Fiodor Dostoïevski est confirmée : « Si Dieu n'existe pas, alors tout est permis ». On proclame le droit à l’euthanasie ainsi que le droit des femmes à tuer leur propre enfant avant la naissance, l'institution du mariage est remise en cause en tant qu'union d'une femme et d'un homme, et l’on promeut l’idéologie du gender. A la lumière de ces tendances, sainte Edith Stein, apparaît aujourd'hui sans équivoque comme un symbole de refus. Sa vie montre combien est grande une personne qui cherche Dieu avec courage et une grande honnêteté intellectuelle et combien le monde qui rejette Dieu devient tragique.
« Prions donc Notre Père Très Bon par l'intercession de sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein) pour demander la grâce de la conversion de l'Europe et qu'elle obtienne le courage de revenir à ses racines chrétiennes. Demandons pour nous tous qui faisons partie de cette Europe, qu'à l'exemple de sa Sainte Patronne, nous ayons le courage de témoigner que l'unique source de bénédiction pour tous les peuples est le Christ qui a offert pour nous sa vie sur la Croix, et qui est ressuscité, nous donnant l'espoir de la vie éternelle. »
Et voici la lettre intégrale, grâce à la traduction de notre ami Bertrand.