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Liturgie - Page 285

  • 7e dimanche après la Pentecôte

    L’introït et l’Alléluia ont le même texte, le début du psaume 46 :

    Omnes gentes, pláudite mánibus : jubiláte Deo in voce exsultatiónis.

    Tous les peuples, frappez des mains, jubilez à Dieu en faisant entendre votre exultation.

    Les voici par les moines de Triors :

    Sur l’évangile de ce dimanche, voir ici.

    Sur l’offertoire, qui est très particulier, voir .

  • Sainte Marie Madeleine

    Stichères des vêpres de la liturgie byzantine, par l’archimandrite Spyridon Skordilis, monastère de la Très Sainte Mère de Dieu de Magouladès, Corfou.

    Μύρα προσεκόμισας Χριστῷ, τεθειμένω μνήματι, καὶ τοῖς νεκροῖς τὴν ἀνάστασιν, πᾶσιν ἐμπνέοντι, καὶ ἰδοῦσα τοῦτον, πρώτη προσεκύνησας, Μαρία θεοφόρε δακρύουσα. Διὸ ἱκέτευε, δωρηθῆναι ταῖς ψυχαῖς ἡμῶν, τὴν εἰρήνην, καὶ τὸ μέγα ἔλεος.

    Tu préparas des onguents pour le Christ déposé au tombeau, pour celui qui insuffle la résurrection à tous les morts; et, l'ayant vu la première, théophore Marie, tu te prosternas devant lui en pleurant. Prie-le d'accorder à nos âmes la paix et la grâce du salut.

    Σταυρῷ καθηλούμενον Χριστόν, καθορῶσα ἔκλαιες, Μαγδαληνὴ καὶ ἐκραύγαζες· Τὶ τὸ ὁρώμενον, ἡ ζωὴ πῶς θνῄσκει, καὶ ἡ κτίσις βλέπουσα κλονεῖται, καὶ φωστῆρες σκοτίζονται; Διὸ ἱκέτευε, δωρηθῆναι ταῖς ψυχαῖς ἡμῶν, τὴν εἰρήνην, καὶ τὸ μέγα ἔλεος.

    Voyant le Christ mis en croix, Madeleine, tu pleurais, t'écriant: «Quelle est cette vision, et comment peut mourir notre Vie? A cette vue la création est ébranlée et les astres sont obscurcis.» Prie donc le Christ d'accorder à nos âmes la paix et la grâce du salut.

    Ἐπλήσθης συνέσεως πολλῆς, ἀληθοῦς τε γνώσεως, ἐν τῷ συνεῖναι τῷ κτίσαντι, Μαρία ἔνδοξε, καὶ αὐτοῦ τὰ πάθη, καὶ τὴν συγκατάβασιν, ἐκήρυξας λαοῖς παναοίδιμε. Διὸ ἱκέτευε, δωρηθῆναι ταῖς ψυχαῖς ἡμῶν, τὴν εἰρήνην, καὶ τὸ μέγα ἔλεος.

    En compagnie du Créateur, illustre Marie, tu fus comblée d'intelligence et de véritable savoir et tu prêchas aux peuples, Toute-digne de nos chants, sa passion, sa condescendance envers nous. Prie-le d'accorder à nos âmes la paix et la grâce du salut.

  • Sainte Praxède

    Depuis 1960 la fête de sainte Praxède a été supplantée par celle de saint Laurent de Brindes, proclamé docteur de l’Eglise par Jean XXIII. Saint Laurent de Brindes eut aussi une part très importante dans une victoire contre l’invasion musulmane en 1611 (ici et ).

    Sainte Praxède était la sœur de sainte Pudentienne. Leur aïeul était le sénateur Pudens (de la gens Cornelia, l’une des plus importantes familles de l’empire), qui avait accueilli saint Pierre à Rome, et elles avaient fait des palais de la famille des églises et des baptistères. Le pape Pie Ier y officiait, dans les années 140-150. Pudentienne mourut martyre lors de la persécution d’Antonin, dans sa maison, où s’élève aujourd’hui la basilique qui porte son nom.

    Praxède continua d’accueillir les chrétiens et de les aider. Lors de la persécution de l’empereur « philosophe » Marc Aurèle, de nombreux chrétiens furent arrêtés chez elle et massacrés, sans doute au lieu où s’élève aujourd’hui la basilique qui porte son nom. Elle continua à s’occuper des chrétiens. « Elle cachait ceux-ci dans sa demeure, exhortait ceux-là à la constance dans la foi, ensevelissait les corps des autres. A ceux qui étaient enfermés dans les cachots, elle apportait tout le nécessaire. Incapable de supporter davantage la vue des terribles persécutions des chrétiens, elle supplia le Seigneur, si telle était sa volonté, de l’arracher à cette vallée d’épreuves. Dieu exauça sa demande et l’appela, le 21 juillet, à recevoir au ciel la récompense de sa piété. On déposa son corps dans le sépulcre de son père et de sa sœur, au cimetière de Priscille » (Bréviaire).

    Au IXe siècle, le pape Pascal Ier fit transférer les corps de très nombreux martyrs des catacombes, dont celui de sainte Praxède.

    « Il existe encore une copie de l’inscription de Paschal Ier, avec le nom de tous les martyrs extraits par lui des cimetières suburbains et déposés dans la basilique de Sainte-Praxède. Ce sont d’abord les Pontifes de la crypte papale du cimetière de Callixte, et ceux du cimetière de Priscille ; viennent ensuite les martyrs des voies Cornelia, Tiburtine, Appienne, Latine, lesquels semblent s’être donné rendez-vous en ce lieu de l’Esquilin où s’élevaient jadis les demeures des Pudens chrétiens. L’inscription ne mentionne rien moins que deux mille trois cents corps de saints, dont la plus grande partie repose encore dans l’hypogée sous l’abside de l’édifice, qui est devenu dès lors un des plus vénérables sanctuaires de Rome chrétienne. » (Cardinal Schuster)

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    Mosaïque de l’abside de Sainte-Praxède. On y voit les deux saintes amenées au Christ par saint Paul et saint Pierre (très reconnaissables), avec d’un côté le pape Pascal (au nimbe carré parce que la mosaïque est faite de son vivant) et de l’autre côté saint Zénon auquel est consacré la chapelle de la nef droite (dont les murs et le plafond sont recouverts de mosaïques, et où est conservé ce qui serait un morceau de la colonne de la flagellation).

  • Sainte Marguerite

    Depuis 1769, la fête de sainte Marguerite, supplantée par celle de saint Jérôme Emilien, n’est plus qu’une commémoraison. Voici ce que vécut sainte Gertrude lors d’une fête de sainte Marguerite, qui avait un office propre comme en témoigne le répons cité.

    En la fête de l'illustre vierge la bienheureuse Marguerite, comme elle assistait aux Vêpres avec dévotion cette glorieuse vierge lui apparut toute brillante dans la splendeur de l'immortelle béatitude. Elle était parée du vêtement incomparable de la gloire et se tenait devant le trône de la divine Majesté. Lorsqu'on entonna le répons : Virgo veneranda, une lumière éclatante fut projetée par la parfaite pureté de la très innocente et virginale Humanité du Seigneur Jésus pour accroître encore la beauté virginale de la bienheureuse Marguerite. Le Seigneur semblait vouloir ainsi renouveler et redoubler en elle le mérite de la chaste virginité, comme le peintre vernit un riche tableau pour le faire briller davantage. A cette parole : in magna stans constantia : conservant une grande fidélité, le Fils de Dieu, pour augmenter la gloire de son épouse et mettre le comble aux mérites de ses souffrances, dirigea de nouveau vers elle une lumière merveilleuse, qui provenait de la gloire incomparable de la très innocente et très amère Passion du Christ, et qui fit resplendir dans l'âme de cette vierge une ineffable beauté. Ensuite, comme on chantait dans l'hymne ces paroles : « Sponsisque reddens præmia : qui récompense ses épouses », le Seigneur, s'adressant avec tendresse à son épouse, lui dit : « O Vierge, n'ai-je pas suffisamment augmenté la récompense due à vos mérites, pour qu'on me demande encore pour vous de nouvelles faveurs ? » Et la caressant avec amour, il attira en lui-même la dévotion de tous ceux qui, dans le monde entier célébraient la fête de la bienheureuse Marguerite. Par toute cette dévotion il augmenta encore les inestimables récompenses de la glorieuse vierge.

    Alors la bienheureuse Marguerite se tourna vers celle-ci et lui dit : « Réjouis-toi et sois dans l'allégresse, ô toi que le Seigneur a élue, parce que en vérité, après avoir souffert un peu de temps2 en ce monde diverses maladies et adversités, tu te réjouiras éternellement dans la gloire du ciel. Pour chaque instant de souffrance corporelle, ton Époux et l'ami de ton âme te rendra mille et mille années de consolations célestes. Les souffrances que tu éprouves en ton cœur ou que tu rencontres dans tes travaux, c'est lui qui te les envoie par une disposition toute spéciale de son amour ; par ce moyen, il te sanctifie d'une façon admirable d'heure en heure, de jour en jour, et te prépare à la béatitude éternelle. Songe qu'à l'heure de ma mort, c'est-à-dire au jour où je reçus cette gloire dans laquelle je tressaille maintenant, je n'étais pas vénérée par tout l'univers comme je le suis ; j'étais au contraire méprisée et regardée à peu près comme une misérable. Crois donc fermement qu'au terme heureux de ta vie, tu jouiras dans une gloire sans fin des doux embrassements de l'Époux immortel, au sein de ces célestes délices que l’œil n'a pas vues, que l'oreille n'a pas entendues, que le cœur de l'homme n'a pas conçues et que Dieu prépare à ceux qui l'aiment. »

    Le héraut de l'amour divin, IV, 45

    Le répons Virgo veneranda, tel qu’il figure dans le bréviaire de Constance édité à Augsbourg en 1499, cité dans l’Année liturgique :

    ℟. Virgo veneranda, in magna stans constantia, verba contempsit judicis : * Nil cogitans de rebus lubricis. ℣. Cœlestis præmii spe gaudens, in tribulatione erat patiens. * Nil cogitans de rebus lubricis.

    La vierge vénérable, demeurant ferme en sa constance, méprisa les paroles du juge : Loin était sa pensée de la concupiscence. Joyeuse dans l’espoir de la céleste récompense, elle souffrait patiemment l’épreuve. Loin était sa pensée de la concupiscence.

    Dans l’antiphonaire de Klosterneuburg, Autriche, XIIe siècle (même texte hormis « reputans » au lieu de « cogitans » :

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    L’hymne des vêpres et des laudes du commun des vierges (Sponsisque reddens præmia est à la fin de la deuxième strophe) :

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  • Saint Vincent de Paul

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    Vie de S. Vincent de Paul, par Louis Abelly, évêque de Rodez

  • Saint Camille de Lellis

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    Bibliothèque régionale d'Aoste

    Il naquit en 1550, dans une petite ville des Abruzzes. Sa mère mourut quand il était encore au berceau, et son père, qui était officier, négligea fort son éducation. Il envoya pourtant son fils à l’école. L’enfant y apprit à lire et à écrire, mais, abandonné à lui-même, il se lia avec de jeunes vauriens et fit des jeux de dés et de cartes son occupation principale.

    À dix-huit ans, Camille de Lellis embrassa la carrière des armes. Passionné pour le jeu au-delà de tout ce qui se peut dire, il ne tarda pas à perdre aux cartes toute sa fortune et, au bout de trois ans, un ulcère à la jambe, suite d’une égratignure négligée, l’obligea de quitter le service.

    L’hôpital des Incurables de saint Jacques, à Rome, était alors desservi par les meilleurs chirurgiens. Dans l’espoir de faire guérir plus vite sa jambe, le jeune Napolitain s’y rendit, et sa fierté et son dénuement lui firent demander une place d’infirmier.

    Le néant des choses humaines lui apparaissait souvent dans une vive lumière, il aurait voulu se faire capucin.

    Mais, malgré les graves pensées qui le travaillaient, malgré les pertes énormes qu’il avait faites au jeu, la vue des cartes et des dés exerçait encore sur lui une fascination irrésistible.

    Le futur fondateur des Frères du bien mourir abandonnait le service des malades pour aller jouer. Aussi on ne tarda pas à le renvoyer, non seulement comme joueur, mais encore comme fantasque, emporté et cherchant querelle, sur le moindre prétexte, aux employés de la maison.

    Tels furent les débuts du saint dans une carrière où il devait aller jusqu’au bout des forces humaines dans l’abnégation et la charité.

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  • Saint Alexis

    Menées, 17 mars.

    Saint Alexis, l’homme de Dieu. Il était issu d’une famille illustre de Rome mais il choisit de suivre la voie de la chasteté et de l’ascétisme. Il mourut en 410.

    Apolytikion

    Tu as germé d’une racine célèbre et renommée, tu as fleuri d’une ville royale et glorieuse, ô très sage Alexis. Mais, méprisant tout cela comme périssable et passager, tu t’es hâté de rejoindre le Christ Seigneur. Aussi implore-le toujours pour nos âmes.

    Par le P. Nicodème Kabarnos.

    Ἐκ ῥίζης ἐβλάστησας, περιφανοῦς καί κλεινῆς, ἐκ πόλεως ἤνθησας, βασιλικῆς καί λαμπρᾶς, Ἀλέξιε πάνσοφε· πάντων δ᾽ ὑπερφρονήσας, ὡς φθαρτῶν καί ῥεόντων, ἔσπευσας συναφθῆναι, τῷ Χριστῷ καί Δεσπότῃ. Αὐτόν οὖν ἐκδυσώπει ἀεί, ὑπέρ τῶν ψυχῶν ἡμῶν.

  • 6e dimanche après la Pentecôte

    Introït

    Dóminus fortitudo plebis suæ, et protéctor salutárium Christi sui est : salvum fac pópulum tuum, Dómine, et benedic hereditáti tuæ, et rege eos usque in sǽculum.

    Ad te, Dómine, clamábo, Deus meus, ne síleas a me : ne quando táceas a me, et assimilábor descendéntibus in lacum.

    Le Seigneur est la force de son peuple et le protecteur salutaire de son Christ: sauvez votre peuple, Seigneur, et bénissez votre héritage, régissez-les jusqu’aux siècles sans fin.

    Je crierai vers vous, Seigneur, mon Dieu, ne gardez pas le silence à mon égard : de peur que, si vous ne répondez pas, je ne sois semblable à ceux qui descende dans la fosse.

    6th Sunday after Pentecost: Introit from Corpus Christi Watershed on Vimeo.

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    Dans le graduel de Nokter, la lettrine de l’introït de ce dimanche (la hampe du d) rejoint la lettrine de l’introït de dimanche dernier.

  • Saint Henri II

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    Enluminure du Sacramentaire d’Henri II, exaltant son sacre impérial (1014). C’est le Christ lui-même qui le couronne. A droite, saint Emmeran de Ratisbonne l’aide à prendre l’épée impériale que lui donne un ange, à gauche saint Ulrich d’Augsbourg l’aide à prendre la Sainte Lance que lui présente un autre ange.

    Le sacramentaire fut réalisé du vivant d’Henri II (et pour lui) à l'abbaye Saint-Emmeran (ou Emmeram) de Ratisbonne.

  • Saint Bonaventure

    Début du chapitre 2 de l’Explication des cérémonies de la Sainte Messe.

    Le nom de messe vient de mittere, envoyer, et il exprime l'ambassade établie entre Dieu et les hommes. Dieu nous envoie Jésus-Christ, son Fils, sur l'autel, et l'Eglise fidèle envoie à son tour ce même Seigneur à son Père afin qu'il intercède pour les pécheurs.

    Au commencement de la messe, le prêtre fait l'aveu de ses fautes; car, bien qu'il soit l'envoyé et le légat des fidèles, il doit cependant savoir qu'il est pécheur et s'accuser de ses péchés, selon cette parole du Sage : « Le juste commence par s'accuser soi-même. » Cette confession marque aussi que Jésus-Christ est mort pour nos péchés, lui qui était juste pour les injustes, afin de nous offrir à Dieu. Et le Seigneur, parlant en la personne des pécheurs au livre des Psaumes, dit : « Le cri de mes péchés est cause que le salut est bien éloigné de moi. » Comme s'il eut voulu dire : Les péchés de mon peuple ne me permettent pas de vivre; mais il faut que je meure pour les pécheurs, et que je les offre à mon Père en les lui réconciliant.

    Après la confession, le prêtre s'étant approché de l'autel, le baise, indiquant ainsi que par l'Incarnation et la Passion de Jésus-Christ, le salut et la paix ont été annoncés aux Juifs et aux Gentils convertis à la foi. Les Juifs sont désignés par le côté droit de l'autel, et les nations, par le côté gauche On commence. la messe au côté droit parce que c'est de la race des Juifs que le Seigneur a pris notre humanité; car la bienheureuse vierge Marie , qui a conçu Jésus-Christ par l'opération de l'Esprit Saint, descendait de David.

    Enfin le chœur ou le prêtre commence l'introït que tous les clercs doivent chanter debout et avec accord , car le mot chœur veut dire concorde, union. On répète l'introït, et par là on exprime le désir des anciens Pères en la personne desquels Isaïe a parlé ainsi de l'Incarnation du Sauveur si ardemment désirée par les Patriarches et les Prophètes : « O Dieu ! si vous vouliez ouvrir les cieux et en descendre ! » Le Seigneur écouta enfin ces soupirs: il vint en ce monde, selon cette parole du Psaume : « Je me lèverai maintenant à cause de la misère de ceux qui sont sans secours, et à cause du gémissement des pauvres, dit le Seigneur. »

    L'introït est chanté deux fois pour nous marquer que celui qui devait venir serait à la fois Dieu et homme en une seule personne. Au milieu on y loue la sainte Trinité par le verset : « Gloria Patri, etc., pour nous rappeler que Jésus-Christ étant né de la Vierge, a paru en ce monde afin de nous annoncer la foi en la Trinité, et qu'ensuite il s'est élevé de cette terre pour entrer de nouveau au ciel. Beaucoup de saints ont marché sur ses traces. Bien que venus au monde par la naissance commune à tous les hommes, bien qu'enfants de la nature humaine par leurs parents selon la chair, par la foi à la sainte Trinité, ils ont pris une naissance nouvelle dans le baptême ou dans l'effusion de leur sang pour Jésus-Christ, et ils sont entrés dans la société des anges. Ainsi l'on chante neuf fois Kyrie eleison parce que la dixième drachme, qui est notre nature et qui était perdue, a été réunie par l'Incarnation de Jésus-Christ aux neuf chœurs des anges.

    Lorsque nous chantons le Kyrie, nous provoquons la miséricorde de notre Dieu et nous le conjurons de prendre pitié de nous. Par ces mots : Kyrie eleison, nous nous écrions : Seigneur Dieu le Père, ayez pitié de nous. Les suivants : Christe eleison, signifient : Jésus, fils de David, ayez pitié de nous. Et ces derniers: Kyrie eleison, veulent dire : Esprit Saint, ayez pitié de nous. Le mot grec a la signification que nous venons d'exprimer. L'Eglise catholique semble donc s'écrier : « Père saint qui avez envoyé votre Fils afin qu'il naquît de la Vierge, ayez pitié de nous, et réunissez-nous aux neuf chœurs des anges. Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant, qui avez daigné naître de la vierge Marie, ayez pitié de nous. Esprit Saint, qui avez rempli Marie de votre grâce lorsqu'elle conçut le Sauveur, ayez pitié de nous. » C'est ainsi que par ces mots Kyrie eleison, Christe eleison, nous invoquons la Trinité.