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Liturgie - Page 275

  • Toussaint

    Allelúia, allelúia. Veníte ad me, omnes, qui laborátis et oneráti estis : et ego refíciam vos. Allelúia.

    Alléluia, alléluia. Venez à moi, vous tous qui peinez et qui êtes chargés, et moi je vous referai. Alléluia.

    L’alléluia de la messe de la fête de la Toussaint est sans doute l’un des plus séduisants du répertoire. Il est plein de la véritable joie de l’alléluia, et le verset ne fait d’ailleurs que distiller et amplifier le jubilus.

    On remarque l’invitation du Venite ad me, tout en douceur, mais se terminant de façon pressante (selon le mot de dom Baron) sur une cadence en fa qui surprend puisqu’on est en mode de sol.

    Puis la mélodie monte tout à coup et s’ouvre dans les hauteurs comme le Christ qui ouvre les bras pour accueillir les innombrables élus.

    Vient alors le mélisme sur « laboratis », qui est l’un des plus longs du répertoire, avec ses 52 notes. On l’attendrait pesant et douloureux et… laborieux, il est au contraire léger et lumineux, car il ne plaint pas les difficultés du chrétien sur terre mais chante le repos qui l’attend parmi les saints. A peine constate-t-on une ombre sur « onerati estis », souvenir de la route peineuse, avant l’affirmation jubilante de la « réfection » éternelle.

    Envolons-nous avec les moines de Solesmes sous la direction de dom Gajard.

  • Ales diei nuntius

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    Extrait de : "Les hymnes du bréviaire", traduites par le P. Louis Gladu, Québec, 1913

    (Mais pour moi c'est toujours la vigile de la Toussaint.)

  • Somno refectis artubus

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    Extrait de : "Les hymnes du bréviaire", traduites par le P. Louis Gladu, Québec, 1913. L'attribution à "saint Grégoire" est étrange pour une hymne qui a semble-t-il toujours été attribuée à saint Ambroise et qui fait donc partie des "hymnes ambrosiennes".)

  • Le Christ Roi

    La mélodie de l’alléluia est calquée sur celle du deuxième alléluia du 4e dimanche après Pâques. Au point même que les deux phrases se terminent par les mêmes sonorités : « non moritur » et « non auferetur » ; « non dominabitur » et « non corrumpetur ». On peut remarquer qu’il est clairement apparenté à l’alléluia Justi epulentur d’un commun des martyrs, qu’on a pu entendre le 9 octobre à la messe de saint Denis.

    Allelúia, allelúia. Potéstas eius, potéstas ætérna, quæ non auferétur : et regnum eius, quod non corrumpétur. Allelúia.

    Alléluia, alléluia. Sa puissance, est une puissance éternelle, qui ne sera pas emportée, et son règne est un règne qui ne sera point bouleversé. Alléluia.

    Le voici par les moines du Barroux :

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  • Saint Simon et saint Jude

    Saint Jude est un peu partout le patron des causes désespérées. Aussi en Grèce, où il y a une prière qu’on doit réciter sept fois par jour pendant neuf jours pour être exaucé. Ou pas. En voici une traduction.

    Saint Apôtre, saint Judas Thaddée, fidèle serviteur et ami de Jésus, l’orthodoxie, dans le monde entier vous honore et vous invoque comme Patron des affaires désespérées, de ceux qui ont perdu toute espérance.

    Priez pour moi. Je suis tellement désespéré et seul. Je vous supplie d'utiliser cette grâce spéciale qui vous a été donnée pour apporter une aide visible et rapide là où il n'y a presque aucun espoir d’assistance. Aidez-moi en cette heure de nécessité, afin que je puisse recevoir la consolation et l'aide de la Sainte Trinité, dans toutes mes nécessités, tribulations et souffrances [ici on exprime sa requête] et que je puisse louer le Christ avec vous et avec tous les chrétiens orthodoxes.

    Je promets, ô saint Jude Thaddée, de toujours me souvenir de cette grande grâce. Je vous honorerai toujours, comme mon protecteur le plus puissant, et avec gratitude j’encouragerai la dévotion pour vous, Amen.

    Que le nom de la Sainte Trinité soit adoré et loué par tous les chrétiens orthodoxes, pour les siècles des siècles, Amen.

    Que le nom de notre Seigneur Jésus-Christ soit loué et glorifié maintenant et toujours, Amen.

    Saint Jude Thaddée, priez pour nous et entendez nos prières, Amen.

    Que soit béni le nom de Jésus-Christ. Que soit béni le nom de la Très Sainte et toujours Vierge Marie. Que soit béni saint Jude Thaddée. Dans le monde entier et dans tous les siècles, Amen.

    Notre Père…

    Je vous salue Marie pleine de grâce, le Seigneur est avec vous et béni est le fruit de vos entrailles, Jésus. Très Sainte Mère de Dieu, priez pour nous pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort, Amen.

  • Tua est potentia

    ℟. Tua est poténtia, tuum regnum, Dómine: tu es super omnes gentes:
    * Da pacem, Dómine, in diébus nostris.
    V. Creator ómnium, Deus, terríbilis et fortis, justus et miséricors.
    ℟. Da pacem, Dómine, in diébus nostris.

    A vous est la puissance, à vous la royauté, Seigneur ; c’est vous qui êtes au-dessus de toutes les nations : donnez la paix, Seigneur, en nos jours. Dieu, Créateur de toutes choses, terrible et fort, juste et miséricordieux. Donnez la paix, Seigneur, en nos jours.

    Répons des matines. Comme celui d’hier, il évoque les Maccabées, sans qu’on puisse déterminer une citation précise, sauf pour le verset qui reprend le début de la prière de Néhémie en II Maccabées 1,24. Pour le reste on trouve une formule voisine dans la prière de David au premier livre des Chroniques 29,11. Voici ce répons par les mêmes interprètes qu’hier :
    podcast

  • Congregati sunt inimici nostri

    ℟. Congregati sunt inimici nostri, et gloriantur in virtute sua: contere fortitudinem illorum, Domine, et disperge illos: * Ut cognoscant, quia non est alius qui pugnet pro nobis, nisi tu Deus noster.

    ℣. Disperge illos in virtute tua, et destrue eos protector noster, Domine.

    ℟. Ut cognoscant, quia non est alius qui pugnet pro nobis, nisi tu Deus noster.

    Nos ennemis se sont assemblés, et ils se glorifient de leur force. Brise leur puissance, Seigneur, et disperse-les, afin qu’ils sachent qu’il n’y a personne d’autre qui combatte pour nous sinon toi, notre Dieu. Disperse-les par ta puissance, et détruis-les, Seigneur, qui es notre protecteur.

    Le texte de ce répons ne se trouve nulle part dans la Bible, même si toutes les expressions s’y trouvent… C'est une sorte de résumé des prières des Maccabées, dont on lit les deux livres en ce mois d’octobre. (Le verset quant à lui provient du verset 12 du psaume 58.) Une prière qui convient à tout fidèle en tout temps, car c’est en permanence que nos ennemis intérieurs (nos vices) et nos ennemis extérieurs (les démons) s’assemblent et se glorifient de leur force…

    Voici ce répons chanté par la « Schola antiqua » dans un office espagnol :
    podcast

  • Saints Chrysanthe et Darie

    Tὴν σύμπνουν ξυνωρίδα τῶν μαρτύρων τιμήσωμεν, Χρύσανθον ἁγνείας τὸ ἄνθος καὶ Δαρείαν τὴν πάνσεμνον, τῇ πίστει ἑνωθέντες γὰρ σεπτῶς, ἐδείχθησαν τοῦ Λόγου κοινωνοί, ἐναθλήσαντες νομίμως ὑπὲρ αὐτοῦ καὶ σῴζουσι τοὺς ψάλλοντας· δόξα τῷ ἐνισχύσαντι ὑμᾶς, δόξα τῷ στεφανώσαντι, δόξα τῷ ἐνεργοῦντι δι' ἡμῶν πᾶσιν ἰάματα._

    Vénérons le couple unanime des Martyrs, Chrysanthe, fleur de pureté, et la vénérable Darie ; unis chastement par la foi, ils communièrent ensemble au Verbe divin; selon les règles ils ont lutté pour lui et sauvent désormais les fidèles chantant: Gloire à celui qui vous donna ce pouvoir, gloire à celui qui vous a couronnés, gloire à celui qui opère en tous, par vos prières, le salut.

    (Tropaire des saints Chrysanthe et Darie, chanté par Nicodème Kabarnos. Leur fête est le 19 mars dans le calendrier byzantin, comme elle l’était à Rome au IXe siècle.)

  • Saint Raphaël

    Christe, Sanctórum decus Angelórum,
    Gentis humánæ sator et redémptor,
    Cǽlitum nobis tríbuas beátas
    Scándere sedes.

    O Christ, gloire des Saints Anges, du genre humain auteur et rédempteur, accordez-nous de monter aux heureuses demeures des habitants du Ciel.

    Angelus nostræ médicus salútis
    Adsit e cælo Ráphael, ut omnes
    Sanet ægrótos, dubiósque vitæ
    Dírigat actus.

    Que l’Ange médecin de notre salut, Raphaël, nous assiste du haut du ciel, pour guérir tous les malades et diriger les actes incertains de notre vie.

    Virgo dux pacis, Genetríxque lucis,
    Et sacer nobis chorus Angelórum
    Semper assístat, simul et micántis
    Régia Cæli.

    Que la Vierge, reine de paix et mère de lumière, ainsi que le chœur sacré des Anges, nous assistent toujours, avec la Cour Royale du Ciel étincelant.

    Præstet hoc nobis Déitas beáta
    Patris, ac Nati, paritérque Sancti
    Spíritus, cujus résonat per omnem
    Glória mundum. Amen.

    Cette grâce, que nous l’accorde la divinité bienheureuse du Père et du Fils, et du Saint-Esprit tout ensemble, dont la Gloire retentit par le monde entier. Amen.

    (Hymne des matines et des vêpres. C’est la même hymne que le 24 mars qui a une strophe sur saint Gabriel au lieu de la strophe sur saint Raphaël - les deux venant d'une hymne à saint Michel, cf. le commentaire d'Alexandre.)

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  • Et vlan !

    François a envoyé une lettre ouverte au cardinal Sarah pour lui dire que son interprétation du motu proprio Magnum Principium, sur les traductions « liturgiques », était erronée. Il a explicitement demandé au journal italien La Nuova Bussola, qui avait publié la note du cardinal Sarah, de publier sa lettre in extenso.

    Dans cette lettre, in fine, François exige du cardinal Sarah qu’il envoie cette lettre à tous les sites qui ont publié « la note “commentaire” » « par erreur attribuée à votre personne ». Sic ! « Et à toutes les conférences épiscopales, membres et consultants de ce dicastère »…

    En bref, le cardinal Sarah, dans un texte dûment revêtu des sa signature (publié en français par L’Homme Nouveau), tentait de maintenir un contrôle des traductions « liturgiques » par Rome. Mais le pape a décidé qu’on devait laisser les conférences épiscopales traduire ou adapter comme bon leur semble (sauf pour les formules sacramentelles les plus sensibles).

    Lorsque le cardinal Sarah avait demandé que la messe soit célébrée ad orientem, François avait réagi de façon très humiliante par un simple communiqué du « bureau de presse » du Vatican, indiquant que le propos était nul et non avenu. Cette fois, c’est par une lettre signée de sa main qu’il contredit ouvertement le préfet de la congrégation pour le culte divin. C’est comme si Jean-Paul II avait envoyé une lettre ouverte pour dénoncer les propos du cardinal Ratzinger critiquant la « catéchèse » française…

    Sur le plan « liturgique », tout cela n’a aucune importance, puisque de toute façon il y a longtemps que les évêques (comme pour la catéchèse) n’en font qu’à leur tête, et qu’ils ont poussé le vice jusqu’à fabriquer une « Bible de la liturgie » qu’ils ont mise sous copyright, montrant ainsi qu’il ne s’agit pas de la Bible mais d’une fantaisie de leur création, puisque ce serait un énorme scandale si des évêques vendaient la parole de Dieu.

    Quant au cardinal Sarah, on sait qu’il ne sera plus préfet de la congrégation pour le culte divin le 23 novembre 2019. Mais on se demande comment il va pouvoir le rester jusque-là…

    Voir sur Benoît et moi l’article de La Nuova Bussola et la vive réaction de Denis Crouan, qui n’est pas un « intégriste »… La présentation de l’affaire par la Pravda vaticanesque est ici.

    N.B. Ce 22 octobre, le cardinal Sarah était à Varsovie, au congrès Europa Christi (en français, à 54 minutes) :