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Liturgie - Page 274

  • Saint Martin

    La séquence d’Adam de Saint-Victor, traduction de L’Année liturgique. On trouvera la partition ici (et même deux).

    Gaude, Sion, quæ diem récolis,
    Qua Martínus, compar Apóstolis,
    Mundum vincens, junctus cœlícolis
    Coronátur.

    Sion, sois dans la joie en célébrant le jour où Martin, l'égal des Apôtres, triomphant du monde, est couronné parmi les habitants des cieux.

    Hic Martínus, pauper et módicus,
    Servus prudens, fidélis víllicus,
    Cœlo dives, civis angélicus,
    Sublimátur.

    C'est lui Martin, l'humble et le pauvre, le serviteur prudent, le fidèle économe : au ciel, à lui la richesse et la gloire, devenu qu'il est concitoyen des Anges.

    Hic Martínus, jam catechúmenus
    Nudum vestit, et nocte prótinus
    Insequénti, hac veste Dóminus
    Est indútus.

    C'est lui Martin, qui catéchumène revêt un pauvre, et le Seigneur, dès la nuit suivante, a revêtu le manteau.

    Hic Martínus, spernens milítiam
    ínimicis inérmis óbviam
    Ire parat, baptísmi grátiam
    Assecútus.

    C'est lui Martin, qui dédaignant les armes, offre d'aller sans nulle défense au-devant des ennemis ; car il est baptisé.

    Hic Martínus, dum offert hóstiam,
    Intus ardet per Dei grátiam:
    Supérsedens appáret étiam
    Globus ignis.

    C'est lui Martin, qui offrant l'hostie sainte, s'embrase au dedans par la divine grâce, tandis qu'un globe de feu apparaît sur sa tête.

    Hic Martínus, qui cœlum réserat,
    Mari præest et terris ímperat,
    Morbos sanat et monstra súperat,
    Vir insígnis.

    C'est lui Martin, qui ouvre le ciel, commande à l'océan, donne des ordres à la terre, guérit les maladies, chasse les monstres, ô l'homme incomparable !

    Hic Martínus, nec mori tímuit,
    Nec vivéndi labórem réspuit,
    Sicque Dei se totum tríbuit
    Voluntáti.

    C'est lui Martin, qui ne craignit point de mourir, qui ne refusa point le labeur de vivre, et de la sorte à la divine volonté s'abandonna tout entier.

    Hic Martínus, qui nulli nócuit,
    Hic Martínus, qui cunctis prófuit,
    Hic Martínus, qui trinæ plácuit
    Majestáti.

    C'est lui Martin, qui ne nuisit à personne ; c'est lui Martin, qui fit du bien à tous ; c'est lui Martin, qui plut à la trine Majesté.

    Hic Martínus, qui fana déstruit,
    Qui gentíles ad fidem ímbuit,
    Et de quibus eos instítuit
    Operatur.

    C'est lui Martin, qui renverse les temples, lui qui instruit dans la foi les gentils, et de ce qu'il enseigne leur donne en ses œuvres l'exemple.

    Hic Martínus, qui tribus mórtuis
    Méritis dat vitam præcípuis,
    Nunc moméntis Deum contínuis
    Contemplátur.

    C'est lui Martin, qui sans pareil en mérites, rend la vie à trois morts ; maintenant il voit Dieu pour toujours.

    O Martíne, pastor egrégie,
    O cœléstis consors milítiæ,
    Nos a lupi deféndas rábie
    Sæviéntis.

    O Martin, pasteur excellent, ô vous qui faites partie de la céleste milice, défendez-nous contre la rage du loup furieux.

    O Martíne, fac nunc quod gésseras,
    Deo preces pro nobis ófferas,
    Esto memor, quam nunquam déseras
    Tuæ gentis. Amen.

    O Martin, faites maintenant comme autrefois : offrez pour nous à Dieu vos prières ; souvenez-vous, pour ne jamais l'abandonner, de cette nation qui est vôtre. Amen.

    *

    Voir aussi :

    - la prière de saint Martin.

    - l’alléluia de la messe.

    - la mort de saint Martin par Sulpice Sévère (et les antiennes qui en sont extraites).

  • Saint André Avellin

    Le 10 novembre 1608, saint André Avellin, 87 ans, était très affaibli et savait qu’il allait mourir. Il voulut célébrer la messe une dernière fois, malgré l’avis de son entourage. Mais il ne put dire que les premiers mots : « Introibo ad altare Dei », qu’il répéta trois fois. Je vais à l’autel de Dieu. Puis il s’affaissa. Le frère qui le servait put l’empêcher de tomber. On l’emporta. Il reprit connaissance, communia, reçut l’extrême onction, et mourut.

    Cette mort de saint André Avellin est un sublime hommage à la messe traditionnelle. Or c’est ce moment qui est le plus souvent représenté sur les tableaux ou images pieuses. Et l’on prie saint André Avellin pour avoir la grâce de ne pas mourir subitement – alors que la plupart de nos contemporains, même « catholiques », considèrent que la bonne mort est celle qu’on ne voit pas venir…

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  • Dédicace de l’archibasilique du Très Saint Sauveur

    L’hymne Urbs Jerusalem beata, dans sa version non revue par Urbain VIII, par les moines du Barroux. Avec la traduction, très libre et très grand siècle (avec quelques belles pépites), de Lemaître de Sacy.

    Urbs Jerusalem beata,
    Dicta pacis visio,
    Quae construitur in caelis
    Vivis ex lapidibus,
    Et Angelis coronata,
    Ut sponsata comite.

    Sainte Jérusalem, beau séjour, ville aimable,
    Qui contemples sans cesse en ta paix ineffable
    Les biens que nous croyons,
    Dieu te bâtit au ciel de pierres animées
    Et de ces purs esprits les troupes enflammées
    T'ornent de leurs rayons.

    Nova veniens e caelo,
    Nuptiali thalamo
    Praeparata, ut sponsata
    Copuletur Domino :
    Plateae et muri ejus
    Ex auro purissimo.

    Je te vois dans l'éclat d'une beauté nouvelle
    Paraître en ce grand jour comme épouse immortelle
    Du monarque des cieux.
    Il dresse en toi son temple et sa splendeur royale
    Ouvrant tous ses trésors, ses richesses étale
    En tes murs précieux.

    Portae nitent margaritis
    Adytis patentibus :
    Et virtute meritorum
    Illuc introducitur
    Omnis qui ob Christi nomen
    Hic in mundo premitur.

    Du clair feu des rubis, tes portes éclatantes
    Mènent aux pavés d'or de tes places luisantes
    Comme un cristal très pur.
    Jésus aux saints guerriers pour conquête te donne;
    Et qui porte sa croix portera sa couronne
    Sur tes trônes d'azur.

    Tunsionibus, pressuris
    Expoliti lapides,
    Suis coaptantur locis
    Per manus artificis,
    Disponuntur permansuri
    Sacris aedificiis.

    C'est lui dont l'art secret et la grâce divine
    Choisit, taille et polit les pierres qu'il destine
    À ton brillant palais.
    Et, lorsque ton ciseau leur a sa forme empreinte,
    Il les place en leur rang dans ta superbe enceinte
    Pour y luire à jamais.

    Gloria et honor Deo
    Usquequaque altissimo,
    Una Patri, Filioque,
    Inclyto Paraclito,
    Cui laus est et potestas
    Per aeterna saecula. Amen.

    Règne, ô Père éternel, qui, te voyant toi-même,
    Produis ton Verbe, égal à ta grandeur suprême,
    Ta gloire et ta clarté.
    Règne ô Fils, qui formas ce que le monde enserre;
    Règne Esprit, de tout être au ciel et dans la terre,
    Nœud, vie, âme, unité.

  • Les quatre saints couronnés

    L’histoire des « quatre saints couronnés » demeure très mystérieuse. Le seul élément certain est que ces saints furent des martyrs qu’on honora sans connaître leurs noms. C’est pourquoi on les appela simplement « couronnés » - de la couronne du martyre. Or même cela n’est pas sûr, car il pourrait s’agir de « cornicularii », des corniculaires, soldats attachés à un officier. On en connaît justement quatre qui furent martyrisés à Rome pour avoir refusé de sacrifier aux idoles : Clément, Sempronien, Claude, Nicostrate.

    Mais on dit généralement que les quatre martyrs couronnés étaient des sculpteurs (qui refusèrent de sculpter des idoles) dont on n’avait pas les noms. Le problème est qu’ensuite on a eu neuf noms de sculpteurs martyrs, en deux groupes distincts. D’abord (si l’on suit le bréviaire cité par Jacques de Voragine) il y a eu quatre sculpteurs martyrs, anonymes, puis cinq autres sculpteurs martyrs, identifiés (Claude, Castor, Symphorien, Nicostrate et Simplicien), et le pape Melchiade aurait ordonné d’honorer sous les noms de ces cinq martyrs les quatre précédents. Et lorsqu’on découvrit ensuite les noms des quatre premiers (Sévère, Séverin, Carpophore et Victorin), on ne changea rien à ce qui était établi.

    Mais selon d’autres sources il y eut d’abord le culte, à Rome, de sculpteurs martyrisés en Dalmatie dont on ne connaissait pas le nom, et qu’on appela les « quatre saints couronnés ». Lorsque des chrétiens de Dalmatie fuyant les barbares se réfugièrent à Rome avec les reliques, on s’aperçut que les quatre couronnés étaient cinq et avaient un nom, mais on ne changea pas pour si peu l’intitulé de leur fête.

    Les quatre saints couronnés sont connus dans le compagnonnage, car ils sont les saints patrons des tailleurs de pierre et des maîtres maçons. De ce fait ils ont aussi été récupérés par la franc-maçonnerie, se laïcisant en « quatre couronnés ». C’est ainsi que des loges portent ce nom, dont la fameuse Loge Quatuor Coronati de Londres, la plus ancienne loge consacrée à la recherche maçonnique, qui publie un volume annuel de conférences et articles sous le titre Ars Quatuor Coronatorum…

  • Consors paterni luminis

    Screenshot-2017-11-6 Les hymnes du Bréviaire - Les_hymnes_du_Breviaire_000000919 pdf.png

    "Les hymnes du bréviaire", traduites par le P. Louis Gladu, Québec, 1913

  • Misit Dominus Angelum suum

    Screenshot-2017-11-5 e-codices – Virtual Manuscript Library of Switzerland.png

    Antiphonaire des cordeliers de Fribourg, vers 1300.

    ℟. Misit Dóminus Angelum suum et conclúsit ora leónum,
    * Et non contaminavérunt, quia coram eo iniustítia invénta non est in me.
    ℣. Misit Deus misericórdiam suam et veritátem suam: ánimam meam erípuit de médio catulórum leónum.
    ℟. Et non contaminavérunt, quia coram eo iniustítia invénta non est in me.

    Ce répons des matines, en ce mois de novembre où la lecture liturgique est celle des prophètes qui n’ont pas encore été lus, évoque Daniel dans la fosse aux lions. Le roi vient en pleurant constater que les lions ont dévoré le prophète, et celui-ci répond que le Seigneur a envoyé son ange qui a fermé la gueule des lions. Le verset a été choisi dans le psaume 56 où non seulement le psalmiste dit aussi qu’il a été délivré du milieu des lions, mais commence par la même expression : « Dieu a envoyé… » L’ange est remplacé par « la miséricorde et la vérité », mais comme le dit un autre psaume, « toutes les voies du Seigneur sont miséricorde et vérité », donc il s’agit de la même réalité.

    Ce qui est très étrange dans ce répons est « Et non contaminaverunt ». Et ils n’ont pas souillé. La Vulgate dit : « Et ils ne m’ont pas fait de mal ». Non nocuerunt mihi. C’est ce que disait le texte araméen traduit par saint Jérôme. Le texte grec emploie un verbe qui veut dire également « faire du mal », « maltraiter », et c’est ainsi qu’on le comprend naturellement dans ce contexte. Ce verbe peut vouloir dire aussi « souiller », et c’est ce que dit le répons. On ne s’étonne pas qu’il en soit ainsi dès le Liber responsalis de saint Grégoire le Grand. Mais on ne trouve cette traduction nulle part ailleurs. Il est étonnant d’imaginer que Daniel soit heureux, non pas de ne pas avoir été dévoré, mais de ne pas avoir été « souillé » par les lions.

    En fait, il s’agit d’une traduction liturgique, donc à usage spirituel, commandée par la suite : « parce que devant lui il n’a pas été trouvé d’injustice en moi ». Devant lui, devant l’ange, qui représente Dieu, avec ensuite le passif divin qui insiste sur le fait que Dieu n’a trouvé aucune injustice en moi. Et cela explique que les lions ne m’ont pas souillé : les lions qui sont les démons acharnés à me « dévorer », c’est-à-dire à me souiller du péché.

  • 22e dimanche après la Pentecôte

    Screenshot-2017-11-4 e-codices – Bibliothèque virtuelle des manuscrits en Suisse.png

    Graduel d'Einsiedeln, Xe siècle (le plus ancien graduel noté)

    L’introït de ce dimanche, qui chante le De profundis, est bien à sa place entre la commémoraison des défunts et la fin de l’année liturgique qui évoque notre mort. Dans sa brièveté il est un exemple de l’expressivité du plain chant. Il commence par un cri, élevé, et qui monte encore avec angoisse sur la note ré répétée, tandis que les deux membres de la phrase se terminent par une question plaintive, comme si elle était coupée dans un sanglot : « Si tu regardes les iniquités, Seigneur ?... Seigneur, qui tiendra ? ». Puis vient le chant de confiance en la miséricorde, dans une grande paix qui s’installe : « Car auprès de toi est la propitiation, Dieu d’Israël ». Et cela se termine dans la pure contemplation typique du troisième mode…

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  • Saint Charles Borromée

    Extrait d’un article de Sandro Magister sur les Mémoires de Mgr Giacomo Biffi, le 16 novembre 2010 :

    Pour montrer que Dieu "peut toujours renverser en faveur des croyants les situations qui paraissent les plus désespérées", Biffi donne deux exemples.

    Le premier est la nomination d’Ambroise comme évêque de Milan, en 374 :

    "Après les vingt années d’épiscopat d’Auxence, qui était un homme à la foi polluée, un protégé de l’impératrice arienne Justine et un instrument docile des empiétements de la cour dans la vie de la 'nation sainte', personne n’aurait parié, humainement parlant, un sou sur la renaissance du catholicisme milanais. Mais Ambroise vint et tout changea. 'Après la mort tardive d’Auxence – écrit saint Jérôme dans son 'Chronicon' – Ambroise devint évêque de Milan et l’Italie tout entière revint à la vraie foi."

    Le second exemple est l'arrivée de Charles Borromée à la tête du diocèse, en 1566 :

    "Dans la seconde partie du XVIe siècle, après la longue période d’indisponibilité “de facto” des pasteurs qui avaient été nommés (avec, entre autres, l’épiscopat des deux prélats mondains de Ferrare, Hippolyte Ier et Hippolyte II d’Este), personne ne pouvait décemment espérer une renaissance de la chrétienté ambrosienne. Mais Charles Borromée, un cardinal âgé de vingt-sept ans, arriva en 1566 et la véritable 'Réforme catholique' commença."

    Commentaire de Biffi :

    "Dans un cas comme dans l’autre, le 'miracle' a été accompli en utilisant les comportements erronés des hommes. Le choix d’Ambroise, fonctionnaire impérial loyal et habile, comme évêque faisait partie des plans de Valentinien Ier pour augmenter son ingérence politique dans la vie de l’Église. La carrière de Charles Borromée trouvait son origine dans le déplorable népotisme du pape Pie IV, qui était le frère de sa mère.

    "C’est, encore une fois, le signe de l’humour de Dieu, qui s’amuse à faire sortir le bien du mal. Comme on le voit, même dans les situations les plus déprimantes, le peuple des croyants peut toujours regarder vers le haut, prier en toute sérénité et espérer."

  • Aeterna caeli gloria

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    Traduction du P. Louis Gladu, Québec, 1913. « Elevez-vous, mon âme… » Je n’avais encore jamais vu personne vouvoyer son âme… Et l’hymne ne parle pas de pénitence. Seulement de garder la sobriété. Même si le vendredi est incontestablement un jour de pénitence.

  • Commémoraison des fidèles défunts

    L’offertoire de la messe des morts a gardé sa structure de répons. Mais avec son seul premier verset. Or il pouvait en comporter quatre. Voici cet offertoire avec quatre versets (on remarquera particulièrement le chant du troisième), par le chœur du séminaire de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre aux Etats-Unis (CD « Requiem, The Fraternity », De Monfort Music – Sony).


    podcast

    Domine Jesu Christe, Rex gloriae,
    libera animas omnium fidelium defunctorum
    de poenis inferni et de profundo lacu.
    Libera eas de ore leonis,
    ne absorbeat eas tartarus,
    ne cadant in obscurum.
    Sed signifer sanctus Michael
    representet eas in lucem sanctam,
    quam olim Abrahae promisisti
    et semini ejus
    .

    Seigneur, Jésus-Christ, Roi de gloire,
    délivrez les âmes de tous les fidèles défunts
    des peines de l'enfer et de l'abîme profond :
    délivrez-les de la gueule du lion,
    afin que le tartare ne les engloutisse pas
    et qu'elles ne tombent pas dans le lieu des ténèbres.
    Mais que saint Michel, le porte-étendard,
    les introduise dans la sainte lumière
    que vous avez promise jadis à Abraham
    et à sa postérité.

    Hostias et preces tibi, Domine, laudis offerimus.
    Tu suscipe pro animabus illis
    quarum hodie memoriam facimus :
    fac eas, Domine,
    de morte transire ad vitam,
    quam olim Abrahae promisisti
    et semini ejus.

    Nous vous offrons, Seigneur, le sacrifice et les prières de louange :
    recevez-les pour ces âmes
    dont nous faisons mémoire aujourd'hui.
    Seigneur, faites-les passer de la mort à la vie
    que vous avez promise jadis à Abraham
    et à sa postérité.

    Animae eorum in bonis demorentur
    et semen eorum possideat terram
    quam olim Abrahae promisisti
    et semini ejus.

    Que leurs âmes s’établissent dans le bonheur
    et que leur postérité possède la terre
    que
    vous avez promise jadis à Abraham
    et à sa postérité.

    Animae fidelium,
    quas assumpsisti, Domine,
    fac gaudere cum sanctis tuis in gloria
    et libera eas de locis tormentorum,
    quam olim Abrahae promisisti
    et semini ejus.

    Les âmes des fidèles
    que vous avez prises, Seigneur,
    Faites qu’elles se réjouissent avec vos saints dans la gloire,
    et libérez-les du lieu de torture,
    (gloire) que
    vous avez promise jadis à Abraham
    et à sa postérité.

    Requiem aeternam dona eis, Domine,
    et lux perpetua luceat eis
    quam olim Abrahae promisisti
    et semini ejus.

    Donnez-leur le repos éternel, Seigneur,
    et que brille pour eux la lumière perpétuelle

    que vous avez promise jadis à Abraham
    et à sa postérité.

    Screenshot-2017-11-1 Sand40_181 jpg Plainchant sources in Poland.png

    Dans ce graduel de Sandomir (Pologne, XIVe siècle) il y a trois versets. "Requiem aeternam dona eis Domine et lux perpetua luceat eis" est le deuxième. Le troisième chante : "Redemptor animarum omnium christianorum mitte archangelum sanctum Michaelem ut ille dignetur eas eripere de regionibus tenebrarum et perducat eas in sinu Abrahae in lucem sempiternam" (Rédempteur des âmes de tous les chrétiens, envoyez l'archange saint Michel pour les arracher des régions des ténèbres, et qu'il les conduise dans le sein d'Abraham dans la lumière perpétuelle.)

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