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Liturgie - Page 276

  • Saint Antoni Maria Claret i Clarà

    Tiens, aujourd’hui c’est la fête d’un saint catalan qui a été persécuté par le gouvernement de Madrid…

    (Mais aussi par les Catalans anticléricaux et des Cubains de tout bord…)

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    Procession à Vic avec le corps de saint Antoine Marie Claret à l’occasion de sa canonisation en 1950 :

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    L’église Saint Antoine Marie Claret à Vic :

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    Dans cette église, son tombeau, d’un goût douteux…Sant+Antoni+Maria+Claret+1.JPG

  • 20e dimanche après la Pentecôte

    Introit

    Omnia, quæ fecísti nobis, Dómine, in vero judício fecísti, quia peccávimus tibi et mandátis tuis non obœdívimus : sed da glóriam nómini tuo, et fac nobíscum secúndum multitúdinem misericórdiæ tuæ.

    Tout ce que vous avez fait, Seigneur, c‘est par un juste jugement que vous l’avez fait : car nous avons péché contre vous, et à vos commandements nous n’avons pas obéi. Mais donnez gloire à votre Nom et traitez-nous selon l’immensité de votre miséricorde.

    Ces paroles résument le début de la prière qu’Azarias fait monter vers le Seigneur du milieu de la fournaise où Nabuchodonosor l’a fait jeter avec ses deux compagnons.

    L'épreuve est sur tout le peuple depuis des années. Elle est sur eux trois, pour le moment, par la persécution et le feu. Ils demeurent paisibles. Tout à l’heure ils chanteront. Avant de chanter, ils prient pour le peuple dont ils sont, à cet instant, comme les représentants devant Dieu, dans la souffrance expiatrice. Ils reconnaissent que tout ce qui arrive a été mérité. Ils l’acceptent. Mais à côté de la justice, il y a la miséricorde. Ils ne l’oublient pas, et au-dessus des crépitements du feu s’élève leur beau cri de foi et de confiance : « Donne la gloire à ton nom et fais-nous miséricorde. »

    Il est à peine besoin de souligner combien cette prière est à sa place en ici.

    En ces temps où l’âme réfléchit sur les années qui s’allongent, sur la vie qui se raccourcit, sur le monde qui va vers sa fin, elle voit bien que tous les malheurs qui sont arrivés n’ont été que mérités et que ceux qui viennent le sont aussi. Prenant alors conscience de son rôle social, elle prie pour elle et pour tous les hommes. Admirable prière de l’Eglise qui demande les deux choses essentielles : la gloire pour le Seigneur et la miséricorde pour le monde.

    Dom Baron

    Contrairement à ce qu’on voit partout, cette antienne d’introït n’est pas inspirée de Daniel 3 31, 29, 35, mais de Daniel 3 31, 29, 30, 42, 43. C’est un résumé de toute la prière d’Azarias, avant le fameux cantique dit des trois enfants dans la fournaise.

    Dom Baron fait remarquer que dans les manuscrits le chant ne commence pas par sol-do, qui sur omnia « dit une plénitude, une satisfaction, un bonheur qui sont tout à l’opposé des paroles d’humble contrition du texte », mais par sol-si, qui est la plainte correspondant au texte. (Il en est de même plus loin avec « et fac ».) On trouvera la partition restituée selon les manuscrits ici. Toutefois, bien que la dominante du troisième mode soit théoriquement le si, il y a une attirance naturelle vers le do, au point que la dominante est en fait devenue le do, d’où la partition du graduel romain. Certes, ici, on perd la plainte du début, mais l’expression n’est pas à ce point « à l’opposé » du texte, dans la mesure où Azarias a une ferme confiance en Dieu, ce qui apparaît donc désormais dès le début. Quoi qu’il en soit, le point culminant de cet introït est la magnifique montée sur « da gloriam », donne la gloire à ton nom, suivie de la profonde révérence sur « nomini tuo ».

    N.B. Cet introit est aussi (ou d'abord) celui du jeudi de la Passion. Et c'est à ce jour qu'on en trouve la partition dans les anciens manuscrits. Mais tout le monde n'a pas la chance, comme moi, de l'entendre ce jour-là...

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Amplectámur Maríæ vestígia, fratres mei, et devotíssima supplicatióne beátis illíus pédibus provolvámur. Teneámus eam nec dimittámus, donec benedíxerit nobis ; potens est enim. Nempe vellus est médium inter rorem et áream : múlier inter solem et lunam : Maria inter Christum et Ecclésiam constitúta. Sed forte miráris, non tam vellus opértum rore, quam amíctam sole mulíerem. Magna síquidem familiáritas, sed mira omníno vicínitas solis et mulíeris. Quómodo enim in tam veheménti fervóre tam frágilis natúra subsístit ? Mérito quidem admiráris, Móyses sancte, et curiósius desíderas intuéri. Verúmtamen solve calceaménta de pédibus tuis, et involúcra pone carnálium cogitatiónum, si accédere concupíscis.

    Embrassons les pas de Marie, mes frères, et, dans la plus dévote des supplications, roulons-nous à ses pieds bénis. Tenons-les bien et ne la laissons point partir (1) qu'elle ne nous ait bénis (2), car elle est puissante. Assurément elle est la toison placée entre la rosée et l’aire (3), la femme entre le soleil et la lune (4) : Marie a été établie entre Jésus-Christ et son Église. Mais peut-être vous étonnerez-vous moins de voir une toison humide de rosée qu'une femme vêtue du soleil ? Car si ces mots nous sont familiers, leur rapprochement est pourtant étonnant. En effet, comment une nature si fragile peut-elle subsister dans une si grande chaleur ? Tu as raison de t'en étonner, saint Moïse, et de vouloir voir cette merveille de plus près, mais il faut auparavant que tu ôtes les chaussures de tes pieds, et que tu laisses là toutes les enveloppes des pensées charnelles, si tu désires y accéder (5).

    1. Cantique des cantiques 3,4.
    2. Genèse 32,26.
    3. Juges 6,36-40.
    4. Apocalypse 12,1.
    5. Exode 3,2-5.

    Saint Bernard, lecture des matines. (Sermon pour le dimanche dans l’octave de l’Assomption, traduction de l'abbé Charpentier, 1866.)

    On retrouve le début de ce texte dans le Psautier de la Sainte Vierge qui fut attribué à saint Bonaventure, constitué de 150 dizains. C’est au « psaume » 14 :

    Amplectamur Mariae vestigia peccatores,
    et ejus beatis pedibus provolvamur.
    Teneamus eam fortiter, nec dimittamus,
    donec ab ea meruerimus benedici.

  • Saint Jean de Kenty

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    Ce tableau, montrant le miracle de saint Jean de Kenty réparant la cruche brisée, sur la place du marché de Cracovie (on reconnaît la basilique Sainte-Marie), est de Tadeusz Żukotyński (1855–1912), peintre polonais qui s’installa aux Etats-Unis et qui a essentiellement réalisé des peintures religieuses pour nombre d’églises. Celle-ci se trouve au-dessus du maître autel de l’église Saint-Jean de Kenty de Chicago (St John Cantius).

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    Cette église a été confiée à une communauté de chanoines qui a pris le nom de Chanoines réguliers de Saint Jean de Kenty : Canons Regular of St. John Cantius. Leur particularité est qu’ils célèbrent quotidiennement la messe dans les deux formes du rite romain, le dimanche une messe basse et une messe chantée de l’une et l’autre forme, la messe de Paul VI étant également chantée en grégorien. Les chanoines ont le culte du beau, et la paroisse compte pas moins de 7 chœurs, éventuellement accompagnés d’un orchestre.

    Sur leur site on trouve un résumé de la vie de saint Jean de Kenty, dont voici une traduction.

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  • Saint Pierre d’Alcantara

    Lorsque les consolations spirituelles manquent à quelqu'un, la manière d'y remédier est celle-ci : qu'il ne laisse pas pour cela l'exercice ordinaire de l'oraison, quoiqu'elle lui paraisse sans goût et de peu de fruit ; mais qu'il se mette en la présence de Dieu comme un coupable et comme un criminel, qu'il examine sa conscience, et qu'il voie si ce n'est point par sa faute qu'il a perdu cette grâce ; qu'il supplie le Seigneur, avec une entière confiance, de lui pardonner, et de faire éclater les richesses inestimables de sa patience et de sa miséricorde en le supportant, et en accordant le pardon à qui ne sait que l'offenser. De cette manière, il tirera du profit de sa sécheresse, prenant occasion de s'humilier davantage à la vue de ses nombreux péchés, et d'aimer Dieu d'un plus grand amour à la vue de cette bonté infinie qui les lui pardonne. Et quoiqu'il ne trouve pas de goût dans ces exercices, qu'il se garde bien de les quitter, parce qu'il n'est pas nécessaire que ce qui doit nous être avantageux, soit toujours accompagné de goût et de consolation. Du moins constate-t-il par l'expérience que toutes les fois que l'homme persévère dans l'oraison avec un peu d'attention et de soin, faisant bonnement le peu qu'il peut, il en sort à la fin consolé et joyeux, voyant que de son côté il a fait quelque petite chose de ce qui était en son pouvoir. Celui-là fait beaucoup, aux yeux de Dieu, qui fait tout ce qu'il peut, quoiqu'il puisse peu. Notre Seigneur ne regarde pas tant les richesses de l'homme, que son pouvoir et sa volonté. Celui-là donne beaucoup, qui désire donner beaucoup, qui donne tout ce qu'il a, et qui ne se réserve rien pour lui. Ce n'est pas beaucoup que de rester longtemps en oraison, lorsqu'on y trouve de grandes consolations. Ce qui est vraiment beaucoup, c'est que, lorsque la dévotion est petite, l'oraison soit longue, et qu'elle soit accompagnée de beaucoup plus d'humilité, de patience et de persévérance dans les bonnes œuvres.

    (…)

    Il n'y a pas de plus grande gloire au monde que d'imiter le Sauveur dans les vertus. Or, entre ses vertus, une de celles qui tiennent un rang très éminent, c'est d'avoir enduré tout ce qu'il a souffert, sans admettre dans son âme aucun genre de consolation. Ainsi, quiconque souffrira et combattra de la sorte, sera un imitateur d'autant plus insigne de Jésus-Christ, qu'il se verra plus complètement privé de tout genre de consolation. C'est là boire le calice de l'obéissance tout pur, sans mélange d'aucune autre liqueur. C'est l'épreuve principale, où se révèle la fidélité des amis, et où l'on voit s'ils sont véritables ou non.

    Traité de la dévotion, IV

  • Saint Luc

    Intervéniat pro nobis, quǽsumus, Dómine, sanctus tuus Lucas Evangélista : qui crucis mortificatiónem iúgiter in suo córpore, pro tui nóminis honóre, portávit. Per Dóminum nostrum.

    Nous vous en prions, Seigneur, que votre saint Évangéliste Luc intercède pour nous, lui qui n’a jamais cessé de porter dans son corps la mortification de la croix, pour l’honneur de votre nom.

    La collecte de la messe de saint Luc est très étrange. Elle ne ressemble pas à celles des autres apôtres et évangélistes, qui sont très générales (y compris pour saint Pierre et saint Paul), conformément d’ailleurs aux principes qui gouvernent les plus anciennes collectes. Or celle de saint Luc évoque quelque chose de précis, qui concerne précisément saint Luc… mais dont on ne trouve trace dans aucun écrit, qu’il soit authentique ou légendaire.

    En outre, le moins qu’on puisse dire est que les liturgistes et autres historiens de l’Eglise ne se précipitent pas pour donner leurs explications. Quand un rare prédicateur tente d’apporter une réponse, c’est pour paraphraser le texte d’une façon qui ne résout rien, car l’explication vaut pour tout chrétien, qui doit se mortifier constamment en portant la croix du Christ… Nul ne conteste que saint Luc l’ait fait, mais pourquoi le dire dans sa collecte, et pas celle d’une multitude d’autres saints pour lesquels on peut en outre donner des exemples concrets de mortification ?

    « Fr. Z » s’honore d’avoir tenté de résoudre l’énigme, mais sa réponse n’est qu’à demi satisfaisante. Selon lui, la collecte fait référence au lien très fort entre saint Luc et saint Paul. Et l’on appliquerait à saint Luc le propos de saint Paul disant qu’il porte en son corps les stigmates du Seigneur Jésus.

    C’est ce que l’on trouve aussi dans l’Année liturgique de dom Guéranger (le cardinal Schuster et dom Parsch sont quant à eux muets…). Le texte n’est sans doute pas de dom Guéranger (ce qui est sûrement de lui s'arrêtant à la Pentecôte) mais il est très joliment tourné :

    Discrète tendresse et dévouement silencieux furent votre part en la grande œuvre où, trop souvent délaissé et trahi, l'Apôtre des nations vous trouva non moins fidèle au temps du naufrage et de la captivité que dans les beaux jours. C'est donc à bon droit que l'Eglise vous fait application de la parole où Paul disait de lui-même : Sans cesse angoissés, persécutés, abattus, nous promenons tous vivants la mort de Jésus dans nos corps ; mais cette mort sans fin manifeste aussi la vie du Seigneur en notre chair mortelle. Ce fils de l'homme que votre plume inspirée nous fit aimer dans son Evangile, que votre pinceau nous montra dans les bras de sa Mère, vous le révélez une troisième fois au monde par la reproduction en vous-même de sa propre sainteté.

  • Sainte Marguerite-Marie

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    « Cette image est la première qui a été vénérée sous le titre du Sacré-Cœur de Jésus dans le noviciat du monastère de la Visitation Sainte-Marie de Paray. »

    Elle a été réalisée en 1685 sur les indications de sainte Marguerite-Marie Alacoque. Description par l’abbé Cucherat (Histoire populaire de la bienheureuse Marguerite-Marie Alacoque et du culte du Sacré Cœur de Jésus, 1878) :

    « Le Cœur, entouré de la couronne d'épines, est surmonté d'une croix ; il porte l'empreinte des trois clous sacrés, deux en haut, et l'autre en bas. Au milieu est figurée l'ouverture par la lance, et dans cette ouverture on lit le mot du mystère : Charitas. Autour de la couronne, en commençant par le haut, on lit : Jesus, Maria, Joseph, Joachim, Anna. »

  • Sainte Hedwige

    Il y a 750 ans, en 1267, le pape Clément IV canonisait Jadwiga de Silésie, Hedwige (ou Edwige), femme du duc Henri, patronne de la Silésie, de la Pologne, du mariage et de la famille, morte 23 ans auparavant dans le monastère cistercien de Tzrebnica qu’elle avait fondé.

    Mais c’est seulement en 1680, à la demande du roi Jean III Sobieski, que le pape Innocent XI étendit son culte à toute l’Eglise.

    Hedwige marchait toujours pieds nus, comme les plus pauvres des plus pauvres de son peuple. Le duc Henri trouvait cela très inconvenant et demanda à son confesseur d’obliger la duchesse à porter des chaussures. Ce qu’il fit. Alors, au nom de l’obéissance, Hedwige porta toujours des chaussures : accrochées à une ficelle.

    Screenshot-2017-10-15 Jak wyglądała patronka Dolnego Śląska?.png

    Reconstitution du visage de sainte Hedwige de Silésie, par les scientifiques de l’école de reconstruction de Wrocław, en 1995. A partir du crâne du reliquaire de Trzebnica (qu’on a retrouvé enveloppé de soie bleue rehaussée de perles) et d’une mâchoire conservée dans un reliquaire de la cathédrale de Wrocław. La question était de savoir si la mâchoire allait correspondre au crâne… Car on n’a pas toujours été regardant avec les reliques… Or ce fut le cas, sans l’ombre d’un doute, avec les mêmes traces d’arthrite d’un côté comme de l’autre. Mieux encore, les traces d’inflammation aiguë dans l’articulation temporo-mandibulaire (entre la mâchoire et le crâne) peuvent s’expliquer par de longues prières sur un sol froid et le fait de marcher pieds nus même en hiver.

    *

    C’est un 16 octobre (1978) que fut élu pape le Polonais Karol Wojtyła, « pape de la famille ».

    *

    Et c’est aussi l'anniversaire de l'ordination épiscopale de mon évêque :

    Deus, omnium fidelium pastor et rector, famulum tuum Raymundum, quem pastorem ecclesiæ Venetensi præesse voluisti, propitius respice : da ei, quæsumus, verbo et exemplo, quibus præest, proficere : ut ad vitam, una cum grege sibi credito, perveniat sempiternam. Per Dominum nostrum…

  • 19e dimanche après la Pentecôte

    Si ambulávero in médio tribulatiónis, vivificábis me, Dómine : et super iram inimicórum meórum exténdes manum tuam, et salvum me fáciet déxtera tua.

    Quand j’aurai marché au milieu des tribulations, vous me vivifierez, Seigneur ; vous étendrez votre main contre la fureur de mes ennemis et votre droite me sauvera.

    Si l’on ne regarde que le texte, l’offertoire de ce dimanche commence mal… Malgré le « si », il est clair que je vais au-devant de tribulations. Mais la mélodie nous dit d’emblée qu’il ne faut pas s’en faire. Elle marche d’un pas décidé et saute du sol au do où elle s’accroche avant de redescendre et de rebondir… Le mot « tribulationis » est certes habillé de dépression et de plainte sur le si bécarre, mais cela est tout de suite oublié par la marche de la mélodie qui reprend comme si rien n’était, exactement comme au début, mais en se posant plus longtemps sur ce do qui est l’ultra-dominante. Et face à la colère de mes ennemis, qui monte jusqu’au ré, le Seigneur étend sa main, et il a le bras long, l’index pointé sur l’ennemi en fuite, longuement, toujours sur la dominante, avant que la mélodie redescende sur la tonique de façon majestueuse : la victoire de Dieu est ma victoire.

    Avant le XIIIe siècle, cet offertoire avait, comme la plupart, deux versets, pris dans le même psaume (137) :

    In quacumque die invocavero te, exaudi me, Domine: multiplicabis in anima mea virtutem tuam.

    En quelque jour que je vous invoque, exaucez-moi, Seigneur, vous augmenterez votre puissance en mon âme.

    Adorabo ad templum sanctum tuum et confitebor nomini tuo, Domine, super misericordia tua et veritate tua.

    J’adorerai dans votre saint Temple, et j’acclamerai votre nom, Seigneur pour votre miséricorde, et votre vérité.

    On voit ces versets par exemple dans le graduel de Notker qui date de l’an mil environ, ou celui de Saint-Gall du XIe siècle. On le voit encore dans un graduel prémontré du XIIe siècle.

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  • Saint Calixte

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    Il peut paraître curieux que le personnage central du portail nord de la cathédrale de Reims (début du XIIe siècle), avec tiare, pallium et rational du grand prêtre, soit saint Calixte. Un pape, certes, mais dont on ne savait presque rien jusqu’au XIXe siècle, au point que la collecte de sa messe ne cite même pas son nom.

    La raison en est que la cathédrale de Reims abrite les reliques de saint Calixte, qui avaient été transférées de Rome à Brescia, puis de Brescia au monastère de Cysoing (Nord…) par Evrard de Frioul, puis de Cysoing à Reims lorsque le fils d’Evrard fit don du monastère à l’église de Reims, à la fin du IXe siècle.

    Dans son poème de 29.000 vers latins à la métrique impeccable (d’où le titre d’opuscula metrica) sur les triomphes du Christ et des saints, Flodoard, chanoine de Reims (et important historien), né aux alentours du moment où les reliques arrivèrent à Reims, nous dit au chapitre 8 du livre 4 que « longtemps après » son martyre, le corps de Calixte, « par volonté divine », fut transféré à Reims, et que lui et le saint évêque martyr Nicaise sont les « deux luminaires de notre ville », qui « ornent et gardent les remparts par le bouclier de leur prière »…

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