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Liturgie - Page 16

  • 5e dimanche après Pâques

    Exívi a Patre
    et veni in mundum :
    íterum relínquo mundum
    et vado ad Patrem.

    Le Seigneur nous expose, à grands traits, sa vie de Rédempteur : « Je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde ; je quitte de nouveau le monde et je vais au Père ». L’Église souligne ces paroles en les chantant à l’Alléluia. Elle veut donc que nous leur donnions une attention particulière et que nous les méditions. Si nous les examinons de plus près, nous verrons que le Seigneur indique, par là, le double cycle festival de l’année liturgique. « Je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde », c’est le cycle de Noël. « Je quitte de nouveau le monde et je vais au Père », c’est le contenu principal du cycle pascal : La messe d’aujourd’hui nous recommande donc de vivre en union avec l’année liturgique.

    Mais nous entendons encore, de la bouche du Seigneur, une parole mystérieuse : « Je vous ai dit ces choses en paraboles. Mais l’heure vient où je ne vous parlerai plus en paraboles, mais je vous parlerai ouvertement du Père ». Que veut dire cela ? La vie du Christ, ses miracles et ses actions étaient des figures de son action dans l’Église et dans les âmes. Notre tâche est d’étudier la vie du Seigneur et d’y voir l’image de son action salutaire en nous. Cela nous donne la clef qui nous fera pénétrer réellement dans le sens de la Sainte Écriture. Nous ne nous appliquerons pas à voir dans l’Évangile uniquement le récit historique ; ce n’est pas la manière de la liturgie. L’Église ne veut pas nous annoncer du passé, mais du présent. Les dispositions, les pensées, les sentiments, les actions du Christ sont aujourd’hui les mêmes qu’autrefois. Le Christ, autrefois, « disait ces choses en paraboles » ; il nous parle aujourd’hui sans paraboles. Il faut donc que nous considérions les faits évangéliques dans notre cœur. Les paroles du Christ nous sont adressées à nous aussi, ou bien elles sont prononcées pour nous. Toute la plénitude des évangiles appartient aussi à l’Église et, dans l’Église, nous appartient. Quand nous lisons dans l’Évangile le récit des miracles du Christ, quelle en est la signification, sinon celle que l’Église nous indique ? C’est une Image de l’action du Christ dans notre âme. Jadis, le Seigneur guérissait les maladies corporelles ; il guérit, actuellement, les maladies de l’âme. Jadis, le Seigneur ressuscitait les morts ; il ressuscite, maintenant, les morts spirituels. Bref, toute la vie du Seigneur, avec ses miracles et ses actions, est une grande image, une figure de son action dans l’Église et dans les âmes.

    Dom Pius Parsch


    podcast

    Le second alléluia, qui chante la parole du Christ « Je suis sorti du Père… », par la Schola des Pères du Saint-Esprit du Grand Scolasticat de Chevilly, en 1957, dans un 45 tours qui donne toutes les pièces propres de ce dimanche :

    01_Introitus_Vocem_jucunditatis.mp3

    02_Alleluia_Surrexit_Christus.mp3

    03_Alleluia_Exivi_a_Patre.mp3

    04_Offertorium_Benedicite_Dominum_Deum_nostrum.mp3

    05_Communio_Cantate_Domino.mp3

  • Sainte Monique

    Fin de la notice de J.-P. Laporte dans l’Encyclopédie berbère.

    A Milan, où le baptême d’Augustin, d’Alypius et d’Adeodatus (24-25 avril 387) l’avait elle aussi ramenée, Monique continua à témoigner à tous ceux qui l’entourent prévenance et sollicitude. Elle les accompagna ensuite à Ostie d'où ils devaient tous embarquer pour l’Afrique. Alors qu’elle s’y reposait des fatigues du voyage, elle engagea avec Augustin un entretien sur « la vie éternelle des saints » et connut avec lui une expérience spirituelle (« l’extase d’Ostie ») si parfaite qu’elle dit ne plus rien attendre désormais de la vie terrestre.

    Peu après, Monique eut un accès de fièvre et mourut au neuvième jour de sa maladie en présence de ses deux fils et d’Adeodatus. Durant sa maladie, elle eut le temps d’affirmer sa récente indifférence au lieu de sa sépulture, en dépit des protestations de son fils Navigius qui voulait ramener son corps en Afrique. Elle demanda à ses fils de se souvenir d’elle à l’autel du Seigneur. Son fils bien aimé Augustin lui ferma les yeux. Son corps, fut enseveli à Ostie (selon la liturgie romaine, et non africaine ; Saxer, 1980 : 150). Retrouvé en 1430, il fut transporté à Rome (depuis 1455, il est désormais conservé dans l’église dédiée à son fils). Sa tombe initiale disparut. On connaissait par des manuscrits médiévaux (le plus ancien remonte au VIIIe siècle) le texte de son épitaphe. La partie droite, retrouvée en 1945 à Ostie entre l’église et le fossé du château, est conservée aujourd’hui dans l’église Sainte-Aurée du bourg moderne d’Ostia Antica (Inv. 10 732 : plaque de marbre blanc de 57 x 62 cm, hauteur des lettres : 0m045). La pierre porte un peu plus du tiers de l’inscription, avec le début de chacun des six vers, complétés ici par la tradition manuscrite.

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    HIC POSVIT CINE
    [res genetrix castissima prolis]

    Ici a déposé ses cendres ta mère très chaste,

    AVGVSTINE TVI
    [altera lux meriti]

    Second rayon de ton mérite, Augustin !

    QVI SERVANS PA
    [cis caelestia iura sacerdos]

    Toi qui, assurant les droits célestes de la paix par ton sacerdoce,

    COMMISSOS PO
    [pulos moribus instituis]

    Instruis dans les mœurs les peuples (à toi) confiés.

    GLORIA VOS M
    [aior gestorum laude coronat]

    Une gloire plus grande que la renommée des hauts faits vous couronne,

    VIRTVTVM M
    [ater felicior suboles].

    La gloire des vertus, ô mère ! ô fils trop heureux !

    Pour Grumel, ce petit poème ne brille ni par son mérite littéraire, ni par sa clarté. Ce qui en fait le prix, c’est la célébrité des personnages qu’il rappelle, c’est le souvenir qu’il évoque naturellement dans notre esprit des pages que saint Augustin a consacrées aux derniers jours et à la sépulture de sa mère au IXe livre des Confessions ; c'est surtout qu’il nous apprend comment, dès le Ve siècle, on associait déjà le nom de la mère à la gloire grandissante du fils.

  • Roi céleste

    Encore une splendeur du Chœur du monastère Sretenski de Moscou, qui vient d'être mise en ligne : l'hymne qui ouvre tous les offices de la liturgie byzantine (mais qui est remplacée par le tropaire de Pâques pendant le temps pascal).

    Царю́ Небе́сный, Уте́шителю, Ду́ше и́стины, И́же везде́ сый и вся исполня́яй, Сокро́вище благи́х и жи́зни Пода́телю, прииди́ и всели́ся в ны, и очи́сти ны от вся́кия скве́рны, и спаси́, Бла́же, ду́ши на́ша.

    Roi céleste, Consolateur, Esprit de Vérité, toi qui es partout présent et qui remplis tout, trésor des biens et donateur de vie, viens, fais ta demeure en nous, purifie-nous de toute souillure, et sauve nos âmes, toi qui es bon.

  • De la férie

    En 1960, les destructeurs de la liturgie déjà à l’œuvre ont supprimé la fête de l’Invention de la Sainte Croix (voir ici), et sa mention au martyrologe est passée de la première à la dernière place.

    Voici ce que disait de cette fête dom Pius Parsch, considéré comme un des principaux inspirateurs de la « réforme liturgique » :

    Nous fêtons aujourd’hui le souvenir de cette découverte merveilleuse de la Croix. Le bois de la Croix qui a été l’instrument de notre Rédemption, qui a été sanctifié par le contact des membres du Christ et par son sang précieux, mérite le culte le plus élevé parmi toutes les reliques. L’Église célèbre volontiers cette fête pendant le temps pascal parce que c’est sur la Croix que le Christ a remporté sa victoire. Aujourd’hui, la Croix ne nous apparaît pas comme un instrument de supplice, mais comme un signe de victoire dans l’éclat de Pâques.

    La Croix et la Résurrection se complètent ; l’une ne peut pas exister sans l’autre. Le Christ, durant sa vie terrestre, parle toujours de sa Résurrection quand il annonce ses souffrances. L’Église fait de même pendant le Carême et le temps de la Passion. Sans cesse la joie pascale traverse les douleurs de la Passion. Par contre, pendant le temps pascal, l’Église a continuellement la Croix devant les yeux. Ce qui est caractéristique, c’est la commémoration de la Croix que l’on doit faire, pendant tout le temps pascal, aux féries et aux fêtes de degré moindre, le matin et le soir. Voici cette antienne :
    Ant. Le Crucifié est ressuscité des morts et nous a rachetés, Alléluia, Alléluia.
    . Annoncez à tous les peuples, Alléluia,
    . Que le Seigneur règne par le bois, Alléluia.
    Prions : O Dieu, qui as voulu que ton Fils subisse le supplice de la Croix pour anéantir la puissance de l’ennemi, fais que nous, tes serviteurs, nous obtenions la grâce de la Résurrection. Par le Christ, Notre Seigneur. Amen.

    Telle est l’oraison. Elle nous fait comprendre que la fête de la Croix a sa place, conformément à l’esprit de la liturgie, dans le temps pascal. L’Église arbore la Croix dans la gloire lumineuse de Pâques.

    De même le bienheureux cardinal Schuster disait :

    La fête de la sainte Croix, au milieu des splendeurs du temps pascal, offre une profonde signification liturgique. Le Seigneur appelle son crucifiement le jour de son triomphe et de son exaltation, et cela est exact. Sur la Croix il vainc la mort, le péché et le démon, et sur ce bois triomphal il dresse son nouveau trône de grâce, de miséricorde et de salut. C’est là le sens du mélodieux chant suivant, emprunté au psaume 95 : « Alléluia, alléluia. Annoncez parmi les nations que le Seigneur a inauguré son règne de la Croix. »

    Et dom Guéranger commence ainsi son enseignement sur cette fête :

    Il convenait que notre divin Roi se montrât à nos regards appuyé sur le sceptre de sa puissance, afin que rien ne manquât â la majesté de son empire. Ce sceptre est la Croix, et il appartenait au Temps pascal de lui en présenter l’hommage. Naguère la Croix s’offrait à nous comme un objet d’humiliation pour notre Emmanuel, comme le lit de douleur sur lequel il expirait ; mais depuis, n’a-t-il pas vaincu la mort ? et cette Croix, qu’est-elle devenue, sinon le trophée de sa victoire ? Qu’elle paraisse donc, et que tout genou fléchisse devant ce bois auguste par lequel notre Emmanuel a conquis les honneurs que nous lui rendons aujourd’hui.

  • Saint Athanase

    Martyrologe :

    A Alexandrie, la naissance (au ciel) de saint Athanase, évêque de cette ville, confesseur et docteur de l'Eglise, homme très éminent en doctrine et en sainteté. L'univers presque entier parut s'être concerté pour le persécuter; il défendit néanmoins la Foi Catholique avec un courage intrépide, depuis le temps de Constantin jusqu'à celui de Valens, contre les empereurs, les gouverneurs de province et de très nombreux évêques ariens, qui lui tendirent toutes sortes de pièges, le forcèrent à errer dans le monde entier, où il pouvait à peine trouver un sûr abri. Enfin, après bien des combats et des triomphes qu'il remporta par sa patience, il rentra dans son église et s'en alla vers le Seigneur, la quarante sixième année de son sacerdoce, sous les empereurs Valentinien et Valens.

    Oraison

    Exáudi, quǽsumus, Dómine, preces nostras, quas in beáti Athanásii Confessóris tui atque Pontíficis sollemnitáte deférimus : et, qui tibi digne méruit famulári, eius intercedéntibus méritis, ab ómnibus nos absólve peccátis. Per Dóminum nostrum.

    Nous vous supplions, Seigneur, d’exaucer les prières que nous vous adressons en la solennité du bienheureux Athanase, votre Confesseur et Pontife, et de nous accorder, grâce aux mérites et à l’intercession de celui qui vous a si dignement servi, le pardon de tous nos péchés.

  • Saint Joseph travailleur

    Te, Joseph, célebrent ágmina cælitum,
    Te cuncti résonent christíadum chori,
    Qui clarus méritis, junctus est ínclytæ
    Casto fœdere Vírgini.

    Joseph ! Que les troupes célestes te célèbrent,
    Que te chantent tous les chœurs des chrétiens !
    Ton mérite éclatant te valut la chaste alliance
    Qui t’unit à l’auguste Vierge.

    Almo cum túmidam gérmine cónjugem
    Admírans, dúbio tángeris ánxius,
    Afflátu súperi Fláminis Angelus
    Concéptum Púerum docet.

    Lorsque tu vis gonfler le sein de ta fiancée,
    Ton étonnement devint doute angoissant.
    Un Ange vint t’avertir que l’enfant était conçu
    D’un Souffle venu d’En-haut.

    Tu natum Dóminum stringis, ad éxteras
    Ægypti prófugum tu séqueris plagas ;
    Amíssum Sólymis quæris, et ínvenis,
    Miscens gáudia flétibus.

    Le Seigneur né, tu le serres dans tes bras ;
    Avec lui tu fuis au lointain pays d’Egypte ;
    Perdu à Jérusalem, tu le cherches, tu le trouves,
    Tes larmes coulent de joie.

    Post mortem réliquos sors pia cónsecrat,
    Palmámque eméritos glória súscipit :
    Tu vivens, Súperis par, frúeris Deo,
    Mira sorte beátior.

    Les autres c’est après leur mort qu’un sort heureux les consacre,
    Que la palme de la gloire récompense leurs mérites ;
    Toi, ton sort est plus heureux : c’est vivant, égal à ceux d’En-haut,
    Que Dieu présent fait ta joie.

    Nobis, summa Trias, parce precántibus,
    Da Ioseph méritis sídera scándere :
    Ut tandem líceat nos tibi pérpetim
    Gratum prómere cánticum. Amen.

    Trinité souveraine, exauce nos prières :
    Par les mérites de Joseph accorde-nous de monter au ciel,
    Afin qu’il nous soit permis de te chanter à jamais
    Une hymne de merci. Amen.

    Hymne des vêpres, texte vraisemblablement du carme Juan de la Conception (Juan Escollar, mort en 1700), qui avait composé un office du Patronage de saint Joseph, fête célébrée le troisième dimanche après Pâques chez les carmes et carmélites, étendue à toute l’Eglise latine par Pie IX en 1847, déplacée au mercredi précédent par Pie X en 1913, remplacée par saint Joseph travailleur au 1er mai par Pie XII en 1955…

  • Saint Pierre de Vérone

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    Fra Angelico

    Pierre Rosini naît vers 1200 à Vérone dans une famille cathare, au temps où l’hérésie se propage dans une Italie déchirée par le conflit entre le pape, l’empereur et leurs partisans respectifs, les guelfes et les gibelins. Converti à la foi catholique, le jeune Pierre étudie le droit à Bologne et entre au couvent des dominicains de la même ville, en 1221, du vivant de saint Dominique qui, selon la Vita fratrum de Gérard de Frachet, l’aurait accueilli et lui aurait donné l’habit. Il est ordonné prêtre vers 1228 et prêche à Milan avant de rejoindre Côme, puis Florence. De retour à Milan dès 1246, il se voit confier des ‘missions pacificatrices’ qui consistent à réconcilier entre eux les partisans de l’empereur et du pape.

    Remarqué pour son Traité contre les hérétiques, écrit à Côme en 1236, et pour sa prédication contre les Cathares, le pape Innocent IV le nomme, le 8 juin 1251, inquisiteur pour Milan, Côme et les territoires limitrophes. S’il ne reste aucune trace de sa participation à un procès ou à une sentence inquisitoriale, son activité est néanmoins attestée dans un sermon qu’il prêche le dimanche des Rameaux 1252. Ferme et véhément, mais non moins humain, il détermine à l’intention des personnes soupçonnées d’hérésie un délai de temps au cours duquel elles doivent faire acte explicite de soumission à l’Église. C’est peu de jours après cette prédication que Pierre est attaqué et assassiné par des Cathares, sur la route de Côme à Milan, le 6 avril 1252. Frappé d’un coup de serpe sur le crâne, il est achevé d’un coup de poignard par Manfredo Clitoro de Giussano. Contre toute attente, Pierre de Balsamo dit Carino, complice du meurtrier, demande à entrer comme frère convers au couvent des dominicains de Forli où, après avoir prononcé un acte de repentance, il mène une vie de pénitence jusqu’à sa mort en 1293. A peine enterré, le ‘pétricide’ devient l’objet d’une vénération des fidèles de Forli qui, suivis par les dominicains eux-mêmes, le considèrent comme bienheureux.

    (Source : Estampes dominicaines.)

  • 4e dimanche après Pâques

    Lorsque le Seigneur Jésus eut prédit à ses disciples les persécutions qu’ils auraient à souffrir après son éloignement, il ajouta : « Je ne vous ai pas dit ces choses dès le commencement, parce que j’étais avec vous ; mais maintenant je vais à celui qui m’a envoyé. » Il faut d’abord voir ici s’il ne leur avait pas prédit auparavant les souffrances futures. Les trois autres Évangélistes montrent qu’il les leur avait suffisamment annoncées avant la cène, tandis que saint Jean place cette prédiction après le repas lorsqu’il leur dit : « Mais je ne vous ai pas dit ces choses dès le commencement, parce que j’étais avec vous. »

    Ne peut-on pas résoudre cette difficulté, en disant que les autres Évangélistes font observer que sa passion était proche, au moment où il parlait ainsi ? Il ne leur avait donc pas dit ces choses dès le commencement, lorsqu’il était avec eux, puisqu’il ne les leur dit qu’au moment de s’éloigner d’eux et de retourner à son Père. Ainsi donc, même selon ces Évangélistes, se trouve confirmée la vérité de ces paroles du Sauveur : « Je ne vous ai pas dit ces choses dès le commencement. » Mais que penser de la véracité de l’Évangile selon saint Matthieu, qui rapporte que ces prédictions ont été faites par le Seigneur, non seulement à la veille de sa passion lorsqu’il allait célébrer la Pâque avec ses disciples, mais dès le commencement, à l’endroit où les douze Apôtres sont expressément désignés par leurs noms et où on les voit envoyés pour exercer le saint ministère ?

    Que veulent donc dire ces paroles : « Mais je ne vous ai pas dit ces choses dès le commencement, parce que j’étais avec vous », si ce n’est que les prédictions qu’il leur fait ici du Saint-Esprit, à savoir qu’il viendrait à eux et rendrait témoignage au moment où ils auraient à souffrir les maux qu’il leur annonçait, il ne les leur avait pas faites dès le commencement, parce qu’il était avec eux ? Ce consolateur ou cet avocat (car le mot grec Paraclet veut dire l’un et l’autre) n’était donc nécessaire qu’après le départ du Christ ; il ne leur en avait point parlé dès le commencement lorsqu’il était avec eux, parce qu’il les consolait lui-même par sa présence.

    Saint Augustin, leçons des matines (début de l’homélie 94 sur saint Jean). Le texte se poursuit ainsi :

    Mais comme il se trouvait sur le point de s'éloigner d'eux, il devait leur annoncer la venue de Celui qui, en répandant la charité dans leurs cœurs, leur ferait prêcher avec confiance la parole de Dieu ; en rendant témoignage au Christ dans leurs cœurs, il leur ferait rendre aussi témoignage et les empêcherait de se scandaliser quand les Juifs ennemis les chasseraient de leurs synagogues et les mettraient à mort, croyant rendre hommage à Dieu : le motif de tout cela était que la charité supporte tout et qu'elle devait être répandue dans leurs cœurs par le don du Saint-Esprit.

    Le sens de tout ce passage est donc qu’il ferait de ses disciples ses martyrs, c'est-à-dire ses témoins par leSaint-Esprit ; en conséquence de son opération, ils supporteraient donc les persécutions les plus cruelles, et enflammés par ce feu divin, jamais ils ne sentiraient se refroidir leur ardeur pour la prédication : « Je vous ai donc dit ces choses », ajoute-t-il, « afin que quand l'heure en sera venue, vous vous rappeliez que je vous les ai dites ». Je vous ai dit ceci, c'est-à-dire, non-seulement vous souffrirez ces choses, mais aussi quand le Paraclet sera venu, il rendra témoignage de moi, de peur que, redoutant ces persécutions, vous gardiez le silence ; de là il résultera que vous aussi vous rendrez témoignage de moi. « Mais je ne vous ai pas dit ces choses dès le commencement, parce que j'étais avec vous » et que je vous consolais par ma présence corporelle, en me manifestant à vos sens d'une manière proportionnée à leur faiblesse.

  • Saint Pierre Canisius

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    Fin de la longue citation de la notice biographique de Jean Dorigny, auteur d'une Vita Petri Canisii en 1710, en préambule de la traduction française du Grand Catéchisme de Canisius par l'abbé Peltier (1857).

  • Saints Clet et Marcellin

    Le martyrologe romain commence par deux papes dont on célèbre la fête, Clet, "le deuxième successeur de l'apôtre Pierre dans le gouvernement de l'Eglise", et Marcellin, "dont l'anniversaire est mentionné le 8 des calendes de novembre". Voir ici et .

    Le martyrologe de ce jour évoque aussi trois saints de France : saint Clarent, l'un des nombreux évêques de Vienne inscrits dans ce livre, saint Riquier, et sainte Exupérance:

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    (Extrait de "Vie des saints du diocèse de Troyes", par l'abbé E. Defer, 1865.)