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Liturgie - Page 16

  • La messe de New Haven

    L’unique messe traditionnelle qui était célébrée à New Haven (135.000 habitants), dans le Connecticut, est supprimée à partir du 14 janvier. Les fidèles l’ont appris en même temps que le fondateur de la Société Saint-Grégoire qui l’avait obtenue en 1985, par la lecture du communiqué de l’évêque au début de la messe du 31 décembre…

    Ce genre de procédé est hélas devenu courant. Mais chaque évêque tient à ajouter sa mesquinerie propre à la persécution. A New Haven, l’évêque a dû se résoudre à supprimer la messe parce qu’il y avait moins de fidèles qu’avant. En effet, avant, la messe était à midi, et elle réunissait quelque 400 personnes. Alors l’évêque avait décidé qu’elle devait être célébrée à 14h dans une plus petite église…

  • De la férie

    Férie, mais toujours dans le temps de Noël. Ainsi on retrouve aux matines le 6e répons des matines de la fête de la Nativité :

    ℟. Sancta et immaculáta virgínitas, quibus te láudibus éfferam, néscio : * Quia quem cæli cápere non póterant, tuo grémio contulísti.
    . Benedícta tu in muliéribus, et benedíctus fructus ventris tui.
    ℟. Quia quem cæli cápere non póterant, tuo grémio contulísti.

    O sainte et immaculée virginité, je ne sais par quelles louanges vous exalter : Car vous avez renfermé dans votre sein Celui que les cieux ne peuvent contenir.
    Bénie êtes-vous entre les femmes, et béni est le fruit de votre sein.
    Car vous avez renfermé dans votre sein Celui que les cieux ne peuvent contenir.

  • Sainte Geneviève

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    Vitrail de l’église Saint-Roch à Paris.

    O Genovefa, respice nos pietatis oculo, consors lucis angelicæ, cœlesti clara titulo, regis assistens vultui, nos regi reconcilia: da nobis sponso perfrui, sponsa sponsique filia.

    O Geneviève! regardez-nous d'un œil de bonté, vous qui participez à la lumière angélique, qui brillez d'un titre céleste, qui êtes en présence du souverain roi, réconciliez-nous avec lui; donnez-nous de jouir de votre Epoux, vous qui êtes l'épouse et la fille de l'Epoux.

    Ce texte est donné par dom Guéranger comme une antienne extraite « des anciens livres d’offices de l’Eglise de Paris ». C’est la 11e et dernière.

    Mais on la trouvait aussi comme antienne de communion de la messe de sainte Geneviève. Et si l’on y regarde de plus près, on s’aperçoit qu’il s’agit de vers : ce sont les deux dernières strophes d’une hymne à sainte Geneviève, que l’on trouve par exemple dans le livre d’« Heures nouvelles dédiées à madame la Dauphine » publié en 1689 à Paris « chez Jean Pohier, à l’entrée de la Gallerie des Prisonniers, à la Vérité Royale, au Palais » (page 418).

    O Genovefa, respice
    nos pietatis oculo,
    consors lucis angelicæ,
    cœlesti clara titulo,

    regis assistens vultui,
    nos regi reconcilia:
    da nobis sponso perfrui,
    sponsa sponsique filia.

  • Le saint nom de Jésus

    Jesu, decus angélicum,
    In aure dulce cánticum,
    In ore mel miríficum,
    In corde nectar cǽlicum.

    Jésus, gloire des Anges,
    harmonie douce à nos oreilles,
    miel admirable dans notre bouche,
    nectar céleste pour notre cœur.

    Qui te gustant, esúriunt ;
    Qui bibunt, adhuc sítiunt ;
    Desideráre nésciunt,
    Nisi Jesum, quem díligunt.

    Ceux qui vous goûtent ont faim encore ;
    ceux qui vous boivent ont soif encore ;
    ils ne savent désirer
    que Jésus, objet de leur amour.

    O Jesu mi dulcíssime,
    Spes suspirántis ánimæ !
    Te quærunt piæ lácrimæ,
    Te clamor mentis íntimæ.

    O mon très doux Jésus,
    espoir de l’âme qui soupire !
    nos larmes pieuses vous implorent,
    le cri intime de notre cœur vous appelle.

    Mane nobíscum, Dómine,
    Et nos illústra lúmine :
    Pulsa mentis calígine,
    Mundum reple dulcédine.

    Demeurez avec nous, Seigneur !
    éclairez-nous de votre lumière ;
    chassez de notre âme les ténèbres,
    remplissez le monde de votre douceur.

    Jesu, flos Matris Vírginis,
    Amor nostræ dulcédinis,
    Tibi laus, honor nóminis,
    Regnum beatitúdinis. Amen.

    Jésus, fleur de la Vierge-Mère,
    douceur de notre amour,
    à vous la louange, l’honneur d’un glorieux Nom,
    le royaume de la béatitude. Amen.

    (Hymne des laudes)

     

  • Octave de la Nativité

    L’antienne du Benedictus, aux laudes de ce jour, est la traduction exacte du premier apostiche des vêpres de la synaxe byzantine de la Mère de Dieu, le 26 décembre (dont l'auteur est "Jean le Moine", c'est-à-dire saint Jean Damascène).

    Παράδοξον Μυστήριον, οικονομείται σήμερον! καινοτομούνται φύσεις, και Θεός άνθρωπος γίνεται· όπερ ην μεμένηκε, και ο ουκ ην προσέλαβεν, ου φυρμόν υπομείνας, ουδέ διαίρεσιν.

    Mirabile mysterium declaratur hodie : innovantur naturae, Deus homo factus est: id quod fuit permansit, et quod non erat assumpsit; non commixtionem passus, neque divisionem.

    Un mystère étonnant s'accomplit en ce jour : les natures sont renouvelées et Dieu se fait homme ; il demeure ce qu'il était, et il assume ce qu'il n'était pas sans subir ni mélange ni division.

    Voici l'apostiche chanté au monastère Saint-Nicodème de Pyrgetos, près de Larissa en Grèce, puis l’antienne à l’abbaye de Kergonan.

  • A Verkhotourié

    Une autre superbe hymne des chérubins, ce matin au monastère Saint-Nicolas de Verkhotourié.

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  • Dimanche dans l’octave de la Nativité

    Très beau commentaire de l’épître de la messe de ce jour par dom Guéranger :

    L’enfant, né de Marie, couché dans la crèche de Bethléhem, élève sa faible voix vers le Père des siècles, et il l’appelle mon Père ! Il se tourne vers nous, et il nous appelle mes Frères ! Nous pouvons donc aussi, en nous adressant à son Père éternel, le nommer notre Père. Tel est le mystère de l’adoption divine, déclarée en ces jours. Toutes choses sont changées au ciel et sur la terre : Dieu n’a plus seulement un Fils, mais plusieurs fils ; nous ne sommes plus désormais, en sa présence, des créatures qu’il a tirées du néant, mais des enfants de sa tendresse. Le ciel n’est plus seulement le trône de sa gloire ; il est devenu notre héritage ; et une part nous y est assurée à côté de celle de notre frère Jésus, fils de Marie, fils d’Ève, fils d’Adam selon l’humanité, comme il est, dans l’unité de personne, Fils de Dieu selon la divinité. Considérons tour à tour l’Enfant béni qui nous a valu tous ces biens, et l’héritage auquel nous avons droit par lui. Que notre esprit s’étonne d’une si haute destinée pour des créatures ; que notre cœur rende grâces pour un bienfait si incompréhensible.

    Epître de saint Paul aux Galates :

    Mes frères : Aussi longtemps que l’héritier est enfant, il ne diffère en rien d’un esclave, quoiqu’il soit le maître de tout ; mais il est soumis à des tuteurs et à des curateurs jusqu’au temps marqué par le père. De même, nous aussi, quand nous étions enfants, nous étions sous l’esclavage des rudiments du monde. Mais lorsque est venue la plénitude des temps, Dieu a envoyé son Fils, formé d’une femme, né sous la Loi, pour affranchir ceux qui sont sous la Loi, afin de nous conférer l’adoption. Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans vos cœurs l’Esprit de son Fils, lequel crie : Abba ! Père ! Ainsi tu n’es plus esclave, tu es fils ; et si tu es fils, tu es aussi héritier grâce à Dieu.

  • 6e jour dans l’octave de la Nativité

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    Duccio, 1308.

    Considérons, dans ce sixième jour de la Naissance de notre Emmanuel, le divin Enfant étendu dans la crèche d’une étable, et réchauffé par l’haleine de deux animaux. Isaïe l’avait annoncé : Le bœuf, avait-il dit, connaîtra son maître, et l’âne la crèche de son seigneur ; Israël ne me connaîtra pas. (I, 3.) Telle est l’entrée en ce monde du grand Dieu qui a fait ce monde. L’habitation des hommes lui est fermée par leur dureté et leur mépris : une étable lui offre seule un abri hospitalier, et il vient au jour dans la compagnie des êtres dépourvus de raison. Mais ces animaux sont son ouvrage. Il les avait assujettis à l’homme innocent. Cette création inférieure devait être vivifiée et ennoblie par l’homme ; et le péché est venu briser cette harmonie. Toutefois, comme nous l’enseigne l’Apôtre, elle n’est point restée insensible à la dégradation forcée que le pécheur lui fait subir. Elle ne se soumet à lui qu’avec résistance ; elle le châtie souvent avec justice ; et au jour du jugement, elle s’unira à Dieu pour tirer vengeance de l’iniquité à laquelle trop longtemps elle est demeurée asservie.

    Aujourd’hui, le Fils de Dieu visite cette partie de son œuvre ; les hommes ne l’ayant pas reçu, il se confie à ces êtres sans raison ; c’est de leur demeure qu’il partira pour commencer sa course ; et les premiers hommes qu’il appelle à le reconnaître et à l’adorer, sont des pasteurs de troupeaux, des cœurs simples qui ne se sont point souillés à respirer l’air des cités.

    Le bœuf, symbole prophétique qui figure auprès du trône de Dieu dans le ciel, comme nous l’apprennent à la fois Ézéchiel et saint Jean, est ici l’emblème des sacrifices de la Loi. Sur l’autel du Temple, le sang des taureaux a coulé par torrents ; hostie incomplète et grossière, que le monde offrait dans l’attente de la vraie victime. Dans la crèche, Jésus s’adresse à son Père et dit : Les holocaustes des taureaux et des agneaux ne vous ont point apaisé ; me voici.

    Un autre Prophète annonçant le triomphe pacifique du Roi plein de douceur, le montrait faisant son entrée dans Sion sur l’âne et le fils de l’ânesse. Un jour cet oracle s’accomplira comme les autres ; en attendant, le Père céleste place son Fils entre l’instrument de son pacifique triomphe et le symbole de son sacrifice sanglant.

    Telle a donc été, ô Jésus ! Créateur du ciel et de la terre, votre entrée dans ce monde que vous avez formé. La création tout entière, qui eût dû venir à votre rencontre, ne s’est pas ébranlée ; aucune porte ne vous a été ouverte ; les hommes ont pris leur sommeil avec indifférence, et lorsque Marie vous eut déposé dans une crèche, vos premiers regards y rencontrèrent les animaux, esclaves de l’homme. Toutefois, cette vue ne blessa point votre cœur ; vous ne méprisez point l’ouvrage de vos mains ; mais ce qui afflige ce cœur, c’est la présence du péché dans nos âmes, c’est la vue de votre ennemi qui tant de fois est venu y troubler votre repos. Nous serons fidèles, ô Emmanuel, à suivre l’exemple de ces êtres insensibles que nous recommande votre Prophète : nous voulons toujours vous reconnaître comme notre Maître et notre Seigneur. C’est à nous qu’il appartient de donner une voix à toute la nature, de l’animer, de la sanctifier, de la diriger vers vous ; nous ne laisserons plus le concert de vos créatures monter vers vous, sans y joindre désormais l’hommage de nos adorations et de nos actions de grâces.

    Dom Guéranger

  • 5e jour de l’Octave de la Nativité

    L’hymne des laudes, par les moines de Silos vers 1959 (les deux premières strophes et la doxologie).


    podcast

    A solis ortus cárdine
    Ad usque terræ límitem,
    Christum canámus Príncipem,
    Natum María Vírgine.

    Du point où le soleil se lève
    jusqu’aux limites de la terre,
    chantons le Christ Roi,
    né de la Vierge Marie.

    Beátus Auctor sǽculi
    Servíle corpus índuit:
    Ut carne carnem líberans,
    Ne pérderet quos cóndidit.

    Le bienheureux Auteur du monde
    revêt un corps d’esclave,
    afin que, délivrant la chair par la chair,
    il sauve de leur perte, ceux qu’il a créés.

    Castæ Paréntis víscera
    Cæléstis intrat grátia:
    Venter Puéllæ bájulat
    Secréta, quæ non nóverat.

    Au sein d’une chaste Mère
    descend la grâce céleste,
    les flancs d’une Vierge portent un mystère
    qu’elle ne connaissait pas.

    Domus pudíci péctoris
    Templum repénte fit Dei:
    Intácta nésciens virum,
    Verbo concépit Fílium.

    La demeure d’un sein pudique
    devient soudain le temple de Dieu ;
    la Vierge, intacte et toujours pure,
    conçoit un Fils dans ses entrailles.

    Eníxa est puérpera,
    Quem Gábriel prædíxerat,
    Quem matris alvo géstiens,
    Clausus Joánnes sénserat.

    Cette jeune mère enfante
    celui qu’annonça Gabriel ;
    celui dont Jean, captif encore au sein maternel,
    reconnut la présence.

    Fœno jacére pértulit:
    Præsépe non abhórruit:
    Parvóque lacte pastus est,
    Per quem nec ales ésurit.

    Il a souffert de reposer sur du foin ;
    il n’a pas eu horreur de la crèche ;
    il s’est nourri d’un peu de lait,
    lui qui rassasie jusqu’au petit oiseau.

    Gaudet chorus cæléstium,
    Et Angeli canunt Deo;
    Palámque fit pastóribus
    Pastor, Creátor ómnium.

    Le chœur des Esprits célestes se réjouit,
    et les Anges chantent à Dieu ;
    il se manifeste aux bergers,
    le Pasteur, le Créateur de tous.

    Glória tibi Dómine,
    Qui natus es de Vírgine,
    Cum Patre, et Sancto Spíritu,
    In sempitérna sǽcula.
    Amen.

    Gloire soit à vous, ô Jésus !
    Qui êtes né de la Vierge :
    gloire au Père et à l’Esprit-Saint,
    dans les siècles éternels.
    Ainsi soit-il.

  • Les Saints Innocents

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    Duccio, Sienne, 1311.

    Hymnum canentes martyrum
    Dicamus Innocentium,
    Quos terra flentes perdidit,
    Gaudens sed æthra suscipit.
    Quorum tuentur angeli
    Vultum patris per sæcula,
    Ejusque laudant gratiam,
    Hymnum canentes martyrum.

    Chantons l’hymne des Martyrs ; célébrons les Innocents, que la terre, avec tristesse, a vus périr, que le ciel joyeux a reçus. Leurs Anges contemplent à jamais la face du Père céleste ; ils célèbrent le miracle de sa grâce, chantant l’hymne des Martyrs.

    Quos rex peremit impius,
    Pius sed auctor colligit,
    Secum beatos collocans,
    In luce regni perpetis.
    Qui mansiones singulis
    Largitus in domo patris,
    Donat supernis sedibus,
    Quos rex peremit impius.

    Un roi impie les a moissonnés ; leur Créateur les a recueillis dans sa bonté ; il les a placés avec lui dans la félicité, dans la lumière du royaume éternel. Celui qui donne à ses élus chacun leur demeure dans la maison de son Père, leur a assigné un rang sublime : un roi impie les a moissonnés.

    Bimos et infra parvulos
    Herodis ira perculit,
    Finesque Bethlemiticos
    Sancto respersit sanguine.
    Præclara Christo splenduit
    Mors innocens fidelium,
    Cælis ferebant angeli
    Bimos et infra parvulos.

    Enfants de deux ans et au-dessous, la fureur d’Hérode les a immolés ; d’un sang pur elle a inondé toute la contrée de Bethléhem. La mort innocente de ces fidèles a resplendi autour du Christ ; les Anges les emportaient aux cieux, enfants de deux ans et au-dessous.

    Vox in Rama percrebuit,
    Lamenta luctus maximi,
    Rachel suos cum Lacrymis
    Perfusa flevit filios.
    Gaudent triumpho perpeti,
    Tormenta quique vicerant,
    Quorum gemens ob verbera
    Vox in Rama percrebuit.

    Une voix retentit dans Rama, des lamentations, un deuil immense : Rachel, baignée dans ses larmes, a pleuré ses fils. Ils jouissent d’un triomphe éternel, eux qui ont vaincu les tourments, et sur leurs douleurs gémissante, une voix retentit dans Rama.

    Ne, grex pusille, formides
    Dentes leonis perfidos,
    Pastor bonus nam pascua
    Vobis dabit cælestia.
    Agnum Dei qui candidum
    Mundo sequeris tramite,
    Manus latronis impias
    Ne, grex pusille, formides.

    Ne crains rien, petit troupeau, des dents perfides du lion : le bon Pasteur te donnera les pâturages célestes. Tu suivras, d’un pas pudique, le candide Agneau de Dieu ; des mains impies du larron, ne crains rien, petit troupeau.

    Absterget omnem lacrymam
    Vestris Pater de vultibus.
    Mors vobis ultra non nocet
    Vitæ receptis mœnibus.
    Qui seminant in lacrymis,
    Longo mettent in gaudio,
    Genis lugentum Conditor
    Absterget omnem lacrymam.

    Il essuiera toutes les larmes, le Père, de vos visages ; la mort ne vous nuira plus, vous êtes entrés dans les murs de la Cité de la vie. Ceux qui sèment dans les larmes, moissonneront dans une joie immense ; le Créateur les consolera, et, sur les joues de ceux qui pleurent, il essuiera toutes les larmes.

    O quam beata civitas,
    In qua Redemptor nascitur,
    Natoque primæ martyrum
    In qua dicantur hostiæ !
    Nunquam vocaris parvula
    In civitatum millibus,
    Ex qua novus dux ortus est,
    O quam beata civitas !

    O heureuse cité ! au sein de laquelle naît le Rédempteur : dans laquelle sont offertes au divin Enfant ces prémices des Martyrs ! Tu ne seras plus appelée petite parmi les mille cités de Juda, depuis que le Chef est né en toi, ô heureuse cité !

    Astant nitentes fulgidis
    Ejus throno nunc vestibus,
    Stolas suas qui laverant
    Agni rubentes sanguine.
    Qui perpetis pro patriæ
    Regno gementes fleverant,
    Læti Deo cum laudibus
    Astant nitentes fulgidis.

    Sous des vêtements brillants de gloire, ils assistent maintenant autour du trône, les Innocents qui ont lavé leur tunique dans le sang vermeil de l’Agneau. Ils gémirent, ils pleurèrent pour le royaume de l’éternelle patrie ; maintenant, pleins d’allégresse, ils louent Dieu, sous des vêtements brillants de gloire.

    Saint Bède le Vénérable

    (Traduction de l’Année liturgique)