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Liturgie - Page 15

  • De la férie

    On peut faire aujourd’hui mémoire de saint Boniface de Tarse, le premier nom du martyrologe du jour. Il fut martyr sous Dioclétien, et il a le même nom qu’un évêque de Ferento en Toscane, dont saint Grégoire le Grand célébra la sainteté, et qui figure aussi au martyrologe de ce jour. A ne pas confondre avec divers autres saints Boniface, dont le pape Boniface IV qui fut le diacre de saint Grégoire le Grand. Deux autres papes Boniface ont été canonisés, et le saint le plus connu portant ce nom reste l’archevêque de Mayence martyr en 754.

    Dans le martyrologe de ce jour on lit aussi :

    En Gaule, saint Pons martyr. Après avoir par ses prédications et par son zèle converti à la foi du Christ les deux Césars Philippe, il obtint la palme du martyre, sous les empereurs Valérien et Gallien.

    Pons était un noble romain qui se convertit très jeune et fut baptisé par le pape saint Pontien. A 18 ans il devient sénateur, et il est remarqué par le pape saint Fabien ainsi que par l’empereur Philippe l’Arabe et son fils co-empereur. Lesquels selon diverses sources devinrent chrétiens sous l’influence de saint Pons et furent baptisés par saint Pontien. Mais en 249 Philippe est assassiné par Dèce qui l’a vaincu militairement, et Dèce met en place une nouvelle persécution des chrétiens. Pons s’exile à Cimiez (Nice), mais en 261, sous Valérien et Gallien qui poursuivent la persécution de Dèce, il est décapité. Sur son tombeau sera construit le monastère portant son nom.

  • Saint Robert Bellarmin

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    Extrait du Discours sur la tribulation.

  • Dimanche après l’Ascension

    Ce dimanche, le 6e après Pâques, la liturgie byzantine célèbre, outre la Résurrection et l’Ascension, les pères du concile de Nicée. Ce dimanche, selon les années, correspond plus ou moins à l’anniversaire de l’ouverture du concile, le 20 mai 325. Or il s’agissait précisément de « montrer que le Fils de Dieu s'est vraiment fait homme et qu'en homme parfait Dieu s'est élevé pour s’asseoir à la droite de la majesté dans les hauteurs », comme le souligne le synaxaire. Voici l’intégralité de la deuxième partie du synaxaire de ce jour, lu aux matines. La première partie fait mémoire des saints du jour (ce 12 mai les évêques Epiphane de Chypre et Germain de Constantinople).

    Ce même jour, septième dimanche depuis Pâques, nous célébrons le premier Concile œcuménique de Nicée, où se réunirent trois cent dix-huit Pères théophores.

    Astres resplendissants du ciel spirituel,
    illuminez mon âme de votre clarté.
    Ayant sevré le Fils de l'être paternel,
    à la gloire de Dieu Arius soit étranger !

    Voici la raison pour laquelle nous célébrons cette fête. Puisque le Seigneur Jésus Christ, après avoir porté une chair semblable à la nôtre, a ineffablement accompli tout le plan du salut et qu'il est retourné sur le trône du Père, les saints Hiérarques ont voulu montrer que le Fils de Dieu s'est vraiment fait homme et qu'en homme parfait Dieu s'est élevé pour s’asseoir à la droite de la majesté dans les hauteurs. Et puisque ce concile des Pères saints l’a défini ainsi, le reconnaissant de même nature et dignité que le Père, pour cette raison fut instituée, après sa glorieuse Ascension, la présente fête, comme pour exalter l'assemblée de ces Pères conciliaires, qui avaient proclamé Dieu véritable et dans la chair parfaitement homme celui qui dans sa chair s'était élevé au ciel.

    Ce Concile eut lieu sous Constantin le Grand, la vingtième année de son règne. Ayant fait cesser la persécution, il régna d'abord à Rome, puis il fonda la ville si agréable qui porte son nom, l'an de la création cinq mille huit cent trente-huit. C'est alors que l'on commença à parler d'Arius. Il était originaire de Libye et devint diacre à Alexandrie, ordonné par le saint hiéromartyr Pierre d'Alexandrie, puis il se mit à divaguer contre le Fils de Dieu, affirmant que c'était une créature, tirée du néant, et qu’ensuite il avait accédé au rang divin ; qu'on le disait improprement Sagesse et Verbe de Dieu, comme pour s'opposer à l'impie Sabellius lorsqu`il disait que la divinité était unipersonnelle, monohypostatique, car elle était tantôt le Père, tantôt le Fils, tantôt l’Esprit saint.

    Puisqu'Arius proposait ces blasphèmes, saint Pierre d'Alexandrie l'écarta du sacerdoce, après avoir vu sur l'autel le Christ comme un enfant qui portait une tunique déchirée, disant qu'Arius la lui avait déchirée. Mais Achillas qui, après Pierre, fut archevêque d'Alexandrie, le réintégra, malgré ses promesses. En outre, il l'ordonna prêtre et lui permit d'enseigner å Alexandrie. Quand Achillas mourut, Alexandre devint patriarche. Et, comme il voyait qu’Arius prêchait toujours les mêmes hérésies, et même pire encore, il le chassa de l'Eglise, en le faisant condamner par le Concile, comme le dit Théodoret. Car il enseignait que le Christ avait changé de nature, que le Seigneur avait assumé une chair privée d’âme et d'esprit. Il fut le premier à dire cela. Puis, ajoutant bien d'autres impiété à celle-ci, Arius écrit, et il se concilie Eusèbe de Nicomédie, Paulin de Tyr, Eusèbe de Césarée et d'autres, et il s'avance contre Alexandre. Celui-ci écrivit dans le monde entier, dénonçant l'hérésie et les blasphèmes d'Arius, ce qui incita de nombreux Pères à la défense.

    L'Eglise était donc troublée et, comme il ne semblait y avoir aucun remède à cette querelle d'opinion, Constantin le Grand fit venir du monde entier, sur des chars publics, les Pères conciliaires, qu'il réunit à Nicée, et il s'y rendit lui-même. Alors que tous les Pères occupaient leurs places, il fut lui-même invité, et il s'assit, non sur le trône impérial, mais sur un siège inférieur à sa dignité. Après qu'ils eurent parlé contre Arius, celui-ci fut voué à l’anathème, de même que tous ceux qui pensaient comme lui. Le Verbe de Dieu fut déclaré, par les saints Pères, consubstantiel et coéternel au Père, et de même dignité que lui. Et ils composèrent le symbole de foi jusqu'à « Et au saint Esprit », car cette dernière partie fut rédigée par le deuxième Concile. En outre, le premier Concile décida de la fête de Pâques, de la façon dont il fallait la célébrer, c'est-à-dire non avec les Juifs, comme c’était la coutume auparavant. Et ils composèrent les vingt canons sur la Constitution de l’Eglise. Quant au symbole de foi, Constantin le Grand, l’égal des Apôtres, le ratifia à l'encre rouge, le dernier de tous.

    Parmi ces Pères saints, deux cent trente-deux étaient évêques, quatre-vingt-six prêtres, diacres et moines, ce qui fait en tout trois cent dix-huit. Les plus importants étaient : Silvestre de Rome et l'archevêque Métrophane de Constantinople (ces deux-là étaient représentés par des légats), Alexandre d'Alexandrie, avec Athanase le Grand, qui était alors archidiacre, Eustathe d'Antioche et Macaire de Jérusalem, Hosios évêque de Cordoue, Paphnuce le Confesseur, Nicolas le myroblyte et Spyridon de Trimythonte (qui, ayant triomphé du philosophe de l’endroit, le baptisa, en lui montrant le triple Soleil). Au milieu de l'assemblée conciliaire, deux Pères évêques se tenant avec lui devant Dieu, Constantin le Grand, qui avait mis la décision du saint Concile dans leurs cassettes et les avait soigneusement fermées, la trouva ratifiée par eux et signée avec d'ineffables paroles divines.

    Lorsque le Concile s'acheva, la Ville était complètement construite. Constantin le Grand invita tous ces saints hommes : ayant fait le tour de la ville en priant, ils convinrent qu'elle était de manière satisfaisante la Reine des cités. Sur l'ordre de l'empereur, ils la dédièrent à la Mère de Dieu. Et les saints Pères s'en retournèrent chacun chez soi.

    A peine Constantin le Grand fut-il passé de ce monde vers Dieu, laissant le sceptre à son fils Constance, Arius vint trouver l'empereur et lui dit : J’abandonne tout et je veux m'unir à l'Eglise de Dieu. Ayant écrit ses hérésies, il les suspendit à son cou et, faisant comme s'il obéissait au Concile, il les frappa de sa main et dit qu'il se soumettait. Dans sa négligence, l'empereur ordonna au patriarche de Constantinople de recevoir Arius à la communion. C'était alors Alexandre, qui avait succédé à Métrophane. Connaissant les mauvaises dispositions de cet homme, il hésitait et pria Dieu de lui montrer s'il était de sa volonté qu'il communiât Arius. Quand vint le moment où il devait concélébrer avec lui, la prière se fit plus ardente. Arius, en se rendant à l'église, heurta quelque part la colonne du forum, et son ventre s'ouvrit, au point que ses excréments s'écoulèrent en public. Ayant ainsi éclaté, il laissa s'échapper par-dessous sa constitution intime, imitant Judas en sa façon de se déchirer par le milieu, pour avoir trahi le Verbe lui aussi. Ayant arraché le Fils de Dieu à la nature du Père, il se déchira lui-même et fut trouvé mort. Et c'est ainsi que l'Eglise de Dieu fut délivrée d'un pareil fléau.

    Par les prières des trois cent dix-huit Pères saints et théophores, Christ notre Dieu, aie pitié de nous. Amen.

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  • Saints Philippe et Jacques

    L’hymne des vêpres et des matines des apôtres au temps pascal, par les moniales d’Argentan. La traduction est du Sieur de Courbes, qui mit en musique cette hymne à quatre voix.


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    Tristes erant Apóstoli
    De nece sui Dómini,
    Quem morte crudelíssima
    Servi damnárant ímpii.

    Chaque Apostre estoit en douleur
    Pour la mort de nostre Seigneur,
    Que les Juifs d’un cœur obstiné
    Avoyent a la mort condamné.

    Sermóne blando Angelus
    Prædíxit muliéribus :
    In Galilæa Dóminus
    Vidéndus est quantócius.

    Mais l’Ange par un doux recit
    Aux sainctes dames lors a dict,
    Qu’en Galilée en bref verroyent
    Ce cher Jesus qu’il esperoyent,

    Illæ dum pergunt cóncitæ
    Apóstolis hoc dícere,
    Vidéntes eum vívere,
    Christi tenent vestígia.

    Alors pleines de gayeté
    Ont tout aux Apostres conté,
    Qui voyant leur maistre vivant,
    Sont confirmés plus que devant.

    Quo ágnito, discípuli
    In Galilæam própere
    Pergunt vidére fáciem
    Desiderátam Dómini.

    Parquoy d’un pas leger, & prompt,
    En Galilée droit s’en vont :
    Désirant tous d’avoir cét heur
    Que de voir leur maistre, & Seigneur.

    Quæsumus, Auctor ómnium,
    In hoc pascháli gáudio :
    Ab omni mortis ímpetu
    Tuum defénde pópulum.

    Nous te prions grand Dieu de tous
    Qu’en ce temps Pasqual gay, & doux,
    Tu nous pardonne les pechés,
    Dont a la mort serions tachés.

    Glória tibi Dómine,
    Qui surrexíst(i) a mórtuis,
    Cum Patr(e) et Sancto Spíritu,
    In sempitérna sæcula. Amen.

    Gloire soit a toy ô Sauveur,
    Qui est ressucité vainqueur,
    Au Pere, & Saint Esprit benin,
    Aux siecles des siecles sans fin. Soit, soit.

  • Saint Antonin

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    Saint Antonin évêque de Florence, avec saint Vincent Ferrier, par Fernando Yáñez de la Almedina, 1515. 

    Sancti Antonini, Dómine, Confessóris tui atque Pontíficis méritis adiuvémur : ut,
    sicut te in illo mirábilem prædicámus,
    ita in nos misericórdem fuísse gloriémur.

    Que les mérites de saint Antonin, votre Confesseur et Pontife, nous soient en aide, ô Seigneur ; et comme nous vous proclamons admirable dans votre serviteur, faites que nous puissions aussi nous glorifier de votre miséricorde à notre égard.

  • L'Ascension du Seigneur

    Les deux alléluias de la messe, avec une traduction des commentaires de dom Dominic Johner, chantés par les moines du Barroux en 1991. La mélodie du premier est aussi celle de l’alléluia du 3e dimanche de l’Avent, du 2e après l’Epiphanie et de la Pentecôte. La mélodie du second est aussi celle du premier dimanche de l’Avent, de la messe de minuit, et du 3e dimanche après l’Epiphanie.

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    Allelúia, allelúia. Ascéndit Deus in jubilatióne, et Dóminus in voce tubæ.

    Allelúia, allelúia. Dieu est monté au milieu des cris de joie, et le Seigneur au son de la trompette.
    podcast

    Comme le verset de l'introït, ce texte est tiré du psaume 46, qui convient parfaitement à l'Ascension. À l'origine, il était chanté après une victoire remportée par les Israélites et avait pour but de raconter comment le Dieu de l'Alliance, trônant sur l'arche, avait été porté sur le mont Sion au milieu des acclamations de son peuple et au son des trompettes. À cette époque, le Seigneur était invisible. Aujourd'hui, il monte au ciel sous les yeux de ses disciples : videntibus illis, selon les paroles de la cinquième antienne des vêpres. Le verset de l'Alléluia et l'Offertoire mettent en valeur le mot significatif Ascendit. Par parallélisme, on peut mentionner le verset alléluiatique et l'offertoire de la fête de l'Assomption, où Assumpta est (''elle a été enlevée'') occupe la première place. Lui, notre Seigneur et Sauveur, est monté au ciel par sa propre force, accompagné d'une grande joie. Cette joie est avant tout celle de son âme, qui, il y a quelques semaines à peine, était triste à en mourir sur ce même Mont des Oliviers. Des cris de joie d'anges l'entourent également ; certains anges l'escortent et d'autres l'attendent au ciel. Il y a aussi la joie ineffable des saints qu'il conduit à leur récompense.

    Il peut sembler étrange que le mot Dominus apparaisse comme une phrase mélodique indépendante. Au troisième dimanche de l'Avent, le et veni, qui vient du fond du cœur, et à la Pentecôte, le et creabuntur, qui sont tous deux des pensées complètes, occupent cette place. Mais ici aussi, le mot Dominus doit être particulièrement souligné. En effet, le Christ s'est montré Seigneur de la vie et de la mort, de la nature, de la grâce et de la gloire ; il est l'arche vivante de l'alliance, qui porte en son cœur la loi de l'amour rédempteur et la manne de la vie éternelle, et qui est maintenant entièrement immergée dans la lumière rayonnante de la gloire.

     

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    Allelúia. Dóminus in Sina in sancto, ascéndens in altum, captívam duxit captivitátem. Allelúia.

    Allelúia. Le Seigneur dans son sanctuaire comme au Sinaï, montant sur la hauteur, a emmené des captifs. Alléluia


    podcast

    Ce chant présuppose aussi une victoire sur les ennemis du peuple de Dieu ; plusieurs d'entre eux sont emmenés en captivité dans le cortège triomphal. Dans cette victoire, le Seigneur s'est révélé dans sa majesté, comme sur le mont Sinaï, lorsqu'il a donné à Moïse le Décalogue. De manière encore plus glorieuse et majestueuse, le Christ s'élève aujourd'hui au-dessus de tout ce qui est terrestre et fait son entrée dans la cour céleste. Par une heureuse coïncidence, le neume le plus significatif de cette pièce se trouve au-dessus du mot ascendens. Saint Paul commente ce verset de psaume : « S'il est monté, c'est parce qu'il est d'abord descendu dans les profondeurs de la terre. Celui qui est descendu est aussi celui qui est monté au-dessus de tous les cieux, afin de remplir toutes choses » (Ephésiens 4, 7-10). Maintenant, il conduit les captifs en captivité. Le péché, la mort et l'enfer, qui autrefois rendaient l'homme captif, sont devenus son butin. Mais aussi ceux qui étaient auparavant confinés dans les limbes comme dans une captivité jouissent aujourd'hui du privilège d'entrer dans une captivité bienheureuse avec le Christ. « Et le Mont des Oliviers, lieu de l'ascension vers le ciel, s'étend sur toute la terre ; à chaque heure, la multitude joyeuse des enfants de Dieu libérés, nouvellement capturés, qui se rendent maintenant glorieusement à leur foyer, s'accroît. Ceux qui ont été libérés du purgatoire et des limbes ont été les premiers à chanter cet Alléluia de l'Ascension. Les Apôtres et les disciples, qui ont vu la gloire de ce Maître ascendant, se sont joints à eux pour augmenter le chœur, et à leurs côtés, des millions de personnes chantent devant le trône de Dieu, la palme de la victoire à la main. Le désir de se joindre à ce chœur et de chanter ce merveilleux Alléluia envahit le cœur de chaque chrétien » (Caecilia, 29, 65 ss.).

  • Vigile de l’Ascension

    La messe de la vigile de l’Ascension est celle de dimanche dernier, avec une épitre et un évangile différents. L’évangile est le début du chapitre 17 de saint Jean que l’on appelle à juste titre la « prière sacerdotale ». On pourrait aussi l’appeler la « prière liturgique ». Car elle est intemporelle comme l’est le Saint Sacrifice qui se déroule hic et nunc et qui pourtant nous met en présence de la Cène et du Calvaire, de la Résurrection et de la glorification du Christ.

    Jésus parle à son Père avant la Passion mais il suppose la rédemption accomplie : il parle au passé de son séjour sur la terre, et souligne qu’il n’est plus dans le monde alors qu’il est en compagnie de ses apôtres.

    En cette vigile de l’Ascension, les mots de Jésus se rapportent directement à ce mystère, et c’est bien du mystère de la glorification de Jésus dont nous parle l’Ascension : quand, en Jésus ressuscité, la nature humaine s’élève au-dessus de toute la création, au-dessus des anges, pour s’asseoir auprès du Père.

    Alors tout est accompli, et Jésus retrouve la gloire qu’il avait avant que le monde fût et dont il s’était dépouillé en se faisant homme, gloire dont il revêt les hommes qui seront en lui, fils dans le Fils.

    « Avant que le monde fût », c’est-à-dire au Principe : la fin de l’évangile du Christ vivant parmi les hommes renvoie au début de l’évangile du Christ, au Principe, et l’on trouve le même mot qu’on a tant de mal à traduire : apud, en latin, traduisant le grec pros. La gloire que j’avais « apud te » ; au début de l’Evangile de saint Jean, le Verbe était « apud Deum ». Auprès de ? Ce n’est pas suffisant. Le mot grec veut d’abord dire vers, ce qui est intéressant mais n’est pas suffisant non plus. On traduit souvent avec. Le Verbe était avec Dieu, avec le Père. Et Jésus demande au Père de lui redonner la gloire qu’il avait avec lui. En latin, apud veut très -souvent dire « chez ». Le Verbe était chez Dieu, chez le Père. Jésus demande au Père de lui redonner la gloire qu’il avait chez lui. A l’Ascension le Christ est chez le Père, il est chez lui, chez Dieu. Et nous aussi si nous sommes sauvés nous sommes chez lui, chez Dieu, par adoption.

  • Saint Stanislas

    Le martyrologe romain de ce jour commence ainsi :

    Saint Stanislas, évêque de Cracovie et martyr, qui reçut la couronne du martyre le lendemain de ce jour.

    Dans le martyrologe de demain :

    A Cracovie, en Pologne, l'anniversaire de saint Stanislas, évêque et martyr, qui fut mis à, mort par le roi impie Boleslas. Sa fête se célèbre la veille de ce jour.

    On peut se demander pourquoi sa fête a été décalée d’un jour, alors qu’il n’y a pas de fête le 8 mai dans le calendrier. C’est parce que, avant 1960, on célébrait le 8 mai l’apparition de saint Michel au mont Gargano. Cette fête (double majeur) a été supprimée en 1960, mais Stanislas est resté au 7.

    Le martyrologe de ce jour continue par une longue notice sur Flavie Domitille, qui comme son nom l’indique était de la famille impériale des Flaviens : elle était une petite-fille de Vespasien, une nièce de Titus et de Domitien :

    A Terracine, en Campanie, l'anniversaire de la bienheureuse Flavie Domitille, vierge et martyre. Fille de sainte Plautille, sœur de saint Flavius Clemens, consul et martyr, elle avait été consacrée à Dieu par le pontife saint Clément, qui lui avait donné le voile. Tout d'abord, durant la persécution de Domitien, pour avoir rendu témoignage au Christ, elle fut exilée dans l'île de Ponza avec plusieurs autres, et y souffrit un long martyre. En dernier lieu, elle fut conduite à Terracine, où, ayant converti un certain nombre de personnes à la Foi par ses exhortations et par ses miracles, elle fut, par ordre du juge, brûlée dans la chambre qu'elle habitait, avec deux vierges ses compagnes, nommées Euphrosyne et Théodora ; ainsi se termina pour elle le cours d'un glorieux martyre. On célèbre la fête de Domitille avec celle des saints martyrs Nérée, Achillée et Pancrace le 4 des ides de ce mois (12 mai).

    *

    Saint Stanislas sur mon blog :

    Saint Stanislas dans le bréviaire.

    Saint Stanislas par Jean-Paul II.

    Le tombeau de saint Stanislas.

    La procession de Cracovie.

  • Les Rogations

    L’antienne avant la procession :

    Exsúrge, Dómine, ádjuva nos : et líbera nos propter nomen tuum.
    Deus, áuribus nostris audívimus : patres nostri annuntiavérunt nobis, opus quod operatus es in diebus eorum, in diebus antiquis..
    .  Exsúrge, Dómine, ádjuva nos : et líbera nos propter nomen tuum.

    Levez-vous, Seigneur, secourez-nous et délivrez-nous à cause de votre nom.
    O Dieu, nous avons entendu de nos oreilles, nos pères nous ont raconté l’œuvre que vous avez faite en leurs jours, et aux jours anciens.

    Levez-vous, Seigneur, secourez-nous et délivrez-nous à cause de votre nom.

    L’antienne est le 26e et dernier verset du psaume 43. Le ℣. de l’antienne est le premier verset du même psaume. Ici sont chantés ensuite les versets 5 et 9 du même psaume :

    Tu es rex meus et Deus meus, qui mandas salutes Jacob.

    Vous êtes mon roi et mon Dieu, vous qui avez décrété le salut de Jacob.

    In Deo gloriabimur tota die, et in nomine tuo confitebimur in sæculum.

    En Dieu nous nous glorifierons tout le jour, et nous célébrerons votre nom à jamais.

  • Pâque orthodoxe

    C’est aujourd’hui la Pâque orthodoxe (et pour les catholiques vivant dans les pays à majorité orthodoxe). Les moniales du monastère Sainte-Elisabeth de Minsk viennent de mettre en ligne un florilège de chants de Pâques, par les cinq chœurs que le monastère abrite. Avec des sous-titres en anglais. Et une surprise serbe au milieu.

    0:00 - "Holy Love" by the choir ANIMA
    02:11 - Christ is risen! Paschal troparion
    04:01 - Irmoses from the Paschal Canon, the Festive Choir and Monastic Choir
    05:13 - "Thou didst descend into the tomb...", the Monastic Choir
    06:46 - Paschal stichera, byzantine chant, the choir ANIMA
    11:48 - Paschal troparion in Arabian, the choir REJOICE
    12:37 - Paschal troparion in Finnish, the choir REJOICE
    13:40 - Paschal troparion in Georgian, the choir REJOICE
    14:59 - "Rejoice Ye People" in Serbian by the musical group "Serbia"
    17:16 - Christ is Risen! Paschal troparion in Greek, the choir ANIMA
    18:04 - "Forestalling the dawn...", byzantine chant, the Festive Choir
    19:18 - "The angel cried...", byzantine chant, the Festive Choir
    20:07 - Easter song "Pascha", the choir ANIMA
    20:49 - Paschal songs, the choir ANIMA
    23:54 - Paschal troparion in Georgian, the Male Choi
    r
    25:10- Paschal troparion in Greek, the Monastic Choir
    25:55 - «Rejoice». Serbian song by the Choir REJOICE
    28:10 - "Rejoice Ye People" in Russian by the choir REJOICE
    29:43 - Easter Greetings from Father Vasily
    30:05 - Christ is risen! Paschal troparion

    Il y a cependant encore un autre chœur, celui des enfants, qui avait la vedette la nuit dernière au monastère. On peut le voir par exemple à 6’ et à 9’. (Sublime hymne des chérubins à 2h13 par les enfants et les moniales.) - La vidéo s'arrête au milieu du Sanctus...