« A l’initiative de l’ambassade du Kosovo à Paris », la « Philharmonie du Kosovo » (on ne rit pas) a donné un « concert » à la cathédrale Saint-Louis des Invalides, « pour célébrer le vingtième anniversaire de l’instauration de la paix au Kosovo » (et là il n’y a pas de quoi rire).
Au programme, l’œuvre intitulée « L’homme armé : messe pour la paix », de Sir Karl William Pamp Jenkins, compositeur de très fades guimauves et creuses fanfares.
Cette « œuvre » commence par le chant médiéval « L’homme armé » qui fut très célébrissime et inspira de nombreuses compositions.
Juste après, avant le Kyrie (grégorien, mais oui), il y a l’appel islamique à la prière. En arabe, dans sa version de plus pur muezzin :
Allahu Akbar
Allahu akbar
Ashhadu alla illaha illallah
Ashhadu alla illaha illallah
Ashhadou anna Muhammadan Rasulu l-lah
Ashhadou anna Muhammadan Rasulu l-lah
Hayya Ala s-salah
Hayya Ala s-salah
Hayya Ala l-Falah
Hayya Ala l-Falah
Allahu Akbar
Allahu Akbar
La Ilaha illallah
Allah est le plus grand. Je témoigne qu'il n'y a pas de Dieu excepté Allah. Je témoigne que Mohammed est le messager d'Allah. Venez vite vers la prière. Venez vite vers le succès Allah est le plus grand. Il n'y a pas de Dieu excepté Allah.
Voilà ce qui a résonné le 22 mai sous les voûtes de la cathédrale Saint-Louis des Invalides, au cœur de Paris.
Et que dit la hiérarchie « catholique » ?
Elle s’en lave les mains :
Le Diocèse aux Armées est utilisateur et non affectataire de la cathédrale Saint Louis des Invalides. C’est le Musée de l’Armée qui est affectataire. Le diocèse n’est pas décisionnaire des concerts qui s’y déroulent et n’a pas été associé au contenu du concert organisé sous l’égide de l’ambassade du Kosovo à Paris.
Vous me ferez signe quand il y aura une messe de quelque compositeur que ce soit (avec Credo) à la grande mosquée de Pristina…