Le gouvernement autrichien annonce qu’il ne signera pas le pacte des Nations Unies sur la migration à cause de « l'importance de défendre la souveraineté nationale de l'Autriche », citation du chancelier Kurz. Ainsi « l'Autriche pourra continuer à élaborer ses propres lois sur toutes les questions de migration ».
Ce n’est pas une surprise, car le gouvernement autrichien avait déjà souligné que le texte était en contradiction avec le programme du gouvernement.
En juillet dernier, le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjarto avait dénoncé ce texte « tout à fait contraire aux intérêts de la Hongrie en matière de sécurité » et qui est « une menace pour le monde », et il avait indiqué que la Hongrie serait absente de la cérémonie d’adoption du texte à Marrakech en décembre prochain.
Le 9 octobre, le ministre polonais de l’Intérieur Joachim Brudzinski a déclaré que ce pacte « est en contradiction avec les priorités du gouvernement polonais que sont la sécurité des citoyens polonais et le maintien du contrôle sur les flux migratoires »
Dès le 2 décembre 2017, la mission des Etats-Unis auprès de l’ONU avait fait connaître le retrait des Américains : « La Déclaration de New York comprend plusieurs dispositions qui sont incompatibles avec les politiques américaines d’immigration et de réfugiés et les principes édictés par l’administration Trump en matière d’immigration. »
Addendum
« Soyez assuré que je ne signerai pas "l’accord de Marrakech" », a répondu la présidente croate, Kolinda Grabar-Kitarovic, à un journaliste qui l'interrogeait sur sa page Facebook.
Addendum 2
Le Premier ministre tchèque Andrej Babiš a déclaré hier à des parlementaires qu’il va proposer que la République tchèque suive l’Autriche, la Hongrie et les Etats-Unis en ce qui concerne le pacte de l’Onu sur les migrations. Il dit partager les craintes de ceux pour qui l’accord brouille la séparation entre migration légale et illégale.
Addendum 3 (sans surprise)
« Il est très probable que la Pologne ne fera pas partie du pacte global sur les migrations, a déclaré hier le 2 novembre le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki lors d'une conférence de presse avec Angela Merkel à Varsovie. Nos règles, nos principes souverains concernant la protection des frontières et le contrôle des migrations sont pour nous une priorité absolue. »