Quatre familles « sans logement » campent depuis jeudi soir devant la mairie de Saint-Ouen. A l’exception d’une femme qui a le statut de réfugiée politique, ces quatre familles étrangères sont en situation irrégulière. La préfecture, au lieu d’organiser leur rapatriement, leur a proposé un hébergement à Vaujours. C’est dans le même département, mais trop loin de Saint-Ouen, disent les familles, qui ont donc refusé. L’information est donnée par le DAL, bien sûr, qui cornaque l’opération, et réclame une « table ronde avec la mairie, la préfecture, le propriétaire de leur ancien immeuble et les représentants des familles ». En attendant que ces étrangers qui n’ont aucun titre à résider en France se voient offrir des logements à leur convenance, l’Etat s’est déjà engagé à examiner de nouveau leurs dossiers, et la mairie à demander que ces familles soient régularisées, selon les propos du maire, la communiste Jacqueline Rouillon.
Immigration - Page 73
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Le petit Cachan de Saint-Ouen
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Le délire de Cachan
Un accord avait été conclu et signé vendredi sur le relogement provisoire des 370 immigrés qui occupent le gymnase de Cachan depuis l’évacuation du squat, le… 17 août. Un accord obtenu par une négociation entre les pouvoirs publics et les groupuscules qui manipulent les immigrés, grâce à la médiation des dirigeants de la Licra et de SOS Racisme envoyés par Sarkozy. On croyait donc que les occupants du gymnase allaient rapidement quitter les lieux…
Samedi, 128 d’entre eux ont en effet été transportés vers des centres d’hébergement. Mais les 12 qui devaient être logés à Porcheville sont revenus au gymnase : c’est trop loin de leur travail… Du coup, ceux qui attendaient leur tour ont décidé qu’ils ne quitteraient pas le gymnase avant d’avoir visité les lieux où on veut les envoyer…
Hier, les discussions sur les listes ont failli dégénérer en bagarre. « Si on n’est pas Malien ou Ivoirien, on est écarté de la liste », tempêtait un Nigérien en situation irrégulière. Ah, les problèmes de la préférence nationale… Les autres rétorquaient que le Nigérien avait quitté le squat avant l’évacuation et qu’il n’avait donc aucun droit à bénéficier du relogement… Tandis que le porte-parole des « 1000 de Cachan » s’élevait contre le fait que certains sont écartés des listes parce qu’ils ne vivent pas dans le gymnase mais qu’ils font bien partie des « mille » et dorment ailleurs parce qu’il n’y avait pas assez de place pour tout le monde…
Hier soir avait lieu une nouvelle réunion entre les « médiateurs » et les « délégués des expulsés ». Au bout d’une demi-heure, trois délégués ont claqué la porte pace que, selon l’un d’eux, on voulait seulement leur communiquer la liste de ceux qui partiraient le lendemain matin (soit 48 personnes).
Pierre Henry, le directeur général de France Terre d’Asile (l’association qui à elle seule a proposé 278 logements, dont 158 réservés aux « sans-papiers »…) était sur le point de craquer : « Il y a un niveau d’exigence qui devient incompréhensible, les choses me dépassent… »
Le même Pierre Henry a par ailleurs fait une intéressante révélation. Sarkozy s’est engagé à examiner toutes les demandes de régularisations, tout en excluant, comme d’habitude, une régularisation massive. Pierre Henry déclare que cet examen « prendra du temps » et ne « devrait pas être bouclé avant la présidentielle »… Donc on n’en parlera plus d’ici là.
Dans le flot des déclarations diverses sur cette affaire, on remarquera celle de François Bayrou. En se félicitant, samedi, du « dénouement heureux » qui se profilait, « parce que franchement la situation de ces familles était épouvantable », il ajoutait néanmoins qu’on « aurait dû trouver ces solutions de relogement avant de procéder à l’expulsion » du squat. Bayrou ne sait pas que les relogements avaient bel et bien été prévus, et refusés par les squatteurs fermement encadrés par le DAL, qui avait même fait revenir dans la rue ceux qui avaient déjà été relogés.
Voilà un exemple typique d’aveuglement volontaire. On plaint les malheureux étrangers (dont plus des deux tiers n’ont aucun titre à résider en France), en oubliant les Français malheureux, et l’on refuse de voir que la situation « épouvantable » est le fait des étrangers eux-mêmes et de leurs « soutiens » révolutionnaires. Bayrou préside l’UDF et se présente aux électeurs avec un bandeau sur les yeux et des bouchons dans les oreilles.
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"Parcelles de France" : la réaction de Jean-Marie Le Pen
Jean-Marie Le Pen a réagi au discours de Nicolas Sarkozy sur le rapport Milhaud (voir plus haut ma note "Parcelles de France"), par le communiqué que voici. « Sourd aux aspirations des Français à devenir propriétaires de leur logement, Nicolas Sarkozy ne s’intéresse à ces mêmes aspirations que lorsqu’elles se font jour chez les immigrés. Et il voit comme un puissant levier d’intégration cette accession à la propriété, qu’il veut favoriser par des mesures spécifiques.
« C’est la dernière nouveauté en termes de discrimination positive, c’est-à-dire de préférence étrangère. Selon ses propres paroles, Sarkozy veut distribuer des « parcelles de France » aux étrangers. Aux frais des Français.
« Nul doute que le ministre de l’Intérieur devienne ainsi très populaire dans les pays d’émigration. Les Français, quant à eux, sauront pour qui ils ne doivent pas voter s’ils souhaitent que les parcelles de France restent françaises. »
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Parcelles de France
Dans un courriel qu’il a envoyé à ses correspondants habituels, Jean-Pierre Rondeau attire très opportunément l’attention sur ce que l’on pourrait appeler l’autre face du rapport Milhaud, remis hier à Nicolas Sarkozy.
La presse a généralement repris (d’après la dépêche de l’AFP) la partie concernant le plan d’épargne de co-développement, qui permette aux immigrés un accès plus facile au crédit afin qu’ils puissent financer leur logement ou créer leur activité dans leur pays d’origine, en coopération entre une banque française et une banque du pays d’origine. Il s’agit en quelque sorte d’une importante mesure complémentaire au « compte épargne co-développement » créé par la récente loi sur l’immigration.
Mais on ne parle guère d’un autre aspect du rapport Milhaud, brièvement évoqué par l’Associated Press, et auquel l’agence Reuters a consacré toute une dépêche. Il s’agit de la partie du rapport concernant l’intégration des immigrés, non pas dans leur pays d’origine, mais chez nous, et de l’intégration par l’accès à la propriété. Et le discours de Sarkozy, lors de la remise du rapport, était uniquement axé sur ce sujet.
« Je crois profondément que la possession d’une parcelle de France, à travers la propriété d’un appartement ou d’un pavillon, peut favoriser l’identification à la France d’une partie des populations issues de l’immigration, donc constituer un puissant levier de l’intégration », a-t-il dit. Et de souligner que c’est « un grand chantier qui doit s’ouvrir le plus tôt possible », et « une grande ambition pour l’avenir ».
Sarkozy part du constat que seuls 10 % des migrants originaires d’Afrique subsaharienne sont propriétaires de leur logement, « alors que 43 % d’entre eux manifestent leur désir d’accéder à la propriété ». Dans son rapport, Charles Milhaud propose de faire jouer aux pouvoirs publics un rôle de levier pour faciliter l’accès de la population issue de l’immigration à l’acquisition d’un logement. Et il s’appuie sur des expériences menées dans la région lyonnaise.
« J’ai l’intention de suivre personnellement, dans l’avenir, la mise en œuvre de ces actions », a déclaré Sarkozy, ajoutant toutefois que la situation budgétaire de la France ne permet « sans doute pas aujourd’hui » de consacrer à ce chantier « autant d’argent qu’il le faudrait ».
D’abord, comme le souligne Jean-Pierre Rondeau, le « constat » de Sarkozy est inepte. Les Français aussi aimeraient être propriétaires de leur logement. Notamment ceux qui sont mal logés, aussi mal logés que les immigrés dont parle le ministre. La préférence étrangère est tellement ancrée dans l’esprit de Sarkozy qu’il ne le voit même pas. Il doit croire que tous les Français sont propriétaires à Neuilly.
Ensuite, Jean-Pierre Rondeau, qui est dans le métier de la finance, détaille ce que peuvent être les « leviers » dont parle Charles Milhaud. Il en voit cinq :
– un « apport personnel » distribué par les caisses d’allocation familiale (ou autre organisme)
– un prêt à taux préférentiel (voire à taux zéro) offert par un organisme d’Etat.
– une durée très allongée par rapport aux prêts classiques
– ce prêt supportant un risque à 100 % pris par le seul prêteur
– une assurance vie à taux préférentiel ou totalement payée par l’organisme
Le tout étant pris en charge, in fine, par le contribuable.
Autrement dit, il s’agit d’un nouveau levier… pour encore plus d’immigration. Car le message est clair : les immigrés sont privilégiés pour l’accession à la propriété, on leur distribue des parcelles de France. Avis aux amateurs !
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Borloo et le DAL
Jean-Louis Borloo, ministre de la Cohésion sociale, de l’Emploi et du Logement, a affirmé dans l’émission Questions d’info de LCP France Info Le Monde que les « associations » qui « se battent en matière de logement », tel le DAL, sont « très utiles à notre pays ». Il « respecte » ces « associations » et les « estime ». Il contredit donc ouvertement le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy qui à l’Assemblée nationale avait accusé des « associations politisées irresponsables » d’« utiliser la misère des malheureux » dans l’affaire des squatteurs de Cachan. Rappelons que le DAL est un groupuscule anarcho-trotskiste qui utilise les immigrés comme arme de subversion. C’est le DAL qui, arrivé immédiatement sur place après l’évacuation du squat, a incité les « expulsés de Cachan » à ne pas accepter les logements provisoires fournis par les services de l’Etat, et qui a même fait revenir à Cachan ceux qui étaient déjà arrivés dans des chambres d’hôtel. C’est le DAL qui a ensuite organisé l’occupation du gymnase, de façon à créer un abcès de fixation et de poursuivre l’agitation, incitant les immigrés à refuser toutes les solutions proposées par la préfecture.
Cela dit, le résultat final de l’opération montre que Borloo, en prenant fait et cause pour les activistes d’extrême gauche, donne la véritable position du gouvernement, y compris de Sarkozy. Car celui-ci a organisé une négociation avec le DAL, qui a été conclue par une victoire, voulue, du DAL. Alors qu’à l’Assemblée nationale il faisait semblant de s’en prendre aux « associations politisées irresponsables », il avait déjà demandé aux dirigeants de la Licra et de SOS Racisme de jouer les « médiateurs ». Autrement dit il avait demandé à d’autres pyromanes de négocier avec les chefs pyromanes la fin de l’incendie.
Et comme le dit crument Borloo, « l’essentiel c’est qu’une solution ait été trouvée », à savoir le relogement des ex-squatteurs, à commencer par les 158 places réservées exclusivement à des « sans-papiers », relogement bien sûr assorti d’une promesse d’examen de toutes les demandes de régularisation. Le ministère de l’Intérieur favorisant non seulement les étrangers, mais ceux qui n’ont aucun titre à résider sur notre territoire : une prime à l’illégalité ! En réservant des relogements aux seuls ex-squatteurs étrangers pouvant prouver qu’ils sont bien en situation irrégulière, Sarkozy a fait passer un nouveau seuil à la discrimination positive. Et comme l’a fait remarquer Jean-Marie Le Pen dans son communiqué, le message du ministre de l’Intérieur aux candidats à l’immigration est clair : venez en France, venez-y de façon illégale, vous serez les premiers à trouver un logement.
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Les expulsés de Sarkozy
Un vol Air France Paris-Bamako a décollé avec trois heures de retard lundi soir parce qu’il devait transporter deux Maliens expulsés, qui refusaient de l’être, et qui étaient soutenus par d’autres passagers. La police a dû évacuer l’avion. Un des passagers a été interpellé. L’avion est parti sans lui… et sans les Maliens.
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Le Pen et la politique commune d’immigration
Intervention de Jean-Marie Le Pen, ce jour, au Parlement européen
En régularisant un million et demi de clandestins en 2005, l'Espagne et l'Italie ont provoqué un formidable appel d'air en provenance d'Afrique, continent le plus proche de l'Europe occidentale et proche banlieue de Paris.L'Espagne, accusée à juste titre, de faire preuve d'irresponsabilité en régularisant en masse les immigrés clandestins répond : "la plupart des Africains qui arrivent aux Canaries – 25 000 depuis le début de l'année - sont des francophones qui aspirent à aller vers d'autres pays". On comprend, dans ces conditions, que la désastreuse Convention de Schengen, appliquée depuis 1995, doit être abrogée car elle permet à tout clandestin arrivant en Espagne ou en Italie et régularisé de gagner la France et de bénéficier de tous les avantages sociaux. M. Sarkozy, absent de 8 des 10 derniers conseils des ministres européens de l'Intérieur est mal placé pour critiquer l'Espagne alors que la France est favorable à la suppression de l'unanimité pour la coopération judiciaire et policière, c'est-à-dire à l'abandon d'un de ses pouvoirs régaliens.
Surveiller nos propres frontières est une exigence vitale à l'heure où l'immigration est planétarisée. On ne peut confier à d'autres le soin de contrôler des milliers de kilomètres de côtes ou de frontières terrestres dont on voit à quel point elles sont perméables. Ce n'est pas FRONTEX, ce "machin" européen censé surveiller les frontières de l'Europe qui pourra suppléer aux défaillances des Etats. Faute de traiter le problème de l'immigration à la source et de définir une grande politique de développement, nous continuerons à accueillir des millions d'immigrés qui, peu à peu, vont déstabiliser la vieille Europe et finalement la submerger.
Les institutions européennes ne font qu'accentuer ce mouvement de décadence en favorisant une politique d'immigration que M. Sarkozy appelle hypocritement immigration choisie.
Que les peuples européens reprennent leurs affaires en mains, comme vient de le faire la Suisse, et se protègent de l'invasion migratoire qui n'en est qu'à ses débuts.
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Sarkozy en campagne à Dakar
Nicolas Sarkozy a avancé son voyage à Dakar afin de précéder Ségolène Royal qui avait annoncé sa visite pour cette semaine. Tel est le jeu dérisoire des vedettes des sondages lancés dans leur course médiatique à la présidentielle.
Le ministre de l’Intérieur avait éprouvé le besoin urgent de conclure un accord sur l’immigration avec le gouvernement sénégalais. « Palsambleu ! » s’est exclamé Jean-Marie Le Pen au Grand rendez-vous Europe 1 Le Parisien TV5. « Pourquoi a-t-on attendu tant de temps, alors que M. Sarkozy a été ministre de l’Intérieur il y a de nombreuses années, c’est justement en période de campagne électorale que lui vient l’idée de cet accord merveilleux, miraculeux… »
L’accord a bien entendu été qualifié d’« historique » par Nicolas Sarkozy. En fait ce sont surtout des mots, comme on le voit avec la partie qui concerne l’engagement à accepter et organiser conjointement le retour des ressortissants en situation irrégulière. Jean-Marie Le Pen a fait remarquer que le Sénégal venait de refuser le débarquement sur son sol de quelques Sénégalais en situation irrégulière sous prétexte qu’ils auraient été maltraités. Or cela est aussi dans le texte, qui conditionne le retour au « respect de la dignité et des droits fondamentaux des personnes ». Il suffit donc de crier très fort et de se débattre pour que l’accord ne s’applique pas…
On attendait avec intérêt le chapitre sur ce que Sarkozy appelle l’immigration choisie, concept que le président Wade avait rejeté de façon très ferme, puisque cela consiste pour la France à aller chercher des compétences qui manqueront aux pays d’origine. Le texte de l’accord ne parle pas d’immigration choisie, mais reprend le concept d’immigration concertée, qui est l’expression utilisée par le président Wade. Il stipule que « le Sénégal et la France conviennent sur la base de réciprocité de procéder à des échanges réguliers d’informations sur les métiers qui, dans chacun des deux pays, connaissent des difficultés durables de recrutement et pourraient donner lieu, sans effet d’éviction au détriment des demandeurs d’emploi locaux, à un recrutement à l’étranger. »
Cela est fort bien écrit, et très clair : il s’agit d’échanges d’informations. Lesquelles pourraient éventuellement conduire la France à recruter au Sénégal si ce n’est pas au détriment du Sénégal. Si les mots ont un sens, il ne reste donc rien, dans l’accord historique, de l’immigration choisie.
Il est curieux que, dans le chapitre du développement, soit spécifié le fait que seront mises en œuvre des « stratégies concertées pour permettre la réinsertion au Sénégal des médecins et autres professionnels de santé sénégalais travaillant en France et volontaires pour un tel retour ». Et seulement des médecins. Pourquoi ? Parce que dans aucun autre domaine il n’y aurait de Sénégalais qui seraient mieux à leur place dans leur pays pour participer à son développement ? Poser la question c’est y répondre, et surtout montrer que l’accord « historique » ne change rien pour l’essentiel. Il ne s’agissait que d’un coup médiatique du candidat Sarkozy cherchant à faire croire aux Français qu’il travaille concrètement contre l’immigration irrégulière et que son concept d’immigration choisie est aussi bien admis en Afrique qu’il est bon pour la France. C’est se moquer des Français.
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Demander l’avis du peuple
Les Suisses ont voté à une large majorité en faveur de nouvelles lois plus restrictives sur l’immigration (68 %) et le droit d’asile (67,8 %). Alors qu’il y a souvent des différences entre les cantons (notamment entre les cantons francophones urbains et les cantons alémaniques ruraux), sur ces questions c’est l’unanimité : tous les cantons se sont prononcés en faveur de ces lois.
La presse helvétique souligne qu’il s’agit d’une part d’une lourde défaite des élites intellectuelles, culturelles et religieuses, qui avaient toutes appelé à voter non, et d’autre part d’une lourde défaite politique de la gauche, qui était à l’origine de ce scrutin.
En effet, les lois dont il est question sont des lois qui ont déjà été votées par le Parlement. La gauche, pour les contester, en avait appelé au référendum. Le résultat est sans appel. Cette claque spectaculaire est une belle illustration de l’irréalisme de la gauche, et, comme le souligne Jean-Marie Le Pen dans un communiqué, « du fossé qui s’est creusé entre les prétendues élites et le peuple », en Suisse comme ailleurs.
En outre, la gauche a ainsi offert une éclatante victoire Christoph Blocher, le chef de l’UDC qui est sa bête noire, et qui est le ministre de la Justice et de la Police depuis la forte poussée de son parti aux dernières élections.
La loi sur l’immigration consiste à interdire la venue en Suisse d’étrangers non européens qui ne seraient pas recrutés pour un poste de travail précis. Le candidat devra prouver qu’il dispose de qualifications professionnelles particulières et qu’aucun travailleur suisse ou européen n’a été trouvé pour occuper le poste qu’il convoite. La loi sur le droit d’asile prévoit le rejet sans examen des demandes de « sans-papiers ». Elle supprime l’aide sociale en faveur des déboutés, la remplaçant par une aide d’urgence minimale.
« La Suisse a adopté l’une des législations restrictives en Europe, et d’autres pays pourraient suivre », se lamente le porte-parole du Haut Commissariat pour les réfugiés. C’est tout ce que l’on peut souhaiter.
Mais pour cela, il faut que les peuples puissent s’exprimer. Ce scrutin, constate Jean-Marie Le Pen, montre « la nécessité d’une large extension du recours au référendum pour que soit conduite une politique conforme aux aspirations et aux intérêts de la nation ».
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Immigration clandestine : le mensonge de Bruxelles
Les Canaries ne cessent de battre des records d’afflux d’immigrés clandestins. Il en arrive chaque semaine davantage. Ils ont été plus de 6 000 au mois d’août, ce qui était un record absolu, mais ils étaient déjà plus de 5 000 dans les 12 premiers jours de septembre. Il en est grosso modo de même à Lampedusa, en Italie.
Du coup, les gouvernements commencent à s’affoler, et pas seulement le gouvernement espagnol. Car les autres Etats européens sont aussi concernés, et particulièrement la France : les clandestins qui arrivent aux Canaries n’ont pas vocation à s’y installer. Après 40 jours d’internement, ils sont tout benoîtement débarqués sur la péninsule, avec en poche un ordre d’expulsion, parfaitement inapplicable s’ils ont pris le soin élémentaire d’arriver sans le moindre papier d’identité.
Alors on voit les gouvernements appeler Bruxelles à l’aide. En retour, Bruxelles fait savoir que l’immigration n’est pas de sa compétence, et… appelle les Etats membres à la « solidarité ». Sic.
Dans un communiqué, Jean-Marie Le Pen juge « pathétique » cet appel au secours, et « scandaleuse » la réponse de Bruxelles. En effet, comme il le rappelle, « l’immigration est du domaine communautaire en vertu du traité d’Amsterdam ». Certes, le traité donnait un délai de cinq ans. Mais à l’expiration de ce délai, en novembre 2004, un sommet européen a bel et bien officialisé le basculement dans le domaine communautaire de la politique d’immigration (du moins l’immigration illégale, puisque l’Allemagne a refusé de perdre tout de suite le contrôle de l’immigration légale). « Immigration, asile et frontières » est ainsi l’intitulé de la « direction B » du département « Liberté, sécurité et justice » de la Commission européenne.
Certes, encore, les moyens de la « direction B » sont très limités, et la Commission peut accuser les Etats membre de traîner les pieds, voire de ne rien vouloir faire contre l’immigration illégale au plan communautaire. Mais l’accusation est absurde, car lorsque la Commission veut quelque chose, elle l’obtient.
Quoi qu’il en soit, c’est un mensonge de Bruxelles de prétendre que ce n’est pas de sa compétence (et particulièrement de l’ineffable Louis Michel, qui n’arrête pas de le répéter). Un mensonge, constate Jean-Marie Le Pen, qui « vise seulement à masquer l’impuissance européenne, et le fait que le déferlement des clandestins est l’un des innombrables échecs de l’Union européenne ».
Le premier crime contre les nations, de ce point de vue, ce furent les accords de Schengen, qui supprimaient les frontières internes de l’Union européenne et permettaient ainsi aux clandestins de circuler librement. Principe inscrit en lettres d’or dans le traité d’Amsterdam, qui prétendait que l’Union européenne allait assurer le contrôle des frontières extérieures. On voit ce qu’il en est. La soi-disant « agence Frontex », qui est censée s’occuper de ce contrôle, est inexistante, et sa mission aux Canaries quasiment invisible.
Comme le souligne Jean-Marie Le Pen, « toute politique réaliste en la matière ne peut être que nationale, elle nécessite l’abrogation du traité d’Amsterdam et des accords de Schengen ».