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François (pape) - Page 10

  • Leur Eglise

    Je n’avais pas l’intention d’évoquer la « création » par François de nouveaux cardinaux, destinée à bétonner une fois de plus le prochain conclave afin qu’il en sorte un pape pire que lui.

    Mais le prochain cardinal Robert McElroy mérite une mention. Voilà un évêque dont la devise est "Dignitatis humanae" et qui coche toutes les cases du politiquement correct d’une façon qui force l’admiration. Il milite contre le réchauffement climatique, pour l’immigration, pour l’obligation “vaccinale”, contre le refus de donner la communion aux militants de la culture de mort, pour le droit des divorcés soi-disant remariés de recevoir la communion, pour les droits LGBT.

    Naturellement, cela lui donne le droit de dire n’importe quoi. Par exemple de faire l’éloge du livre du militant jésuite LGBT James Martin Construire un pont en affirmant que James Martin ne dit pas autre chose que ce qu’enseigne l’Eglise catholique, alors que dans son livre il demande explicitement que l’Eglise modifie son enseignement sur le sujet…

    On remarque bien sûr que Mgr McElroy, évêque de San Diego, est un suffragant de l’archevêque de Los Angeles, Mgr José Gomez, président de la conférence des évêques des Etats-Unis, qui n’est pas cardinal (il est coupable notamment d’avoir fait voter le document sur la « cohérence eucharistique). Le chapeau de cardinal à Mgr McElroy est aussi une claque à l’autre archevêque de Californie, Mgr Cordileone, qui vient d’aggraver son cas en interdisant la communion à Nancy Pelosi…

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    Mgr McElroy et son ami le cardinal McCarrick.

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    Mgr McElroy à une conférence de l’association des prêtres américains sur « une théologie pastorale pour un monde post-moderne ».

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    Mgr McElroy et son évêque auxiliaire dans une célébration LGBT.

     

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    Mgr McElroy bénissant un « mémorial » pour les familles de clandestins séparées par la criminelle politique de Trump.

    (On notera aussi parmi les nouveaux cardinaux Mgr Leonardo Steiner, archevêque de Manaus, impeccable opposant à Bolsonaro, et surtout premier évêque du Brésil à avoir demandé une reconnaissance légale des « couples » LGBT.)

  • La dictature liturgique

    Mgr Felipe J. Estevez, évêque de Saint-Augustin en Floride, a annoncé par décret, la semaine dernière, la pleine application de Traditionis custodes dans son diocèse à partir du 29 juin.

    En bref, la liturgie traditionnelle est interdite dans son principal centre, la basilique de l’Immaculée Conception de Jacksonville, ainsi que tout ce qui allait avec (baptême, pénitence, mariage, extrême onction). Les fidèles devront recevoir une « catéchèse appropriée » concernant « la célébration de la liturgie selon les normes du second concile du Vatican ». A ce recyclage obligatoire des fidèles s’ajoute l’avertissement aux prêtres qu’il « n'est jamais approprié que des éléments du Missale Romanum de 1962 soient introduits dans la liturgie réformée promulguée par le Saint-Siège à la suite de Vatican II » (à l’intention de ceux qui auraient la tentation de dire l’ancien offertoire en douce…).

    Il ne restera dans le diocèse qu’une messe dominicale à Jacsksonville (à 13h30, sic) et une à Starck le troisième dimanche du mois.

    Curieusement, il a été annoncé hier (mardi 24 mai) que le pape a accepté la démission de Mgr Estevez, qui a 76 ans, et a nommé son successeur, Erik T. Pohlmeier, un curé du diocèse de Little Rock (Arkansas).

    Le diktat anti-traditionnel était donc urgent.

    Quelle belle Eglise de bons pasteurs…

  • Salvatore Cordileone vs Nancy Pelosi

    Il a osé. Mgr Salvatore Cordileone, l’excellent archevêque de San Francisco, a interdit à Nancy Pelosi (qui habite dans le diocèse) d’accéder à la sainte communion tant qu’elle se dirait favorable à l’avortement. Il rappelle qu’il a averti plusieurs fois la présidente de la chambre des députés et qu’il a dû prendre cette décision en raison « de la faute grave qu’elle est en train de perpétrer, du scandale qu’elle est en train de causer et du danger qu’elle est en train de prendre pour sa propre âme ». Dans sa notification à Nancy Pelosi, il rappelait : « Un législateur catholique qui soutient l’accès à l’avortement, après connaissance de l’enseignement de l’Eglise, commet un péché grave qui est la cause d’un très sérieux scandale pour les autres. En conséquence, le droit canonique universel prévoit que de telles personnes “ne sont pas admises à la Sainte Communion” (can. 915) ».

    Une douzaine d’évêques des Etats-Unis ont aussitôt exprimé leur soutien à leur collègue de San Francisco. Ce qui va au-delà des quelques évêques connus pour leur militantisme pro-vie. Mais le document de l’épiscopat sur la « cohérence eucharistique » l’an dernier avait été adopté à une large majorité. Sans conséquences, toutefois, jusqu’à la décision de Mgr Cordileone.

    Le conseil éditorial du San Francisco Examiner demande à François de destituer Mgr Cordileone et de le remplacer « par un dirigeant qui unit au lieu de diviser ».

    On attend bien sûr avec intérêt la réaction de François envoyant paître les journalistes.

    La lettre de l’archevêque à Nancy Pelosi est de vendredi dernier. L’approbation du pape m’a échappé.

  • Cardinal Zen

    Le cardinal Zen, qui a ait été arrêté en pleine nuit au début du mois puis relâché, a comparu ce matin devant un tribunal de Hong Kong, avec les quatre autres figures du mouvement de 2019 arrêtées la même nuit. L’accusation de « conspiration de collusion avec des forces étrangères » a été abandonnée. Le cardinal Zen est poursuivi pour « défaut d’enregistrement » du fonds d’aide aux manifestants poursuivis en 2019. Passible de 1.190 € d’amende.

    Le cardinal Zen et les autres accusés ont plaidé non coupable. Le procès aura lieu le 19 septembre.

    Le cardinal Zen a indiqué qu’il célébrerait ce soir une messe pour la Chine.

    Bizarrement, je ne trouve nulle part la forte réaction indignée du pape François devant ce coup bas du communisme chinois contre un courageux et exemplaire cardinal de 90 ans.

  • "Choisir"

    François a reçu hier les directeurs des 11 revues jésuites d’Europe. Dont bien sûr l’ineffable Antonio Spadaro, de La Civiltà cattolica, devenue quasiment le Journal Officiel de la dérive vaticane. Mais aussi la rédactrice en chef de la revue suisse Choisir. Une femme jésuite ? Non, il n’y a pas de femmes jésuites. Mais de toute façon la revue en question ne dit même pas qu’elle est chrétienne : c’est une « revue culturelle d’information et de réflexion »…

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    Et de toute façon elle va s’arrêter à la fin de l’année…

    La rédactrice en chef déclare : « J’ai l’impression que l’élan de créativité et de dynamisme qui a suivi Vatican II marque le pas. »

    Sic.

  • La dictature romaine

    Dom Alcuin Reid est un bénédictin connu comme un authentique spécialiste de la liturgie. En 2005 il a publié sa thèse « Le développement organique de la liturgie », avec une préface du cardinal Ratzinger. Puis il a publié plusieurs livres traduits en plusieurs langues, et il a prononcé de nombreuses conférences. Son nom apparaît plus de 6000 fois sur le site « New Liturgical Movement ».

    En 2012 il a fondé un prieuré bénédictin dans le diocèse de Toulon, bénéficiant de la bienveillance de Mgr Rey pour la liturgie traditionnelle. Il en est le prieur, mais il est seulement diacre, et la communauté a besoin d’un prêtre. Ce que trois visiteurs monastiques successifs ont reconnu, le dernier en décembre 2021. Mais Mgr Rey a refusé, pour se conformer à la dictature bergoglienne qui interdit notamment aux évêques d’utiliser l’ancien pontifical.

    Comme aucune autre solution ne paraissait possible, dom Alcuin Reid s’est fait ordonner prêtre secrètement en avril par un évêque en communion avec Rome, à l’extérieur du diocèse de Toulon, et en a informé Mgr Rey. Lequel vient de suspendre le père Reid, ainsi que le moine qui a été ordonné diacre, de tout ministère.

    Qui a procédé aux ordinations ? Le secret paraît bien gardé. On peut rappeler que le 11 juillet 2021 un autre moine bénédictin, du Barroux, non loin de Brignoles, était ordonné prêtre par le cardinal Gerhard Müller…

  • Cardinal Zen

    Le cardinal Zen et les trois responsables de l’ancienne association d’aide aux militants pro-démocratie de 2019 à Hong Kong, arrêtés en pleine nuit, ont été libérés sous caution.

    Ils sont bel et bien soupçonnés de « conspiration de collusion avec des pays étrangers ou des forces étrangères afin de mettre en danger la sécurité nationale », et seront jugés en conséquence.

    Le journal de Hong Kong qui dépend directement de Pékin a détaillé les « six crimes » qui leur sont reprochés. Mais les faits se sont produits avant la loi drastique de 2020 qui n’est pas censée être rétroactive.

    « L’intolérable arrestation du cardinal Zen demeure », comme le souligne le P. Gianni Criveler : « il y aura un procès et des accusations haineuses visant à discréditer une personne noble et généreuse », un prêtre de 90 ans, « conscience de Hong Kong », et conscience de l’Eglise catholique de Chine, « qui vit modestement chez les salésiens, sans l’ombre d’un privilège ou d’un luxe quelconque ». (Cardinal de Benoît XVI, célébrant volontiers la messe traditionnelle, ajouterai-je).

    Ces arrestations ont eu lieu quelques jours après la soi-disant élection (par la nomenklatura de Hong Kong) du responsable de la répression de 2019. Le message est clair. Et les Chinois savent ce qu’ils font. Le cardinal Zen est un opposant résolu à l’accord secret entre François et le parti communiste chinois, ce dernier sait que la réaction du Vatican ne peut qu’être minimale… Ce qu'elle est en effet.

  • Leur Eglise

    Je voudrais souligner le danger, la tentation du formalisme liturgique : rechercher les formes, les formalités plutôt que la réalité, comme nous le voyons aujourd'hui dans ces mouvements qui essaient de revenir en arrière et de nier le Concile Vatican II. Alors la célébration est récitation, c'est quelque chose sans vie, sans joie.

    (…)

    J'insiste encore une fois sur le fait que la vie liturgique, et son étude, doivent conduire à une plus grande unité ecclésiale, et non à la division. Quand la vie liturgique est un peu une bannière de division, il y a l'odeur du diable là-dedans, le trompeur. Il n'est pas possible d'adorer Dieu et en même temps de faire de la liturgie un champ de bataille pour des questions qui ne sont pas essentielles, voire pour des questions dépassées et de prendre parti, à partir de la liturgie, pour des idéologies qui divisent l'Église. L'Évangile et la Tradition de l'Église nous appellent à être fermement unis sur l'essentiel, et à partager les différences légitimes dans l'harmonie de l'Esprit.

    (…)

    Il est vrai que toute réforme crée des résistances. Je me souviens, j'étais un petit garçon, quand Pie XII a commencé avec la première réforme liturgique, la première : on peut boire de l'eau avant la communion, en jeûnant pendant une heure.... "Mais c'est contre la sainteté de l'Eucharistie !", ils déchiraient leurs vêtements. Ensuite, la messe des vêpres : "Mais, voyons, la messe c’est le matin !". Puis, la réforme du Triduum pascal : "Mais comment, le samedi le Seigneur doit ressusciter, maintenant ils le reportent au dimanche, au samedi soir, le dimanche ils ne sonnent pas les cloches.... Et que deviennent les douze prophéties ?" Toutes ces choses scandalisaient les personnes à l’esprit fermé. Cela se produit encore aujourd'hui. En effet, ces esprits fermés utilisent les schémas liturgiques pour défendre leur propre point de vue. Utiliser la liturgie : c'est le drame que nous vivons dans des groupes ecclésiaux qui s'éloignent de l'Église, remettent en cause le Concile, l'autorité des évêques, afin de préserver la tradition. Et la liturgie est utilisée pour cela.

    François, 7 mai 2022

  • La dictature Bergoglio

    Communiqué de Paix liturgique :

    Nous avons noté que, malgré les rumeurs qui l’annonçaient, le mois de mars a passé sans qu’aucun document ne soit publié par les Congrégations romaines concernant la messe traditionnelle. Mais nous avons eu confirmation par le nonce apostolique lui-même, que ce qui était recherché par Rome était de conduire les fidèles encore attachés à la messe traditionnelle à rejoindre la « communion », c’est-à-dire la pratique de la réforme. Nous avons eu par ailleurs l’information que tous les jeunes prêtres diocésains, dont les évêques transmettaient à la Congrégation pour le Culte divin une demande d’autorisation de célébrer la messe traditionnelle se voyaient opposer un refus sur ordre formel du pape.

     

  • Mgr Fernández Torres

    Une précision sur Mgr Daniel Fernández Torres, qui avait été nommé évêque d’Arecibo par Benoît XVI et qui vient de se faire virer par François sans explication, sans motif officiel.

    Selon une agence de presse, on lui reproche de ne pas avoir voulu envoyer ses séminaristes au nouveau séminaire interdiocésain, et d’avoir défendu le droit des fidèles de ne pas se faire injecter le produit à ARN messager. Il avait même refusé de signer le document de la Conférence épiscopale affirmant le « devoir de vaccination » et l’inexistence d’un droit à l’objection de conscience.

    En bref il est coupable d’un double attentat à la « synodalité » telle qu’elle est définie par le maître actuel du Vatican, et d’une révolte contre le Pontife qui avait infailliblement ordonné la vaccination générale obligatoire.

    On lira ici le communiqué publié par Mgr Hector Aguer, archevêque émérite de La Plata (lui aussi viré par François au profit d’un proche du pontife) en soutien à Mgr Torres, et la lettre envoyée par l’évêque aux catholiques de son ex-diocèse.