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François (pape) - Page 8

  • Sa curie

    François réunit aujourd’hui et demain un consistoire destiné à « réfléchir » à la nouvelle constitution apostolique Praedicate Evangelium de réforme de la curie. En fait il s’agit pour le pape de faire entériner le texte par les cardinaux sans discussion. Car il n’est prévu ni question ni intervention ni débat. Conformément à la pratique habituelle du pape dictateur.

    Cependant deux cardinaux ont pris les devants pour dénoncer l’un des aspects phares de la réforme : la possibilité pour le pape de nommer des laïcs à la tête des dicastères.

    Il est hélas significatif que ces cardinaux ne soient que deux, et surtout qu’ils ne soient pas du tout du côté tradi : il s’agit de Ouellet et Kasper. Et ils affirment que cette réforme est contraire à l’enseignement de Vatican II. Ce qui est vrai.

    Sans doute cela montre-t-il que les cardinaux non plus n’ont pas lu les textes de Vatican II. A l’exception de ces deux-là, et vraisemblablement de quelques autres qui placent l’obéissance aveugle au pape avant la vérité.

    Les fonctions de ces deux cardinaux expliquent qu’ils soient un peu au fait de la question : le premier est le préfet du dicastère pour les évêques, le second a longtemps été président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens.

    En bref, Vatican II a enfin établi que l’épiscopat est sacramentel, la plénitude du sacrement de l’ordre. L’Eglise d’Occident au moyen âge avait progressivement adopté le mode de fonctionnement, donc aussi le mode de pensée, de la féodalité. Lorsque la doctrine s’est cristallisée à la Renaissance, notamment au concile de Trente, on a vu le sacrement de l’ordre comme le sacrement qui fait les prêtres, dont certains étaient « élevés à la dignité d’évêque », ce qui leur donnait divers pouvoirs. A commencer par le « pouvoir » d’ordonner des prêtres en leur « conférant » les instruments nécessaires pour célébrer la messe. Et il aura fallu attendre Pie XII pour que l’Eglise d’Occident admette enfin que le sacrement de l’ordre est transmis par l’imposition des mains (comme le disait saint Paul !), et non par la « porrection des instruments ».

    La doctrine élaborée en ces temps-là conduisait au fait que le « pouvoir » n’était pas intimement lié au sacrement. Et c’est ainsi que des laïcs pouvaient être cardinaux et gouverner des diocèses, ou être abbés commendataires. Ce qui est une aberration du point de vue de l’Eglise du premier millénaire, et toujours une aberration pour les Eglises d’Orient, d’où sans doute la réaction du cardinal Kasper.

    Ces deux cardinaux disent donc haut et fort que François veut en revenir aux aberrations d’antan et qu’il s’oppose à l’enseignement de Vatican II.

    Ce qui est assez savoureux, par-delà l’état de déliquescence qui est ainsi une fois de plus souligné.

  • Sa dictature

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    C’était hier la dernière messe dominicale traditionnelle dans le diocèse de Grenoble. A partir du 1er septembre elle est interdite. Car ce qui importe aux évêques de notre temps est d’interdire la messe.

    Il restera toutefois la FSSPX, hors juridiction. Selon le vœu évident de François qui est de reléguer les sacrements traditionnels dans une sorte de réserve d’Indiens soigneusement clôturée.

  • Oxymore

    Conformément à la volonté de François, l’Académie pontificale pour la vie, créée par Jean-Paul II, devient désormais ouvertement une Académie de la culture de mort.

    Son président Mgr Vincenzo Paglia, promoteur de la célèbre peinture « homoérotique » dans sa cathédrale, a déclaré à la télévision italienne que la loi qui a légalisé l’avortement en Italie est « désormais un pilier de notre vie sociale ».

    Et quand on lui a demandé si cette loi restait en discussion il a dit : « Non ! mais absolument, absolument ! »

    Car ce qui est absolu c’est le droit à l’avortement. Pour le président de l’Académie pontificale pour la vie créée pour lutter contre l’avortement…

  • Sa Dictature

    Le président de la Latin Mass Society publie la lettre type que le Dicastère pour le Culte divin envoie aux évêques qui ont la naïveté de demander à Rome l’autorisation pour un prêtre du diocèse de célébrer la messe selon les livres de 1962 :

    ... ce Dicastère est d'avis que cette [permission] ne serait pas une décision opportune. Par conséquent, nous rejetons la demande. Le chemin établi par le Saint-Père dans Traditionis custodes est très clair et cela a été souligné tant dans la "Lettre aux évêques du monde entier" qui accompagnait le Motu proprio que dans les Responsa ad dubia de ce Dicastère, qui ont été personnellement approuvés par le Saint-Père. Dans ce dernier document, à propos de ce point précis, il a été souligné que la réforme liturgique du Concile Vatican II "a mis en valeur chaque élément du rite romain et a favorisé - comme l'espéraient les Pères du Concile - la participation pleine, consciente et active de tout le peuple de Dieu à la liturgie (cf. Sacrosanctum Concilium n° 14), source première de l'authentique spiritualité chrétienne". Plus récemment, la Lettre apostolique du Saint-Père du 29 juin, Desiderio Desideravi, sur la formation liturgique du peuple de Dieu, développe la lettre aux évêques mentionnée ci-dessus et réaffirme le désir du Pape François que l'unité autour de la célébration de la liturgie soit rétablie dans toute l'Église de rite romain (n. 61).

    C’est ce qu’on appelle la sollicitude du pape François pour ses frères prêtres…

  • La dictature

    L’évêque d’Arlington, en Virginie, Michael Burbidge, a publié son diktat contre la messe traditionnelle dans le diocèse. A partir du 8 septembre, sur les 21 lieux où elle est célébrée, il n’en restera que 8, et avec des restrictions (à commencer par l’interdiction de célébrer tout autre sacrement).

    Il y avait une messe quotidienne à la paroisse Saint-Jean de Front Royal : elle devra être célébrée dans un gymnase. L’église de la Sainte-Trinité de Gainesville avait trois prêtres qui célébraient la messe traditionnelle, ils devront se replier sur une école. Etc.

  • Leur Eglise

    L’archevêque de Washington Wilton Gregory a publié hier des « normes liturgiques d’application de Traditionis Custodes ».

    A partir du 21 septembre prochain, tout prêtre qui veut célébrer selon le missel de 1962, de façon privée comme publique, devra demander une autorisation écrite à l’archevêque. Dans sa demande il devra « affirmer explicitement » « la validité et la légitimité de la réforme liturgique » et montrer « son appréciation de la valeur de la concélébration », particulièrement pour la messe chrismale. Il devra préciser la fréquence et le lieu de la célébration.

    Celle-ci est de toute façon interdite dans les églises paroissiales (il y en avait six jusqu’ici). Elle ne sera plus possible que dans trois chapelles, mais seulement le dimanche (jamais en semaine), à l’exclusion de Noël, du Triduum pascal et de la Pentecôte.

    Tous les autres sacrements doivent être célébrés selon les nouveau livres liturgiques.

    En outre, sauf permission donnée par l’archevêque, la messe de Paul VI doit être célébrée face au peuple.

    Tout cela est édicté afin de « promouvoir et rendre manifeste l’unité de cette Eglise locale, ainsi que donner à tous les catholiques de l’archidiocèse l’opportunité de manifester concrètement l’acceptation de l’enseignement du Second Concile du Vatican et ses livres liturgiques ».

    Il est remarquable que cette dernière indication arrive juste après l’obligation de la messe face au peuple : ainsi le mensonge est patent, l’imposture est signée. Car ce concile n’a demandé nulle part que la messe soit dite face au peuple, innovation dénoncée par Claudel dès… 1944.

    Peut-on rappeler que ce diocèse est celui dans lequel Joe Biden communie chaque semaine ?

    J’avoue que j’ai de plus en plus de mal à me considérer comme membre de cette Eglise. On me dira que quelques évêques ne sont pas sur cette ligne. C’est vrai. Mais il convient de prendre en compte que ces évêques qui ne participent pas à la dictature sont des évêques qui désobéissent au pape…

  • La persécution

    Nouvelle étape de la persécution dans le diocèse de Chicago : le cardinal Cupich a donné ordre à l’Institut du Christ Roi de quitter le diocèse d’ici le 1er août.

    • L’évêque de Savannah (moitié sud de l’Etat de Géorgie) annonce que la messe traditionnelle sera interdite dans le diocèse à partir du 20 mai 2023. Pourquoi ce délai ? Pour que les fidèles aient le temps de faire leur « transition vers la messe conforme aux décrets du Second Concile du Vatican ». Sic. Le petit dictateur ecclésiastique de Savannah ne sait donc pas, ou fait semblant de ne pas savoir, qu’il n’y a pas eu de décrets de Vatican II sur la liturgie, et que la nouvelle messe n’est pas du tout conforme à la constitution conciliaire sur la liturgie.

  • Scalfari

    Eugenio Scalfari, fondateur du journal de gauche La Repubblica, ouvertement athée, est mort à 98 ans.

    François « a appris avec tristesse le décès de son ami. Il garde avec affection le souvenir de leurs rencontres et conversations denses sur les questions ultimes de l'homme, qu'il a eues avec lui ces dernières années », dit le directeur du Bureau de presse du Vatican.

    On n’aura donc plus ces confidences scandaleuses ou hérétiques de François, soigneusement répercutées et enjolivées par Scalfari, sans jamais de démenti.

    On remarquera l’étonnante sobriété du cardinal Ravasi, pourtant habituellement pas avare de compliments envers la « culture » la plus anticatholique : il dit se souvenir de Scalfari, « un protagoniste de la culture laïque »...

  • Le pape et l'avortement

    "Si l’avortement est un péché très grave, comme l’affirme le pape François lui-même, ceux qui communient sans s’être repentis, réconciliés avec Dieu et avoir changé de comportement, « mangent et boivent leur propre condamnation », selon saint Paul dans la première lettre aux Corinthiens. C’est une question de vie éternelle. Le Pape est-il vraiment indifférent à la condamnation éternelle de Biden et Pelosi ? Ou bien est-ce saint Paul qui se trompe ?"

    Un excellent article de Riccardo Cascioli, ici.

  • En avance

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    L’évêque de Leshan (Sichuan), Paul Lei Shiyin, a profité de la fête des saints Pierre et Paul, mercredi dernier, pour célébrer en sa cathédrale du Sacré-Cœur l’anniversaire de la fondation du parti communiste chinois. L’anniversaire est officiellement le 1er juillet, mais l’évêque n’a pas pu attendre plus longtemps pour inviter les fidèles à, selon le mot d’ordre, « écouter la parole du Parti, sentir la grâce du Parti, et suivre le Parti » (sic).

    Mgr Paul Lei Shiyin, qui a concubine et enfants, fut sacré sans mandat pontifical en 2011. François a levé son excommunication en application de l’accord secret entre le Saint-Siège et la Chine communiste.