Pour ceux qui peuvent encore regarder la descente aux enfers de l’Eglise de Rome, il y a la séquence François et les séminaristes espagnols.
François (pape) - Page 7
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De Charybde…
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"Cela a brisé le cœur du pape Benoît"
Mgr Georg Gänswein a donné une longue interview à la Fondation Tagespost pour le journalisme catholique (créée par Benoît XVI en 2019) dont un extrait a été particulièrement remarqué : celui où on lui demande comment Benoît XVI a accueilli le motu proprio Traditionis custodes. Mgr Gänswein était depuis toujours le secrétaire personnel de Benoît XVI, mais il est également l’actuel préfet de la Maison pontificale. Son propos apparaît donc courageux, voire suicidaire…
« Il en a été durement touché. Je crois que cela a brisé le cœur du pape Benoît de lire le nouveau motu proprio, parce que son intention avait été d’aider ceux qui voulaient simplement trouver un foyer dans l’ancienne messe pour trouver la paix intérieure, trouver la paix liturgique, afin de les écarter de Lefebvre. Et si vous pensez comment pendant tant de siècles l’ancienne messe a été la source de vie spirituelle et a nourri tant de gens, y compris beaucoup de saints, il est impossible d’imaginer qu’elle n’a plus rien à offrir. Et n’oublions pas que beaucoup de jeunes qui sont nés longtemps après Vatican II et qui n’ont pas compris toute cette émotion autour du concile, ces jeunes, connaissant la nouvelle messe, ont cependant trouvé un foyer spirituel, un trésor spirituel dans l’ancienne messe. Enlever ce trésor aux gens… eh bien, je peux dire que je ne suis pas à l’aise avec cela. »
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La dernière de François
Le Père Frank Pavone a été « réduit à l’état laïc » par François. L’affaire fait un bruit considérable aux Etats-Unis, parce que le P. Pavone, directeur national des Prêtres pour la Vie et président du Conseil religieux national pro-vie, est la personnalité catholique la plus connue dans le pays en ce qui concerne la défense de la vie. Norma McCorvey, la « Jane Roe » de l’arrêt de la Cour suprême imposant le droit à l’avortement, l'a appelé « le catalyseur qui m’a fait entrer dans l’Eglise catholique ».
Le P. Pavone a appris sa destitution par une agence de presse qui lui demandait sa réaction…
Elle a été annoncée aux évêques américains par une lettre du nonce apostolique indiquant que le prêtre était coupable de « communications blasphématoires sur les réseaux sociaux » et « désobéissance persistante aux instructions légitimes de son évêque diocésain ». Dans un autre courrier, le nonce précise que la décision concernant « monsieur Pavone » n’est pas susceptible d’appel.
Pour ce qui concerne les communications blasphématoires, au pluriel, c’est une unique vidéo, qu’on peut certes juger choquante, mais qui était précisément faite pour provoquer un choc, à la manière des shows américains. C’était lors de l’élection présidentielle de 2016. Il y a donc six ans. Le P. Pavone avait mis un fœtus sur une table ornée comme un autel et il avait dit :
« Septième jour de la neuvaine pour l’élection. Aujourd'hui je vous montre un enfant tué par avortement, il nous a été confié par un médecin afin qu'il soit inhumé. Nous avons célébré les funérailles de ce bébé... qui repose dans une chapelle mémorielle, mais aujourd'hui je vous le montre parce que par cette élection nous devons décider si, oui ou non, nous permettrons que continuent les meurtres d'enfants en Amérique ou non. Hillary Clinton et la plateforme démocrate disent oui, laissons les meurtres d’enfants continuer (et vous payez pour cela) ; Donald Trump et la plateforme républicaine disent non, l'enfant doit être protégé. »
Quant à la désobéissance, de fait le P. Pavone a désobéi à son évêque en faisant campagne pour Donald Trump en 2016 et en 2020. Mais s’il fallait réduire à l’état laïc tous les prêtres et évêques (et pape) qui ont fait campagne contre Trump et pour Jobidon, et aussi, bien sûr, ceux qui blasphèment en permanence en célébrant des messes LGBT, ce serait une dépopulation…
Mgr Joseph Strickland, évêque de Tyler au Texas (nommé par François) a réagi :
« Le blasphème est que ce saint prêtre est "canceled” alors qu'un président malfaisant promeut la négation de la vérité et le meurtre de l'enfant à naître à chaque occasion, que des responsables du Vatican promeuvent l'immoralité et la négation du dépôt de la foi et que des prêtres promeuvent la confusion du genre et dévastent des vies. »
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Scandale Paglia : le retour
Le site The Pillar revient en détail sur l’affaire du détournement de fonds par le très LGBT Mgr Paglia, aujourd’hui président de l’Académie pontificale pour la vie et grand-chancelier de l’Institut pontifical Jean-Paul II d’études sur le mariage et la famille.
On sait que Mgr Paglia avait reçu plus d’un million d’euros du Vatican pour des projets caritatifs, et qu’une grande partie de cet argent avait servi à la rénovation du siège du Conseil pontifical pour la famille que présidait alors Mgr Paglia (2012-2016), et à la rénovation de l’appartement personnel de Mgr Paglia pour environ 500.000 euros.
Lorsque l’affaire est arrivée sur le bureau de l’auditeur général, Libero Milone, qui devait faire un rapport pour le pape, Mgr Paglia a affirmé qu’il avait déjà remplacé l’argent détourné. De fait, mais il semble qu’il l’avait remplacé par de l’argent prélevé sur d’autres dons…
Libero Milone a alors été chassé de son poste par le cardinal Becciu, alors substitut à la Secrétairie d’Etat, le menaçant de poursuites judiciaires pour « espionnage » des affaires financières de hauts responsables de la curie. Lequel Becciu, dépouillé de ses droits et prérogatives de cardinal, est aujourd’hui poursuivi devant la justice du Saint-Siège pour corruption.
Libero Milone a tenu une conférence de presse le 8 novembre dernier. Il a rappelé qu’il avait été contraint de quitter son poste parce qu’il avait découvert des faits de corruption parmi plusieurs hauts responsables du Vatican et qu’il avait des documents faisant état de cas de détournement de fonds, d’utilisation abusive de fonds, de blanchiment d’argent et d’autres irrégularités financières.
En ce qui concerne l’affaire Paglia, il a précisé que les paiements pour les travaux demandés avaient été approuvés par l'administration du patrimoine du siège apostolique (APSA) mais que dans certains cas, les montants soumis à l’approbation étaient nettement plus élevés, parfois le double, du montant effectivement payé à l’entrepreneur, car Paglia avait apparemment négocié des tarifs réduits après l’approbation des dépenses.
Mais c’est le fait que ce Paglia soit à la tête des institutions pour la vie et la famille qui reste le principal scandale. Ses affaires financières ne sont qu’une conséquence annexe de son absence de sens moral.
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Leur Eglise en Chine
Mgr Johannes Peng Weizhao est devenu mercredi évêque auxiliaire de Jiangxi. De l’Eglise officielle. Ainsi se poursuit la normalisation étatiste communiste de l’Eglise de Chine, dans le cadre de l’accord secret entre François et Pékin.
Johannes Peng Weizhao avait été sacré évêque de Yujiang en 2014. Evêque clandestin, il avait été arrêté quelques semaines plus tard, puis relâché en novembre, et ensuite constamment surveillé et soumis aux pressions habituelles.
Le voilà évêque auxiliaire d’un diocèse qui n’existe pas pour Rome, membre de l’Eglise dénommée « association patriotique » non reconnue par Rome, auxiliaire d’un évêque qui est vice-président de la Conférence des évêques catholiques chinois non reconnue par Rome. (Une fois de plus, on constate l’humiliation infligée à un évêque qui était pleinement évêque d’un diocèse et qui devient auxiliaire d’un dignitaire du régime.)
Le 22 septembre, il avait annoncé à son clergé qu’il renonçait à son diocèse et acceptait la décision du gouvernement d’intégrer tous les diocèses suffragants de Nanchang en un seul, celui de Jiangxi. Le 11 octobre il avait participé à la pose de la première pierre du nouvel évêché de Jiangxi.
Le site gouvernemental Chine catholique fait savoir que l'évêque a juré de « prêcher fidèlement l'évangile, de diriger les prêtres et les catholiques du diocèse de Jiangxi, de respecter la Constitution nationale, de sauvegarder l'unité de la patrie et l'harmonie sociale, d'aimer le pays et la religion, d’adhérer au principe d'indépendance et d'autogestion de l'Église, d’adhérer à la direction de la sinisation du catholicisme dans notre pays, de guider activement le catholicisme pour qu'il s'adapte à la société socialiste, et de contribuer à la réalisation du rêve chinois du grand rajeunissement de la nation chinoise. »
Rome est muette. Pourtant la chose n’a pas pu se faire sans son accord. Secret, donc, aussi, celui-là…
Addendum.
Réaction laconique du Saint-Siège, deux jours après (et donc c'était sans son accord...):
Le Saint-Siège a pris connaissance avec surprise et regret de la nouvelle de la "cérémonie d'installation", qui a eu lieu le 24 de ce mois à Nanchang, par S.E. Mgr Johannes Peng Weizhao, évêque de Yujiang (province du Jiangxi), comme « évêque auxiliaire de Jiangxi », diocèse non reconnu par le Saint-Siège. Cet événement, en effet, ne s'est pas déroulé conformément à l'esprit de dialogue existant entre le Vatican et la partie chinoise et aux dispositions stipulées dans l'Accord provisoire sur la nomination des évêques, le 22 septembre 2018. De plus, la reconnaissance civile de Mgr Peng a été précédée, selon les rapports reçus, par de longues et fortes pressions des autorités locales. Le Saint-Siège espère que des épisodes similaires ne se reproduiront pas, attend des communications appropriées à ce sujet de la part des Autorités et réaffirme son entière disponibilité à poursuivre le dialogue respectueux sur toutes les questions d'intérêt commun.
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Dans le New York Times
L'ancienne messe en latin trouve un nouveau public
américain, malgré la désapprobation du papeUne ancienne forme de culte catholique attire de jeunes traditionalistes et conservateurs. Mais elle est le signe d'un clivage au sein de l'Église.
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Les immondes
Le 10 novembre, François a reçu le P. James Martin. Le jésuite propagandiste de la sodomie a twitté :
« Je suis profondément reconnaissant d’avoir rencontré le Pape François au Palais apostolique ce matin pendant 45 minutes, au cours desquelles nous avons parlé des joies et des espoirs, des chagrins et des angoisses des catholiques LGBTQ. Ce fut une rencontre chaleureuse, exaltante et encourageante que je n'oublierai jamais. »
Le lendemain, François s’adressait au « Dicastère pour la communication », dont il a fait « consulteur » le P. James Martin en 2017 (il vient d’être reconduit pour 5 ans). Le pape a déclaré :
« Nous ne pouvons pas nous abaisser à une communication sans valeurs. Nous devons communiquer avec nos valeurs. Cela ne signifie pas que nous devons prier la neuvaine à un saint tous les jours. Les valeurs chrétiennes, les valeurs qui sont derrière, les valeurs qui nous apprennent à aller de l'avant. La personne qui joue pour les valeurs humaines. Par exemple, je vois James Martin ici. Ah, oui, celui-là il travaille... Mais oui, celui-là a écrit un livre intitulé Apprendre à prier. Lisez-le, car il vous apprend à prier. Un homme qui a des valeurs, un communicant qui sait aussi vous enseigner le chemin de la communication avec Dieu. C'est ça, être un communicant. Aller, marcher, risquer, avec des valeurs, convaincu que je donne ma vie avec mes valeurs, les valeurs chrétiennes et les valeurs humaines. »
Parole pontificale. Inclinons-nous.
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Le renouveau des "communautés de base"
La soi-disant Eglise synodale de François, c’est aussi, comme on pouvait s’en douter, le renouveau de la vieillerie marxiste des « communautés ecclésiales de base » inventées par les théologiens européens dans le tiers monde pour dynamiter l’Eglise, son mystère, sa hiérarchie et ses sacrements. L’agence Fides nous apprend qu’il en est ainsi notamment sur l’île de Mindanao aux Philippines. La 17e Conférence pastorale de Mindanao et Sulu (MSPC) s’est tenue du 7 au 11 novembre sur le thème "Le don de la foi et la nouvelle évangélisation en tant qu'Église synodale" :
"Les délégués présents - évêques, prêtres, religieux et laïcs de 21 circonscriptions ecclésiastiques, dont des diocèses, prélatures et vicariats du sud des Philippines - ont relancé et valorisé l'expérience des communautés ecclésiales de base qui sont largement répandues sur l'île de Mindanao. En reconnaissant la valeur intrinsèque de cette expérience ecclésiale de style synodal et dans la mesure où elle est marquée par un caractère inclusif et participatif de tous les membres du Peuple de Dieu qui donnent, chacun selon son état de vie et selon le charisme reçu, contribue à la pastorale et à la mission."
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Encore un peu plus bas
Dans l’avion qui le ramenait de sa petite réunion de relativisme religieux à Bahreïn, François a été interrogé sur la nomination de la militante pro-avortement Mariana Mazzucato à l’Académie pontificale pour la vie. Réponse :
"Et voilà, j’ai nommé Mariana Mazzucato au Conseil pour la famille. C’est une grande économiste des États-Unis que j’ai engagée pour donner un peu plus d’humanité à la chose. Les femmes apportent leur propre contribution. Elles ne doivent pas devenir comme les hommes. Non, ce sont des femmes, nous avons besoin d’elles."
On remarque que François confond le Conseil pontifical pour la famille et l’Académie pontificale pour la vie… (C’est à peu près comme si un président de la République confondait le ministère de la Famille et le Conseil économique et social.)
Mais surtout évidemment François assume personnellement et pleinement la responsabilité de la nomination.
En précisant, atrocement, qu’il nomme une militante de l’avortement « pour donner un peu plus d’humanité à la chose ».
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Le pape et la Chine
Stephen Schneck, nommé en juin par le président Biden à la Commission fédérale des Etats-Unis sur la liberté religieuse internationale, se dit « terriblement désappointé » par la nouvelle reconduction de l’accord secret entre le Vatican et la Chine. Il a déclaré au magazine Crux :
« Je comprends assurément en tant que catholique que le Vatican joue un jeu à long terme et ne pense pas aux circonstances immédiates, mais je pense que ces accords n'ont produit aucune amélioration de la liberté religieuse pour les catholiques en Chine, et je pense que le Saint-Siège devrait vraiment repenser sa décision de danser avec Xi sur toute cette affaire.
« Quoi qu'ils puissent espérer sur le long terme, la situation immédiate sur le terrain en Chine pour les catholiques est quelque chose dont je pense que le Saint-Siège devrait se préoccuper.
« Je ne peux tout simplement pas imaginer que ce qui se passe maintenant vaut pour l'avenir. En fait, j'irais même jusqu'à dire, c'est mon commentaire personnel, mais il me semble que la Chine pourrait en fait utiliser cet accord pour réprimer davantage les catholiques clandestins en Chine, et si c'est le cas, alors le Vatican est en fait en train de perdre du terrain, pas du tout de gagner du terrain. »