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François (pape) - Page 33

  • Le scandale dans le scandale

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    François a donc décidé que désormais c’est le parti communiste chinois qui nommera les évêques en Chine, et il a levé l’excommunication qui pesait sur les évêques de l’Association patriotique consacrés sans mandat pontifical.

    On a appris le même jour que le pape créait un nouveau diocèse, celui de Cheng De. Il y avait déjà un évêque de Cheng De, Mgr Joseph Guo Jincai, dont l’ordination épiscopale en 2010 (devant une centaine de laïcs, sous le contrôle de dizaines de fonctionnaires et d’une centaine de policiers) avait fait l’objet d’une virulente condamnation de Benoît XVI. Non seulement François fait subitement de Mgr Joseph Guo Jincai un évêque catholique, mais il authentifie le diocèse qui avait été fabriqué par les communistes et il le lui confie…

    Ci-dessous le communiqué du 24 novembre 2010.

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  • Le Spiegel lâche François

    300.jpgC’est un événement. Der Spiegel est l’un des plus influents magazines de la gauche progressiste libérale. Il avait salué l’élection du « Pape François, le réactionnaire moderne », « le meilleur homme de Dieu ? » avec un point d’interrogation qui était purement rhétorique à l’époque mais qui prend aujourd’hui tout son sens, et le rédacteur en chef doit être fier de l’avoir voulu. Car à la question le magazine répond aujourd’hui par la négative, en 8 pages au vitriol, sous le titre : « Tu ne mentiras pas », sous-titre : « Le Pape et l'Église catholique traversent leur plus grande crise ».

    Il y est surtout question d’Argentins victimes d’abus sexuels de la part de prêtres qui ont été couverts par le cardinal Bergoglio, et qui continuent de l’être par François.

    Un avocat argentin de victimes évoque le cas du P. Julio César Grassi, emprisonné pour avoir violé des garçons âgés de 11 à 17 ans. Selon Gallego, le pape François avait été le confesseur de Grassi et avait commandé une étude juridique de 2.600 pages pour défendre Grassi et « pour criminaliser les victimes », selon les termes du Spiegel. « En 2006, j'ai eu une conversation avec Bergoglio, explique Gallego. Il était renfermé et méfiant, il n’a pas dit un mot sur le fait que l’Eglise avait payé les avocats de Grassi. L'image actuelle d'un Pape François ouvert et sympathique ne correspond pas à l'homme que j'avais assis devant moi. »

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  • Mgr Chaput élève la voix

    Mgr Charles J. Chaput, archevêque de Philadelphie, membre du conseil permanent du synode des évêques, a demandé publiquement au pape, fin août, qu’il annule le synode sur la jeunesse, qui ne serait pas crédible dans le contexte actuel, et que soit organisé à la place un synode sur l’épiscopat.

    Demande restée évidemment sans réponse, puisque le pape est muet quand on lui pose des questions qui ne lui plaisent pas.

    Alors Mgr Chaput publie sa critique théologique sans concession de l’Instrumentum laboris du synode sur la jeunesse. En cinq points : naturalisme, compréhension inadéquate de l’autorité spirituelle de l’Eglise, anthropologie théologique partielle, conception relativiste de la vocation, compréhension appauvrie de la joie chrétienne. Cela vaut véritablement la peine d’être lu intégralement. Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour le comprendre, ni pour voir qu’à chaque paragraphe ce que critique Mgr Chaput se trouve aussi dans tel ou tel discours ou enseignement du pape régnant…

  • Entre gens du monde

    Le cardinal Tobin, archevêque de Newark, invité par son ami François à participer au synode sur les jeunes, a décidé de ne pas y aller, étant retenu dans son diocèse par les scandales sexuels que l’on sait (Newark fut le diocèse de Tonton Ted McCarrick).

    Il a écrit à ses ouailles une lettre empreinte de l’exquise délicatesse et onction ecclésiastique :

    Après les révélations de l'été passé, je ne me vois pas être absent pendant un mois de notre archidiocèse et de vous, les personnes qui m'ont été confiées. Après prière et consultation, j'ai écrit au pape François pour lui demander de me dispenser d'y assister mais en l'assurant que je soutiens fermement les objectifs du synode et que j'obéirai à tout ce qu'il décidera. Le Saint-Père a répondu le lendemain avec un beau message pastoral et compatissant. Il m'a dit comprendre pourquoi je devais rester près de chez moi et il m'a libéré de l'obligation d'assister au Synode le mois prochain.

  • Mariage TGV

    François a béni un nouveau mariage à très grande vitesse. Cette fois ce n’était pas dans l’avion, mais à Sainte-Marthe. Les heureux époux sont un couple d’Uruguayens mariés civilement depuis 24 ans mais qui, comme ceux de l’avion, n’avaient pas encore trouvé le temps de réaliser leur « rêve » d’un mariage à l’église...

    Après une absolution collective sans confession a été célébré le mariage proprement dit, qui a duré une minute trente.

    Il convient de remarquer que ce mariage vient à la suite d’une pluie de miracles réalisés par François. L’une des cinq filles du couple a été guérie par de l’eau bénite par François. La mère décide alors d’aller à Rome remercier le pape, et elle revient avec un nouveau flacon. Elle distribue l’eau bénite, et toutes les personnes qui en ont reçu ont également bénéficié d’un miracle éclatant. D’où le nouveau voyage à Rome, et le miracle du mariage express…

    Non, hélas, ce n’est pas une blague.

  • L’accord secret

    Un communiqué du Saint-Siège nous apprend que Mgr Antoine Camilleri, sous-secrétaire pour les Rapports du Saint-Siège avec les États, et Wang Chao, vice-ministre des Affaires étrangères de la République populaire de Chine, respectivement chefs des délégations vaticane et chinoise, se sont rencontrés ce 22 septembre 2018 à Pékin, et ont signé un « accord provisoire sur la nomination des évêques ».

    On n’en saura pas plus. Le communiqué ne donne aucune indication, même vague, sur ce contient cet accord.

    A quoi sert de claironner qu’il y a un accord si l’on tient secrètes les dispositions de cet accord ?

    La première réaction est évidemment de se dire que les dispositions sont tellement honteuses qu’on ne veut pas les divulguer.

    Or il est vraisemblable que l’accord dispose que la Chine communiste reconnaît le pape comme le chef de l’Eglise même en Chine, mais que l’Eglise reconnaît au gouvernement communiste chinois le droit de nommer les évêques. Autrement dit l’Eglise catholique véritable doit disparaître au profit de l’Eglise officielle, l’Association patriotique des catholiques de Chine pilotée par le parti communiste.

    Dès jeudi le cardinal Zen, dans une interview à l’agence Reuters, a souligné que l’accord qui allait être conclu était un « arrangement secret » et que lui-même était « complètement dans le noir ». Toutefois il affirme que l’accord est bien celui que l’on prévoyait. Il ajoute que le Vatican a accepté de reconnaître sept évêques schismatiques de l’Eglise officielle, et de retirer deux évêques légitimes au profit de deux évêques du régime (comme cela se profilait il y a déjà un an).

    « Ils jettent le troupeau dans la gueule des loups. C’est une trahison incroyable, dit le cardinal Zen. Les conséquences seront tragiques et durables, non seulement pour l'Eglise en Chine, mais pour toute l'Eglise, car cela nuit à sa crédibilité. C’est peut-être pourquoi il est possible qu’ils gardent cet accord secret. »

    L’accord a été conclu sous la houlette du cardinal Parolin, le secrétaire d’Etat. « Il doit démissionner », dit le cardinal Zen, pour qui le cardinal Parolin méprise les héros de la foi. « Je ne pense pas qu’il ait la foi, ajoute-t-il. C’est juste un bon diplomate dans un sens très laïque, mondain. »

    Addendum

    Nouveau communiqué: “Afin de soutenir l’annonce de l’Evangile en Chine, le Saint-Père François a décidé de réadmettre dans la pleine communion ecclésiale les derniers évêques ‘officiels’ ordonnés sans mandat pontifical.”

    Bref, les sept évêques schismatiques dépendant du parti communiste deviennent des évêques catholiques sans aucun geste de leur part. Ce qui est un énorme scandale.

  • Bono et François

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    Bono, le chanteur irlandais mondialement connu et multimillionnaire de U2, militant de la culture de mort et de la légalisation de l’avortement en Irlande (repeal the 8th : le 25 mai votez pour rejeter le 8e amendement), a rencontré le pape au Vatican. Ils ont parlé de la « bête sauvage qu’est le capitalisme » et des abus sexuels sur mineurs. Bono a dit au pape qu’il semblait que les agresseurs soient parfois plus protégés que les victimes, et en réponse la pape a paru triste. Bono a ajouté : « Je pense que c’est un homme extraordinaire pour des temps extraordinaires. »

    On peut voir sur Youtube un concert de U2, le 20 juin 2017, où Bono dédie une chanson (dont les paroles sont ici) à son « vieil ami le cardinal McCarrick ». Sic.

  • Un pape martyr…

    Le 11 septembre, dans son homélie de Sainte-Marthe, François a évoqué « ces temps où il semble que le Grand Accusateur se déchaîne contre les évêques », cherchant « à révéler les péchés, qu’ils se voient, pour scandaliser le peuple ».

    Le 13 septembre, il a dit qu’« entre nous il y a le Grand Accusateur, celui qui va toujours nous accuser devant Dieu, pour nous détruire. Satan : c’est le grand accusateur. Et quand j’entre dans cette logique d’accusateur, de médire, de chercher à faire du mal à l’autre, j’entre dans la logique du grand accusateur qui est destructeur. »

    Le 18 septembre, poursuivant sur cette lancée, François s’est carrément assimilé au Christ victime du Grand Accusateur :

    Alors que les gens l’insultaient, ce Vendredi Saint, et criaient « crucifiez-le », Lui restait silencieux, parce qu’il avait de la compassion pour ces personnes trompées par les puissants de l’argent, du pouvoir… Lui était silencieux. Il priait Le Pasteur, dans les moments difficiles, dans les moments où se déchaîne le diable, où le Pasteur est accusé, mais accusé par le Grand Accusateur à travers tant de gens, tant de puissants, il souffre, il offre sa vie et il prie. Et Jésus a prié. La prière l’a aussi porté à la Croix, avec fermeté; et même sur la croix il a eu la capacité de se rapprocher et de guérir l’âme du Larron repenti. (…) Ceux qui sont accusés par le Grand Accusateur doivent imiter Jésus Christ : se taire face aux accusateurs comme Pilate.

    Hier 20 septembre, il a de nouveau dénoncé « les hypocrites qui se scandalisent » et qui disent : «“Mais regarde, quel scandale ! On ne peut pas vivre comme ça ! Ils ont perdu les valeurs… Maintenant ils ont tous le droit d’entrer dans l’église, mêmes les divorcés, tout le monde… Mais où sommes-nous ?” (…) C’est l’hypocrisie des ‘justes’, des ‘purs’, de ceux qui se croient sauvés par leurs propres mérites extérieur » : ils sont « incapables de rencontrer l’amour parce qu’ils ont le cœur fermé ». Et « l’Eglise, quand elle chemine dans l’histoire, est persécutée par les hypocrites », « de l’intérieur et de l’extérieur », Etc.

    Bref nous avons un pape christique qui subit le martyre de la part de ceux qui osent le critiquer et révèlent des vérités qu’il ne faut pas dire, particulièrement Mgr Carlo Maria Viganò, qui sont manipulés par le diable, qui sont diaboliques.

    Voir deux réactions chez Benoît et moi.

    Jusques à quand ?

    *

    N.B. A propos de l’accusateur Pilate.

    Evangile de saint Luc :

    Alors Pilate dit aux princes des prêtres et aux foules: Je ne trouve rien de criminel dans cet homme.

    (…)

    Vous m'avez présenté cet homme comme portant la nation à la révolte; et voici que, L'interrogeant devant vous, je ne L'ai trouvé coupable d'aucun des crimes dont vous L'accusez.

    (…)

    Il leur dit pour la troisième fois: Mais quel mal a-t-Il fait? Je ne trouve en Lui rien qui mérite la mort.

    (…)

    Pilate sortit donc de nouveau, et dit aux Juifs: Voici que je vous L'amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve en Lui aucune cause de condamnation.

    Evangile de saint Jean :

    Pilate sortit donc de nouveau, et dit aux Juifs: Voici que je vous L'amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve en Lui aucune cause de condamnation.

    (…)

    Pilate leur dit: Prenez-Le vous-mêmes, et crucifiez-Le; car moi, je ne trouve en Lui aucune cause de condamnation.

  • Propos du cardinal Müller

    Au cours d’une homélie d’ordination à Rome le 15 septembre, le cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet viré de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, a ouvertement et opportunément contredit le pape :

    « Ce n’est pas le cléricalisme, quoi que cela puisse signifier, mais plutôt de s’être détourné de la vérité, et la licence morale, qui sont les racines du mal […] La corruption de la doctrine entraîne toujours la corruption de la morale et s’y manifeste […] Le grave péché contre la sainteté de l’Église, sans en manifester le moindre remords, est la conséquence de la relativisation de la fondation dogmatique de l’Église. C’est la vraie raison du bouleversement et de la déception de millions de fidèles catholiques. »

    Et, plus fort encore :

    « C’est une hérésie de penser qu’on puisse préserver l’enseignement de l’Église tout en inventant une nouvelle approche pastorale pour les faiblesses de l’homme, qui édulcorerait la vérité de la Parole de Dieu et la morale chrétienne. »

    Et ce n’est pas une image. Il utilise le mot « hérésie » dans son sens véritable, précisant qu’il s’agit d’une « nouvelle hérésie christologique » qui consiste à « opposer l’un à l’autre le Jésus “Maître de la vérité divine” et le Jésus “bon pasteur” ».

    Il y a des jours où on se sent moins seul...

  • Verrouillé

    Si par hasard vous vous imaginiez que le pape laisserait poindre le Dieu des surprises au synode sur les jeunes, c’est raté. François a bien évidemment pris soin de verrouiller son nouveau synode, et très clairement, comme il l’a montré en publiant la liste des 39 participants qu’il a personnellement choisis.

    Il y a bien sûr les cardinaux Cupich, Tobin et Marx…

    Paolo Ruffini, le nouveau chef du dicastère de la communication, bien évidemment un inconditionnel de François (c’est lui aussi qui a montré comme les évêques américains se marrent avec le pape en évoquant les agressions sexuelles) est comme il se doit président de la commission pour l’information du synode. Il est assisté par le jésuite hyperprogressiste Antonio Spadaro, directeur de la Civiltà Cattolica, confident du pape et exégète enthousiaste de ses pires formules. Lequel Spadaro est indiqué une seconde fois comme participant nommé par le pape…

    Le rapporteur général est un fidèle latino-américain : Mgr Sergio da Rocha, archevêque de Brasilia, président de la conférence épiscopale brésilienne, créé cardinal par en novembre 2016.

    Il y aura deux « secrétaires spéciaux » : le salésien Rossano Sala, professeur de pastorale des jeunes, et le jésuite Giacomo Costa, spécialiste de sociologie politique et morale et directeur de la fondation Carlo Maria Martini à Milan.

    Le premier est une caricature de jeunisme. Il présente ainsi le synode : « Qu'est-ce que cela signifie pour l'Eglise d'assumer ou de réassumer un dynamisme de jeunesse ? Je veux dire: un dynamisme d’enthousiasme, de courage, la capacité à risquer, à s’engager de manière renouvelée, à ne pas avoir peur du changement, à vouloir rencontrer les gens comme ils sont, à rajeunir par rapport à certains styles et manières d’être ? »

    Le second est le gardien du temple de la théologie du cardinal Martini, parangon du progressisme.

    Bien sûr il y a l’horrible Mgr Paglia, grand chancelier de l’Institut pontifical Jean-Paul II et président de l'Académie pontificale pour la vie (le diable pourrait en crever de rire s’il pouvait).

    Et enfin, le secrétaire général est toujours le cardinal Lorenzo Baldisseri, celui-là même qui avait verrouillé avec succès les deux précédents synodes.