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Le scandale dans le scandale

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François a donc décidé que désormais c’est le parti communiste chinois qui nommera les évêques en Chine, et il a levé l’excommunication qui pesait sur les évêques de l’Association patriotique consacrés sans mandat pontifical.

On a appris le même jour que le pape créait un nouveau diocèse, celui de Cheng De. Il y avait déjà un évêque de Cheng De, Mgr Joseph Guo Jincai, dont l’ordination épiscopale en 2010 (devant une centaine de laïcs, sous le contrôle de dizaines de fonctionnaires et d’une centaine de policiers) avait fait l’objet d’une virulente condamnation de Benoît XVI. Non seulement François fait subitement de Mgr Joseph Guo Jincai un évêque catholique, mais il authentifie le diocèse qui avait été fabriqué par les communistes et il le lui confie…

Ci-dessous le communiqué du 24 novembre 2010.

1. Le Saint Père a appris la nouvelle avec un profond regret puisque cette ordination épiscopale a été conférée sans mandat apostolique, ce qui par conséquent représente une douloureuse blessure à la communion ecclésiale et une grave violation de la discipline catholique (cf. lettre de Benoît XVI à l’Église de Chine, 2007, n.9)

2. Le Saint-Siège rappelle que ces derniers jours plusieurs évêques ont subi, de la part des Autorités chinoises, des pressions et des restrictions quant à leur liberté de mouvement pour les forcer à participer à cette ordination épiscopale. De telles contraintes exercées par les Autorités gouvernementales et de sécurité chinoises constituent une grave violation de la liberté de religion et de conscience. Le Saint-Siège se réserve donc le droit d’évaluer de manière approfondie ce qui vient de se produire, et notamment en ce qui concerne l’aspect de la validité et la position canonique des évêques concernés.

3. Dans tous les cas, ce qui frappe de nouveau douloureusement, au sujet du Rév. Joseph Guo Jincai, c’est qu’en vertu d’une telle ordination épiscopale il se trouve dans une très grave situation canonique par rapport à l’Église de Chine et l’Église universelle, et s’expose également aux très lourdes sanctions prévues en particulier par le canon 1382 du Code de droit canonique.

4. Cette ordination non seulement ne contribue pas au bien des catholiques de Chengde, mais elle les met également dans une situation délicate et difficile, et elle les humilie, dans la mesure où les autorités chinoises veulent leur imposer un pasteur qui n’est ni en pleine communion avec le Pape ni en pleine communion avec les évêques du monde entier.

5. Plusieurs fois cette année, le Saint-Siège a fait part avec clarté aux Autorités chinoises de sa propre opposition à l’ordination du Rév. Joseph Guo Jincai. Malgré cela, les dites Autorités ont décidé de procéder de manière unilatérale, bafouant l’atmosphère de respect et de dialogue que s’efforce de créer péniblement le Saint-Siège et l’Église catholique à travers les récentes ordinations épiscopales. La prétention de vouloir se mettre au dessus des évêques et de vouloir guider la vie de la communauté ecclésiale ne correspond pas à la doctrine catholique, elle offense le Saint Père, l’Église de Chine et l’Église universelle, et accentue les difficultés pastorales existantes.

6. Le Pape Benoît XVI, dans la lettre de 2007 mentionnée plus haut, a exprimé la disponibilité du Saint-Siège à un dialogue respectueux et constructif avec les Autorités de la République Populaire de Chine afin de surmonter les difficultés et de normaliser les rapports (n.4). Tout en réaffirmant une telle disponibilité, le Saint-Siège constate avec regret que les Autorités laissent à la direction de l’Association Patriotique Chinoise, sous l’influence de Monsieur Liu Bainian, la possibilité d’assumer les attitudes qui nuisent gravement à l’Église catholique et constituent un obstacle au dit dialogue.

7. Les catholiques du monde entier suivent avec une attention particulière le difficile chemin de l’Église de Chine : la solidarité spirituelle avec laquelle ils accompagnent les vicissitudes de leurs frères et sœurs chinois, se transforme en une fervente prière au Seigneur de l’Histoire, afin qu’en se faisant proche d’eux, il augmente leur espérance et leur force, et leur apporte la consolation dans les moments d’épreuves.

Commentaires

  • Pour rappel, les librairies en ligne en Chine ne proposent plus le Nouveau Testament ! Alors que l’Ancien Testament, le Coran, le Tao Te Ching s’y trouvent :
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/04/06/97001-20180406FILWWW00145-chine-la-bible-retiree-de-sites-de-vente-en-ligne.php

    En fait, on accepte la Torah, mais pas les textes sacrés chrétiens. Pourtant ils sont les seuls à par exemple expliquer pourquoi on ne lapide pas une femme adultère (contrairement aux religions juives et de l'Islam). Comment donc évangéliser dans ces conditions ?

  • Sans parler de Liu Qiaochi, cher au génial Nino Ferrer, des Hakkas (ces "Khazars" chinois) ou des intellectuels apatrides qui ont participé à cette noble avancée humaniste que fut la révolution chinoise (avec ses cinquante millions de morts au bas mot, entre le Grand Bond en avant et la révolution culturelle), je suis bien heureux d'apprendre que nos amis circoncis s'en sont, une fois de plus, sortis sans trop de dommages. Ils ont au moins pu filer en Israël en 1949. Je ne doute pas qu'on puisse se procurer facilement à Shanghai une version expurgée du Talmud ou les œuvres complètes de Jacques Attali.

  • @Stavrolus
    quel lien faites-vous entre les Hakka et les Khazars

  • Vladimir Volkoff :
    En quoi consiste le rôle de l’agent d’influence ? Quel est le comportement qui résulte de ce rôle ?

    L’Agent d’influence est choisi pour son art de l’ambivalence, son entregent, sa souplesse intellectuelle et son mimétisme qui, dans toute situation, lui permettent de trouver l’occasion et la manière d’influencer dans le sens voulu, de modifier les mentalités et opinions et, par d’imperceptibles coups de pouce (ou de conseils de lecture), de dévier les orientations des gens.

    Il ne se présente donc jamais sous une forme définie, ni avec un but évident ; il ne paraît pas être un partisan ni, a fortiori, un révolutionnaire ou un factieux.

    Connaissant parfaitement la société dans laquelle il travaille, il pratique à la perfection la technique de l’entrisme.

    Tantôt il semble favoriser l’évolution vers le progrès, tantôt il se comporte en conservateur défenseur de l’ordre établi et des traditions. Sa propagande est tantôt « pour » le changement, alors qu’on l’attendait plutôt « contre » ; puis elle sera « contre » Untel qui prône l’innovation. Tantôt, il dit une chose avec force mais fait discrètement le contraire. Pour donner du mou, du jeu dans la société, pour déstabiliser l’institution, la désunir, y rendre lâche ce qui était fermement tenu et défaire l’ordre existant, il plie les opinions tantôt dans un sens, tantôt dans le sens contraire, appliquant la technique du « fil de fer » qu’il suffit de tordre alternativement dans les sens opposés pour arriver à le rompre.

    Par l’information tendancieuse, il prépare l’opinion à l’évolution que désirent ses maîtres ou inspirateurs cachés. Travaillant discrètement dans la durée et dans l’ombre, il évite de se mettre en évidence et n’agit jamais directement lui-même mais par une chaîne de personnes, d’intermédiaires ou par des moyens interposés. C’est ainsi que dans la diffusion et l’édition, il choisit soigneusement les ouvrages, les auteurs et les sujets qui répondent à son dessein de déstabiliser, d’écarter de telle opinion et d’incliner vers telle autre.

    Il occupe les médias à sa disposition et distrait les esprits par de faux problèmes, par des questions nouvelles et séduisantes mais vaines, par des “dossiers” copieux mais touffus et sans synthèse ni conclusion mais qui instilleront des idées nouvelles et détourneront l’attention de ses lecteurs des vraies questions. Il fait savant à l’occasion mais plus souvent il infiltre ses pensées tout en distrayant, en séduisant par de nombreuses photographies et des mise en pages innovantes qui flattent le goût, donnent l’illusion de l’information mais ne nourrissent pas l’intelligence et ne poussent pas à la réflexion car celle-ci, quoi qu’il en dise, est son ennemie. En résumé, il influence la société dans le sens de la désagrégation, de la démobilisation, mais sans rien casser ni bouleverser ?

    Bref, il pense et agit à l’instar du moderniste dans l'Église.

  • Si Bergoglio est un théologien du niveau des Rapetou, il semble que comme révolutionnaire il soit beaucoup plus qu'un agent d'influence.

  • Bonne définition Gaelle !

    Pour ma part, je vois les choses différemment. Certes François est très influencé par un entourage très épris par les idées de la franc-maçonnerie ecclésiastique. Ils sont nombreux à en faire partie et ils ont voté pour François pensant qu'il était le plus influençable de tous. Grâce aux médias qui sont avec ces maçons religieux, ils déforment allègrement la moindre parole du pape, pourtant déjà bien ambiguë. Il n'y a donc pas lieu de fuir cette Eglise mais de la défendre, en dénonçant à chaque fois ses dérapages droit-de-l’hommistes (l'homme-dieu) préconisés par les institutions internationales (ONU, U.E., OMS etc....)

  • @ Stravrolus :
    Aviez-vous devinè qui sont les maîtres de François Premier et quels sont les termes du contrat ?

  • Il chante, en tout cas, sinon il ne ferait pas ce qu'il fait.

  • @Stavrolus
    Non, il ne chante pas : c'est lui le chef d'orchestre. Toutes ses actions, son comportement, ses prises de position, ses réactions, tout, absolument tout prouve, hélas, qu'il est bien un grand pervers narcissique -ce qu'on peut imaginer de pire à la tête de l'Eglise.

  • Que signifie "il chante" ?
    Voulez b
    Vous dire qu on le fait chanter ?

  • L’internement forcé est toujours réalité en Chine !

    "La Chine semble redevenue fréquentable. Pendant des décennies, le régime totalitaire chinois fédérait contre lui l’ensemble des nations occidentales, qui n’hésitaient pas à dénoncer la répression massive contre les opposants ou l’écrasement dans le sang des manifestations de Tian’anmen. Aujourd’hui, l’entier de la planète déroule le tapis rouge au président Xi Jinping. Il faut dire que cet homme dirige un pays qui représente l’un des marchés les plus prometteurs au monde.

    Et pourtant, rien n’a changé en Chine. Comme le montre le rapport publié par Amnesty International hier, les centres de rééducation où l’on pratique lavage de cerveau,
    torture et punition n’ont pas disparu."

    https://www.tdg.ch/signatures/reflexions/L-internement-force-est-toujours-realite-en-Chine/story/11679839

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