L’exposition à la cathédrale de Liège, dans le sillage de « l’année Amoris Laetitia », de photographies de soi-disant « familles homoparentales » n’a semble-t-il pas suscité une grande émotion chez les « fidèles » d’outre-Quiévrain. En tout cas il a fallu attendre le 7 octobre pour que quelqu’un l’évoque en France, à savoir l’abbé Pagès, alors que l’exposition a débuté le 21 septembre et qu’elle avait donc été annoncée bien plus tôt.
Or c’était clairement annoncé : parmi les très diverses formes de familles photographiées il y avait « des familles où les enfants ont deux mamans ou deux papas. » Où le diocèse de Liège ajoute un double mensonge à l’abomination. Car il n’est évidemment pas vrai que ces pauvres enfants aient « deux mamans ou deux papas ».
Ce qui a fait scandale, en fait, c’est que quelqu’un ait écrit sur les photos en question : « Le modèle de la famille c’est un homme une femme ensemble ils donnent la vie. » Le diocèse a publié un long communiqué d’indignation devant ce « vandalisme », cet « acte homophobe », cette « violence », cet « acte de malveillance »… Et le diocèse sera bien sûr aux côtés du photographe, qui a déposé une plainte à la police « pour vandalisme avec circonstance aggravante d’homophobie ».
C’est donc en permanence que « l’Eglise catholique » montre qu’elle est devenue une organisation d’accompagnement convivial de la décadence occidentale jusqu’au plus profond de sa turpitude. C’était hélas ce qui était programmé en filigrane par Gaudium et Spes et par les discours de Paul VI (et l’on célèbre les 60 ans du concile « qui a ouvert l’Eglise à la modernité », comme titre Le Monde).
En permanence, et partout. Le diocèse de Saint-Denis a publié une vidéo de la procession d’entrée de la messe de saint Denis, hier. Où l’on voit que la parité et la diversité sont respectées chez les servants d’autel et chez les « lecteurs » (mais les thuriféraires sont deux filles, une noire et une blanche), et plusieurs prêtres affublés d’une étrange étole rouge, souvent en bandoulière, ornée du drapeau LGBT… Le tout sur fond de chant niais avec grattage frénétique de guitares…