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Europe - Page 92

  • En Slovaquie

    Selon ILGA (Association internationale des lesbiennes, gays, bisexuels, trans et intersexes), qui est « très déçue et consternée » (pauvres choux…), « le gouvernement slovaque a abandonné son projet de plan national d’action pour l’égalité LGBTI, déclarant que ce serait un sujet pour le prochain gouvernement ».

    Le projet, dont la rédaction avait duré quatre ans, avait été publié en octobre dernier en vue de recueillir les remarques du public, et un « séminaire » avait été organisé en novembre.

    Mais voilà. Le mois prochain il y aura les élections. Et si les socialistes veulent préserver leurs chances d’être reconduits, ils ont tout intérêt à fourrer les revendications LGBTI tout au fond d’un tiroir…

    Encore qu’il n’y ait pas besoin de la moindre menace. C’est ce même gouvernement socialiste qui, en 2014, résistant à la pression européenne et internationale, a fait inscrire dans la Constitution que le mariage est « l’union d’un homme et d’une femme » (amendement voté par 102 des 150 députés)…

  • Tusk et le Brexit

    Le président du Conseil européen Donald Tusk a publié la lettre qu’il envoie aux Etats membres sur ses « propositions pour un nouvel accord pour un Royaume Uni dans l’Union européenne », lettre accompagnée de six projets de déclarations du Conseil et de la Commission. Cela ressemble beaucoup à un rideau de fumée, et l’on ne voit pas comment David Cameron pourrait s’appuyer sur ces textes (à condition encore qu’ils soient acceptés par le Conseil) pour faire campagne contre le Brexit.

    Le seul élément qui puisse être retenu est que, « à la lumière de la situation particulière du Royaume Uni dans les traités, celui-ci n’est pas tenu à aller plus loin dans l’intégration politique ». Mais cela veut dire aussi qu’on ne reviendra pas sur les pertes de souveraineté déjà imposées. On remarquera l’habileté qui consiste à limiter au seul Royaume Uni la possibilité de ne pas aller plus loin dans l’intégration. Même si les deux choses (ne pas aller plus loin, et la limitation à un seul pays), sont évidemment et littéralement contraires au traité…

    A cela s’ajoute une autre proposition, renforçant la « subsidiarité » : une majorité numérique de parlements nationaux (quelle que soit la taille des Etats) pourrait bloquer une loi européenne. Mais comme ce n’est pas dans le traité…

    On passera sur les vœux pieux concernant la compétitivité (on va tout faire pour la renforcer, bien sûr…).

    Pour le reste, on fait semblant d’admettre la demande britannique du limiter pendant quatre ans les aides sociales pour les ressortissants de l’UE travaillant au Royaume Uni, mais on la limite strictement à des « situations exceptionnelles de flux de travailleurs »… (sinon ce serait contraire au traité).

    Sur la « gouvernance économique » de l’UE, le texte parle de respect mutuel entre ceux qui ont l’euro et ceux qui ne l’ont pas, de la prise en compte des inquiétudes de ceux qui ne l’ont pas, ce qui ne saurait aller jusqu’à un droit de veto ou même une possibilité de retarder les décisions à prendre…

    Donald Tusk demande aux 27 partenaires du Royaume Uni de répondre à ses propositions dans les deux semaines, afin de pouvoir adopter les textes définitifs lors du sommet des 18 et 19 février prochains.

  • Le turc en Europe

    La « session d’hiver » de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe s’est déroulée du 25 au 29 janvier. On y a baratiné de choses et d’autres, notamment de la Pologne qui file un mauvais coton ces temps-ci… Mais l’information principale est que le turc est devenu « langue de travail » de l’Assemblée.

    Cela découle du fait que le 22 mai 2015 l’Assemblée avait voté en faveur de l’augmentation du nombre de sièges attribués à la Turquie, le portant de 12 à 18 « pour tenir compte de l’augmentation de la population de ce pays ». La Turquie devenait ainsi l’un des pays les plus représentés, à égalité avec la France, le Royaume Uni, l’Allemagne, l’Italie et la Russie, et le turc devait donc devenir une langue officielle de l’Assemblée à l’instar des langues des autres pays dotés de 18 représentants, « à condition toutefois que l’Assemblée reçoive une dotation supplémentaire pour couvrir les frais que cela implique ». Naturellement on a trouvé la dotation sans problème…

    Ainsi le 27 janvier a été tenu le premier discours en turc à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, par le député Utku Cakirozer, du parti d’Atatürk membre associé du parti socialiste européen.

    De même, la Cour européenne des droits de l’homme, qui dépend du Conseil de l’Europe, a adopté le turc comme langue de travail, et ses arrêts sont désormais disponibles en turc comme en anglais, en français et en russe.

  • L’impact du Brexit

    La banque Barclays a publié une nouvelle étude sur le Brexit, dont voici un résumé selon le Telegraph. Pour info.

    Un vote pour la sortie de l’UE « ouvrirait la boîte de Pandore » dans une Europe en crise. Les marchés financiers n’ont pas saisi l’importance d’un tel vote, qui serait « le risque mondial le plus significatif de l’année » et pourrait conduire à l’effondrement du projet européen (ils veulent dire européiste).

    Les investisseurs ont vendu des livres en anticipation du référendum, du coup la monnaie britannique a perdu 9% face à l’euro. Mais si les Britanniques votent la sortie de l’UE, les conséquences politiques et institutionnelles seraient beaucoup grandes que les retombées économiques. Car nombre de pays seraient pris en étau entre les extrémistes de droite et de gauche qui poussent à la sortie de l’UE. Or, « si la situation politique tournait mal dans l’UE, le Royaume Uni pourrait être vu comme un refuge contre ces risques, inversant l’appréciation du taux de change de l’euro ».

    « Dans cette configuration, les votants écossais pourraient être moins enclins à quitter la sécurité relative du Royaume Uni pour une UE de plus en plus incertaine. »

    Barclays se fait l’écho des analyses qui considèrent que le Brexit aurait de lourdes conséquences, non pour le Royaume Uni, mais pour l’UE. « Le référendum est généralement considéré comme une affaire britannique, alors qu’il devrait être vu comme une question européenne. »

    D’autant qu’est venue se greffer la question de l’immigration, qui joue comme un joker pour le Brexit. Et ce départ encouragerait les autres Etats qui luttent contre l’immigration et provoquerait, selon la banque, une nouvelle vague de turbulences. « Le Royaume Uni fournirait aux opposants à l’immigration un exemple politique puissant de la façon de traiter l’une des questions les plus épineuses et les plus émotionnelles auxquelles sont confrontés les électeurs européens », ce que Barcalys voit comme une « menace ».

  • Ils ne savent pas ce qu’ils veulent…

    Après les avoir accueillis à bras ouverts en en clamant qu'ils en voulaient toujours plus, maintenant ils veulent les expulser…

    La Suède veut expulser 80.000 « migrants ».

    La Finlande veut expulser 20.000 « migrants ».

    Il paraît que ce ne sont pas de vrais migrants. Euh, de vrais « réfugiés ». Ni même de vrais Syriens. Et patin-couffin…

  • Croate, croate, croate…

    La lecture des articles européistes de gauche peut être fort divertissante. Je ne peux pas m’empêcher de traduire celui qui a paru hier sur EUobserver sous la signature de Dejan Anastasijevic, en réponse à une tribune publiée sur le même site quelques jours plus tôt. Dejan Anastasijevic, qui est serbe, s’en prend au nouveau gouvernement croate. Et pour enfoncer le clou, il date son article de Belgrade, alors qu’il vit à Bruxelles. Je me permets d’agrémenter sa charge de quelques brefs et parfois nécessaires commentaires.

    Je lis généralement EUobserver avec plaisir. Mais une récente tribune, intitulée Un Premier ministre qui a un esprit d’homme d’affaires pourrait transformer la Croatie, par Natko Vlahovic, un lobbyiste, m’a fait me demander si je n'avais pas mangé quelque chose de mauvais au déjeuner.

    Il est d’une servilité envers le gouvernement croate à un degré que je n’avais jamais vu auparavant, même dans la presse des Balkans occidentaux. [Natko Vlahovic est très officiellement lobbyiste du gouvernement croate, et même le premier lobbyiste croate à Bruxelles, donc son texte présente sans surprise le nouveau gouvernement croate sous un jour favorable.]

    Il est également faux à tellement de niveaux que j’ai du mal à savoir par où commencer.

    Le nouveau Premier ministre croate, Tihomir Oreskovic, est peut-être un brave type et un chef d’entreprise compétent, mais il n’est plus qu’une marionnette, contrôlée par les deux vice-Premiers ministres, Tomislav Karamarko et Bozo Petrov.

    Avant cette promotion, Oreskovic n’a passé que deux ans en Croatie (dans sa jeunesse). Il parle à peine la langue. [Il a en effet fait ses études et sa carrière au Canada, dans une entreprise pharmaceutique israélienne… ce qui peut aider à beaucoup de choses…]

    Il a admis publiquement avoir rencontré la plupart de ses ministres après leur nomination, faite à partir d’une liste proposée par Karamarko-Petrov.

    Alors, qui sont les maîtres d’Oreskovic ?

    Commençons par Karamarko. C’est un ancien chef du service de renseignements de la Croatie, en un temps qui fut marqué par une surveillance massive des journalistes et par des violations des droits humains. [Mais Wikipedia n’en a pas le moindre souvenir, et il est curieux que le grand journaliste et redresseur de torts Dejan Anastasijevic ne l’ait pas ajouté… Karamarko a surtout été ministre de l’Intérieur.]

    Après être devenu le chef du parti HDZ, le plus grand de Croatie, et l’avoir fait membre du PPE à Bruxelles, il l’a poussé à droite. [Ça ce n’est pas bien, mais à l’origine le HDZ était encore beaucoup plus à droite…]

    Karamarko dit lui-même qu'il aspire à gouverner le pays à la manière du fondateur du HDZ, l’ancien président Franjo Tudjman, qui aurait fini à La Haye sous l’accusation de crimes de guerre s’il n’était pas mort avant [crimes de guerre contre les envahisseurs serbes, bien sûr, et on constate comment le grand démocrate Dejan Anastasijevic respecte la présomption d’innocence : il aurait « fini » à La Haye ? Le tribunal de La Haye prononce aussi des acquittements…].

    Au cours de la récente campagne électorale du HDZ, Karamarko a également promis de poursuivre pénalement quiconque critique la conduite de la Croatie dans les guerres yougoslaves. « Tout le monde peut penser et dire ce qu'il veut entre ses quatre murs ou dans la cour, mais dans le domaine public, ce ne sera pas toléré », a-t-il dit.

    Quant au parti de Petrov, Most [Le Pont], c’est un nouveau venu sur la scène.

    C’est une équipe hétéroclite, surtout de politiciens de petites villes [des provinciaux, pour ne pas dire des bouseux], dont certains de gauche, certains de droite, et d'autres qui sont tout simplement des opportunistes.

    Petrov est lui-même un ancien clerc catholique romain [catholique romain, dans la bouche d’un Serbe, c’est très mal, clerc, c’est pire. En fait, Petrov a envisagé de devenir franciscain quand il avait 14 ans…]. Il est fortement influencé par le cardinal Bozanic, qui est à peu près aussi loin à droite qu’un prélat catholique peut l’être [comme chacun le sait, tous les évêques catholiques sont non seulement de droite, mais généralement d’extrême droite].

    [Bozo Petrov a commencé sa carrière politique en 2013 en devenant maire de Metkovic. Il a aussitôt supprimé la rémunération des conseillers municipaux, a divisé par 10 les dépenses de représentation, et par 8 les frais de voyages, et imposé une stricte transparence des comptes. En moins de deux ans il a fait passer la dette de la ville de 17,6 millions de kunas à 6,4 millions, et il a été désigné comme le meilleur maire de la région. D’où son succès sur le plan national.]

    Le premier jour de sa présence au sein du gouvernement de coalition HDZ-Most, les locaux du ministère de la santé ont été aspergés d’eau bénite et un crucifix a été mis dans chaque bureau. Les autres locaux du gouvernement sont censés emboîter le pas. [Ça c’est vraiment horrible…]

    Continuons. Le nouveau ministre de la culture, Zlatko Hasanbegovic, était membre du Mouvement de Libération croate (DBC), un groupe néo-nazi établi par Ante Pavelic, un vrai nazi, qui a fui en Argentine après la Seconde Guerre mondiale. Hasanbegovic a ensuite rejoint le parti d'extrême droite HCSP. [Zlatko Hasanbegovic est né en 1973, et il a été président des jeunes du HCSP à 17 ans – après avoir été chez les néo-nazis de Pavelic… Comme son nom l’indique il est Musulman, il est historien des communautés musulmanes de Croatie et de Bosnie, et il s’est fait connaître comme militant contre la dénaturation du mariage au sein du mouvement “Au nom de la famille”.]

    Le ministre des Anciens Combattants, Mijo Crnoja, est de la même étoffe. Il veut supprimer le terme "anti-fasciste" de la Constitution de la Croatie, pour la raison que c’est un terme crypto-communiste. [Ben oui…]

    Il a également appelé à la création d'un « registre des traîtres » afin d’éliminer quiconque, par la parole ou ses actes, « a œuvré contre les intérêts nationaux de la Croatie depuis 1990 ». Le projet a été retiré mardi (26 Janvier) après un tollé : plus de 7.000 personnes, dont Jadranka Kosor, un ancien premier ministre HDZ, se sont portés volontaires pour être inscrits comme «traîtres»*.

    Le ministre de la santé, Dario Nakic, a été récemment limogé de son poste à l'hôpital après la mise au jour de détournements de fonds à grande échelle. [Dario Nakic, néphrologue réputé, était directeur de l’hôpital de Zadar, il a été limogé en 2012 pour des raisons politiques ; on lui a reproché diverses « irrégularités » dont plusieurs dataient d’avant son accession à la direction de l’hôpital, qui visaient à le faire fonctionner malgré l’insuffisance du financement, et n’ont jamais fait l’objet d’un procès ; il avait le soutien unanime du conseil d’administration de l’hôpital.]

    Le ministre de la justice, Ante Sprlje, a moins de cinq ans d'expérience comme avocat. Il était, jusqu'en 2013, stagiaire dans un barreau provincial [encore un bouseux]. La liste est longue... [Mais on s’arrête là. Il n’y a rien à dire sur les 8 autres ministres ?]

    La seule raison pour laquelle Oreskovic, le nouveau Premier ministre, a obtenu ce poste, c’est que le HDZ et le Most ne pouvaient pas se mettre d’accord, ils ont fait venir un outsider.

    Oreskovic n'a aucune légitimité démocratique. Il n'a pas pris part à la campagne électorale. La plupart des gens ne savent pas qui il est.

    Si une chose est claire, c’est qu'il aura une autonomie zéro. Mes amis en Croatie sont très inquiets. [Interdit de rire…]

    Le gouvernement Karamarko-Petrov en Croatie est, en réalité, à peu près aussi pro-européen que le gouvernement Jaroslaw Kaczynski en Pologne, ou le gouvernement Viktor Orban en Hongrie. [En voilà une bonne nouvelle ! Mais en Pologne il y a un gouvernement Duda-Szydlo, comme le grand journaliste Dejan Anastasijevic le sait s’il a suivi l’actualité à Bruxelles et à Strasbourg.]

    Je ne doute pas qu'ils s’entendront comme larrons en foire, parce que la Croatie est sur le point de devenir un nouveau membre du club de la démocratie non libérale de l'UE [allusion à l’expression “démocratie illibérale” de Viktor Orban].

    [Le Monde vient tout juste de reprendre cet article, en le mettant à sa sauce, sous le titre : En Croatie, le retour des ultranationalistes.]

    * Addendum. Le coup du registre des traitres a eu raison de Mijo Crnoja, qui a démissionné. Mais on lui reproche aussi d'avoir menti sur son lieu de résidence pour échapper aux impôts locaux.

  • Le Danemark fait front

    Le projet de loi réformant le droit d’asile au Danemark était condamné par l’ONU, par l’OSCE, par Amnesty International et tous les lobbies des droits de l’homme. Il a été voté hier par 81 députés sur 109 : 75% des suffrages exprimés, les sociaux-démocrates joignant leurs voix à celles du parti du peuple danois – l’« extrême droite » - pour adopter le texte des libéraux au pouvoir (70 élus n’ont toutefois pas participé au scrutin).

    Pour financer le séjour des « réfugiés » en attendant leur régularisation, la police pourra saisir leur argent liquide au-delà de 1 300 euros, ainsi que leurs biens, comme leurs bijoux, à l’exception des alliances. Le permis de séjour des demandeurs d’asile personnellement menacés dans leur pays sont raccourcis de 5 à 2 ans. S’ils veulent rester, ils devront travailler deux ans et demi sur trois, et perfectionner leur danois. Quant aux personnes qui fuient une menace générale comme une guerre, elles devront attendre trois ans avant de pouvoir demander un regroupement familial.

    Naturellement, l’évêque de Copenhague a joint sa voix à celle des lobbies pour regretter que la « stabilité du pays et le bien-être des Danois » passe avant « leur devoir » d’accueillir les frères réfugiés.

    N.B. On remarque que dans toute cette affaire on ne parle pas du tout de l'Union européenne. C'est que le Danemark, comme on l'oublie souvent, ne fait que nominalement partie de l'UE, ne participant ni à l'union économique et monétaire, ni à la politique étrangère et de sécurité commune, ni à "l'espace de liberté, de sécurité et de justice", ni à la... citoyenneté européenne.

  • Et alors ?

    Citant un rapport de l’agence Frontex, Frans Timmermans, premier vice-président de la Commission européenne, déclare : « Plus de la moitié des gens qui viennent en ce moment en Europe viennent de pays où vous pouvez être sûr qu’ils n’ont aucune raison de demander le statut de réfugié, plus de la moitié, 60%. »

    Ces 60%, précise-t-il, viennent essentiellement du Maroc et de Tunisie, en passant par la Turquie (pour faire croire qu’ils sont syriens ou irakiens).

    La seule option immédiate, ajoute Timmermans, est de les renvoyer dans leur pays aussi vite que possible, afin de pouvoir soutenir les vrais réfugiés…

    Et alors ?

    Il ne se passe évidemment rien. De toute façon on sait que les autorités allemandes ont déjà perdu la trace d’une bonne partie de leurs « réfugiés »…

  • Brexit et guerre civile

    Brodant sur le thème éternel : si vous quittez l’Union européenne c’est l’apocalypse, le Premier ministre irlandais Enda Kenny met en garde contre l’impact d’un éventuel retrait du Royaume Uni sur le processus de paix en Irlande du Nord.

    Un Brexit mettrait l’Irlande du Nord dans de sérieuses difficultés, dit-il, alors qu’on était arrivé à ce que les armes se taisent, et que cela avait été un si gros travail mené par tant de gens sur tant d’années…

    Si Enda Kenny voulait bien regarder un peu plus loin que son île, il verrait aussi l’impact effroyable du Brexit sur le réchauffement climatique, l’expansion du chikungunya et la disparition des dinosaures.

  • En Slovaquie ils ont un Premier ministre

    Quelques propos de Robert Fico, Premier ministre de Slovaquie, à un journal tchèque.

    « J’ai le sentiment que, dans l’UE, nous sommes en train de commettre un suicide rituel et que nous nous contentons de le regarder… Si cela doit attendre la fin de 2016 ou 2017 pour que l’Europe mette en place la force de surveillance des frontières qu’elle a programmée, l’UE se sera tuée elle-même… Nous mijotons dans notre jus, nous attelant à des quotas qui n’ont aucun sens… et pendant ce temps-là des milliers de migrants arrivent en Europe tous les jours. Ce système est un fiasco complet… Si on veut, sur la base de quotas temporaires ou permanents, nous forcer à importer 50.000 personnes qui ont des mœurs et des religions complètement différentes – et ce sont essentiellement de jeunes hommes – je ne peux pas imaginer comment nous pourrions les intégrer. Nous ne le pouvons pas. Ils se retrouveraient dans un espace qui a sa propre vie et ses propres règles, et c’est pourquoi je dis que cette idée et mauvaise et irréalisable. »

    Rappelons que la Slovaquie et la Hongrie ont porté plainte devant la Cour européenne de Justice contre le système de quotas.

    Le Premier ministre tchèque, Bohuslav Sobotka, a déclaré quant à lui que la République tchèque, qui préside actuellement le groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, République tchèque, Slovaquie), organisera un sommet extraordinaire de ce groupe le 15 février sur la question des migrants.