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Europe - Page 52

  • Macédoine du Nord ?

    Après des années de négociations avec la Grèce sur le nom de l’ancienne Macédoine yougoslave, le Premier ministre macédonien Zoran Zaev a déclaré triomphalement hier qu’il venait de conclure un accord avec son homologue grec : le pays s’appellera « République de Macédoine du Nord » (ce qui est une reconnaissance qu’il y a aussi une Macédoine en Grèce, tout en gardant le nom). Accord qui mettrait donc fin à cette absurde appellation officielle en droit international de « Ancienne République yougoslave de Macédoine », abrégée en FYROM (en anglais, comme on le voit à l’eurovision ou aux jeux olympiques) ou ARYM (en français) – PJRM en macédonien…

    Grande joie à Bruxelles, car le conflit empêchait le pays d’entamer des négociations d’adhésion à l’UE (bloquées par la Grèce) – et à l’OTAN. L’accord sera scellé d’ici la fin de la semaine, disait-on, ce qui permettra de décider lors du sommet européen des 28 et 29 juin du début des négociations d’adhésion à l’UE.

    Mais le président macédonien Gjordje Ivanov, en visite en Bosnie, a aussitôt rejeté ce « mauvais accord » qui « viole la Constitution » : « Ma position est définitive et je ne céderai à aucune pression, à aucun chantage, à aucune menace. Je ne soutiendrai pas, je ne signerai pas un accord si dommageable. »

    Le Parlement de Macédoine va sans doute néanmoins ratifier l’accord. En sachant que le président (qui est issu de l’opposition), opposera son veto. Il faudra donc un second vote du Parlement. Qui a fort peu de chance d’intervenir avant le 28 juin.

    En outre, en Grèce, le parti d'opposition Nouvelle Démocratie va déposer une motion de censure contre le gouvernement d'Alexis Tsipras pour dénoncer cet accord. Or la question est très sensible en Grèce, ou nombreux sont ceux qui refusent qu’on utilise le nom de Macédoine en dehors des frontières grecques…

  • A Moscou ?

    Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne, a réitéré hier devant les députés européens son sempiternel discours sur la Pologne qui ne respecte pas l’état de droit. Le prétexte cette fois est la mise en œuvre de la réforme de la Cour suprême, à l’occasion de la fin de mandat de plusieurs juges le 3 juillet prochain. Le gouvernement polonais doit donc agir pour résoudre la situation avant cette date.

    Il a ajouté: « Je me rendrai lundi à Moscou pour continuer le dialogue avec le gouvernement polonais afin de tenter de trouver une solution au problème que je viens de souligner. »

    Il a alors été interrompu par des députés qui lui ont fait remarquer que la capitale de la Pologne est Varsovie et non Moscou. Il s’est excusé, disant que c’était la première fois qu’il faisait une telle erreur.

    On remarquera que Euractiv, dans sa version anglaise, raconte l’incident et publie le tweet du groupe ECR : « M. Timmermans, nous sommes en 2018. Vous n’avez plus besoin d’aller à Moscou pour parler au gouvernement polonais. »

    Mais la version française du même article a soigneusement gommé l’incident.

    On remarquera aussi que Timmermans lisait un texte qu’il n’avait manifestement pas lu auparavant. Faisant ainsi une déclaration qui met en jeu de graves questions juridiques et diplomatiques, rédigée sans le moindre contrôle par un fonctionnaire qui est capable de dire et de faire dire au vice-président de la Commission que la capitale de la Pologne est Moscou.

    Ainsi va la Commission européenne…

  • En Pologne

    Le président polonais Andrzej Duda aurait déclaré hier, selon EUobserver, que dans le référendum constitutionnel de novembre prochain il y aura deux questions sur l’Europe. L’une pour déterminer si l’appartenance de la Pologne à l’Union européenne doit être garantie dans la Constitution, l’autre pour déterminer si la Constitution doit être supérieure aux lois internationales et de l’Union européenne.

    La première question est une très mauvaise idée, mais peu importe, on vient de voir en Irlande qu’un référendum peut abolir même le droit à la vie constitutionnellement garanti, donc il n'y a plus rien de garanti par les Constitutions...

    Ce qui paraît surréaliste – je n’ai pas d’autre information pour le moment – est d’ajouter à l’appartenance de la Pologne à l’UE la proclamation que le droit polonais est supérieur à celui de l’UE, alors que l’appartenance à l’UE implique nécessairement et absolument que le droit communautaire est supérieur au droit national.

    Il y a quelque chose qui m’échappe, sans doute (ou qui a été mal retransmis)…

  • Les joies de l’union

    Dans l’affaire du navire Aquarius, Emmanuel Macron dénonce la « part de cynisme et d'irresponsabilité du gouvernement italien ».

    Ça commence à devenir vraiment amusant, leur « union » européenne où tout le monde se tire ouvertement dans les pattes…

    Macron « a tenu à rappeler le droit maritime » qui indique « qu'en cas de détresse, ce soit la côte la plus proche qui assume la responsabilité de l'accueil ».

    Sauf qu’il n’y avait pas de navire en détresse, ni personne en état de détresse sur le bateau…

    Addendum

    Réponse du berger à la bergère (communiqué de la présidence du Conseil italien):

    "Les déclarations venant de France concernant l'affaire de l'Aquarius sont surprenantes et montrent un sérieux manque d'informations sur ce qu'il se passe vraiment. L'Italie ne peut accepter de recevoir des leçons hypocrites de pays qui ont toujours préféré tourner le dos quand il s'agit d'immigration."

  • L’odieux chantage

    Le chantage à « l’humanitaire ». Les gauchistes français de l’Aquarius ont décidé de faire débarquer en Sicile 629 migrants clandestins. La provocation est évidente : il s’agit de tester le nouveau gouvernement italien anti-immigration, dont le ministre de l’Intérieur est Matteo Salvini, le « chef de la Ligue d’extrême droite », comme je l’ai entendu tout à l’heure. Le gouvernement a refusé d’accueillir le bateau et a demandé à Malte de le faire. Malte a refusé. Du coup l’ONU et l’UE ont intimé l’ordre à l’un ou l’autre pays d’accueillir les « migrants » au nom de « l’impératif humanitaire », sans s’occuper des questions légales qui sont « tout sauf claires ».

    Finalement c’est le nouveau gouvernement espagnol socialiste qui a décidé d’accueillir le bateau français plein de clandestins africains…

    L’impératif humanitaire est désormais le principal levier de l’immigration clandestine, qui se fait donc ouvertement avec l’aval empressé de l’ONU et de l’UE.

    Et pour bien faire admettre l’inadmissible, tout le monde parle de réfugiés. Alors qu’il n’y a évidemment pas de réfugiés sur ce bateau, mais des jeunes Africains qui viennent s’installer en Europe pour avoir un meilleur niveau de vie.

    Le scénario est connu depuis longtemps. On se fait prendre à bord d’un bateau « humanitaire » qui « sauve » les « réfugiés ». Une fois arrivé dans le pays de son choix, on demande l’asile. Demande évidemment rejetée, mais le clandestin est installé, défendu par les « associations », et il lui suffit d’attendre la prochaine vague de « régularisations »…

    Et on appelle cela l’état de droit…

    Et si une fois, une seule fois, le bateau était reconduit manu militari dans un port « libyen ». Juste pour montrer aux candidats à l’immigration que ce n’est pas forcément automatique…

    Et si l’on mettait en prison les gauchistes qui pêchent les clandestins, tout simplement parce qu’ils sont dans l’illégalité la plus flagrante ?

    Bon, on peut rêver…

    Mais le cauchemar, lui, est là. Ça continue de débarquer par milliers…

  • En Italie

    Le nouveau gouvernement italien a largement obtenu la confiance des sénateurs, hier, par 171 voix contre 117 contre et 25 abstentions, et plus encore des députés aujourd’hui par 350 voix contre 236 et 35 abstentions.

    Giuseppe Conte, flanqué de Matteo Salvini et de Luigi Di Maio dans les deux assemblées, s’est posé en garant du « contrat de gouvernement » signé par la Ligue et le M5S, les « actionnaires majoritaires » de la coalition : réduction de la fiscalité, lutte contre l'immigration clandestine, revenu de citoyenneté et renégociation de certaines règles européennes, à commencer par celles concernant le droit d'asile prévues dans l'accord de Dublin :

    « Le premier banc d’essai de la nouvelle manière de dialoguer avec les partenaires européens sera l’immigration. La gestion des flux a été jusqu’à présent un échec : l’Europe a autorisé des fermetures égoïstes de nombreux Etats qui ont déchargé, en premier lieu sur notre pays, les coûts et les difficultés. Nous demanderons avec force le dépassement du règlement de Dublin pour obtenir le respect effectif d’une répartition équitable des responsabilités et pour réaliser des systèmes automatiques de répartition obligatoire des demandeurs d’asile. Nous mettrons fin au “business” de l’immigration, qui a augmenté de manière démesurée à l’ombre d’une fausse solidarité. »

    Autrement dit, le gouvernement italien a décidé de se battre sur deux fronts à la fois : contre Bruxelles et contre le groupe de Visegrád… On attend la foire d’empoigne… (Il est curieux que pour la Ligue les clandestins doivent être accueillis, donc accueillis par tous…)

  • Au moins c’est clair

    Le gouvernement espagnol a été renversé par une motion de censure et le nouveau chef du gouvernement Pedro Sánchez, socialiste, a constitué son équipe. Le nouveau ministre de l’Economie est Nadia Calviño, jusqu’ici directrice générale des budgets à la Commission européenne, auprès du commissaire Günther Oettinger (celui qui a dit que les marchés allaient « apprendre aux Italiens à bien voter »).

  • On réoriente

    Lundi, la Commission européenne a demandé au Parlement européen d’accepter une nouvelle répartition des fonds de cohésion de l’UE pour la période 2021-2027.

    « Nous proposons aujourd’hui une politique de cohésion pour toutes les régions, qui ne laisse personne de côté » et « adaptée aux nouvelles priorités », a fait valoir devant les journalistes la commissaire chargée de la politique régionale, Corina Cretu.

    « Les pays comme la Slovaquie, les pays baltes ou la Pologne reçoivent moins d’argent dans notre proposition de budget pour la politique de cohésion, parce qu’ils sont devenus plus compétitifs, qu’ils ont grandi économiquement », a dit le commissaire au Budget Günther Oettinger devant les députés européens. « D’autres, parce qu’ils sont restés un peu plus en stagnation ces dernières années, comme les Italiens, reçoivent plus d’argent. »

    Mais à Bruxelles on ne cache pas que l’un des principaux critères est désormais… l’accueil des « migrants »…

    Donc on va donner davantage aux pays où arrivent les « migrants » (Italie, Grèce) et punir les pays qui ne veulent pas accueillir de « migrants »…

    Le tableau suivant le montre de façon spectaculaire. Il n’émane pas de la Commission européenne, qui se garde bien de l’établir, mais d’un journaliste du Financial Times. On y voit que, comme par hasard, les pays les plus touchés par la suppression de fonds de cohésion sont, avec l’Allemagne pour d’autres raisons, ceux du groupe de Visegrád : entre 21,7 et 24% de moins.

    La première colonne donne le noms des pays (en rouge ceux qui perdent, en bleu ceux qui gagnent), la troisième colonne donne le montant des fonds entre 2014 et 2020, la deuxième colonne le montant des fonds préconisé par la Commission, la quatrième colonne montre la différence en chiffres absolus, la cinquième colonne la différence en pourcentage. On y voit aussi pourquoi personne en Pologne ne prône une sortie de l’UE…

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  • Irlande du Nord

    Enorme pression sur le gouvernement britannique, après le référendum irlandais, pour que soit légalisé l’avortement en Irlande du Nord (qui a la loi la plus restrictive d’Europe, épinglée par l’ONU comme violant les droits des femmes). Le « shadow cabinet » travailliste s’est mobilisé, et plus de 160 députés, dont des conservateurs, ont écrit à Teresa May pour lui demander d’organiser aussi un référendum sur cette question en Irlande du Nord.

    Le porte-parole de Teresa May a répondu hier : « Le Premier ministre a dit dimanche que le référendum en Irlande était une impressionnante démonstration de démocratie, mais il est important de reconnaître que le peuple d’Irlande du Nord est fondé à avoir son propre processus sous la conduite de ses propres élus. »

    En fait Teresa May n’a la majorité absolue aux Communes que grâce aux 10 députés du parti unioniste d’Irlande du Nord, le parti du défunt Ian Paisley, fanatiquement calviniste anticatholique et anti-irlandais… et tout aussi fanatiquement pro-vie et pro-Brexit. Lequel parti a également le plus de sièges à l’Assemblée d’Irlande du Nord…

    Et voilà pourquoi votre fille est muette…

  • La dictature de l'UE jusqu’à la caricature

    Le « président » italien Sergio Mattarella a destitué Giuseppe Conte de son poste de Premier ministre quatre jour après l’avoir nommé. Parce que le militant politique Mattarella refuse que Paolo Savona devienne ministre des Finances. Parce que Paolo Savona est ouvertement eurosceptique.

    En bref le président italien refuse que les Italiens aient un gouvernement qui reflète leur vote. C’est un clair déni de démocratie. Le président italien n’est pas le garant de la démocratie mais un valet de Bruxelles, le garde chiourme de la dictature eurocratique, et par elle de la finance mondiale.

    Et il n’hésite pas à pousser son rôle jusqu’à la caricature : il reçoit aujourd’hui Carlo Cottarelli, dans l’intention de le nommer Premier ministre. Carlo Cottarelli était un haut responsable du FMI. Il y a occupé divers postes dont celui de directeur des affaires fiscales entre 2008 et 2013, année où le gouvernent Letta l’a nommé commissaire extraordinaire pour la révision des dépenses publiques. Il y a gagné le surnom de « Monsieur Ciseaux » et « Monsieur Austérité ».

    Matteo Salvini, chef de la Ligue, a réagi sur Twitter : « Nous avons travaillé pendant des semaines pour faire naître un gouvernement qui défende les intérêts des citoyens italiens. Mais quelqu'un (sur la pression de qui ?) nous a dit non. Nous ne serons plus jamais les larbins de personne. L'Italie n'est pas une colonie, nous ne sommes pas les esclaves des Allemands ou des Français, du spread ou de la finance. Les Italiens d'abord. Moi je ne lâche rien. » Puis il a déclaré que la seule solution était de nouvelles élections : « Dans une démocratie, si nous sommes toujours en démocratie, il n'y a qu'une seule chose à faire, laisser les Italiens avoir leur mot à dire. »

    De son côté, Luigi Di Maio, le chef du M5S, a dit dans une vidéo sur Facebook : «  Il y a un grand problème en Italie : la démocratie. C'est une crise institutionnelle sans précédent… Nous étions prêts à gouverner et on nous a dit non, parce que le problème est les que les agences de notation dans toute l'Europe étaient inquiètes à cause d'un homme qui allait devenir ministre de l'Economie. Alors disons-le clairement qu'il est inutile d'aller voter, puisque les gouvernements ce sont les agences de notation, les lobbies financier et bancaire qui les font. Toujours les mêmes. » Et il a appelé à destituer le président pour avoir « trahi la Constitution ». Il compte invoquer l’article 90 qui permet de mettre en accusation le chef de l'Etat pour haute trahison ou atteinte à la Constitution.

     

    Addendum 12h35 : Sergio Mattarella a chargé Carlo Cottarelli de former un gouvernement...

     

    Addendum 2

    Déclaration de Carlo Cottarelli :

    « Je me présenterai au Parlement avec un programme qui, si j'obtiens la confiance, inclura le vote du budget 2019. Ensuite, le Parlement sera dissous, avec des élections début 2019. »

    Donc, s’il a la confiance des députés, il dissout l’Assemblée. Je n’avais encore jamais entendu quelque chose d’aussi absurde.

    Mais évidemment il ne peut pas avoir la confiance des députés qui ont été élus pour mener une tout autre politique. Dans ce cas les élections se dérouleront « après le mois d’août »…

    (Carlo Cottarelli est soutenu par le parti démocrate : 111 sièges sur 630.)

     

    Addendum 3

    Déclaration de notre petit Macron :

    « Je redis mon amitié et mon soutien au président Mattarella qui a une tâche essentielle à mener, celle de la stabilité institutionnelle et démocratique (sic) de son pays, ce qu'il fait avec beaucoup de courage et un grand esprit de responsabilité. »