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Europe - Page 50

  • La petite phrase

    Matteo Salvini a donné une interview au Times. Il déclare notamment : « Mon expérience au Parlement européen me dit que soit vous vous imposez ou soit vous vous faites avoir. » Theresa May doit se préparer à un Brexit sans accord. « Sur certains principes on n’a pas besoin de faire preuve de souplesse et l’on ne doit pas revenir en arrière. » « Il n’y a ni objectivité ni bonne foi du côté européen ». Et…

    « J’espère que les négociations se termineront bien, pour que le Royaume-Uni serve d’exemple à ceux qui quittent l’Union européenne. »

    On notera aussi : « Un pays qui ne fait pas d'enfants est destiné à mourir. Nous avons créé un ministère de la famille pour travailler sur la fertilité, les crèches, sur un système fiscal qui prenne en compte les familles nombreuses. À la fin de ce mandat, le gouvernement sera évalué sur le nombre de nouveau-nés plus que sur la dette publique. » L'enjeu est « la tradition, notre histoire, notre identité »- la gauche utilisait la crise de fertilité comme excuse pour importer des immigrants. »

  • Steve Bannon en Europe

    Steve Bannon, ancien directeur de campagne de Donald Trump et ancien directeur de Breitbart News, crée une organisation politique intitulée « Le Mouvement », basée à Bruxelles, dans la perspective de la prochaine campagne pour les élections au Parlement européen.

    L’apparition de Steve Bannon en Italie lors des dernières élections dans ce pays n’était pas passée inaperçue et certains pensent qu’il n’est pas pour rien dans l’alliance entre la Ligue et le M5S. Il voit Matteo Salvini comme un modèle et déclare : « L’Italie est le cœur battant de la politique moderne. Si ça marche là-bas, ça peut réussir n’importe où. »

    On l’a vu auparavant avec Marine Le Pen, et il dit que c’est à ce moment-là, lors d’un meeting à Lille, qu’il a compris ce qu’il devait faire.

    Il aurait rencontré plusieurs cadres de divers partis « populistes » ou « nationalistes » d’Europe au cours de ce mois de juillet.

    Il crée Le Mouvement avec Raheem Kassam, ancien conseiller de Nigel Farage. Raheem Kassam déclare :

    Le Mouvement sera notre bureau central pour un mouvement populiste et nationaliste en Europe. Nous allons concentrer notre attention sur les individus et les groupes de soutien intéressés par les questions de souveraineté, de contrôle des frontières et d'emploi entre autres choses. Nous avons décidé de nous installer à Bruxelles parce que c'est le cœur de l'Union européenne, la force la plus pernicieuse contre la démocratie de l'Etat nation en Occident aujourd'hui. L'organisation est déjà une fondation structurée avec un budget annuel significatif et nous avons commencé le recrutement.

    En vue des élections, Steve Bannon veut embaucher une dizaine de personnes à plein temps. Et compte pérenniser l’organisation, visant plus de 25 personnes après 2019 si ça fonctionne.

    C’est sans doute une bonne idée que quelqu’un de l’extérieur vienne tenter d’unir les « populistes » européens.

    Contrairement à ce que certains continuent de penser, le problème n’est pas entre des mouvements nationalistes incompatibles (Grande Hongrie contre Grande Roumanie, par exemple). Les rancœurs nées des découpages d’après les guerres mondiales se sont estompées. Il est significatif que Viktor Orbán, qui fait chaque été un discours à l’université d’été des Hongrois de Roumanie, ne fasse jamais la moindre allusion au fait que cette province devrait revenir à la Hongrie. (Sans parler du fait qu’aucun dirigeant hongrois n’aurait l’idée de revendiquer la Slovaquie…)

    Le problème est hélas au sein des divers pays. Il s’agit de rivalités personnelles, de querelles de coqs et de boutiques, qui ont d’ailleurs découragé de nombreux militants au cours des décennies. Et ces divisions, qui divisent parfois des gens qui ne sont divisés sur absolument rien, sont aggravées par l’influence du politiquement correct, du qu’en dira-t-on, sur tel ou tel. Ce n’est pas pour des raisons de choc de nationalismes que les populistes sont divisés en QUATRE groupes au Parlement européen.

    Si Steve Bannon peut remédier au moins en partie à cet état de fait il aura rendu un grand service à la cause des peuples. Mais qu’il ne croie pas que l’exemple italien soit facile à reproduire : l’alliance, pendant la campagne, entre Salvini, la représentante du parti post-MSI, et Berlusconi, est du domaine du rêve dans nombre de pays, et d’abord en France.

  • En Ecosse

    L’Ecosse est en proie à une nouvelle vague anticatholique. Cette fois ce n’est plus le calvinisme (aujourd’hui moribond) qui en est la cause, mais l’idéologie de l’inclusion, qui exclut ceux qui ne sont pas assez inclusifs. En attendant la charia.

    fr_morris_810_500_75_s_c1.jpgLe P. Mark Morris a été viré de son poste d’aumônier de l’Université calédonienne de Glasgow pour avoir organisé un rosaire de réparation de la gay pride. Non pas à l’université, mais… dans sa paroisse.

    Le P. Morris est curé de la paroisse du Cœur Immaculée de Marie de Balornock. Il avait annoncé sur internet un rosaire dans son église « en réparation de la grave offense à Dieu qu’est la gay pride de Glasgow ». Rosaire qui a eu lieu effectivement lundi dernier. Les médias s’en sont immédiatement fait l’écho, sur le thème : comment peut-on être assez borné pour critiquer la gay pride ? et soulignant que le pire est que le P. Morris est l'aumônier de telle université…

    Jeudi, la direction de l’université a fait part au P. Morris de sa « vive déception », ajoutant qu’il ne serait plus l’aumônier catholique à la prochaine rentrée.

    La « communauté catholique » de l’université a publié un texte de « plein soutien et solidarité » envers le prêtre qui depuis des années s’occupe des étudiants catholiques « avec joie, dignité, et avec le sourire ». Ils ajoutent : « Il est proprement aberrant qu’un prêtre catholique soit renvoyé de son poste d’aumônier catholique pour avoir simplement réaffirmé l’enseignement de la foi catholique. » Et ils accusent les dirigeants de l’université d’avoir « une conception très déformée de l’égalité et de la diversité » puisqu’ils « ne permettent absolument aucune diversité d’opinion » sur la gay pride de Glasgow.

    *

    Le précédent incident universitaire en date avait été quand le City of Glasgow College avait interdit à son aumônier catholique, le P. Antony Connelly, de célébrer la messe du jeudi de l’Ascension. La messe avait pourtant été approuvée, dans un premier temps, par l’autorité idéologique du « college », à savoir le département pour l’égalité, la diversité et l’inclusion (EDI). Mais, deux jours avant, l’EDI fit savoir par courriel qu’il n’y avait « pas de politique appropriée au sein de l’établissement » permettant un tel projet. C’est ce qui fut dit aussi à l’aumônier, de vive voix, lors de la réunion organisée avec le secrétariat et l’EDI. « J’ai voulu savoir ce que cela voulait dire, mais je n’ai pas eu de réponse », dit l’aumônier. Puis il a commenté : « Je ne suggère pas une seconde que cette décision soit personnelle ou anti-catholique. Cependant, la laïcité a été institutionnalisée à un point tel que la religion peut être exclue ou que l'on tente de la domestiquer. C’est ici un excellent exemple de cela. L'EDI vise à faire en sorte que le collège soit un phare d'équité, de diversité et d'égalité, indépendamment de la race, du sexe, des capacités, de la religion et des croyances. Le jeudi de l'Ascension est une fête d'obligation pour les catholiques, et c’est un besoin qui n'est pas satisfait. Il me semble que le collège est heureux d'avoir un service d'aumônerie et de belles pages sur l'égalité, la diversité et l'inclusion sur son site web, mais qu’il est réticent à ce que cela sorte du cyberespace et vienne dans la réalité de la vie religieuse des gens. »

    *

    On note aussi que le 13 juillet un prêtre catholique, le chanoine Tom White, a été agressé lors d’un défilé de l’Ordre d’Orange. Alors qu’il sortait de son église, il a été copieusement insulté, on lui a craché dessus, on l’a menacé avec un bâton. Cela nous ramène a priori aux vieilles traditions anti-papistes. Sauf que cela faisait des années qu’il n’y avait pas eu d’incident de ce genre.

    *

    Au fait, vous savez comment s’appelle le ministre de la Justice d’Ecosse ?

    Humza Yousaf. De parents pakistanais. Il s’est d’abord fait connaître comme porte-parole de l’organisation islamiste Islamic Relief, puis il a été assistant parlementaire du premier député musulman, puis il a été, à 25 ans, le plus jeune député « écossais »… et indépendantiste ; il a prêté serment de ministre en ourdou, vêtu d’un haut de costume traditionnel pakistanais avec un kilt et un tartan sur l’épaule…

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    On appréciera particulièrement le sourire ravi de l’homme à gauche, le beau-père, devant l’invasion. Enfin, l'ex-beau-père, parce que depuis lors la sémillante militante du parti national écossais a été répudiée...

  • En Pologne

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    Le président de la République Andrzej Duda a présenté son projet de référendum constitutionnel, qu’il entend soumettre aux citoyens les 10 et 11 novembre prochains, à l’occasion du centenaire de la nouvelle indépendance du pays. Il avait prévu 15 questions, il les a réduites à 10. Les deux questions sur l’Europe évoquées le mois dernier sont désormais dans la même question, ce qui souligne l’aspect provocateur de la deuxième : voulez-vous que soit inscrit dans la Constitution l’appartenance de la Pologne à l’UE… dans le respect des principes de la souveraineté de l’Etat et de la suprématie de la Constitution de la République de Pologne ? (C’est contraire au traité européen et à la jurisprudence de la Cour de Justice de l’UE.)

    Le Sénat doit maintenant se prononcer sur cette proposition du président. Les observateurs notent que le PiS s’est contenté de remarquer qu’il était difficile d’organiser un référendum le jour de la fête nationale, ce qui laisse penser qu’il n’y est guère favorable…

    Voici les dix questions :

    1. Êtes-vous en faveur de l’adoption d’une nouvelle Constitution, ou de changements dans l’actuelle Constitution (de 1997), ou pour le statu quo ?
    2. Êtes-vous favorable à ce que soit inscrit dans la Constitution l’obligation d’organiser un référendum sur demande d’un million de citoyens, et que le résultat soit contraignant si la participation est d’au moins 30% ?
    3. Êtes-vous favorable à un régime plus présidentiel, à un régime plus gouvernemental, ou au statu quo ?
    4. Êtes-vous favorable à l’élection des députés selon un système majoritaire, un système proportionnel, ou à la combinaison des deux ?
    5. Doit-on souligner dans la Constitution l’importance des racines chrétiennes de l’Etat polonais et de la culture et de l’identité de la nation polonaise ?
    6. Êtes-vous favorable à l’inscription dans la Constitution de l’adhésion de la Pologne à l’UE et à l’OTAN, dans le respect des principes de la souveraineté de l’Etat et de la suprématie de la Constitution de la République de Pologne ? [C’est contraire au droit de l’UE.]
    7. Êtes-vous favorable à ce que soient inscrites dans la Constitution la protection de l’agriculture polonaise et la sécurité alimentaire de la Pologne ?
    8. Êtes-vous favorable à une protection constitutionnelle de la protection de la famille, de la paternité et de la maternité, de l’inviolabilité des droits familiaux et des droits particuliers pour les femmes enceintes, les enfants, les handicapés, les personnes âgées ?
    9. Êtes-vous favorable à une protection constitutionnelle du travail comme fondement d’une économie de marché sociale et du droit à une pension acquis à un âge légal (60 ans pour les femmes et 65 ans pour les hommes) ? [Ce qui est considéré comme discriminatoire par Bruxelles.]
    10. Êtes-vous favorable à l’inscription dans la Constitution de la répartition des collectivités locales en communes, powiats (districts) et voïvodies (régions) ?
  • Haro sur la Hongrie (routine)

    La Commission européenne a décidé aujourd’hui de renvoyer une nouvelle fois la Hongrie devant la Cour de Justice de l’UE, cette fois « pour non-conformité avec la législation de l’UE de sa législation en matière d’asile et de retour ». La Commission a également envoyé aujourd'hui une lettre de mise en demeure à la Hongrie concernant la nouvelle législation hongroise (“Stop Soros”) qui criminalise les activités qui soutiennent les demandes d'asile et de résidence et limite davantage le droit de demander l'asile.

    On ne compte plus les procédures des commissaires et de leur ivrogne de chef contre la Hongrie. Mais deux en une seule journée, c’est un record…

    (Le document est ici, uniquement en anglais bien sûr.)

    *

    A propos des « migrants », la Hongrie a déclaré hier qu’elle refusait de signer le « pacte » de l’ONU sur la gestion des migrations, déjà rejeté par les Etats-Unis comme incompatible avec la politique de Donald Trump. Le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjarto a souligné que ce texte peut inciter des millions de personnes à venir en Europe. « Son principal postulat est que la migration est un phénomène bon et inévitable, or nous considérons la migration comme un mauvais processus, qui a des implications extrêmement graves quant à la sécurité. » La Hongrie ne croit pas au « caractère non contraignant » du texte, et avait déjà exprimé, lors de la négociation, sa préoccupation que l’accord puisse à terme forcer les gouvernements à ouvrir leurs frontières aux migrants.

  • Trump

    Lors de sa conférence de presse à l’issue de son entretien avec Theresa May, Donald Trump a déclaré à propos de l’immigration :

    « Je pense qu'elle est en train de changer la culture, c'est une chose très négative pour l'Europe. Je sais que, politiquement, ce n'est pas forcément correct de dire cela mais je le clame haut et fort. »

    Les pays européens, a-t-il poursuivi, feraient mieux de « prendre garde à eux ». « Vous changez de culture, la sécurité aussi est en train de changer, voyez ce qui se passe dans des pays qui n'avaient jamais eu aucune difficulté, aucun problème. C'est très triste, c'est vraiment dommage, et je ne pense pas que ce soit bon pour l'Europe, ni que ce soit bon pour notre pays. »

    C’est ce qu’il disait aussi hier dans son interview au Sun : « Permettre l'immigration en Europe est une honte. Je pense que cela change le tissu de l'Europe, et à moins que vous n'agissiez très rapidement, cela ne sera plus jamais ce que c'était, et je ne dis pas cela d'une manière positive. Je pense que vous perdez votre culture. Regardez autour de vous. Certains endroits n'existaient pas il y a 10 ou 15 ans. »

  • Le chef de l’UE

    Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, encore plus bourré que d’habitude, au sommet de l’OTAN. (On remarquera au passage que Donald Trump et Melania sont main dans la main).

     

    "Regardez ! Ce pochard embarrassant, dans cette vidéo, trébuchant complètement bourré lors d’un grand sommet international, est le Président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. Comment pourrait-on respecter cette UE pourrie ?"

    N.B. - Officiellement Juncker souffre d'une "sciatique". Ce qui fait hurler de rire les réseaux sociaux...

  • Impromptu tchèque

    Les Tchèques ont théoriquement un gouvernement, neuf mois après les élections. 105 députés ont accordé leur confiance au cabinet d’Andrej Babiš, contre 91. Sur 200 députés. Donc quatre n’ont pas participé au vote. Dont l’ancien ministre social-démocrate Milan Chovanec, dont le parti est pourtant membre de la coalition avec celui de Babiš. Mais Milan Chovanec ne supporte pas que Babiš ait accepté le renfort des communistes pour avoir la majorité.

    Car les 15 députés communistes ont signé un accord de « tolérance » (sic !) par lequel ils s’engagent à soutenir le gouvernement dirigé par un homme qui est non seulement un parfait libéral sur le plan économique, mais un milliardaire plus riche que Donald Trump...

    Cet appui des communistes, qui est une première en Europe de l’Est depuis la chute du rideau de fer, passe très mal dans l’opinion. Des centaines de personnes manifestaient devant la chambre des députés au cri de « Nous ne voulons pas des communistes ». D’autant que le mois prochain c’est le 50e anniversaire de l’écrasement du Printemps de Prague, et que le parti communiste tchèque n’a jamais esquissé la moindre autocritique…

    Ce que l’on peut relever surtout est que le gouvernement, venu au monde après neuf mois d’une grossesse très difficile, est d’une extrême fragilité. Parce que c’est l’alliance entre les nouveaux venus nationaux-libéraux eurosceptiques de Babiš et des socio-démocrates socialo-européistes anticommunistes avec les vieux staliniens… Parce que en réalité on ne sait toujours pas qui est le ministre des Affaires étrangères (le président Miloš Zeman a opposé son veto in extremis à la nomination du social-démocrate Miroslav Poche), ni qui est ministre de la Justice, Taťána Malá, du parti de Babiš, ayant démissionné avant même d’être en poste parce qu’elle est soupçonnée d’avoir plagié son travail de doctorat… Tandis que Babiš lui-même est toujours dans le collimateur de Bruxelles, accusé d’avoir fait bénéficier sa très grosse entreprise Agrofert de subventions européennes destinées aux petites entreprises…

    Il n’en demeure pas moins que les dirigeants tchèques sont à peu près d’accord entre eux (et même avec une bonne partie de l’opposition) contre toute immigration, surtout islamique, contre les quotas de « réfugiés », et contre la dictature eurocratique… C’est tout ce qui nous importe.

  • Les temps changent…

    Jean Raspail fêtait le 4 juillet son 93e anniversaire. Ce jour-là, il a eu la surprise de recevoir un coup de fil du… ministre autrichien des Affaires étrangères, Karin Kneissl, souhaitant un bon anniversaire à l’auteur du Camp des saints, le félicitant particulièrement pour sa préface à la réédition du roman, où il a créé le concept de « Big Other », l’Autre dominateur.

    (Le Figaro, via Breizh Info)

  • Commandeur

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    Eric Fournier, ambassadeur de France à Budapest, limogé par Macron, a été décoré hier de l’Ordre du Mérite de Hongrie... alors qu'il n'est plus ambassadeur de France en Hongrie depuis le 28 juin...