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Europe - Page 5

  • Variations eurukrainiennes

    Charles Michel arrivant hier au sommet européen :

    « Notre soutien à l’Ukraine est inébranlable, et durera aussi longtemps que nécessaire. »

    Le sommet a commencé par la rituelle allocution de Zelensky à tous les sommets occidentaux, dont personne ne parle plus.

    L’agence Reuters résume ainsi la question des 50 milliards de plus à l’Ukraine (commandés par la Commission en juin dernier, et qui devaient être acquis ce vendredi) :

    « L'Union européenne est largement favorable à un plan visant à soutenir l'Ukraine à hauteur de 50 milliards d'euros sur les quatre prochaines années, ont déclaré les dirigeants européens vendredi, bien qu'il faille attendre le mois de décembre pour que les 27 États membres de l'UE s'accordent sur les détails. »

    L’intégralité des « conclusions » du sommet sur la question est ceci, qui ne dit même pas de quoi il s’agit exactement :

    « A la suite d'un échange de vues approfondi sur la proposition de révision du cadre financier pluriannuel 2021-2027, le Conseil européen invite le Conseil à poursuivre ses travaux en vue de parvenir à un accord commun d'ici la fin de l'année. »

    La réalité est que la Hongrie et la Slovaquie ne veulent pas continuer à déverser sur l’Ukraine un argent dont nul ne sait où il va, et que les deux trublions ne sont pas seuls. D’autres pays désormais renâclent, et même Macron a ouvertement demandé qu’on réduise le montant…

  • Suède

    Alors que Erdogan, après avoir traîné pendant 17 mois, vient de soumettre au Parlement turc la demande d’adhésion de la Suède à l’OTAN, le Parlement hongrois a rejeté une motion de l’opposition demandant que la candidature suédoise soit mise à l’ordre du jour. Le parti d’Orban a une large majorité absolue au Parlement, et pour justifier sa décision il a dénoncé les « mensonges flagrants » des dirigeants suédois sur la démocratie en Hongrie.

    En ouvrant la session d’automne du Parlement, le 23 septembre, Viktor Orban avait indiqué qu’il n’y avait aucune urgence à ratifier l’adhésion de la Suède, dont « la sécurité n’est menacée en aucune manière », et qu’il exigeait d’abord des dirigeants suédois du « respect » et la fin de leur « politique de dénigrement ».

    Stoltenberg avait déjà annoncé que la cérémonie d'adhésion aurait lieu le 23 novembre...

  • Fico sur les rails

    En Slovaquie, le gouvernement de Robert Fico a prêté serment aujourd’hui. Fico pourra donc participer au sommet européen de demain et après-demain. Lequel est censé se pencher sur de nouvelles aides à l’Ukraine, alors que la Slovaquie a suspendu son aide dès le lendemain des élections.

    D’autre part Robert Fico a déjà dit qu’il était « fier » d’avoir été suspendu du Parti des socialistes européens si la raison en est qu’il rejette l’idéologie du genre.

    La dépêche de l’Associated Press est un violent pamphlet qui fait plaisir : les rédacteurs de l’agence, normalement plus ou moins neutres, n’ont pas pu contenir leur haine.

    Fico a nommé son bras droit Juraj Blanar au poste de ministre des Affaires étrangères, et d’autres hommes de son parti à la Défense, à la Justice, à l’Agriculture, aux Transports et aux Finances. Le parti HLAS a sept ministères, et le parti national slovaque a celui de l’Environnement et celui de la Culture : ce dernier poste est confié à Martina Šimkovičová, présentée par les médias hostiles comme la présentatrice d’une télévision de désinformation, voire même conspirationniste… Le ministre de l’Environnement, Tomáš Taraba, est quant à lui « controversé du fait de ses propos complotistes ». On retiendra surtout qu’il est le président du parti pour la vie, qui s’est fondu pour les élections dans le parti national slovaque.

    Le président du parti national slovaque Andrej Danko a déclaré que les partis de la coalition sont liés par une « politique nationaliste chrétienne ».

  • La Pologne sombre

    On n’a pas encore les résultats définitifs des élections en Pologne, mais il semble que si le PiS reste de loin le premier parti, la coalition de Tusk et des autres partis de gauche et du centre obtienne la majorité absolue face au PiS qui est seul (le parti « d’extrême droite », qui en outre a toujours clamé son opposition, ne parvenant pas à faire la différence).

    Ainsi selon toute vraisemblance la Pologne va sombrer dans l’européisme le plus idéologique et ses « valeurs » de décadence et de destruction.

    Mauvaise nouvelle pour Orban et pour Fico, et pour tous ceux qui continuent d’espérer contre toute espérance qu’une autre Union européenne puisse voir le jour…

  • Au Conseil de l’Europe

    Parmi les 12 résolutions adoptées par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe cette semaine en sa « session d’automne », il y en a une, forcément, sur les dangers de l’extrême droite, et il y en a deux contre la Russie.

    La première, adoptée hier, était une nouvelle condamnation de la « guerre brutale d’agression contre l’Ukraine », qui commençait par la reconnaissance de « l’Holodomor » comme un acte de génocide perpétré par la Russise (donc par Poutine, et si ce n’est lui c’est donc son frère), demandait la constitution d’un tribunal international spécial pour condamner les « crimes contre l’humanité » commis par les Russes en Ukraine « depuis 2014 », et déclarait contribuer «  par son expertise et ses conseils, à renforcer la capacité institutionnelle du Parlement ukrainien et à consolider la résilience démocratique de l'Ukraine » : un vrai gag, quand on sait que l’opposition est interdite au Parlement comme dans les médias. (Sans parler de la persécution linguistique, et de la persécution religieuse...)

    La seconde résolution, adopté aujourd’hui, édicte que la Russie est « une dictature de fait » (c’est une première : jusqu’ici le seul dictateur en Europe était Loukachenko), redit que qu’il faut un tribunal international spécial pour condamner les crimes des dirigeants russes en Ukraine « depuis février 2014 », et demande aux Etats membres de « reconnaître Vladimir Poutine comme illégitime après la fin de son mandat présidentiel actuel et à rompre tout contact avec lui, à l’exception des contacts à caractère humanitaire et visant à établir la paix».

    On prend les paris ?

    Au fait, cette résolution a été adoptée à l’unanimité des 43 parlementaires présents. A y regarder de plus près, on voit qu’il n’y avait aucun représentant hongrois, ni serbe, ni bosniaque, mais qu’il y avait 11 (onze) Ukrainiens. 11 sur 43… L’Ukraine est subitement devenue un grand quart de l’Europe…

  • Puni

    Comme on s’y attendait, le parti socialiste européen (PSE) a suspendu hier ses membres slovaques affiliés au Smer, le parti de Robert Fico, en raison d’une « divergence claire » qui « se dessine » sur les « valeurs ». Mais sur sa lancée le PSE a aussi suspendu le parti Hlas. Lequel gémit : « Hlas s’est vu accorder le statut de membre associé du PSE dans le plein respect de tous les principes et n’a jamais porté atteinte aux valeurs sociales-démocrates ». Mais Hlas est coupable de vouloir former une alliance gouvernementale avec le Smer et surtout avec « l’extrême droite », le parti national slovaque.

    Le groupe parlementaire européen des socialistes et démocrates (S&D) a donc fait savoir qu’il allait proposer la suspension de ses trois membres slovaques… dont un n’est pas membre du Smer… (Hlas, récente scission du Smer, n’a pas encore de députés européens.)

    Robert Fico a déclaré qu’il ne changerait pas de ligne.

  • Viktor Orban

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    "Bruxelles crée un monde orwellien sous nos yeux. Ils achètent et fournissent des armes par l'intermédiaire de la Facilité européenne pour la paix. Ils veulent contrôler les médias par le biais de la Loi sur la liberté des médias. Nous n'avons pas combattu les communistes pour nous retrouver dans 1984 !"

  • Fico : c’est parti…

    Stefan Löfven, président du parti socialiste européen (et ancien Premier ministre de Suède), déclare que si Robert Fico et son parti SMER continuent de rendre les « fascistes ukrainiens » responsables de la guerre il envisagera d’entamer la procédure d’expulsion du SMER du PSE.

    Robert Fico a répondu qu’il s’attendait plutôt à des félicitations qu’à des menaces, il a qualifié de « chantage » les propos « antidémocratiques et autoritaires » de Löfven et a ajouté : « Si notre exclusion du parti international doit être le prix à payer pour la poursuite d’un véritable programme de gauche en Slovaquie et l’expression d’opinions souveraines, nous sommes prêts à payer ce prix. »

    Le SMER avait déjà été suspendu du PSE en 2006 pour avoir formé un gouvernement de coalition avec le Parti national slovaque « d’extrême droite » (ce qui risque fort de se reproduire).

    Le PSE est sous la pression des Verts : « C’est l’heure de vérité pour le groupe des socialistes et démocrates au Parlement européen. Ils doivent décider s’ils veulent vraiment continuer à siéger dans un groupe avec des eurodéputés d’un parti qui diffuse ouvertement de la désinformation du Kremlin, qui attaque les minorités et la liberté de la presse. »

    Et aussi sous la pression du Parti populaire européen (PPE), qui fait remarquer qu’il s’est débarrassé quant à lui du Fidesz de Viktor Orban…

  • Revoilà la Slovaquie

    Robert Fico a gagné les élections en Slovaquie, malgré l’intense et honteuse campagne montée contre lui… en Tchéquie (ce qui a conduit l’ancien président Vaclav Klaus à sortir de son silence pour s’excuser au nom de son pays). Et il vient d’être nommé Premier ministre. Espérons qu’il formera rapidement une coalition.

    Robert Fico (prononcer Fitso) est théoriquement social-démocrate, mais il est eurosceptique, anti-immigration, anti-LGBT, anti-woke, et « pro-russe ».

    Bref, revoilà la Slovaquie en tandem avec la Hongrie, et Viktor Orban n’a pas caché sa joie. Fico avait déjà gouverné entre 2006 et 2018 (avec une interruption de deux ans), et il avait donc participé aux grandes heures du Groupe de Visegrad (Pologne-Tchéquie-Slovaquie-Hongrie) quand celui-ci s’opposait à Bruxelles et esquissait une autre Union européenne respectueuse des nations.

    Naturellement, les racines communes de la Hongrie et de la Slovaquie sont beaucoup plus anciennes, puisque la capitale de la Hongrie fut longtemps… Bratislava (Presbourg, Pozsony), lorsque les Ottomans occupaient la plus grande partie de la Hongrie. Puis la Hongrie fit partie de l’empire austro-hongrois et le territoire slovaque faisait partie du royaume de Hongrie…

    Aujourd’hui, le retour au pouvoir de Robert Fico, en pleine guerre en Ukraine, est important parce qu’il est contre toute aide à l’Ukraine et pour des rapports normaux avec la Russie, comme le voisin hongrois.

    Il est amusant de constater qu’il redevient Premier ministre le jour « historique » où le débris Borrell convoque à Kiev tous les ministres des Affaires étrangères de l’UE (la première fois qu’ils se réunissent en dehors de l’UE) pour marquer le soutien résolu de l’UE à l’Ukraine. Désormais il y a deux pays contre ce soutien, et ça va finir par se remarquer…

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    Devinez qui est de retour ! Félicitations à Robert Fico pour son indiscutable victoire aux élections parlementaires slovaques. Il est toujours bon de travailler avec un patriote. J’attends cela avec impatience.

    Addendum. Aucune décision n'a été prise lors de la réunion "historique" de Kiev. La Hongrie n'était pas représentée par son ministre des Affaires étrangères mais par un secrétaire d'Etat...

    A noter toutefois l'envolée de la Baerbock: "L'avenir de l'Ukraine est dans l'Union européenne, dans notre communauté de liberté, et elle s'étendra bientôt de Lisbonne à Lougansk. Chaque village, chaque mètre que l'Ukraine libère, chaque mètre où elle sauve son peuple, élargit également son chemin vers l'UE." Mais Lougansk est aujourd'hui la capitale d'une République de la Fédération de Russie, et au nord-est de ce qui reste de l'Ukraine non seulement l'armée ukrainienne n'a pas pris un mètre, mais l'armée russe a pris, ces dernières semaines, plusieurs dizaines de kilomètres carrés, davantage que ce que les Ukrainiens ont pris au cours de quatre mois de contre-offensvie dans le sud.

    Addendum 2. Il n'y avait pas non plus le ministre suédois, qui avait "oublié son passeport"..., ni le letton, qui "a le covid"..., ni le polonais, "pour plusieurs raisons, principalement la santé"...

  • Toujours la Hongrie…

    Le nouvel ambassadeur de Hongrie à Minsk, Zita Ilona Bencsik, a présenté ses lettres de créances à Alexandre Loukachenko et a participé à la réception donnée en l’honneur des dix nouveaux ambassadeurs.

    La Hongrie est le premier pays de l’UE à nommer un ambassadeur en Biélorussie depuis la rupture des relations diplomatiques des pays occidentaux suite à la non-reconnaissance du résultat des élections de 2020.