Le PPE était convoqué devant un tribunal belge aujourd’hui, dans le cadre de la plainte de Frédéric Baldan contre Ursule dans le cadre des négociations de contrats par SMS avec le PDG de Pfizer Albert Bourla. Le lobbyiste Baldan accuse Ursule d’usurpation de fonctions et de titres, de destruction de documents publics, de prise illégale d’intérêts et de corruption. C’était en avril 2023. Depuis lors, 500 particuliers se sont constitués parties à l’affaire, ainsi que des partis politiques et deux États membres : la Hongrie et la Pologne.
L’affaire est arrivée devant le tribunal le 17 mai dernier. L’audience a été reportée au 6 décembre « afin de donner aux parties un délai supplémentaire pour examiner certains aspects de l’affaire », après qu’Ursule aura été réinvestie…
Frédéric Baldan a alors assigné le PPE (enregistré en Belgique) à comparaître devant un tribunal de Bruxelles pour une procédure en référé, justifiant cette démarche par l’urgence de la situation : la présidente de la Commission européenne a violé la Charte des droits fondamentaux, plusieurs traités de l’UE et le code de conduite des commissaires européens, et elle a même enfreint les statuts du PPE, et elle se retrouverait dans la même situation si elle était réélue. Or l’accord sur les trois postes principaux de l’UE doit être conclu lors du prochain sommet des 27 et 28 juin.
Il affirme également que lui et les autres plaignants pourraient faire l’objet de représailles et de pressions si Ursule était reconduite. Il a rappelé que son accréditation en tant que lobbyiste lui a été retirée quelques heures après une conférence de presse sur le Pfizergate.
Frédéric Baldan demande qu’il soit ordonné au PPE de retirer la candidature de Mme von der Leyen sous peine d’une astreinte de 50.000 euros par jour de retard à compter de la date de notification de l’éventuelle décision de la juge.
Grosse surprise : il n’y avait à l’audience aucun représentant du PPE, aucun avocat du PPE ou d’Ursule. Difficile d’afficher davantage d’arrogance et de mépris (qui sont au top des « valeurs de l’Europe » chez les puissants). Face à cette carence, la juge devait donc décider d’un report de l’audience, mais elle a finalement reconnu que le dossier est urgent et elle a donc écouté l’avocat de Frédéric Baldan. Et elle « espère » rendre une décision « avant le 27 ».
Le PPE refuse de commenter l’affaire…