La Commission européenne fait savoir qu'elle va demander à la France des explications sur la décision de Renault de rapatrier une partie de sa production en Slovénie vers la France, annoncée ce matin par le porte-parole du gouvernement Luc Chatel sur Europe 1 et confirmée par la firme automobile.
Le porte-parole de la Commission européenne Jonathan Todd juge "surprenant" qu'un responsable du gouvernement français fasse le lien entre ce rapatriement de production et les milliards d'aides attribués par Paris dans le cadre de son plan automobile : cette décision peut sembler "contradictoire" avec les promesses françaises de ne pas faire de lien entre les aides attribuées et la production des différentes usines européennes des groupes automobiles français.
En effet (cf. Daoudal Hebdo N°25), la Commission avait avalisé le plan français de soutien à l'automobile parce que « les autorités françaises se sont engagées à ne pas mettre en œuvre de mesures d'aide au secteur automobile qui contreviendraient aux principes du marché intérieur ». En clair, la France s'est engagée à ce que « les conventions de prêt avec les constructeurs automobiles ne contiennent aucune condition relevant de la localisation de leurs activités ou de l'approvisionnement en priorité auprès de fournisseurs installés en France ».
Une condition soigneusement passée sous silence par Nicolas Sarkozy, qui s'était une fois de plus couché devant Bruxelles.
Commentaires
Eh oui ! C'est cela l'Europe. Perte de souveraineté totale dans tous les domaines, de tous ses Etats. Ceux qui ont voulu ce foutoir qu'est l'Europe, doivent se préparer à le bouffer jusqu'au bout. Le pire, c'est que c'est pareil pour les autres...