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Turquie : prenons l’ambassadeur au mot

Communiqué de Bruno Gollnisch

L’ambassadeur de Turquie auprès de l’Union européenne, M. Selim Kuneralp, a déclaré à un journal en ligne européen que l’Union européenne avait perdu toute influence sur les réformes internes qu’envisage le gouvernement turc après les dernières élections législatives. En d’autres termes que le pays ne prendrait plus en compte les recommandations de Bruxelles, et ce d’autant plus que les négociations d’adhésion sont enlisées.

M. l’ambassadeur n’a certainement pas exprimé une opinion personnelle. On peut très bien comprendre l’exaspération du gouvernement turc placé devant les exigences répétées, changeantes, et très hypocrites, de l’Union Européenne. Si la Turquie veut poursuivre des réformes sans droit de regard de Bruxelles, libre à elle. Mais alors il faut mettre un point final définitif à cette situation malsaine, et réorienter d’urgence les négociations vers une autre forme de relations avec l’UE. Qui du coup n’aura plus à payer les 750 millions d’euros annuels d’aide de « pré-adhésion » à la Turquie (800 en comptant l’aide au Nord de Chypre occupé). Voilà une économie en perspective pour le budget de l’UE alimenté par les contribuables européens.

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