La Commission européenne est contente : 21 parlements nationaux sur 27 ont dit oui à son nouveau projet, non plus d’imposer, mais de recommander un quota de 40% de femmes dans les conseils d’administration (et les sanctions nationales qui devront aller avec).
Cela va lui permettre de faire adopter sa directive. On vérifie ainsi qu’il s’agit d’un domaine où la souveraineté nationale a totalement disparu. Or, précisément, les parlements qui ont rejeté le projet l’on fait en mettant en avant que c’était une atteinte au principe de subsidiarité garanti dans le traité. Evidemment. Mais la Commission européenne s’en moque. Elle ne répond même pas à l’objection.
On remarquera que le parlement tchèque n’a pas donné son avis. Il a fait savoir à la Commission que les parlements devaient examiner le projet pendant les vacances de Noël et que les députés avaient alors autre chose à faire. (Anecdote que l’on donnera à méditer à ceux qui se félicitent de voir l’élection présidentielle en cours nous débarrasser de l’eurosceptique Vaclav Klaus…)
On notera encore que les réponses à la Commission ont deux pages en moyenne, mais que celle du Royaume Uni en a 74. On y trouve notamment un texte de Jo Swinson, ministre pour les Femmes et l’Egalité, qui souligne : « La majorité des femmes ne sont pas favorables aux quotas, car elles craignent d’être considérées comme de simples jetons ou marginalisées au sein des conseils d’administration. »
Les autres pays qui ont dit non (mais auxquels la directive s’appliquera quand même) sont la Pologne, les Pays-Bas, le Danemark, et la Suède.
Commentaires
Ces "quotas" sont contraires à l'égalité fondamentale des êtres humains.
On remarque que ce sont toujours les mêmes pays à être réticents à l'eurocratie. Honneur à eux ! Quand est-ce que la France en fera partie ?
Oui, c'est vrai, il y a les Pays-bas, mais ce cas mis à part, tous les autres pays sont en dehors de la zone euro. Et le Royaume-Uni profite comme d'habitude d'une exemption.