Dans une lettre ouverte au président de la République, les interprofessions de la viande et des fruits et légumes demandent des « mesures exceptionnelles » pour les aider à faire face au boycott lancé par la Russie en représailles des sanctions de l’UE.
« Les pertes estimées à ce jour pour nos filières françaises sont à court terme de plusieurs dizaines de millions d'euros et plusieurs centaines de millions d'euros sur le moyen terme », écrivent-elles, et« ces pertes vont conduire à des réductions d'activités fortes, voire des cessations d'activités d'entreprises avec leur cortège de suppression d'emplois. »
Bruxelles a déjà annoncé une aide de 125 millions d'euros pour le secteur maraîcher et de près de 33 millions pour les pêches et les nectarines, et en annoncé une troisième pour le stockage de produits laitiers. Mais il n’y a pas encore eu d’aide française spécifique.
Dans le même temps on apprend que le boycott commence à faire sentir ses effets en Russie, où les produits alimentaires européens commencent à se faire rares.
La différence entre les deux situations est que, si l’UE « se tire une balle dans le pied » avec ses « mesures insensées », selon l’heureuse formule de Viktor Orban, les éventuelles privations en Russie ne feront que conforter le sentiment national russe et le soutien à Poutine, qui dépasse déjà les 80%. En outre la Russie pourra largement s’approvisionner ailleurs, ce qui sera à moyen terme une vraie catastrophe pour nous.
Commentaires
C'était évident que la Russie allait s'approvisionner ailleurs.
Mais pas pour nos gouvernants sortis de l'ENA.
Monde de fous! Il est grand temps que Dieu reprenne les commandes.
C'est d'autant plus grotesque qu'ils professent le libre-échange absolu ! Leur bêtise a engendré plus qu'un protectionnisme russe, carrément un embargo. Pourvu que cette hystérie belliqueuse de l'UE, pilotée par les EU, n'engendre pas une troisième guerre mondiale. En attendant, c'est le retour de la guerre froide.