Le maire de Londres Boris Johnson avait demandé à son conseiller économique Gerard Lyons un rapport évaluant l’impact sur la City de divers scénarios d’évolution des relations entre le Royaume-Uni et l’UE.
Gerard Lyons a été chef économiste de trois grandes banques avant d’être appelé par le maire de Londres. Il a été plusieurs fois gratifié du titre de « meilleur prévisionniste » par le Times, notamment pour avoir dit que le Royaume Uni ne devait pas adopter l’euro parce que la zone euro connaîtrait rapidement une très grave crise.
La meilleure option pour Londres, selon le rapport de Gerard Lyons, est que le Royaume-Uni reste dans l’UE, à condition que l’UE soit profondément réformée selon les vœux du Royaume-Uni.
La seconde meilleure option, qui talonne la première, est de quitter l’UE, mais en mettant en place de nouvelles politiques commerciales spécifiques destinées à amortir les pertes d’emplois.
Le PIB de Londres est de 440 milliards d’euros (un cinquième du PIB du Royaume-Uni). En restant dans une UE substantiellement réformée selon les intérêts britanniques, ce PIB passerait à 800 milliards en 2034. En cas de sortie de l’UE, avec de nouvelles politiques commerciales, il passerait à 770 milliards. Une sortie de l’UE sans nouvelles politiques verrait le PIB stagner à 540 milliards à l’horizon 2034, avec un million de chômeurs (à Londres).
Comme il est évident que l’UE n’acceptera jamais les réformes demandées par le Royaume-Uni, puisqu’elles sont contraires au traité et visent à globalement revenir à la CEE (une communauté de libre échange), la solution préconisée par Gerard Lyons est donc la sortie de l’UE…
Commentaires
C'est vrai que la CEE, était limitée à un marché commun et à du libre échange. Il n'y avait pas l'euro, la PESC et tout ce centralisme bureaucratique.
On pourrait revenir à une situation assez proche en sortant de l'UE, mais en restant dans l'EEE. On se retrouverait dans le cas de la Norvège et de l'Islande.
Le principal problème avec l'EEE, c'est la liberté de circulation, donc d'immigration. Nos européistes y tiennent. On l'a vu avec la Suisse. Le Royaume-Uni n'est pas dans l'espace Schengen, il peut donc contrôler les bagages et les pièces d'identité, mais pas restreindre l'immigration. Et ne comptons pas sur Frontex pour protéger les frontières extérieures...