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Eglise - Page 38

  • Un archevêque américain

    Ayant reçu des plaintes de fidèles auxquels des prêtres refusent de donner la communion sur la langue sous prétexte de coronavirus, l’archevêché de Portland (Oregon) fait savoir « clairement qu’une paroisse ne peut pas interdire la réception de la Sainte Communion sur la langue (cf. Redemptionis Sacramentum 92 : “Tout fidèle a toujours le droit de recevoir, selon son choix, la sainte communion dans la bouche” ».

    L’archidiocèse de Mgr Alexander Sample précise qu’il a consulté deux médecins, dont un spécialiste en immunologie. Ils considèrent tous deux que communier dans la bouche ou dans la main ne fait guère de différence. « Le risque de toucher la langue et de transmettre la salive aux autres est un danger, mais la possibilité de toucher la main est tout aussi probable et les mains sont plus exposées aux germes. »

  • Un deuxième évêque

    Mgr Bernard Ginoux, évêque (pro-vie et gilet jaune) de Montauban : « Interdire les gens à communier directement sur la langue, alors qu’il n’y a aucune preuve que ce soit plus hygiénique dans la main, c’est absurde. Je me refuse à ce que des mesures soient appliquée à l’Église catholique, alors qu’elles ne sont pas appliquées à d’autres structures, comme les supermarchés et les cinémas. »

  • Il se marre

    « Au cours des temps de persécution, de nombreux catholiques ne pouvaient recevoir la sainte communion de manière sacramentelle », dit Mgr Athanasius Schneider. Nous y revoilà. Mais la persécution actuelle est organisée… par les évêques. On entend le diable se bidonner.

    Les évêques ont trouvé un bon prétexte pour se venger des fidèles qui continuent de croire assez au Saint sacrement pour vouloir le recevoir dans la bouche. Et, comme l’ajoute Mgr Schneider, il semble que certains « éprouvent une sorte de joie cynique à propager de plus en plus le processus de banalisation et de désacralisation du très saint et divin Corps du Christ ».

    Mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Dans le diocèse de Beauvais on a carrément interdit la messe. Comme en Italie du nord. Et maintenant en Italie il y a des messes clandestines. Comme au temps des pires persécutions. Or celle-ci est le fait des évêques… Le diable se tient les côtes. Et il a mis en vacances des légions qui n’ont plus à suggérer aux catholiques de rester au lit ou d’aller se promener plutôt que d’aller à la messe : ce sont les évêques qui se chargent du boulot, avec une efficacité de 100%.

    Bien entendu, pendant que les évêques interdisent la messe, on se presse dans les supermarchés et dans les bistrots, dans les stades, les gares et les aéroports...

    Ceci est l’un des nombreux tableaux représentant saint Charles Borromée, archevêque de Milan, distribuant la communion aux pestiférés, pendant la peste de 1576. (Jacob van Oost II, 1673)

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    Addendum

    Il y aura eu un évêque pour sauver l’honneur, en ayant le courage (car hélas il en faut) de rejeter le diktat de la « conférence épiscopale » (qui n’a pourtant aucune autorité) : Mgr Pascal Roland, évêque d’Ars-Belley :

    « Loin de moi donc, l’idée de prescrire la fermeture des églises, la suppression de messes, (...) l’imposition de tel ou tel mode de communion réputé plus hygiénique (...), car une église n’est pas un lieu à risque, mais un lieu de salut. »

  • Pro Ecclesiis Orientalibus (ou contra)

    A ceux qui s’intéressent aux Eglises catholiques orientales, je conseille le très intéressant article de Sandro Magister « Depuis l’Orient, non pas la lumière mais les ténèbres. Étranges remplacements dans la Curie romaine ».

    En bref, François a viré Mgr Cyril Vasil de son poste de secrétaire de la Congrégation pour les Eglises orientales catholiques, qui est authentiquement un évêque oriental, pour le remplacer par Mgr Giorgio Demetrio Gallaro, évêque de la petite Eglise italo-alabanaise, latin d’origine, et qui, disait Sandro Magister à l’époque, avait été nommé par François en 2016 pour latiniser cette Eglise de rite grec avant de la supprimer.

    Mgr Vasil, coupable d’avoir été critique de la dérive des synodes sur la famille, a été renvoyé chez lui en Slovaquie avec le titre d’administrateur apostolique de l’éparchie de Košice. Parce que l’évêque, Mgr Milan Chautur, est accusé par une femme de l’avoir touchée il y a 30 ans.

    François a également nommé un nouveau sous-secrétaire : un… Italien, l’abbé Flavio Pace, du diocèse de Milan, qui n’a strictement aucune compétence en la matière.

    Cela dit, parmi les accusations de latinisation de l’Eglise italo-albanaise, Sandro Magister dit que Mgr Gallaro a interrompu la lignée des curés albanais de la Martorana à Palerme. De fait le curé actuel a un nom italien, mais je peux témoigner que sa divine liturgie est dans la plus pure tradition byzantine grecque, et que sous et devant les mosaïques du roi Roger c’est une inoubliable merveille.

  • Eglises indépendantes

    Le cardinal Giovanni Battista Re, doyen du Sacré Collège, a été chargé de répondre aux critiques récurrentes du cardinal Zen sur la politique chinoise de François.

    On passera sur le mensonge d’une politique qui est dans la continuité de celle de Jean-Paul II et de Benoît XVI, tellement gros qu’on dirait une blague, pour citer une ahurissante nouveauté, invention de l’Eglise bergoglienne, révolution absolue  de l’ecclésiologie : la posibilité d’Eglises indépendantes en communion avec Rome :

    (…) l’expression « Église indépendante » ne peut plus être interprétée de manière absolue comme une « séparation » d’avec le Pape, comme c’était le cas dans le passé.

    Car, précise-t-il, nous sommes confrontés à un « changement historique » dont dérivent des conséquences « à la fois sur le plan doctrinal et pratique ».

    Sur le plan doctrinal : il s’agit donc bien d’une nouvelle doctrine ecclésiologique, selon laquelle une Eglise indépendante dirigée par un parti communiste peut être en communion avec Rome. Prépare-t-on la reconnaissance de l’Eglise indépendante d’Allemagne, ou d’abord celle d’Amazonie ?

  • En Erythrée

    Une délégation de l’Eglise catholique d’Ethiopie, constituée du cardinal Berhaneyesus Demerew Souraphiel, archevêque d’Addis Abeba, Mgr Musie Ghebreghiorghis, évêque d’Emdeber, et du Père Teshome Fikre, secrétaire de la Conférence épiscopale, devaient se rendre en Erythrée pour participer au début du jubilé du diocèse d’Asmara. Ils avaient le visa requis. Mais à leur arrivée à l’aéroport ils ont été retenus pendant 16 heures, puis remis dans un avion pour l’Ethiopie…

    « Leur seule faute était d’avoir voulu célébrer avec leurs confrères érythréens une fête religieuse », souligne le secrétariat de la conférence épiscopale.

    La féroce dictature érythréenne persécute notamment l’Eglise catholique, et en l'occurrence elle ne veut pas que la hiérarchie éthiopienne vienne rappeler que l’éparchie d’Asmara (archidiocèse depuis 2015) a été créée en 1961 comme diocèse (forcément) éthiopien… (Je ne voudrais pas être à la place du fonctionnaire qui a délivré les visas…)

  • A Vienne

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    On connaît les concerts blasphématoires LGBT de la cathédrale de Vienne. Chaque carême, le cardinal Schoenborn cherche aussi à attirer l’attention avec une initiative stupide ou immonde. Cette année il a invité l’« artiste » Erwin Wurm, connu pour ses « sculptures absurdes », ce qui le qualifiait assurément pour décorer la vénérable cathédrale.

    L’ornement le plus spectaculaire est un sweatshirt violet de 80 m2 qui cache le maître-autel baroque (qui naturellement ne sert plus depuis la « réforme » liturgique. On a supprimé le temps de la Passion, donc on a supprimé aussi les voiles violets du temps de la Passion, alors on invente une caricature de voile, une grotesque parodie.

    Mais ce n’est pas tout. Erwin Wurm a aussi installé des sculptures. A l’intérieur de la cathédrale, un homme sans tête ni mains ni pieds. A l’extérieur, une bouillotte à pieds, intitulée « Big Mutter ». Elle devait trôner devant l’entrée de la cathédrale, mais les autorités de la ville ont refusé qu’elle soit sur l’espace public, alors on a dû la ranger sur le côté, qui appartient à l’Eglise.

    Bien entendu, l’archidiocèse explique longuement que tout cela est destiné à provoquer une intense réflexion de carême : « Un homme sans tête et sans mains, des corps définis seulement par une valise ou un sac à main, ou qui ne peuvent être perçus que comme des saucisses emballées, offrent un miroir de conscience et la possibilité de remettre en question sa propre liberté et ses limites. Les bâtiments et les objets déformés ouvrent de nouvelles perspectives sur la force et la possibilité de renouvellement de notre foi. Combien de bonnes volontés et au contraire de rechutes dans les anciens schémas de comportement éprouvons-nous dans nos propres vies? Et la violence, qui n'a pas seulement été infligée aux martyrs du national-socialisme, laisse des vies ébranlées et déformées. » Etc.

  • Ça ne s’arrange pas

    Dans la liste des décrets de la congrégation pour les causes des saints publiée ce jour, on note la reconnaissance du « martyre du serviteur de Dieu Rutilio Grande Garcia, prêtre de la Compagnie de Jésus et de deux compagnons laïcs, tués au Salvador en haine de la Foi, le 12 mars 1977 ».

    Le P. Grande avait été le cérémoniaire lors de l’ordination épiscopale de « saint » Oscar Romero, dont il devint un ami. Comme « saint » Romero, il faisait des « sermons » politiques. A la différence de « saint » Romero, il était ouvertement marxiste, prêchait la théologie de la libération et créait des « communautés de base ».

    Comme « saint » Romero, et d’autres désormais sur la voie de la canonisation, il n’a certainement pas été assassiné « en haine de la Foi ».

  • Islamistes malins

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    En Indonésie, à Karimun, dans la province des Iles Riau, s’est déroulée le 6 février une violente manifestation islamiste devant l’église Saint-Joseph. Les manifestants, criant slogans et insultes, ont tenté d’entrer dans l’église et d’agresser le porte-parole de la paroisse.

    La raison de cette colère est que les catholiques veulent raser la vieille église pour en construire une plus grande, vu que le nombre de fidèles a augmenté.

    Ce n’est pas un problème religieux, disent les autorités, mais un simple problème de permis de construire. Alors que la paroisse a un permis en bonne et due forme depuis le mois d’octobre, suite à une recommandation des autorités du district datant de 2012…

    Finalement les autorités ont fait savoir que les deux parties ont accepté de ne rien faire en attendant le verdict du tribunal administratif…

    Mais les deux mouvements islamistes qui ont organisé les manifestations ont trouvé un argument pour le moins original : il ne faut pas détruire cette église, disent-ils, mais au contraire la préserver et la classer monument historique, parce qu’elle a été construite il y a 92 ans par les missionnaires néerlandais. Sic.

  • Le plus vieux

    Le plus vieux patient chinois atteint par le coronavirus, et qui en a guéri, est Mgr Joseph Zhu Baoyu, 98 ans. A l’étonnement des médecins il s’est complètement remis, alors qu’il souffrait aussi d’arythmie et d’épanchement pleural, ce qui aurait dû lui être fatal.

    De ce fait le Quotidien du peuple lui a consacré un article et une vidéo…

    Mgr Joseph Zhu Baoyu fut nommé évêque coadjuteur de Nanyang en 1995 et il devint évêque du diocèse en 2002, reconnu à la fois par Rome et par le pouvoir communiste. Il s’est retiré en 2010 (à 88 ans) et a été remplacé par son coadjuteur Mgr Pierre Jin Lugang. Mais en janvier 2019 le pouvoir a semble-t-il exigé et obtenu (par la magie de l’accord secret) que Mgr Joseph Zhu Baoyu soit de nouveau considéré comme l’évêque en titre (alors qu’il vit toujours retiré dans une maison religieuse), et l’autre comme son coadjuteur…