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Eglise - Page 40

  • L’Exhortation à venir

    Dans une lettre confidentielle aux évêques (« Veuillez garder cette lettre confidentielle et ne la partager qu’avec ceux qui sont directement impliqués dans la préparation diocésaine à la publication de l’Exhortation »), le cardinal Hummes, « rapporteur général du Synode et président du Réseau ecclésial pan-amazonique » (sic), informe que l’Exhortation apostolique présentant « les Nouveaux Chemins pour l’Eglise et pour une Ecologie Intégrale développée sous la conduite du Saint-Esprit pendant le Synode sur l’Amazonie en octobre dernier » sera promulguée à le fin de ce mois ou au début du mois prochain. (On notera les capitales à "nouveaux chemins" et "écologie intégrale", comme pour "Saint-Esprit".)

    Le cardinal Hummes dit aux évêques qu’ils recevront le texte sous embargo avant la publication, afin qu’ils puissent préparer l’événement dans leur diocèse. « Par exemple, vous pourrez trouver opportun que l’Exhortation soit présentée par vous-même en compagnie de porte-parole indigènes si cela concerne votre région, un dirigeant pastoral expérimenté (ordonné ou religieux, laïque homme ou femme), un expert du climat ou de l’écologie, et un jeune impliqué dans le ministère du même âge. » En anglais ces derniers mots sont « peer minister ». Il s’agit semble-t-il de l’évangélisation par l’entraide entre étudiants du même âge, « ministère » inventé par les protestants américains.

  • Turbulences

    Mgr Georg Gänswein, préfet de la Maison pontificale et secrétaire particulier du Pape émérite :

    « Je peux confirmer que ce matin, sur l’indication du Pape émérite, j’ai demandé au cardinal Robert Sarah de contacter les éditeurs du livre en les priant de retirer le nom de Benoît XVI comme co-auteur du livre, et de retirer aussi sa signature de l'introduction et des conclusions. Le Pape émérite savait en effet que le cardinal était en train de préparer un livre, et il lui avait envoyé un bref texte sur le sacerdoce en l’autorisant à en faire l’usage qu’il voulait. Mais il n’avait approuvé aucun projet pour un livre à double signature, ni n’avait vu et autorisé la couverture. Il s'agit d'un malentendu, sans mettre en doute la bonne foi du cardinal Sarah. »

    Communiqué du cardinal Sarah :

    Le 5 septembre dernier, après une visite au monastère Mater Ecclesiae où habite Benoît XVI, j'ai écrit au Pape émérite pour lui demander s'il était possible qu'il compose un texte sur le sacerdoce catholique, avec une attention particulière concernant le célibat. Je lui expliquais que moi-même j'avais commencé une réflexion dans la prière. J'ajoutais « J'imagine que vous penserez que des réflexions de votre part pourraient ne pas être opportunes à cause des polémiques qu'elles provoqueraient peut-être dans les journaux, mais je suis convaincu que toute l'Eglise a besoin de ce don, qui pourrait être publié à Noël ou au début de l'année 2020 ».

    Le 20 septembre, le Pape émérite m'a remercié en m'écrivant que lui aussi, de son côté, avant même de recevoir ma lettre, avait débuté l'écriture d'un texte sur ce sujet, mais que ses forces ne lui permettaient plus de rédiger un texte théologique. Toutefois, ma lettre l'avait encouragé à reprendre ce long travail. Il ajoutait qu'il me le transmettrait quand la traduction en langue italienne serait achevée.

    Le 12 octobre, pendant le synode des évêques sur l'Amazonie, le Pape émérite me remettait sous pli confidentiel un long texte, fruit de son travail des mois écoulés. En constatant l'ampleur de cet écrit, tant sur le fond que sur la forme, j'ai immédiatement considéré qu'il ne serait pas possible de le proposer à un journal ou à une revue, eu égard à son volume et à sa qualité. J'ai donc immédiatement proposé au Pape émérite la parution d'un livre qui serait un immense bien pour l'Eglise, intégrant son propre texte et le mien. A la suite des divers échanges en vue de l'élaboration du livre, j'ai finalement envoyé, le 19 novembre, un manuscrit complet au Pape émérite comportant, comme nous l'avions décidé d'un commun accord, la couverture, une introduction et une conclusion communes, le texte de Benoît XVI et mon propre texte. Le 25 novembre, le Pape émérite exprimait sa grande satisfaction concernant les textes rédigés en commun, et il ajoutait ceci « Pour ma part. je suis d'accord pour que le texte soit publié dans la forme que vous avez prévue ».

    Le 3 décembre, je me suis rendu au monastère Mater Ecclesiae pour remercier une nouvelle fois le Pape émérite de m'accorder une si grande confiance. Je lui ai expliqué que notre livre serait imprimé pendant les vacances de Noël, qu'il paraîtrait le mercredi 15 janvier et que, par conséquent, je viendrai lui apporter l'ouvrage début janvier au retour d'un voyage dans mon pays natal.

    La polémique qui vise depuis plusieurs heures à me salir en insinuant que Benoît XVI n'était pas informé de la parution du livre Des profondeurs de nos cœurs, est profondément abjecte. Je pardonne sincèrement à tous ceux qui me calomnient ou qui veulent m'opposer au Pape François. Mon attachement à Benoît XVI reste intact et mon obéissance filiale au Pape François absolue.

    Le cardinal Sarah a publié dès hier la photographie des lettres que Benoit XVI lui a adressées le 20 septembre, le 12 octobre et le 25 novembre.

    Il vient d’ajouter :

    Considérant les polémiques qu’a provoquées la parution de l’ouvrage Des profondeurs de nos cœurs, il est décidé que l’auteur du livre sera pour les publications à venir : Card Sarah, avec la contribution de Benoît XVI. En revanche, le texte complet demeure absolument inchangé. +RS

    On a comme l’impression de revivre le moment où Benoît XVI a été contraint de démissionner…

    Addendum

    C'est Mgr Gänswein qui a donné aux éditeurs le "bon à tirer", y compris pour la couverture.

  • Un tournant ?

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    On attendait pour Noël l’exhortation apostolique amazonienne de François, avec parmi les nouveautés de l’Esprit le sacerdoce pour les hommes mariés, et plus si l’Esprit souffle plus fort.

    Rien n’est venu à Noël, ni au jour de l’an, mais voici, pif, paf, poum, bang, ce livre signé du pape émérite et du cardinal Sarah, à paraître mercredi, dont l’objet est précisément de souligner qu’on ne doit en aucune manière affaiblir la loi du célibat sacerdotal.

    Naturellement, la réaction des modernistes est à la mesure du choc que produit l’annonce de la parution de ce livre. On en verra quelques exemples ici et . Ils ne reculent devant rien, pas même devant l’affirmation que Benoît XVI est gâteux et que c’est son entourage qui se sert de lui pour attaquer le pape…

    On trouvera le sommaire ici.

    Voici la présentation du livre par l'éditeur:

    Les débats qui agitent l’Église depuis plusieurs mois ont convaincu Benoît XVI et le cardinal Robert Sarah qu’ils devaient s’exprimer.
    Depuis sa renonciation, en février 2013, la parole du Pape émérite est rare. Il cultive le silence, protégé par les murs du monastère Mater Ecclesiae, dans les jardins du Vatican.
    Exceptionnellement, en compagnie du cardinal Sarah, son grand ami, il a décidé d’écrire sur le sujet le plus difficile pour l’Église : l’avenir des prêtres, la juste définition du sacerdoce catholique et le respect du célibat.
    À quatre-vingt-douze ans, Benoît XVI signe un de ses plus grands textes. D’une densité intellectuelle, culturelle et théologique rare, celui-ci remonte aux sources du problème : « Au fondement de la situation grave dans laquelle se trouve aujourd’hui le sacerdoce, écrit-il, on trouve un défaut méthodologique dans la réception de l’Écriture comme Parole de Dieu. »
    À son analyse implacable répond le texte du cardinal Robert Sarah. Il apporte son éclairage singulier avec la force, la radicalité et la sagesse qui lui sont propres. Nous y retrouvons le courage de la réflexion de l’un des plus importants prélats de l’Église.
    Les deux auteurs se répondent, se complètent et se stimulent. Ils livrent une démonstration parfaite, sans crainte d’ouvrir le débat.

    Benoît XVI et le cardinal Robert Sarah ont répondu à l’élan de leurs cœurs. Ce livre fera date. À bien des égards, il est unique. Et, certainement, historique.

  • La dérive de l’Inde

    Ce devait être au tour de l’Inde d’organiser les Journées asiatiques de la Jeunesse en 2021 (déclinaison orientale des JMJ, depuis 1999). Mais la conférence épiscopale indienne indique qu’elle doit y renoncer.

    On comprend à demi-mot que l’ambiance antichrétienne, aggravée par le nouveau gouvernement, rend désormais périlleuse toute initiative de ce genre (ces JAJ avaient été organisées en Inde en 2003).

    Mgr Nazarene Soosai, évêque de Kottar et responsable de la commission pour la jeunesse de la conférence épiscopale indienne, explique :

    « Notre pays a été chargé d’organiser la Journée asiatique de la jeunesse, un grand événement qui soutient la jeunesse en haut lieu, est au cours duquel les jeunes peuvent faire part de leur vision des choses, de leurs idées et de leurs inquiétudes. Malheureusement, nous ne pourrons finalement pas leur donner cette opportunité. Après avoir échangé avec les autorités, nous avons décidé qu’il valait mieux annuler l’événement, étant donné que les circonstances actuelles ne nous permettent pas d’organiser cette journée au mieux. Nous avions espéré un changement de gouvernement en 2019, mais cela n’a finalement pas eu lieu, et la situation actuelle ne se présente pas au mieux non plus. »

    Le père Chetan Machado, secrétaire du conseil pour la jeunesse de la conférence des évêques déclare quant à lui :

    « Cet événement a dû être annulé pour plusieurs raisons. La principale concernant les demandes de visa provenant de jeunes pèlerins venant des pays voisins. Il est regrettable que notre pays perde une opportunité de montrer l’unité et la diversité que nous aimons, mais la situation actuelle ne nous permet pas d’organiser la Journée asiatique de la jeunesse. L’Inde traverse actuellement une période difficile. Les hôtes venant des pays voisins auront du mal à obtenir un visa, et même s’ils l’obtiennent, leurs mouvements seront interdits de participer à l’événement. »

  • "De la naissance ?"

    Dans le message de François pour la XXVIIIe Journée Mondiale du Malade :

    « La vie doit être accueillie, protégée, respectée et servie, de la naissance à la mort : c’est à la fois une exigence tant de la raison que de la foi en Dieu auteur de la vie. »

    Si la vie ne doit être respectée qu’à partir de la naissance, cela veut dire que l’avortement est légitime. Et légitime jusqu’à la naissance.

    Puisqu’il n’y a plus de textes latins officiels qui fassent foi, on ne sait pas si c’est vraiment ce que le pape a voulu dire. Dans le pire des cas c’est son message. Dans le moins pire, mais presque aussi horrible, c’est ce que pensent les traducteurs francophones du Saint Siège.

  • Un nouveau diocèse…

    … en Egypte :

    « Sa Béatitude le Patriarche Ibrahim Sedrak, avec le consentement des évêques du synode de l’Eglise patriarcale d’Alexandrie des Coptes, et après avoir consulté le Siège apostolique, a érigé selon la norme du canon 85 CCEO l’éparchie d’Abou Qirqas, avec un territoire démembré de l’éparchie de Minya. »

    L’Eglise copte catholique étant toute petite, il est intéressant de voir qu’elle paraît néanmoins se développer. On remarque que Abou Qirqas n’est guère qu’à une vingtaine de kilomètres de Minya, mais c’est une ville de 400.000 habitants.

  • Ils sont toujours aussi odieux

    Je veux parler des évêques, hélas. Pour obéir à la dictature LGBT, ils ont modifié les actes de baptême, afin qu’il ne soit plus fait mention de paternité et de maternité.

    Cela n’a rien d’étonnant, hélas, dans l’Eglise bergoglienne. Mais ce n’est pas tout. Cette révérence au monde n’est pas suffisante. Il faut y ajouter une petite saloperie contre l’Eglise d’avant la « miséricorde » bergoglienne. Mgr de Metz-Noblat, évêque de Langres et président du conseil pour les questions canoniques, écrit que le nouveau formulaire « s’intéresse principalement à la personne baptisée, faisant « le simple constat de sa situation familiale, sans porter sur celle-ci un jugement moral ».

    C’est odieux. Il est bien évident que l’Eglise n’a jamais porté le moindre jugement moral, dans les actes de baptême, sur les parents du baptisé.

  • Au Costa Rica

    C’est en signant une « norme technique » que le président du Costa Rica, Carlos Alvarado Quesada, a légalisé l’avortement « thérapeutique ».

    En 1970 avait été votée une loi dépénalisant l’avortement en cas de « danger pour la vie ou la santé de la mère » et qu’aucune alternative n’est possible. Mais comme il n’y avait jamais eu de décret d’application, elle était restée lettre morte.

    Jusqu’à ce 12 décembre 2019. Et ce n’est évidemment pas un hasard si le président a signé la « norme technique » le jour de la fête de Notre Dame de Guadalupe… Comme une provocation diabolique.

    La conférence épiscopale a publié un long communiqué qui commence ainsi :

    « En tant que Pasteurs de l’Eglise et citoyens du Costa Rica, nous basant sur la Parole de Dieu et sur le Magistère de l’Eglise, nous sommes profondément attristés et réitérons notre rejet et notre indignation face à la signature par le Président de la République, Carlos Alvarado Quesada, du Décret portant norme technique pour “la procédure médicale prévue à l’article 121 du Code pénal” intervenue le 12 décembre, jour où nous célébrions Notre-Dame de Guadalupe. » Ainsi « l’Etat n’accomplit pas son devoir de garantir le droit à la vie à tout être humain, depuis sa conception, comme cela est prévu par notre Constitution et par notre système juridique ».

    Les évêques énoncent ensuite huit points de réflexion, et ils concluent qu’un chrétien ne peut jamais se conformer à une loi immorale en soi, ni promouvoir des normes favorables à l’avortement ou à l’euthanasie, invitant « à élever la voix au nom de ceux qui ne peuvent le faire eux-mêmes, à défendre les délaissés qui sont dans le ventre de leur mère, pour préserver la culture de la vie, qui nous a toujours caractérisé comme pays pacifique et solidaire, en particulier auprès des plus nécessiteux de notre société ».

  • Le destructeur

    Comment François détruit la vie religieuse. Une étude importante : ici.

  • Martyrs

    Le pape a autorisé mercredi la Congrégation pour les causes des saints à promulguer plusieurs décrets. On note la reconnaissance du martyre de

    - Angelo Marina Álvarez et ses 19 compagnons dominicains, tués en haine de la foi pendant la guerre civile espagnole ;

    - Giovanni Aguilar Donis et ses 4 compagnons dominicains, tués en haine de la foi pendant la guerre civile espagnole ;

    - Isabella Sánchez Romero, moniale dominicaine tuée en haine de la foi pendant la guerre civile espagnole.