Un chef d’œuvre du délire écolo-vaticanesque, publié par la très nouvelle Académie pontificale pour la vie qui, comme on le sait, n’a plus rien à voir avec ce que voulait Jean-Paul II. Le document est intitulé « Humanitas communitas à l’ère de la pandémie : méditations intempestives sur la renaissance de la vie ». Bien sûr, « intempestives » veut dire qu’on garantit des réflexions 100% politiquement et pontificalement correctes. Voici un extrait gratiné qui dispense de lire le reste :
L’épidémie de Covid-19 a beaucoup à voir avec notre déprédation de la terre et le pillage de sa valeur intrinsèque. C’est un symptôme du malaise de notre terre et de notre incapacité à nous en soucier ; plus encore, un signe de notre propre malaise spirituel (Laudato Si’, n° 119). Serons-nous capables de remédier à la fracture qui nous a séparés de notre monde naturel, en transformant trop souvent nos subjectivités affirmées en une menace pour la création, une menace les uns pour les autres ?
Considérons la chaîne des liens qui relient les phénomènes suivants : la déforestation croissante qui pousse les animaux sauvages à proximité de l’habitat humain. Les virus hébergés par les animaux sont donc transmis aux humains, en exacerbant ainsi la réalité des zoonoses, un phénomène bien connu des scientifiques comme vecteur de nombreuses maladies. La demande exagérée de viande dans les pays les plus développés du monde donne lieu à d’énormes complexes industriels d’élevage et d’exploitation animale. Il est facile de voir comment ces interactions pourraient en fin de compte provoquer la propagation d’un virus à travers le transport international, la mobilité de masse des personnes, les voyages d’affaires, le tourisme, etc…
Le phénomène du Covid-19 n’est pas seulement le résultat d’événements naturels. Ce qui se passe dans la nature est déjà le résultat d’une intermédiation complexe avec le monde humain de choix économiques et de modèles de développement, eux-mêmes « infectés » par un « virus » différent de notre propre création : il est le résultat, plus que la cause, de la cupidité financière, de l’auto-indulgence des styles de vie définis par l’indulgence et l’excès de la consommation. Nous avons construit pour nous-mêmes un éthos de prévarication et de mépris pour ce qui nous est donné, dans la promesse élémentaire de la création. C’est pourquoi nous sommes appelés à reconsidérer notre relation avec l’habitat naturel. Reconnaître que nous habitons sur cette terre en tant que gardiens et non pas en tant que maîtres et seigneurs.
On remarque l'absurde expression "l’auto-indulgence des styles de vie définis par l’indulgence". Le texte italien dit en réalité: "l'indulgence envers des styles de vie définis par la consommation et l'excès". Une fois corrigé, le texte dit donc:
« Le phénomène du Covid-19 (...) est le résultat (...) de la cupidité financière, de l’indulgence envers des styles de vie définis par la consommation et l’excès. »
Il fallait oser. Ils ont osé...