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Mgr Peter Baldacchino, évêque de Las Cruces (Nouveau-Mexique), qui a défrayé la chronique en organisant sur le parking de la cathédrale des offices « drive » du Triduum (photo), a décidé de lever l’interdiction des messes publiques. Très mécontent que dans la dernière mise à jour des consignes de sécurité le gouverneur ait enlevé les églises des « services essentiels », il déclare :
« S'il est vrai que nous devons prendre toutes les précautions raisonnables pour réduire la propagation du coronavirus, il est également vrai que nous offrons le plus important “service essentiel” à notre peuple. »
Les prêtres sont donc incités à célébrer les sacrements, particulièrement la messe, tout en respectant les consignes de l’Etat (ce qui ne permet pas plus de 4 participants à la messe dans une église, mais on peut la célébrer sur un parking ou dans un cimetière...).
La messe de Pâques à la cathédrale du Saint Nom de Marie, à Minsk, par Mgr Tadeusz Kondrusiewicz (ancien archevêque de Moscou), pour la petite minorité catholique d’origine polonaise (5%).
François annonce la création d’une nouvelle commission d’étude sur le diaconat féminin… parce que les conclusions de la première commission n’étaient « pas claires », avait-il dit à la clôture du synode sur l’Amazonie.
Ce pape est comme l’UE qui refait voter les peuples jusqu’à ce qu’ils disent oui…
La commission est donc composée de personnalités nouvelles. Parmi elles le Pr. Manfred Hauke, qui avant même la création de la première commission avait rappelé très clairement qu’il n’y a jamais eu de femmes diacres, au sens du diaconat ordonné, et que c’est une donnée historique incontestable, et qu’on ne peut pas ordonner des femmes diacres. Et que « ce serait un anachronisme que d’instituer, à nouveau, aujourd’hui, les diaconesses de l’Eglise primitive », qui « ne prêchaient pas, ne baptisaient pas et ne faisaient aucun service à l’autel ».
Comme il y a peu de chances que Manfred Hauke change d’avis (particulièrement sur les données historiques, que François veut réviser…), il faudra nommer une troisième commission… A moins que le pape l’ait nommé pour émettre l’opinion minoritaire. Mais on sait aussi que la Française (l’une des 5 femmes) de la commission, Anne-Marie Pelletier (qui aime pourtant prêcher…) n’y est pas favorable non plus…
Le P. Huang Jintong, curé de Saiqi, diocèse de « Mindong » (Fujian) a été arrêté le 3 avril par la police et envoyé en un lieu inconnu. Quelques heures plus tard, Mgr Vincent Guo Xijin, évêque auxiliaire de Mindong, a reçu un appel de la police lui demandant de préparer des vêtements pour le P. Huang parce qu’il ne reviendrait pas avant un mois.
Le P. Huang est l’un des 20 prêtres du diocèse qui refusent toujours d’intégrer l’Eglise officielle.
Ces derniers mois, au moins six églises paroissiales ont été fermées dans ce diocèse parce le curé refusait d’intégrer l’Eglise dite « indépendante » (naguère « patriotique »). Celle du P. Huang est la plus importante avec 5.000 fidèles.
Mgr Guo est l’ancien évêque catholique du diocèse. François l’a obligé à devenir évêque auxiliaire de l’évêque officiel Mgr Zhan Silu, devenu catholique subito par la grâce de l’accord secret. Mgr Guo a accepté cette injustice mais a refusé néanmoins de signer son appartenance à l’Eglise officielle et il n’est donc pas reconnu comme évêque auxiliaire par le pouvoir communiste. Le 15 janvier dernier il a reçu un ordre d’expulsion de son évêché. Mais pour éviter les remous l’ordre a été retiré. Toutefois l’eau, l’électricité et le gaz sont toujours coupés. Tous les jours, Mgr Guo descend du 5e étage où il réside pour aller prendre de l’eau à un robinet extérieur. Et il ne manque jamais de bénir ceux qui le surveillent par la caméra qui enregistre tous ses déplacements.
Il est curieux que les agences catholiques parlent du « diocèse de Mindong ». Le nom catholique est « diocèse de Funing » (de la baie de Funing, à Xiapu). Le nom de Mindong (qui n’est pas une ville mais une désignation ethnico-linguistique) vient des autorités communistes et désigne l’un des trois diocèses officiels créés par redécoupage des six anciens diocèses catholiques.
Dans la nouvelle édition de l’Annuaire pontifical, on ne sait pas quelle est la fonction de « Jose Maria Bergoglio » dans l’Eglise. On nous dit seulement qu’il a été « élu au Pontificat le 13 mars » 2013, et qu’il a commencé « Son Ministère de pasteur universel de l’Eglise » le 19. Mais c’est à la fin de sa biographie. Pour la première fois le personnage qui figure sur la première page de l’Annuaire pontifical n’a aucun titre. Il y a en note un certain nombre de « titres historiques » qui n’ont donc qu’une valeur documentaire et qui sont donnés pour mémoire, ou pour faire plaisir aux incurables nostalgiques des fastes d’antan.
Ce qui était le titre le plus important jusque-là, « vicaire de Jésus-Christ », n’est donc plus qu’un obsolète vestige du passé.
Commentaire du cardinal Gerhard Müller, ex-préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi : « C'est un barbarisme théologique de rabaisser au rang de fardeau historique les titres du pape “successeur de Pierre, représentant du Christ et chef visible de toute l'Église”. « Aucun pape ou concile œcuménique ne peut, en référence à leur plus haute autorité sur l'Église, supprimer la primauté, l'épiscopat ou les sacrements, ou les réinterpréter dans leur essence. »
N.B. Contrairement à ce que j'ai écrit dans un premier temps (merci Alexandre), son nom de pape et sa fonction d'évêque de Rome figurent... à la page précédente.
« Les évêques de France » signent un « message aux catholiques et à tous nos concitoyens ». Il y a une partie pour tout le monde, et une partie pour les catholiques. Curieuse discrimination. Mais ce n’est pas le problème. Le problème est ce qui est dit spécifiquement aux catholiques :
Cette année, sans l’avoir voulu, nous fêterons l’Annonciation, confinés, dans nos maisons ! Pouvons-nous célébrer cette fête plus en vérité, plus intensément, plus en communion ?
« Les évêques de France » ne savent donc plus ce qu’est la messe, et ils le disent ouvertement.
Bien sûr et évidemment, pour tout catholique, il y aurait une façon de « célébrer cette fête plus en vérité, plus intensément, plus en communion ». Cette façon, c’est de participer à la messe. Au Saint Sacrifice du Christ qui se rend présent sur l’autel et qui se donne à manger à ses disciples. Par rapport à cette vérité, à cette intensité, à cette communion, tout le reste n’est qu’une ombre. Tout le reste ne peut qu’être prière personnelle. Certes c’est indispensable, et il faut toujours exhorter les catholiques à prier, mais ça n’a rien à voir avec la messe. Avec la vérité de la messe. Avec l’intensité de la messe. Avec la communion de la messe.
Nous vivons donc une époque où « les évêques de France » ne savent plus cela. Parce qu’ils n’y croient plus. A vrai dire on l’avait déjà remarqué. Particulièrement depuis le début de cette épidémie. Mais je suis toujours aussi effaré de constater à quel point le peuple de Dieu est abandonné par ses pasteurs.
Jeudi, le diocèse de Rome a décidé de fermer toutes les églises, où il était déjà interdit de célébrer la messe depuis plusieurs jours. Hier la mesure a été rapportée, puisque au Vatican comme ailleurs c’est l’affolement et le n’importe quoi. (Encore que, quand des évêques interdisent la messe, ce n’est pas n’importe quoi…)
Mais, dès l’interdiction, le cardinal Konrad Krajewski, aumônier apostolique, est allé lui-même ouvrir l’église dont il est « titulaire », Sainte Marie Immaculée de l’Esquilin.
Il a déclaré : « Oui, c’est un acte de désobéissance ; j’ai sorti moi-même le Saint Sacrement et j’ai ouvert mon église. Ce n’est pas arrivé pendant le fascisme, ce n’est pas arrivé en Pologne sous le régime soviétique – les églises n’étaient pas fermées. C’est un acte qui doit donner du courage aux autres prêtres. La maison doit toujours être ouverte pour ses enfants. Je ne sais pas si les gens viendront ou non, ni combien, mais leur maison est ouverte. »
Le vétéran de la théologie de la libération Victor Codina, jésuite de 89 ans, a publié un article dans lequel il affirme qu’une note de Querida Amazonia permet l’ordination d’hommes mariés, de la même façon qu’une note d’Amoris laetitia a permis aux adultères de se remarier à l’église. Trouvaille tellement géniale que le REPAM a aussitôt repris le texte pour lui donner la plus grande diffusion.
La note (120) dit ceci :
Dans le Synode a germé la proposition d’élaborer un “rite amazonien”.
Or, dit Codina, il y a déjà 23 rites dans l’Eglise, et dans nombre d’entre eux il y a des prêtres mariés. Donc le rite amazonien peut permettre l’ordination d’hommes mariés, d’autant que l’exhortation apostolique ne ferme pas la porte puisqu’elle n’en parle pas.
Sauf que le raisonnement ne tient pas. Le vieux Codina parle des rites comme le faisaient jadis ceux qui ne voulaient pas reconnaître pleinement les Eglises orientales. Ils voulaient n’y voir que des particularités liturgiques. Le P. Codina devrait se renseigner, il apprendrait que depuis Léon XIII déjà, et surtout depuis qu’il y a un code de droit canon des Eglises orientales, Rome reconnaît explicitement l’existence d’Eglises qui ont leurs propres lois. Dont celle de permettre l’ordination d’hommes mariés. Mais il n’est aucunement question de créer une Eglise amazonienne spécifique. Le projet de « rite amazonien » est purement liturgique (si l’on peut dire…).
En fait le vieux jésuite ne doit pas être si sûr de lui, puisque, ensuite, il évoque ce qui, réellement, ouvre la voie à l’ordination d’hommes mariés : la mention au début de Querida Amazonia que les pasteurs et les fidèles doivent s’engager à appliquer le document final du synode, lequel en appelle à un clergé marié, à des diaconesses, etc.
Communiqué du bureau de presse de la conférence épiscopale :
« Dans le cadre des recommandations de l’inspecteur sanitaire en chef selon lesquelles il ne doit pas y avoir de grands rassemblements de personnes, je demande d’augmenter – autant que possible – le nombre des messes dominicales dans les églises afin qu’un certain nombre de fidèles puisse assister à la liturgie à chaque fois, selon les directives des services de santé », écrit le président de la Conférence des évêques polonais, l’archevêque Stanisław Gądecki.
Dans le même temps, l'archevêque Gądecki a souligné que les hôpitaux guérissent les maladies du corps et que les églises servent, entre autres, à guérir les maladies de l'esprit. « Par conséquent, il est impensable que nous ne priions pas dans nos églises » - a déclaré le président de la Conférence épiscopale polonaise.
L'archevêque Gądecki a rappelé que les personnes âgées et les malades peuvent rester à la maison et suivre la messe du dimanche dans les médias. « Je voudrais rappeler qu'il n'est pas nécessaire d'échanger le signe de la paix en se serrant la main pendant la Sainte Messe » - écrit-il.
L'archevêque Gądecki a demandé à prier pour ceux qui sont morts des suites du coronavirus. « Prions pour la santé des malades et pour les médecins, le personnel médical et tous les services qui œuvrent pour arrêter la propagation du virus. Prions pour la fin de l'épidémie. Conformément à la tradition de l'Église, j'encourage particulièrement à prier avec la supplication Saint Dieu, Saint Fort… » - a souligné le président de l'épiscopat polonais.
Il y a des pays où le coronavirus est un prétexte pour interdire la communion sur la langue, en Pologne c’est seulement l’occasion de demander de ne plus pratiquer l’incongru serrage de paluches…
Święty Boże, Święty Mocny, Święty Nieśmiertelny, zmiłuj się nad nami. Dieu Saint, Saint Fort, Saint Immortel, aie pitié de nous.
Et avec l'influence... corse, par le chœur Jerycho de Bartosz Izbicki, fondateur de la branche polonaise de Cantus, organiste de la basilique Saint-Jean Baptiste de Brochów (où fut baptisé Chopin) :