Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Eglise - Page 205

  • L’Eglise masochiste

    La dernière attaque en date contre les jours fériés catholiques vient de l’association des directeurs de ressources humaines : elle propose de permettre aux salariés de remplacer trois jours fériés chrétiens par d’autres, à leur guise. Il s’agit de l’Ascension, du lundi de Pentecôte et de l’Assomption.

    Le ministre socialiste Michel Sapin, membre du Grande Orient de France, a recommandé la « prudence »...

    Mais Mgr Podvin, porte-parole de la conférence des évêques de France, donc au nom de tous les évêques de France, a manifesté son accord :

    « La République est laïque. C'est elle qui, en fonction du droit du travail, a posé les jours fériés. La signification religieuse, nous y sommes attachés, mais le respect de la diversité, c'est certainement une des sources de paix de la société. »

    Sic.

    Il est vrai que c’est l’Eglise qui par son entreprise de destruction intitulée « réforme » liturgique a supprimé le lundi de Pentecôte (qui est donc une survivance anachronique dans le calendrier de la République). Et l’Eglise de France a oublié, en tout cas dans la pratique (le site de la CEF n’en dit pas un mot), que Marie est la patronne principale de la France au titre de son Assomption. De ce fait il n’y a guère de raison que cette fête soit fériée. Reste donc à supprimer l’Ascension, à laquelle une bonne partie du clergé ne croit plus…

    Et cela laissera enfin des jours disponibles pour la célébration de fêtes de la « diversité » chère aux évêques, c’est-à-dire de l’islam.

  • Bethléem au Patrimoine mondial de l’Unesco

    En session à Saint-Pétersbourg, L’Unesco a inscrit aujourd’hui au Patrimoine mondial la basilique de la Nativité de Bethléem et la route de pèlerinage.

    La Palestine a été admise à l’Unesco en octobre dernier, ce qui avait provoqué la colère des Israéliens. Le gouvernement palestinien avait alors demandé l’inscription « en urgence » de la basilique de la Nativité. L’Unesco a en effet utilisé la procédure d’urgence. Ce qui provoque la colère des Israéliens…

  • Martyrs espagnols : la liste s’allonge

    Le pape Benoît XVI a autorisé aujourd’hui la publication de décrets reconnaissant le martyre de l’évêque espagnol  Manuel Borrás Ferré, du religieux des écoles chrétiennes Agapito Modesto, et de leurs 145 compagnons, tués en haine de la foi de 1936 à 1939 ; du religieux trinitaire Hermenegildo de l'Assomption et de ses 5 compagnons, tués en haine de la foi en 1936 ; de la religieuse Victoria de Jesús, tuée en haine de la foi en 1937. Le communiqué ajoute que le 10 mai dernier, le Saint-Père a autorisé la promulgation du décret relatif au martyre de Juan Huguet y Cardona, prêtre séculier espagnol, tué en haine de la foi en 1936.

    Parmi les autres reconnaissances de martyre (qui ouvrent la voie à une béatification), on remarque celle de Don Giuseppe Puglisi, prêtre séculier italien, tué en haine de la foi en 1993. « Don Peppino », curé d’une paroisse de Palerme, dans un quartier pauvre, fut tué par la mafia, dans la rue, le 15 septembre 1993, à cause de son travail pastoral auprès des jeunes déshérités (qu’il soustrayait aux griffes de la mafia).

  • C’est aux Philippines

    Le 19 juin, un député de la Kabataan partylist (parti politique de jeunes blogueurs et de mouvements étudiants), Raymond Palatino, présentait devant le Congrès une proposition de loi visant à interdire les manifestations et symboles religieux ostentatoires dans les bâtiments publics et édifices d’Etat. Ce qui entraînait notamment l’interdiction des images religieuses omniprésentes dans les administrations ou les prières avant les audiences des tribunaux. La proposition de loi a suscité une gigantesque polémique.

    La conférence épiscopale a sobrement fait remarquer que « la majorité des employés du service public étant catholiques », il n’y a pas lieu de « les empêcher d’exprimer leur foi », et que la présence d’un « petit crucifix et la récitation d’une courte prière ne pouvaient qu’engendrer des résultats positifs, rappelant à l’employé d’être bon, juste et honnête dans son travail ».

    L’ancien archevêque de Cebu, Mgr Ricardo Vidal, a été plus virulent. Il a appelé les chrétiens à « se lever pour défendre leur foi », et a ajouté : « La religion catholique fait partie de ce que nous sommes. Elle donne les valeurs essentielles à partir desquelles l'Etat délimite son champ éthique et spirituel. Sans elle, l'Etat deviendrait une zone de non-droit ». Il a reçu l’appui du gouverneur de Cebu et du maire de Cebu-City.

    Lundi, Raymond Palatino a annoncé qu’il retirait sa proposition de loi, et il a ajouté : « Je présente mes excuses à tous ceux que mon projet avait offensés, sans que j’en ai eu aucunement l’intention. »

    (Eglises d’Asie)

     

  • Un vice-président pour Ecclesia Dei

    Le pape Benoît XVI a décidé de renforcer la structure de la commission Ecclesia Dei en créant un poste de vice-président, confié à Mgr Di Noia, qui était jusqu’ici le secrétaire de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. Voici la note de la Congrégation pour la doctrine de la foi. On constate l’étendue et la profondeur de la sollicitude du Saint-Siège vis-à-vis de la Fraternité Saint Pie X. Laquelle vit aujourd’hui des soubresauts pathétiques. Le temps approche sans doute de la nécessaire clarification, entre ceux qui sont catholiques et ceux qui ne le sont plus, ces derniers étant sans doute, sans surprise, majoritaires (comme la majorité des textes polémiques publiés par la dite Fraternité).

    Benoît XVI a nommé Mgr Augustine Di Noia, OP, Vice Président de la Commission pontificale Ecclesia Dei, en signe de sa sollicitude pastorale envers les fidèles traditionalistes en communion avec le siège apostolique, mais aussi de son vif désir de voir réconciliées les communautés non en communion. En 2009 cette commission, instituée en 1988 pour les traditionalistes restés fidèles au Pape après le schisme de Mgr Lefebvre, a été intégrée à la Congrégation que dirige le Cardinal William Joseph Levada. Elle est en charge des questions doctrinales dans le cadre du dialogue engagé avec la Fraternité sacerdotale St Pie X. Mgr Di Noia est un théologien très attentif à ces questions doctrinales, à la primauté de l'herméneutique de la continuité dans une correcte interprétation du Concile Vatican II, sujet délicat dans le dialogue avec la Fraternité. Les trois dernières années, ce dialogue a été constamment conduit par le Cardinal Levada, assisté du Secrétaire de la Ecclesia Dei, Mgr Guido Pozzo. Secrétaire de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, il a aidé le Cardinal Préfet Antonio Cañizares a réorganiser le dicastère et à préparer un nouveau règlement conforme au Motu Proprio Quaerit Semper du 20 août dernier. Son expérience à la Congrégation pour le culte, facilitera Mgr Di Noia dans la mise au point de certaines dispositions liturgiques du missel de 1962. Le crédit dont il jouit auprès du monde hébraïque aidera par ailleurs à résoudre les malentendus nés de l'avancement de la réconciliation avec les traditionalistes.

    NB. - Si l'on veut suivre les derniers développements des rapports entre la FSSSPX et Rome, et des déchirements internes de la dite Fraternité (avec désormais diffusion en temps réel des lettres confidentielles...), on se reportera aux différents fils du Forum catholique qui traitent de la question (mais c'est aussi une avalanche d'états d'âme qui serait risible si ce n'était si pitoyable).

  • L’année de la foi

    Elle a été présentée par Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation.

    Elle a un site internet.

    Et voici son logo. On a donc oublié que la langue de l’Eglise de Rome est le latin. What a sad time…

    1340208710509.jpg

    Addendum (cf commentaire ci-dessous) - Je n'avais pas remarqué que le logo changeait de langue... Celui reproduit ci-dessus est celui de la version anglaise du site. Il s'agit du "official logo". Mais il y a aussi le "logo ufficiale", en italien. Et quand ils auront réussi à donner une version française du site, on aura droit au "logo officiel" avec "Année de la foi". Mais de nombreux peuples n'auront pas le logo dans leur langue, ni dans la langue de l'Eglise...

  • Chapelains de Sa Sainteté

     Les anciens évêques anglicans Edwin Barnes, Robert Mercer et David Silk, ordonnés prêtres catholiques dans l’ordinariat Notre Dame de Walsingham, ont été élevés par le pape Benoît XVI au rang de chapelains de Sa Sainteté. Ce qui leur donne le titre de "Monseigneur".

  • Saint-Etienne : la grande mosquée et son évêque

    La (très) grande mosquée Mohammed VI de Saint-Etienne (France), financée par le roi du Maroc, construite dans le plus pur style marocain par des artisans marocains, et dont l’imam est un fonctionnaire marocain, a été inaugurée hier par le ministre marocain des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq.

    Il y avait là le député-maire, le préfet, l’évêque, le grand rabbin, le pasteur, le président du CFCM, etc. Tout le monde a parlé de tolérance, de vivre ensemble, de respect et de paix, toutes valeurs que symbolise, comme chacun sait, la mosquée. (1)

    Pendant ce temps-là, à l’extérieur, éclatait une échauffourée entre une cinquantaine de musulmans et les forces de l’ordre. Les manifestants, exclus de la fête, étaient des partisans de l’imam Mohamed El Adly, qui officiait depuis 17 ans à Saint-Etienne mais qui vient d’être rappelé par Rabat et remplacé par un autre imam, parce que le « radicalisme » de Mohamed El Adly commençait à faire tache sur la réputation d’islam « du juste milieu » que le Maroc est censé représenter. Un policier a été blessé.

    Pendant qu’on se castagnait à l’extérieur, à l’intérieur l’évêque de Saint-Etienne, Mgr Dominique Lebrun, soulignait dans son discours que « plusieurs écoles catholiques accueillent jusqu’à 80% d’enfants musulmans » et que « cela contribue, j’en suis sûr, à la paix dans notre cité et à la compréhension mutuelle ». Assurément. Mais il faut faire encore un effort pour aboutir à ce qu’il y ait 100% d’élèves musulmans, afin de parfaire la compréhension mutuelle et la paix (salam) dans la cité. Et Monseigneur a osé – comme il le dit – ajouter ceci :

    « Oserais-je dire que je souhaite que ce lieu de prière permette aux croyants musulmans de se sentir davantage accueillie [sic] sur une terre et dans un pays dont les racines chrétiennes sont évidentes ? Nous avons sans doute à reconnaître que ce ne fut pas toujours le cas. Les musulmans ainsi en paix avec eux-mêmes pourront alors mieux entendre avec sérénité le message que Jésus a délivré dans son amour pour tous, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes. »

    Monseigneur bat sa coulpe sur la poitrine des chrétiens qui n’ont pas assez bien accueilli les musulmans. Notamment ceux qui n’ont pas accueilli avec assez d’enthousiasme l’implantation d’une gigantesque mosquée islamiste (car le gouvernement marocain est islamiste) dans leur ville. C’est chez lui une obsession. En février 2010, il était allé à la mosquée (la provisoire) pour « demander pardon » aux musulmans (sic !) du fait que des chrétiens à la « pensée injuste » soient hostiles à la construction d’une giga-mosquée…

    Et maintenant que tout est arrangé, « les musulmans » bien installés dans leur si belle mosquée, « en paix avec eux-mêmes », pourront « mieux entendre » le « message de Jésus ». On espère qu’il parle du « Jésus » (Issa) du Coran. Parce que s’il s’agit de celui de l’Evangile, on est en plein blasphème.

    En tout cas nous avons là, dans la ville qui porte encore le nom du protomartyr des chrétiens, une magnifique confirmation que le jihad n’est pas forcément violent. Le jihad, c’est l’effort dans le chemin d’Allah, pour imposer l’islam sur toute la terre. Or on voit qu’en France cet effort se fait non seulement sans coup férir, mais avec la bénédiction de toutes les autorités civiles (de la République laïque) et religieuses, particulièrement des évêques.

    (1) « Les mosquées sont nos casernes, les minarets nos baïonnettes, les coupoles nos casques et les croyants nos soldats » (le poème préféré du Premier ministre turc). Et au Maroc sont seulement tolérés les chrétiens étrangers. Tout Marocain doit être musulman.

  • L’instrumentum laboris du prochain synode

    Le Vatican a publié aujourd’hui l’Instrumentum laboris du prochain synode, qui se déroulera du 7 au 28 octobre sur le thème de « la nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne », tandis que l’Année de la foi commencera le 11 octobre.

    Le ton du document est très loin de l’optimisme béat de Vatican II. « Le risque est grave », dit le texte, « que la foi, qui introduit à la vie de communion avec Dieu et permet l'entrée dans son Église, ne soit plus comprise dans sa signification profonde, ne soit pas assumée et vécue par les chrétiens comme l'instrument qui transforme la vie, avec le grand don de la filiation de Dieu dans la communion ecclésiale », et l’on souligne « les lacunes de nombre de communautés dans l'éducation à une foi adulte ».

    Et l’on évoque les obstacles à la transmission de la foi, qui sont « semblables un peu partout ». Il y a des obstacles extérieurs, et des « obstacles intérieurs à l'Église, à la vie chrétienne : une foi vécue de façon privée et passive ; ne pas ressentir le besoin d'une éducation de sa propre foi ; une séparation entre la foi et la vie ».

    L’instrumentum laboris oublie le principal obstacle intérieur à l’Eglise : il s’agit des évêques, et pour ce qui est de la France, de la grande majorité des évêques.

    Ce n’est ni un paradoxe, ni une mauvaise blague. C’est une terrible réalité. (Personnellement, j’ai retrouvé la foi malgré les évêques, et malgré le pape de l’époque, qui étaient pour moi le grand obstacle à mon retour dans l’Eglise.)

    Mais le synode ne peut pas se pencher sur ce mal. Puisque c’est le synode… des évêques, et que l’Instrumentum laboris est rédigé d’après les éléments donnés par… les évêques…

  • La petite sœur de sainte Thérèse, comme un mauvais clown un peu stupide…

    En 1919 – elle n’a pas encore 10 ans – Cecilia Eusepi lit l’Histoire d’une âme.

    « Je la lus d’un trait et je fus émue jusqu’aux larmes... en réalité je ne compris pas grand chose... il y a quelque chose pourtant que je compris tout de suite : c’est que la sainteté ne réside pas dans la grandeur des mortifications, dans la grandeur et dans le caractère extraordinaire des œuvres et des actions... [...] et je sentis dans mon cœur que c’était là la voie que je devais parcourir. »

    A 12 ans à peine, elle demande à entrer comme tertiaire dans l’ordre des Servites de Marie. Et l’année suivante, malgré les efforts de sa famille pour l’en dissuader, elle obtient de l’évêque la dispense pour entrer comme postulante dans ce même ordre, pour devenir missionnaire.

    Mais à 16 ans elle est atteinte de tuberculose. Elle en mourra deux ans plus tard. Entre temps, le cardinal Lepicier, de l’ordre des Servites, avait demandé au confesseur de la jeune fille de lui demander d’écrire un journal. Journal auquel elle donna le titre de « Histoire d’un clown ». Car elle se voyait « comme un mauvais clown un peu stupide » dans les bras de Jésus.

    Dans son journal, elle apparaît clairement comme la petite sœur de sainte Thérèse (« Je rejoindrai Jésus par un petit sentier, bref, très bref, qui m’a été tracé par la petite Thérèse de l’Enfant-Jésus »). Elle raconte même que Thérèse lui apparut en songe, en 1927 (année où Pie XI la proclame patronne des missions), pour lui dire qu’elle mourrait le 1er octobre de l’année suivante. Ce qui arriva. Thérèse était morte un 30 septembre.

    Son corps est resté intact.

    Elle a été béatifiée hier. Après l’Angélus, Benoît XVI a déclaré :

    « Je désire rappeler avec joie que cet après-midi, Cecilia Eusepi, morte à seulement 18 ans, sera proclamée bienheureuse, à Nepi, dans le diocèse de Civita Castellana. Cette jeune qui aspirait à devenir religieuse missionnaire, fut forcée de quitter son couvent à cause d'une maladie, qu’elle vécut avec une foi inébranlable, démontrant une grande capacité de sacrifice pour le salut des âmes dans les derniers jours de son existence. En profonde union avec le Christ crucifié, elle répétait: “Il est beau de se donner à Jésus, qui s’est donné tout entier pour nous.” »

    Elle avait écrit aussi :

    « Oui, je l’aime beaucoup Jésus... mais les œuvres où sont-elles ? Les œuvres qui puissent prouver cet amour ? Je n’en ai pas... et pourtant je ne m’effraie pas, je volerai à Lui avec les ailes de mes grands désirs, ou, mieux, je chercherai à être une toute petite fille pour être toujours dans Ses bras, et quelles œuvres peut-on prétendre des enfants ? Ceux-ci pour montrer leur affection ne se servent que de caresses, de baisers, n’offrent que de petites et humbles fleurs des champs car ils peuvent en avoir autant qu’ils veulent. »