Le Vatican a publié aujourd’hui l’Instrumentum laboris du prochain synode, qui se déroulera du 7 au 28 octobre sur le thème de « la nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne », tandis que l’Année de la foi commencera le 11 octobre.
Le ton du document est très loin de l’optimisme béat de Vatican II. « Le risque est grave », dit le texte, « que la foi, qui introduit à la vie de communion avec Dieu et permet l'entrée dans son Église, ne soit plus comprise dans sa signification profonde, ne soit pas assumée et vécue par les chrétiens comme l'instrument qui transforme la vie, avec le grand don de la filiation de Dieu dans la communion ecclésiale », et l’on souligne « les lacunes de nombre de communautés dans l'éducation à une foi adulte ».
Et l’on évoque les obstacles à la transmission de la foi, qui sont « semblables un peu partout ». Il y a des obstacles extérieurs, et des « obstacles intérieurs à l'Église, à la vie chrétienne : une foi vécue de façon privée et passive ; ne pas ressentir le besoin d'une éducation de sa propre foi ; une séparation entre la foi et la vie ».
L’instrumentum laboris oublie le principal obstacle intérieur à l’Eglise : il s’agit des évêques, et pour ce qui est de la France, de la grande majorité des évêques.
Ce n’est ni un paradoxe, ni une mauvaise blague. C’est une terrible réalité. (Personnellement, j’ai retrouvé la foi malgré les évêques, et malgré le pape de l’époque, qui étaient pour moi le grand obstacle à mon retour dans l’Eglise.)
Mais le synode ne peut pas se pencher sur ce mal. Puisque c’est le synode… des évêques, et que l’Instrumentum laboris est rédigé d’après les éléments donnés par… les évêques…
Commentaires
Je crois que les "bons et les mauvais" évêques sont connus du St Père, et il y a suffisamment de textes dans l'Évangile qui parlent des mauvais bergers...Mais il est évident que cela ne peut pas être ainsi dans "Instrumentum laboris".
Les choses changent, patience et espérance, même si c'est toujours trop lent à nos souhaits.